Sincabeza
Lille [Le Biplan] - vendredi 14 octobre 2005 |
Vendredi 14 octobre. Sincabeza, à peine annoncé, donc à peine 30 personnes dans la salle, dont 10 potes ....
Le Biplan survit dans un calme religieux, mais pour combien de temps ? Le groupe est au bar, tranquille, ça discute de tout, de rien, ça trinque gentiment, jusqu'au moment où ils entrent sobrement en scène, lâchant de timides sourires en guise de bienvenue.
L'humilité fera vite place à un math-rock puissant et rageur, d'une classe qui les distingue aisément des autres groupes du genre. La (magnifique) guitare nous offre des arpèges gracieux et d'une fluiditée déconcerante, délicieusement mise en valeur par une basse harmonieuse et massive, et une batterie survoltée, simple de par sa composition (le strict nécessaire) mais ultra efficace (quel jeu !)... Le tout remarquablement servi par un son ENORME !
Le groupe passera en revu son excellent album éponyme, qui prend décidemment tout son sens en live, et nous gratifiera de deux (?) nouveaux titres, dont un exceptionel morceau à deux guitares d'une beauté incroyable ... Ca promet pour le prochain album !
Ce soir là, le trio bordelais a joué avec le coeur pour nous, petit public de privilégiés ; et nous, nous sommes partis avec cette sensation inévitable que nous venions de voir là un grand groupe ... MERCI pour tout.
Le Biplan survit dans un calme religieux, mais pour combien de temps ? Le groupe est au bar, tranquille, ça discute de tout, de rien, ça trinque gentiment, jusqu'au moment où ils entrent sobrement en scène, lâchant de timides sourires en guise de bienvenue.
L'humilité fera vite place à un math-rock puissant et rageur, d'une classe qui les distingue aisément des autres groupes du genre. La (magnifique) guitare nous offre des arpèges gracieux et d'une fluiditée déconcerante, délicieusement mise en valeur par une basse harmonieuse et massive, et une batterie survoltée, simple de par sa composition (le strict nécessaire) mais ultra efficace (quel jeu !)... Le tout remarquablement servi par un son ENORME !
Le groupe passera en revu son excellent album éponyme, qui prend décidemment tout son sens en live, et nous gratifiera de deux (?) nouveaux titres, dont un exceptionel morceau à deux guitares d'une beauté incroyable ... Ca promet pour le prochain album !
Ce soir là, le trio bordelais a joué avec le coeur pour nous, petit public de privilégiés ; et nous, nous sommes partis avec cette sensation inévitable que nous venions de voir là un grand groupe ... MERCI pour tout.
Excellent ! 18/20 | par Sbd |
Photo par Sbd. Merci.
Posté le 26 octobre 2005 à 17 h 55 |
L'élégance et la classe ...
Après un set apolcalyptico-noise de Schoolbusdriver, donnant frissons et sueurs froides par la densité de la rage vomie, sans pour autant tomber dans un exhibitionisme malsain (et qui fut pour moi -il faut le souligner sans complaisance-, une excellente surprise), Sincabeza entre en scène.
Des les premières notes de Philippe et Eric, dès les premières attaques chirurgicales de David derrière la batterie, on ne peut être que frappé par la qualité, la ferveur et la sincérité, et en conséquence la puissance et l'énergie dévastatrice de ce groupe sur scène.
Leurs compositions, qui sur disque font montre de talent et de maîtrise peu communs ainsi que d'ingéniosité subtile dans les arrangements, prennent une dimension vraiment hargneuse sur scène. On est véritablement ému par tant de convictions, ravi par une telle qualité musicale. En témoigne des titres comme "Tout Terrain", ou plus encore les deux derniers morceaux, inédits, alliant maturité d'un groupe ayant digéré des influences impressionantes (on pense tour à tour à Rumah Sakit, Don Caballero, mais aussi Yes, King Crimson ...), avec une intelligence rare et surtout des qualités musicales permettant de ne pas les classer comme un ènième ersatz de seconde zone, et une fougue rock 'n <fuckin> roll, en envoyant le steack sur scène, tout simplement !
