The Who
Live At Leeds |
Label :
Track |
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Le 14 Février dernier, mon grand frère m'a emmené à l'University Refectory de Leeds pour aller voir un concert de The Who, apparemment nos parents voulaient nous éloigner de la maison pour cette soirée... et franchement ils ont bien fait, ce soir-là j'ai pu vivre une sacrée expérience (même si je n'avais pas l'âge pour) ! Et quelle a été ma surprise lorsque mon grand frère m'a offert ce Live At Leeds ce matin, je n'en revenais pas, 3 mois après j'allais pouvoir revivre cet énorme concert en étant dans ma chambre.
La première chose qui m'a sauté aux yeux c'est qu'il n'y avait qu'un vinyle et en regardant les macarons j'ai compris que le live avait été tronqué... il démarre directement avec "Young Man Blues" alors que normalement ils l'ont joué après 4 autres pistes. J'ai eu peur de ne pas retrouver tous ce que j'avais adoré de ce concert... pauvre fou que je suis, la puissance des Who, qu'elle dure plus de 2h ou qu'elle en soit réduit à 38 minutes, c'est du pareil au même, c'est un mur du son qu'on se prend en pleine gueule, qui nous renverse et nous marque pour des années. Pas de chichis, du son, que du bon son – les échanges Pete/Public, Pete/Keith, Roger/Public et Roger/Keith ont été supprimés (oui Keith Moon est dans tous les bons coups). Pete Townshend improvise, Keith Moon le suit, John Entwistle suit Keith, Roger Daltrey se déchaîne et ça va être comme çà une grande partie du concert. Un simple regard suffit aux membres du groupe pour se comprendre, l'alchimie est phénoménale ; j'ai vu peu de groupes avec une telle maîtrise d'improvisations logiques (Mountain étant un très bon exemple, mon grand frère a vu Led Zeppelin et m'a dit qu'ils étaient également impressionnant).
6 pistes : 3 originales et 3 reprises et pas n'importe lesquelles ! Les reprises que font les Who sur album sont un peu trop sages, trop appliquées (exception faite de la reprise/adaptation de "Eyesight To The Blind" de Sonny Boy Williamson II pour Tommy), mais en live ! Mama mia, ce n'est plus du tout la même chose, c'est les couilles posées sur les amplis vibrants ! "Young Man Blues" de Mose Allison, "Summertime Blues" d'Eddie Cochran et "Shakin' All Over" (pas Blues) de Johnny Kidd & The Pirates, ce sont des réinterprétations plus énergiques, plus aventureuses – comprendre son prédécesseur pour essayer de faire mieux ou comment des Artistes subliment des titres à leur manière.
Le vinyle commence donc avec "Young Man Blues", le piano original est remplacé par la guitare de Pete et quel riff de guitare pour entamer un disque quand même ! Un titre plutôt Jazz-Blues qui devient une vague déferlante de Blues-Hard Rock – ils impressionnent d'entrée. Comme je l'ai dit, le groupe se lance dans des improvisations pour allonger le titre et qu'est-ce que c'est bon bordel ! Ils accélèrent le rythme, se pose un tant soit peu et repart à l'attaque, balayant tout sur leur passage, les 4 membres du groupe sont impressionnants.
"Substitute"
C'est le son bien imposant de la basse de John et le jeu de Keith qui rend ce morceau bien plus agressif que sa version studio, même si Keith n'hésite pas à se calmer parfois radicalement pour donner une autre ampleur au morceau.
Avec l'enchaînement "Summertime Blues" / "Shakin' All Over", on se situe en réalité dans la 3è et dernière partie du concert, après un 2è set consacré entièrement à Tommy. Sur "Summertime Blues" John Entwistle s'occupe évidemment de la voix grave, sa basse ronfle, gronde et prend presque le dessus sur la guitare de Pete. Keith est déchaîné comme à son habitude, infatigable et au feeling parfait.
"Shakin' All Over", Roger et sa voix rocailleuse, ce riff de gratte entraînant et intrigant, harmonies vocales pour chanter le titre et c'est partie pour improviser et faire péter le son des amplis, faire trembler les murs de la salle et nos enceintes à la maison. Il y a un groove certain, Pete s'offre des soli, lui qui n'en était pas vraiment friands auparavant, mais il semble qu'il en ait pris goût depuis l'année dernière (souvenez-vous de Woodstock) et je dois dire qu'il se débrouille vraiment bien, il n'en fait pas trop pour le moment, juste assez pour donner un bon coup de poing dans la face.
