Devendra Banhart
Rejoicing In The Hands |
Label :
Young God |
||||
Rejoicing In The Hands est le dernier disque de monsieur Devendra Banhart en date... le premier en tout cas avec un son aussi juste. À contre courant, il joue une musique folk absolument intemporelle, avec des thématiques aussi variées qu'anecdotiques. Une poésie que l'on croyait appartenir aux années 60/70.
Sa voix évoque Marc Bolan, le chanteur de T-Rex, mais pas sa façon de composer. Comment dire ? Ce sont plutôt des chants semi plaintifs, avec une forte teneur émotionnelle, comme de minuscules rebondissements vocaux. Avec un tremolo dans la voix pousse au comble de l'expressivité. Le voir sur scène, c'est découvrir ses mimiques, sa dégaine de clochard céleste (comme aurait dit Jack Kerouac) ses tatouages baba-cool, son humour, sa sincérité.
On peut entendre également Devendra auprès de ses amis de Vetiver. Et l'on risque de l'entendre encore longtemps, tant il est devenu en seulement 3 disques une voix majeure du folk américain. Il n'a que 23 ans !
Un de mes disques préférés de cette année.
Sa voix évoque Marc Bolan, le chanteur de T-Rex, mais pas sa façon de composer. Comment dire ? Ce sont plutôt des chants semi plaintifs, avec une forte teneur émotionnelle, comme de minuscules rebondissements vocaux. Avec un tremolo dans la voix pousse au comble de l'expressivité. Le voir sur scène, c'est découvrir ses mimiques, sa dégaine de clochard céleste (comme aurait dit Jack Kerouac) ses tatouages baba-cool, son humour, sa sincérité.
On peut entendre également Devendra auprès de ses amis de Vetiver. Et l'on risque de l'entendre encore longtemps, tant il est devenu en seulement 3 disques une voix majeure du folk américain. Il n'a que 23 ans !
Un de mes disques préférés de cette année.
Excellent ! 18/20 | par David_f |
Posté le 18 septembre 2004 à 12 h 28 |
Inconditionnels de Nick Drake, Elliott Smith et de songwriting, voilà l'homme qui monte et qu'il ne faut pas manquer ...
Devendra, 23 ans, jeune diplômé de l'Institut d'Art de San Francisco, a tout d'un génie - du moins en musique-.
Une guitare légère qui tend vers le blues, la country ou sur des airs de chansons folk made in St Thomas ou Neil Young, nous livre des ballades mélancoliques, douces, à fleur de peau ... Tous ces éléments s'articulent pour former un troisième album (en deux ans) incroyablement profond et hypnotique. On a l'impression que Devendra caresse ses cordes plus qu'il ne les frappe.
Sa musique douce, chaude, rassurante et évocative nous renvoie dans d'autres endroits en d'autres temps.
Et difficile de rester objectif en écoutant cet album... Tout s'enchaine si vite, si bien ... Un album si personnel, avec tant de sensibilité, avec tant de références musicales et même si aucune révolution musicale n'est à l'aube, on est forcé de se rendre à l'évidence.
Ce style folk amorcé par Nick Drake et perpétué par des groupes sympathiques tels que Belle & Sebastian, Cocorosie, and Co., est bien le plus intime et où on retoruve tous nos repères en toute quiétude. Et faut il commencer à le murmurer ? Mais Devendra a tout pour devenir cet héritier !
Ici, aucune chanson ne déçoit. Cet album, plus que solide, et sera à coup sûr mon album de chevet cet hiver où il sera bon de se blottir contre pour se réchauffer.
Devendra, 23 ans, jeune diplômé de l'Institut d'Art de San Francisco, a tout d'un génie - du moins en musique-.
Une guitare légère qui tend vers le blues, la country ou sur des airs de chansons folk made in St Thomas ou Neil Young, nous livre des ballades mélancoliques, douces, à fleur de peau ... Tous ces éléments s'articulent pour former un troisième album (en deux ans) incroyablement profond et hypnotique. On a l'impression que Devendra caresse ses cordes plus qu'il ne les frappe.
Sa musique douce, chaude, rassurante et évocative nous renvoie dans d'autres endroits en d'autres temps.
Et difficile de rester objectif en écoutant cet album... Tout s'enchaine si vite, si bien ... Un album si personnel, avec tant de sensibilité, avec tant de références musicales et même si aucune révolution musicale n'est à l'aube, on est forcé de se rendre à l'évidence.
Ce style folk amorcé par Nick Drake et perpétué par des groupes sympathiques tels que Belle & Sebastian, Cocorosie, and Co., est bien le plus intime et où on retoruve tous nos repères en toute quiétude. Et faut il commencer à le murmurer ? Mais Devendra a tout pour devenir cet héritier !
Ici, aucune chanson ne déçoit. Cet album, plus que solide, et sera à coup sûr mon album de chevet cet hiver où il sera bon de se blottir contre pour se réchauffer.
