The Warlocks
The Mirror Explodes |
Label :
Tee Pee |
||||
"Destroy & Rebuild", telle est la devise des légendaires Warlocks, tout juste rescapés de la déchéance de Heavy Deavy Skull Lover. Toujours en proie à leurs démons narcotiques, les Californiens se sont débarrassés des cadavres (et têtes de morts) du placard mais vivent désormais dans une demeure hantée par leurs propres images.
Avec The Mirror Explodes, Bobby Hecksher & co basculent dans une mélancolie onirico-voluptueuse, insufflée en premier lieu par le très sensuel "Red Camera", un opus bien plus contemplatif, en rupture avec le caverneux Heavy Deavy Skull Lover. Ils redéfinissent ici leur mur du son, laissant de côté leur aspect le plus bruitiste pour s'adonner à un shoegaze teinté de fuzz'n'drone, à la fois sirupeux et vampirique...
"Midnight Sun" et "Slowly Disappearing", évocateurs du soleil brûlant de la cité des anges, contribuent à souffler le chaud avant le froid de "There Is A Formula To Your Despair".
Moins jusqu'au-boutiste, l'ambiance de l'album laisse d'abord un étrange sentiment de contenance, les sensations réprimées éclatant en fait dans de luxurieuses nappes de guitares, chaque lecture en révélant un éclat différent.
Les sorciers ont concocté leur élixir le plus délectable avec le stupéfiant "Standing Between The Lovers Of Hell", l'empreinte sanguine et indélébile d'une malédiction amoureuse où réside la quintessence des Warlocks : sexe et frustration, craintes et tortures, chaos et plénitude.
On reste à mi-chemin entre délicatesse et névrose avec "You Make Me Wait", suivi du moins inspiré "Frequency Meltdown" et c'est la grâce désenchantée de "Static Eyes" qui donne le mot de la fin.
Si l'album précédent était aux Warlocks ce qu'est White Light, White Heat au Velvet, The Mirror Explodes représente en quelque sorte l'éponyme (sans Nico) des new-yorkais.
Habilement épuré, sensoriel et magnétique, moins radical que Rise And Fall ou percutant que Surgery mais plus accessible que Heavy Deavy et plus raffiné que Phoenix, The Mirror Explodes possède une identité à part dans la carrière du groupe et s'impose par là-même comme un album charnière.
Qui sait dans quelles nouvelles contrées sonores nous mèneront les sorciers psychés de Los Angeles...
Avec The Mirror Explodes, Bobby Hecksher & co basculent dans une mélancolie onirico-voluptueuse, insufflée en premier lieu par le très sensuel "Red Camera", un opus bien plus contemplatif, en rupture avec le caverneux Heavy Deavy Skull Lover. Ils redéfinissent ici leur mur du son, laissant de côté leur aspect le plus bruitiste pour s'adonner à un shoegaze teinté de fuzz'n'drone, à la fois sirupeux et vampirique...
"Midnight Sun" et "Slowly Disappearing", évocateurs du soleil brûlant de la cité des anges, contribuent à souffler le chaud avant le froid de "There Is A Formula To Your Despair".
Moins jusqu'au-boutiste, l'ambiance de l'album laisse d'abord un étrange sentiment de contenance, les sensations réprimées éclatant en fait dans de luxurieuses nappes de guitares, chaque lecture en révélant un éclat différent.
Les sorciers ont concocté leur élixir le plus délectable avec le stupéfiant "Standing Between The Lovers Of Hell", l'empreinte sanguine et indélébile d'une malédiction amoureuse où réside la quintessence des Warlocks : sexe et frustration, craintes et tortures, chaos et plénitude.
On reste à mi-chemin entre délicatesse et névrose avec "You Make Me Wait", suivi du moins inspiré "Frequency Meltdown" et c'est la grâce désenchantée de "Static Eyes" qui donne le mot de la fin.
Si l'album précédent était aux Warlocks ce qu'est White Light, White Heat au Velvet, The Mirror Explodes représente en quelque sorte l'éponyme (sans Nico) des new-yorkais.
Habilement épuré, sensoriel et magnétique, moins radical que Rise And Fall ou percutant que Surgery mais plus accessible que Heavy Deavy et plus raffiné que Phoenix, The Mirror Explodes possède une identité à part dans la carrière du groupe et s'impose par là-même comme un album charnière.
Qui sait dans quelles nouvelles contrées sonores nous mèneront les sorciers psychés de Los Angeles...
Excellent ! 18/20 | par Lady Godiva |
Posté le 02 juin 2009 à 21 h 11 |
Il est arrivé, le cinquième album des Warlocks. Après une plongée remarquable dans les noirceurs musicales de Heavy Deavy Skull Lover, la remontée n'est toujours pas envisagée.
En effet, "Red Camera" ouvre un bal encore plus sombre, mais cela ne prend pas comme sur l'album précedent.
Ici, les longueurs sont grandes, les rythmes ont disparu et cela continue avec "Midnight Sun".
"Slowly Disappearing" finit par décevoir également avec un commencement qui semblait pourtant de bonne augure... alors on attend.
Arrive peut être une piste plus légère (au sens mélodique entendons nous), "There Is A Formula To Your Despair" est certes très beau mais il est facile à faire disparaitre derrière son predecesseur "So Paranoid".
Et alors que l'on n'y croyait plus trop, un peu triste mais pas comme il faut, surgit le son, le renouveau. Ce que l'on pouvait penser être une mauvaise compilation de face B du Heavy... (evidemment je ne peux que parler de celui-ci, les trois premiers albums ont disparu) cachait une véritable perle, "Standing Between The Lovers Of Hell". Un navire, tanguant sur une mer déchainée, la solitude, l'abîme, mais le bon. On y croit, enfin.
Suit alors "You Make Me Wait", un... bon morceau.
"Frequency Meltdown", plutôt gênant au début, devient excellent après 2 minutes 30, on ne sait vraiment plus quoi penser des "sorciers".
"Static Eyes", alterne entre passages trop entendus et de très brèves envolées mélodiques qui fascinent.
Ce huitième et dernier morceau montre bien que les Warlocks, à trop rester en profondeur, commencent à manquer d'oxygène.
C'est donc, comme chacune de leurs oeuvres, un objet qui mérite d'être étudié, mais c'est également leur première erreur.
Espèrons qu'ils en tirent quelque leçon.
En effet, "Red Camera" ouvre un bal encore plus sombre, mais cela ne prend pas comme sur l'album précedent.
Ici, les longueurs sont grandes, les rythmes ont disparu et cela continue avec "Midnight Sun".
"Slowly Disappearing" finit par décevoir également avec un commencement qui semblait pourtant de bonne augure... alors on attend.
Arrive peut être une piste plus légère (au sens mélodique entendons nous), "There Is A Formula To Your Despair" est certes très beau mais il est facile à faire disparaitre derrière son predecesseur "So Paranoid".
Et alors que l'on n'y croyait plus trop, un peu triste mais pas comme il faut, surgit le son, le renouveau. Ce que l'on pouvait penser être une mauvaise compilation de face B du Heavy... (evidemment je ne peux que parler de celui-ci, les trois premiers albums ont disparu) cachait une véritable perle, "Standing Between The Lovers Of Hell". Un navire, tanguant sur une mer déchainée, la solitude, l'abîme, mais le bon. On y croit, enfin.
Suit alors "You Make Me Wait", un... bon morceau.
"Frequency Meltdown", plutôt gênant au début, devient excellent après 2 minutes 30, on ne sait vraiment plus quoi penser des "sorciers".
"Static Eyes", alterne entre passages trop entendus et de très brèves envolées mélodiques qui fascinent.