"My Generation"
C'est de la folie, de l'agression sonore positive et ce solo de basse à 100 à l'heure... j'ai bien cru que mes dernières dents de laits allaient tomber. "See Me, Feel Me" et "Underture" s'incrustent autour des impro toujours lancées par Pete, d'abord avec une douceur aérienne pour enchaîner avec une agressivité bienvenue (ces riffs monstrueux balancés près de la 9è minute et celui démarré à 12min45, retournant!). Roger intervient de temps en temps pour créer des liens, mais c'est bien grâce aux 3 musiciens que ce titre obtient cette intensité remarquable. 15 minutes d'une maestria à jamais gravées dans mon esprit.
"Magic Bus"
Ils ne pouvaient pas terminer d'une meilleure manière. John et Keith s'ennuient un peu dans la première partie du morceau (Keith criera même un "STOP IT !!!") tandis que Roger et Pete échangent, se répondent, chacun y mettant du sien pour rendre ce morceau bluesy passionnant, puis c'est l'heure de la 1ère déferlante : Roger et son harmonica, Keith et son agressivité, John qui peut enfin s'amuser un peu... puis on revient à un rythme plus calme (le côté bluesy s'impose de nouveau), mais pas trop longtemps non plus c'est la fin du concert, il faut tout envoyer balader une dernière fois, laisser le meilleur souvenir à son public, alors les dernières improvisations tombent dans une déferlante sonore, un dernier "MAAGIIC BUUUUUUUUUS", un dernier riff sur quoi s'appuyer et on met tout le monde d'accord avec la note finale. Toutes lumières allumées, le groupe salue, c'est terminé, ils s'en vont en nous laissant applaudir avec la bouche grande ouverte de stupéfaction / vous écoutez le vinyle, vous lâchez la pochette des mains et restez stoïque devant votre tourne-disque des minutes durant... vous ne pouvez pas croire ce que vous venez d'expérimenter.
Ce live était une gigantesque baffe à vivre ; en vinyle c'est une bonne grosse fessée, mais j'espère sincèrement qu'un jour ce concert soit publié dans son entièreté pour avoir l'illusion de revivre à 100% ce moment magique !
La première chose qui m'a sauté aux yeux c'est qu'il n'y avait qu'un vinyle et en regardant les macarons j'ai compris que le live avait été tronqué... il démarre directement avec "Young Man Blues" alors que normalement ils l'ont joué après 4 autres pistes. J'ai eu peur de ne pas retrouver tous ce que j'avais adoré de ce concert... pauvre fou que je suis, la puissance des Who, qu'elle dure plus de 2h ou qu'elle en soit réduit à 38 minutes, c'est du pareil au même, c'est un mur du son qu'on se prend en pleine gueule, qui nous renverse et nous marque pour des années. Pas de chichis, du son, que du bon son – les échanges Pete/Public, Pete/Keith, Roger/Public et Roger/Keith ont été supprimés (oui Keith Moon est dans tous les bons coups). Pete Townshend improvise, Keith Moon le suit, John Entwistle suit Keith, Roger Daltrey se déchaîne et ça va être comme çà une grande partie du concert. Un simple regard suffit aux membres du groupe pour se comprendre, l'alchimie est phénoménale ; j'ai vu peu de groupes avec une telle maîtrise d'improvisations logiques (Mountain étant un très bon exemple, mon grand frère a vu Led Zeppelin et m'a dit qu'ils étaient également impressionnant).
6 pistes : 3 originales et 3 reprises et pas n'importe lesquelles ! Les reprises que font les Who sur album sont un peu trop sages, trop appliquées (exception faite de la reprise/adaptation de "Eyesight To The Blind" de Sonny Boy Williamson II pour Tommy), mais en live ! Mama mia, ce n'est plus du tout la même chose, c'est les couilles posées sur les amplis vibrants ! "Young Man Blues" de Mose Allison, "Summertime Blues" d'Eddie Cochran et "Shakin' All Over" (pas Blues) de Johnny Kidd & The Pirates, ce sont des réinterprétations plus énergiques, plus aventureuses – comprendre son prédécesseur pour essayer de faire mieux ou comment des Artistes subliment des titres à leur manière.