Excellent ! 18/20
Posté le 09 août 2005 à 21 h 06 |
Devendra est un drôle d'oiseau qu'on aurait bien vu terré dans un bois tant il semble à l'écart de tout. Pourtant, Banhart, malgré son air étrange, a séduit une première fois avec "Oh Me Oh My", un album dévoilant à l'air libre les merveilles que l'on pourrait faire si l'on était lui. Voici une des merveilles : réussir, avec seulement 4 titres, à graver son nom dans un univers folk plutôt fermé et en devenir le chef de file respecté.
La forêt accueillant le jeune homme était propice à une solitude d'ermite ; mais deux ans plus tard, ce dernier, a trouvé une clairière ensoleillée, remplie d'une humeur chaleureuse qui sent bon l'herbe fraîche, les relations humaines et le printemps. On écoute ainsi "Rejoicing The Hands" avec le sourire, tandis que le premier s'écoutait plutôt avec surprise. Cependant, Devendra reste fidèle à lui-même, fidèle à ce qu'il était il y a deux ans : guitare et voix, parfois un petit violon joyeux et c'est tout. Le tout est beau et sans parasites !Il ne lui faut rien de plus pour conquérir le soleil et nous l'apporter, à travers son travail et notamment celui-ci.
Le bonheur, le partage, l'amour d'autrui : voilà ce qu'évoquent sublimement son folk et sa voix et voilà ce que l'on ressent après les avoir écoutés. L'envie de tendre la main à n'importe qui, d'apprécier la vie et d'apprécier encore plus l'exception offerte par Devendra. L'envie de chanter à votre voisin, à un inconnu les paroles de "This Beard Is For Siobhan" : "Well a real good time /A good time /A real good time". L'envie de plonger dans le psychédélisme de l'album et de l'offrir à tout le monde. Voilà: "Rejoicing The Hands", c'est l'altruisme incarné!
Pour une fois, le soleil n'éblouit pas : il se sent, il s'écoute, se touche et s'offre.
La forêt accueillant le jeune homme était propice à une solitude d'ermite ; mais deux ans plus tard, ce dernier, a trouvé une clairière ensoleillée, remplie d'une humeur chaleureuse qui sent bon l'herbe fraîche, les relations humaines et le printemps. On écoute ainsi "Rejoicing The Hands" avec le sourire, tandis que le premier s'écoutait plutôt avec surprise. Cependant, Devendra reste fidèle à lui-même, fidèle à ce qu'il était il y a deux ans : guitare et voix, parfois un petit violon joyeux et c'est tout. Le tout est beau et sans parasites !Il ne lui faut rien de plus pour conquérir le soleil et nous l'apporter, à travers son travail et notamment celui-ci.
Le bonheur, le partage, l'amour d'autrui : voilà ce qu'évoquent sublimement son folk et sa voix et voilà ce que l'on ressent après les avoir écoutés. L'envie de tendre la main à n'importe qui, d'apprécier la vie et d'apprécier encore plus l'exception offerte par Devendra. L'envie de chanter à votre voisin, à un inconnu les paroles de "This Beard Is For Siobhan" : "Well a real good time /A good time /A real good time". L'envie de plonger dans le psychédélisme de l'album et de l'offrir à tout le monde. Voilà: "Rejoicing The Hands", c'est l'altruisme incarné!
Pour une fois, le soleil n'éblouit pas : il se sent, il s'écoute, se touche et s'offre.
Excellent ! 18/20
Posté le 26 août 2005 à 12 h 07 |
Les critiques dressent le portrait suivant: un digne héritier de Nick Drake dont la voix ressemble étonnement à Marc Bolan (du T-Rex). Il a déjà 3 LP à son actif, dont 2 sortis la même année, plus un EP.
Pour ce qui est de Marc Bolan, bon, il est vrai, c'est plutôt stupéfiant mais il ne faut pas s'attarder là-dessus parce qu'on est très loin du son glamrock made-in T-Rex. Moi, à première mesure, ça me fait penser à de l'Odetta remasterisé avec de fortes teintes latino, chaudes et colorées, ambiance feu de camp avec une secte vaudoo - j'exagère légèrement... Les textes de Devendra surprennent un peu, semblent-ils des histoires contées à la façon des Incredible String Band. Pour citer une chanson au hasard de mon écoute, "At The Hop":
"Cook me in your breakfast
And put me on your plate
'Cause you know I taste great
Yeah, you know I taste great"
C'est mignon, Ok. Mais je ne crois absolument pas que l'on a à faire au digne héritier de Nick. Les textes de Drake sont mélancolie, dépression, désespoir amoureux, existentialisme, et sont cohérents. Là, apparement Devendra s'égare sur de curieux chemins poétiques; c'est amusant, frais, mais ce n'est pas tellement comparable à Drake.
Pour parler de la technique du guitariste, ce serait un peu mal placé de ma part, vu que j'ai joué mon premier La mineur il y a deux mois, mais il faut reconnaitre qu'il est très bon, même si les mesures se ressemblent beaucoup sur certaines pistes. Mais j'accroche moins que Nick Drake. Je trouve qu'il manque quelque chose. J'ai l'impression que la guitare accompagne les paroles sans corrélation.
