The Prodigy

Bruxelles - Belgique [Forest National] - mercredi 18 novembre 2009

Initialement programmés dans la version "Club" de Forest National, les Prodigy auront finalement livré bataille dans une salle en pleine configuration. En effet, pas moins de 7000 tickets ont trouvé preneurs, ce qui n'est guère étonnant dans un pays où la musique électronique est reine.

C'est Enter Shikari qui ouvre ce soir. Après le buzz qu'ils ont provoqué il y a 2 ou 3 ans, ces jeunes anglais peinent à trouver un second souffle. Leur nouveau disque est passé inaperçu et leur son ultra saturé en basse rend leur prestation intéressante. Ils y ont certes mis de la bonne volonté mais ce sera loin d'être suffisant pour nous convaincre.
Pour nous faire patienter, de la musique électro bien rythmée est diffusée, accompagnée d'un jeu de lumière qui nous donne l'impression, à peu de choses près, d'être dans une de ces fameuses discothèques belges.
Le groupe finit par arriver sans trop de cérémonie comme à son habitude. Les projecteurs éclairent la fosse et les anglais nous envoient l'habituel "World's On Fire". "Breathe" enchaine et fait exulter la foule avant qu' "Omen" (l'un des grands succès du dernier album) ne vienne en remettre une couche.
Maxim encourage ensuite le public à sauter sur "Poison", malheureusement le groupe va perdre un peu l'enthousiasme général en venant y greffer un morceau de Jaws Fill avant d'interpréter "Mescaline", b-side du dernier album, sympathique mais inconnu de la majorité.
Heureusement, "Warrior's Dance" réveille la salle. Rien à faire, impossible de rester statique sur ce morceau qui sonne, certes, très old school, mais qui marche du tonnerre sur scène et ce d'autant plus que Maxim ne cesse d'interpeller le public afin que ce dernier ne s'investisse sans retenue.
L'intro de "Firestarter" a ensuite droit à une ovation. Malheureusement, on déchante assez vite, la faute à un chant brouillon (le son pas franchement précis du groupe n'aidant pas) et à une rythmique qui gagnerait à être plus lourde que rapide. "Run With The Wolves" comme à son habitude est à la limite du supportable tant le son est (inutilement) fort sur celle-ci. Et quitte à rester dans une mauvaise période, le mythique "Voodoo People" sera moyennement réussi ce soir car trop brouillon, le groupe lui-même semblera d'ailleurs un peu perdu pendant le morceau (la batterie qui repart au mauvais moment par exemple).
Il est temps de se remettre les idées en place et l'instrumentale "Omen Reprise" tombe à pique. "Invaders Must Die" commence ensuite de manière chaotique mais le public se réveille lorsqu'il reconnait enfin la chanson et que Keith Flint l'invite à reprendre les paroles en chœur. C'est alors un autre concert qui commence. "Diesel Power", pas toujours terrible en concert, passe très bien ce soir alors que chacun tente à sa manière de reprendre le chant rapé de ce fameux titre de The Fat Of The Land. Sur "Smack My Bitch Up" (qui mettra une fois de plus tout le monde d'accord), Keith et Maxim demanderont à toute la fosse de s'assoir pendant le passage calme: un exercice pas évident dans une si grande salle mais ils y parviendront. Evidemment, la foule bondira comme un seul homme lorsque le titre repart de plus belle: ambiance assurée ! Contents de leur effet, les chanteurs remercient chacun d'avoir joué le jeu puis quittent la scène.
Tout le monde est bien énervé et ne compte pas en rester là. Heureusement, il y aura bien un rappel, et quel rappel ! Surfant sur une dernière demi-heure sacrément réussie, les anglais nous balancent un "Take Me To The Hospital" puissant et qui passe définitivement bien le cap du live. Ce morceau s'avère également être un des favoris du public pour ce qui concerne le dernier album.
C'est ensuite un classique parmi les classiques qui prend le relais. Le vieux "Out Of Space" est toujours aussi jouissif: les 7000 spectateurs de Forest National reprennent en chœur le fameux "I'm gonna send him to outer space, to find another race...". Et alors que l'on pensait en rester là (ce dernier titre ayant souvent clôturé les shows de Prodigy sur cette tournée), c'est en fait un autre classique qui va venir achever tout le monde : "Their Law" et sa fameuse guitare électrique est envoyée et vient nous pomper le peu d'énergie qu'il nous restait pour une version dont on se souviendra !
Le générique de fin "Stand Up" nous fait comprendre quelques instants plus tard que cette fois, c'est bien terminé.

Quelques jours plus tard, Liam Howlett parlera de ce concert comme le tout meilleur que le groupe n'ait jamais donné en Belgique. Difficile de dire si ce fut objectivement le cas, tant il a du se produire outre-quiévrain ces 15 ou 20 dernières années. Cependant, et malgré le fait que Prodigy mise parfois trop sur la puissance et pas assez sur la précision, il faut admettre que le show fut assez énorme, du moins sur sa seconde moitié.
En attendant peut-être un jour des prestations d'ensemble plus carrées, on se contentera de cela. Et après tout, quand le groupe est en forme comme ce fut le cas ce soir là, on passe quand même (à peu de chose près), un très bon moment !


Bon   15/20
par Billyjoe


  Setlist:
World's On Fire
Breathe / Breathe Dubstep
Omen
Poison/Jaws Fill
Mescaline
Warrior's Dance
Firestarter
Run With The Wolves
Voodoo People
Omen [Reprise]
Invaders Must Die
Diesel Power
Smack My Bitch Up
>>>
Take Me to the Hospital
Out Of Space
Their Law
(Stand Up)


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