Le vinyle commence donc avec "Young Man Blues", le piano original est remplacé par la guitare de Pete et quel riff de guitare pour entamer un disque quand même ! Un titre plutôt Jazz-Blues qui devient une vague déferlante de Blues-Hard Rock – ils impressionnent d'entrée. Comme je l'ai dit, le groupe se lance dans des improvisations pour allonger le titre et qu'est-ce que c'est bon bordel ! Ils accélèrent le rythme, se pose un tant soit peu et repart à l'attaque, balayant tout sur leur passage, les 4 membres du groupe sont impressionnants.
"Substitute"
C'est le son bien imposant de la basse de John et le jeu de Keith qui rend ce morceau bien plus agressif que sa version studio, même si Keith n'hésite pas à se calmer parfois radicalement pour donner une autre ampleur au morceau.
Avec l'enchaînement "Summertime Blues" / "Shakin' All Over", on se situe en réalité dans la 3è et dernière partie du concert, après un 2è set consacré entièrement à Tommy. Sur "Summertime Blues" John Entwistle s'occupe évidemment de la voix grave, sa basse ronfle, gronde et prend presque le dessus sur la guitare de Pete. Keith est déchaîné comme à son habitude, infatigable et au feeling parfait.
"Shakin' All Over", Roger et sa voix rocailleuse, ce riff de gratte entraînant et intrigant, harmonies vocales pour chanter le titre et c'est partie pour improviser et faire péter le son des amplis, faire trembler les murs de la salle et nos enceintes à la maison. Il y a un groove certain, Pete s'offre des soli, lui qui n'en était pas vraiment friands auparavant, mais il semble qu'il en ait pris goût depuis l'année dernière (souvenez-vous de Woodstock) et je dois dire qu'il se débrouille vraiment bien, il n'en fait pas trop pour le moment, juste assez pour donner un bon coup de poing dans la face.
"My Generation"
C'est de la folie, de l'agression sonore positive et ce solo de basse à 100 à l'heure... j'ai bien cru que mes dernières dents de laits allaient tomber. "See Me, Feel Me" et "Underture" s'incrustent autour des impro toujours lancées par Pete, d'abord avec une douceur aérienne pour enchaîner avec une agressivité bienvenue (ces riffs monstrueux balancés près de la 9è minute et celui démarré à 12min45, retournant!). Roger intervient de temps en temps pour créer des liens, mais c'est bien grâce aux 3 musiciens que ce titre obtient cette intensité remarquable. 15 minutes d'une maestria à jamais gravées dans mon esprit.
"Magic Bus"
Ils ne pouvaient pas terminer d'une meilleure manière. John et Keith s'ennuient un peu dans la première partie du morceau (Keith criera même un "STOP IT !!!") tandis que Roger et Pete échangent, se répondent, chacun y mettant du sien pour rendre ce morceau bluesy passionnant, puis c'est l'heure de la 1ère déferlante : Roger et son harmonica, Keith et son agressivité, John qui peut enfin s'amuser un peu... puis on revient à un rythme plus calme (le côté bluesy s'impose de nouveau), mais pas trop longtemps non plus c'est la fin du concert, il faut tout envoyer balader une dernière fois, laisser le meilleur souvenir à son public, alors les dernières improvisations tombent dans une déferlante sonore, un dernier "MAAGIIC BUUUUUUUUUS", un dernier riff sur quoi s'appuyer et on met tout le monde d'accord avec la note finale. Toutes lumières allumées, le groupe salue, c'est terminé, ils s'en vont en nous laissant applaudir avec la bouche grande ouverte de stupéfaction / vous écoutez le vinyle, vous lâchez la pochette des mains et restez stoïque devant votre tourne-disque des minutes durant... vous ne pouvez pas croire ce que vous venez d'expérimenter.
Ce live était une gigantesque baffe à vivre ; en vinyle c'est une bonne grosse fessée, mais j'espère sincèrement qu'un jour ce concert soit publié dans son entièreté pour avoir l'illusion de revivre à 100% ce moment magique !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Beckuto |
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