Ce huitième et dernier morceau montre bien que les Warlocks, à trop rester en profondeur, commencent à manquer d'oxygène.
C'est donc, comme chacune de leurs oeuvres, un objet qui mérite d'être étudié, mais c'est également leur première erreur.
Espèrons qu'ils en tirent quelque leçon.
Pas mal 13/20
Posté le 14 juin 2009 à 20 h 10 |
Après le désert aride et splendide qu'était l'album précédent, on pouvait se demander si les warlocks allaitent continuer leur descente aux enfers ou bien se reposer dans une oasis moins désespérée.
The Mirrors Explodes est tout de même moins oppressant, moins aride et aussi moins long que son terrible prédécesseur. Mais si cet album est un oasis, on n'est pas non plus revenu aux ambiances de Phoenix ou Surgery. Les 8 morceaux sont lents et pesants et la plupart sont noyés dans des fuzz brumeuses et des claviers hypnotiques. Au milieu de cette morne plaine il y a deux titres qui sortent vraiment du lot. "Red Camera" d'abord qui ouvre l'album. Le chant est oppressant, la batterie martèle un rythme tribal qui accompagne très bien les guitares grinçantes et dissonantes. On est là dans la directe continuation de Heavy Deavy Skull Lover.
"Standing Between The Lovers Of Hell" est l'autre grand moment de l'album. Le chant rageur de Bobby Hecksher est vraiment très réussi. Abandonant un instant les murmures et les gémissements, Bobby s'est réveillé et crache son venin dans le micro pour notre plus grand bonheur ! A part ces deux titres il n'y a pas tellement de surprises. Les morceaux se ressemblent parfois un peu trop. On peut remarquer "There Is A Formula To Your Despair" un moment de grâce très doux ou le groupe laisse un instant de côté les distorsions et les grincements. Le dernier morceau "Static Eyes" et ses guitares acoustiques clos l'album en beauté.
On peut regretter que le disque soit trop court et que le titre instrumental "Frequency Meltdown" soit un peu plat malgré son tempo presque relevé (enfin, si on compare aux autres titres de l'album !). On est bien loin des instrumentaux de qualité auxquels le groupe nous avait habitué "Oh Shadie" ou le magnifique "Moving Mountains".
The Mirrors Explodes est tout de même moins oppressant, moins aride et aussi moins long que son terrible prédécesseur. Mais si cet album est un oasis, on n'est pas non plus revenu aux ambiances de Phoenix ou Surgery. Les 8 morceaux sont lents et pesants et la plupart sont noyés dans des fuzz brumeuses et des claviers hypnotiques. Au milieu de cette morne plaine il y a deux titres qui sortent vraiment du lot. "Red Camera" d'abord qui ouvre l'album. Le chant est oppressant, la batterie martèle un rythme tribal qui accompagne très bien les guitares grinçantes et dissonantes. On est là dans la directe continuation de Heavy Deavy Skull Lover.
"Standing Between The Lovers Of Hell" est l'autre grand moment de l'album. Le chant rageur de Bobby Hecksher est vraiment très réussi. Abandonant un instant les murmures et les gémissements, Bobby s'est réveillé et crache son venin dans le micro pour notre plus grand bonheur ! A part ces deux titres il n'y a pas tellement de surprises. Les morceaux se ressemblent parfois un peu trop. On peut remarquer "There Is A Formula To Your Despair" un moment de grâce très doux ou le groupe laisse un instant de côté les distorsions et les grincements. Le dernier morceau "Static Eyes" et ses guitares acoustiques clos l'album en beauté.
On peut regretter que le disque soit trop court et que le titre instrumental "Frequency Meltdown" soit un peu plat malgré son tempo presque relevé (enfin, si on compare aux autres titres de l'album !). On est bien loin des instrumentaux de qualité auxquels le groupe nous avait habitué "Oh Shadie" ou le magnifique "Moving Mountains".
Très bon 16/20
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