Pour ce qui est de Marc Bolan, bon, il est vrai, c'est plutôt stupéfiant mais il ne faut pas s'attarder là-dessus parce qu'on est très loin du son glamrock made-in T-Rex. Moi, à première mesure, ça me fait penser à de l'Odetta remasterisé avec de fortes teintes latino, chaudes et colorées, ambiance feu de camp avec une secte vaudoo - j'exagère légèrement... Les textes de Devendra surprennent un peu, semblent-ils des histoires contées à la façon des Incredible String Band. Pour citer une chanson au hasard de mon écoute, "At The Hop":
"Cook me in your breakfast
And put me on your plate
'Cause you know I taste great
Yeah, you know I taste great"
C'est mignon, Ok. Mais je ne crois absolument pas que l'on a à faire au digne héritier de Nick. Les textes de Drake sont mélancolie, dépression, désespoir amoureux, existentialisme, et sont cohérents. Là, apparement Devendra s'égare sur de curieux chemins poétiques; c'est amusant, frais, mais ce n'est pas tellement comparable à Drake.
Pour parler de la technique du guitariste, ce serait un peu mal placé de ma part, vu que j'ai joué mon premier La mineur il y a deux mois, mais il faut reconnaitre qu'il est très bon, même si les mesures se ressemblent beaucoup sur certaines pistes. Mais j'accroche moins que Nick Drake. Je trouve qu'il manque quelque chose. J'ai l'impression que la guitare accompagne les paroles sans corrélation.
Pas mal 13/20
Posté le 03 juin 2008 à 16 h 51 |
Quel grand dilemne que l'univers intimiste de la folk musique! Une guitare, une voix, un harmonica, un nombre limité et acoustique doivent être les moyens suffisants pour transmettre la substantifique moelle d'un mental tourmenté et super épais. Il faut croire au génie sinon le système propre au folk s'effondre.
Et il y en a eu beaucoup des génies: Dylan, Drake, Buckley, Cohen, Donovan, Neil Young...
Mais c'était surtout dans les sixties.
Aujourd'hui les majors déchargent de grandes annonces triomphantes tous les trois mois: "le nouveau prodige anglais", afin de sous-entendre qu'un clone de Drake aurait été déniché par des producteurs à la curiosité artistique particulièrement tenace. Pardonnez-moi mais il s'agit souvent de foutaises, du moins de "resucé".
Prenons l'exemple de Banhart. Belle pochette "c'est lui qui l'a faite": waouh. Et la guitare? "C'est lui qui l'a joue": rewaouh. Et la voix c'est lui aussi? "idem": waouh waouh... L'artiste total qui du haut de ces 23 ans réactive à lui tout seul le mausolée du folk et des génies incompris (et de préférence autistes).
Mais qu'on en m'en veuille pas...
Banhart c'est de "l'espagnolade sauce T-Rex". Un T-Rex qui, avant de faire du boogie langoureux glamisé que l'on connait, se nommait "Tyrannosaurus Rex" et qui jouait... de la folk music. Ecoutez ces albums folky du Marc fan des Hobbits et vous serez fixés. Banhart est du "resucé" et même si je ne contredis en rien sa sensibilité certaine et qui peut être perçue à l'écoute de cet album par les legers tremollos rajoutés à la voix de Bolan, reste malgré tout que je ne peux y adhérer complètement du fait que Marc, du haut de ses 1m69, avait pondu le truc 30 ans plus tôt. Banhart couve, il couve bien, il couve beau, il couve babe... Mais il couve.
Et il y en a eu beaucoup des génies: Dylan, Drake, Buckley, Cohen, Donovan, Neil Young...
Mais c'était surtout dans les sixties.
Aujourd'hui les majors déchargent de grandes annonces triomphantes tous les trois mois: "le nouveau prodige anglais", afin de sous-entendre qu'un clone de Drake aurait été déniché par des producteurs à la curiosité artistique particulièrement tenace. Pardonnez-moi mais il s'agit souvent de foutaises, du moins de "resucé".
Prenons l'exemple de Banhart. Belle pochette "c'est lui qui l'a faite": waouh. Et la guitare? "C'est lui qui l'a joue": rewaouh. Et la voix c'est lui aussi? "idem": waouh waouh... L'artiste total qui du haut de ces 23 ans réactive à lui tout seul le mausolée du folk et des génies incompris (et de préférence autistes).
Mais qu'on en m'en veuille pas...
Banhart c'est de "l'espagnolade sauce T-Rex". Un T-Rex qui, avant de faire du boogie langoureux glamisé que l'on connait, se nommait "Tyrannosaurus Rex" et qui jouait... de la folk music. Ecoutez ces albums folky du Marc fan des Hobbits et vous serez fixés. Banhart est du "resucé" et même si je ne contredis en rien sa sensibilité certaine et qui peut être perçue à l'écoute de cet album par les legers tremollos rajoutés à la voix de Bolan, reste malgré tout que je ne peux y adhérer complètement du fait que Marc, du haut de ses 1m69, avait pondu le truc 30 ans plus tôt. Banhart couve, il couve bien, il couve beau, il couve babe... Mais il couve.
Moyen 10/20
En ligne
219 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages