Devendra Banhart
Ape In Pink Marble |
Label :
Nonesuch |
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Ma chanson favorite de Devendra Banhart parle d'un hippocampe. "Sea Horse", sur le sous-estimé Smokey Rolls Down Thunder Canyon nous amenait au fond de l'océan en compagnie de cette créature aussi étrange qu'apaisante. Un beau symbole pour la musique du barbu vénézuélien-texan et une façon d'envisager l'écoute de ce neuvième album : une plongée aquatique loin du bruit et de la fureur du monde extérieur.
Ape in Pink Marble réunit les fidèles Noah Georgeson et Josiah Steinbrick pour un voyage onirique, loin des vignettes lo-fi des premiers albums, plus proche de la pop rêveuse du très bon Mala. Rarement un disque m'avait autant détendu, autant caresser dans le sens du poil. La moitié des chansons ("Good Time Charlie" en particulier) sont l'équivalent luxueux à un CD de méditation acheté à Jardiland ou à une ballade dans les allées d'un jardin japonais. Bien sûr, Devendra n'oublie pas de groover à sa façon, crooner tendre pour dancefloors exotiques ("Fancy Man", "Fig in Leather"). Les sonorités bossa-nova se déploient sur des nappes de synthé et de délicates percussions ("Theme for a Taiwanese Woman in Lime Green", moment de grâce). Il y a carrément moyen de prendre son pied, de danser, de s'évader et même tout ça à la fois sur les plus belles ritournelles, "Saturday Night" et "Celebration". Des titres disco pour comptines sous-marines.
En cette sinistre année 2016, le monde ne crachera pas sur un nouvel album de l'ami Devendra Banhart surtout quand il est aussi charmant que celui-ci. Un bel échappatoire.
Ape in Pink Marble réunit les fidèles Noah Georgeson et Josiah Steinbrick pour un voyage onirique, loin des vignettes lo-fi des premiers albums, plus proche de la pop rêveuse du très bon Mala. Rarement un disque m'avait autant détendu, autant caresser dans le sens du poil. La moitié des chansons ("Good Time Charlie" en particulier) sont l'équivalent luxueux à un CD de méditation acheté à Jardiland ou à une ballade dans les allées d'un jardin japonais. Bien sûr, Devendra n'oublie pas de groover à sa façon, crooner tendre pour dancefloors exotiques ("Fancy Man", "Fig in Leather"). Les sonorités bossa-nova se déploient sur des nappes de synthé et de délicates percussions ("Theme for a Taiwanese Woman in Lime Green", moment de grâce). Il y a carrément moyen de prendre son pied, de danser, de s'évader et même tout ça à la fois sur les plus belles ritournelles, "Saturday Night" et "Celebration". Des titres disco pour comptines sous-marines.
En cette sinistre année 2016, le monde ne crachera pas sur un nouvel album de l'ami Devendra Banhart surtout quand il est aussi charmant que celui-ci. Un bel échappatoire.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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