Devendra Banhart

Paris [La Cigale] - lundi 27 juin 2005

Que peut donc donner sur scène un songwriter plutot minimaliste, jouant sur le dépouillement et un jeu de guitare entre classique et folk, capable de créer dans ses disques une relation intime avec l'auditeur en propageant la douce sensation que le disque n'existe que pour lui ?

Et bien rien à voir. Ou presque. Une entrée de scène messianique, une nouvelle chanson dans son pur style envoûtant, simple tout en restant alambiqué dans l'interprétation et servi par une voix chaude et chevrotante à la demande, tout ce qui fait son charme.

Puis ses petits camarades entrent sur scène. Echappés du même rêve post-hippie. Entre nonchalance et humour potache, tranquilles et un brin poseurs, la sauce prend tout de suite. Dans la canicule de la salle, les "Hairy Fairy" envoient du folk matiné au blues, avec ce soupçon freak brothers pince sans rire qui fait tout leur charme. Et une identité teintée d'un touché de guitare tout à fait abouti, fort charmante.

Chansons courtes entre deux morceaux (Paul Mc Cartney and Ringo Starr are the two beatles left in the wolrd), prise à partie du public dans un français trébuchant, postures désinvoltes et guitariste au moins sous LSD, le mélange est unique.

On retrouve le Devendra de Rejoicing le temps de quelques chansons en solitaires "Will Is My Friends" et "A Sight To Behold", charismatique et épuré.
Le reste est plus envoyé, et très convivial. Les voix sont chaudes et se complètent, le batteur tout a fait dans le ton. 20 Personnes montent sur scène lors du rappel, dans le plus pur style Wampas, et malgré quelques poseurs, on assiste à un final délirant de prèche rock & roll.

Mais finalement, après une soirée comme ça, on a vraiment envie de s'aimer les uns les autres.


Très bon   16/20
par Spasme


Proposez votre chronique !





Recherche avancée
En ligne
362 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Levé du mauvais pied, je suis plutôt "réac'n roll" : Ras-le-bol...