Etonné, charmé, enjoué ... Experience -il me semble- avait dit d'eux qu'ils étaient le meilleur groupe du monde ... Au vu de cette prestation, l'exagération n'est en rien ridicule !
Après un set apolcalyptico-noise de Schoolbusdriver, donnant frissons et sueurs froides par la densité de la rage vomie, sans pour autant tomber dans un exhibitionisme malsain (et qui fut pour moi -il faut le souligner sans complaisance-, une excellente surprise), Sincabeza entre en scène.
Des les premières notes de Philippe et Eric, dès les premières attaques chirurgicales de David derrière la batterie, on ne peut être que frappé par la qualité, la ferveur et la sincérité, et en conséquence la puissance et l'énergie dévastatrice de ce groupe sur scène.
Leurs compositions, qui sur disque font montre de talent et de maîtrise peu communs ainsi que d'ingéniosité subtile dans les arrangements, prennent une dimension vraiment hargneuse sur scène. On est véritablement ému par tant de convictions, ravi par une telle qualité musicale. En témoigne des titres comme "Tout Terrain", ou plus encore les deux derniers morceaux, inédits, alliant maturité d'un groupe ayant digéré des influences impressionantes (on pense tour à tour à Rumah Sakit, Don Caballero, mais aussi Yes, King Crimson ...), avec une intelligence rare et surtout des qualités musicales permettant de ne pas les classer comme un ènième ersatz de seconde zone, et une fougue rock 'n <fuckin> roll, en envoyant le steack sur scène, tout simplement !
Etonné, charmé, enjoué ... Experience -il me semble- avait dit d'eux qu'ils étaient le meilleur groupe du monde ... Au vu de cette prestation, l'exagération n'est en rien ridicule !
Très bon 16/20
Posté le 11 décembre 2005 à 12 h 12 |
Je savais à l'avance que je me souviendrai longtemps de mon week-end à Lille ... Surtout de cette soirée au Biplan. Commençons par le commencement, on décharge le matériel dans la salle où officieront ce soir Schoolbusdriver (drunk-rock, si l'on se fie à l'affiche réalisée pour l'occasion ...) et Sincabeza (post-rock, si l'on se fie toujours à l'affiche), il y a des briques au plafond, de la Chimay au bar et l'acoustique semble excellente. Les balances confirment cet état de fait et l'on se dit que ...
La tension monte, le concert débute avec The Besancenot Experience, qui ce jour-là, jouera des reprises de Schoolbusdriver, et avec un son comme celui-là, les compositions de Schoolbusdriver, sortent à la perfection, les éclats de rage noise sur fond de rythmique de tueurs (Papa Jo a ruiné sa basse à coups de médiators et Brice, de Looking for John G., a envoyé le bois tel un bon bûcheron canadien, Oneair, si tu nous regardes ...) et tout ce qui a été entrevu au Baltard l'été dernier a été révélé en pleine lumière, que ce soit le jeu de Sbd (à la fois sobre et spectaculaire étayé par quelques bonnes vannes gauloises ...), le chant 'à la tyrolienne' de Papa Jo et son jeu de basse impressionnant qui se ressent dans le bide et les tempes, notamment sur "She Didn't Break Only One Plate" et un final à faire frissonner un irlandais dans la force de l'âge, une version de "Drowner" à te faire sauter la tronche, bref, secouage de tronche et explosion de sentiments sur un son parfait : The Besancenot Experience nous a livré un échantillon de ce que Schoolbusdriver a de mieux, claque prise en plein dans la tronche en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et place à Sincabeza : sur un son pur et cette fois, sans aucune restriction volumique (cf. chronique au Café Baltard), Sincabeza a remué tout le Biplan pour ce qui restera (en ce qui me concerne) la claque de l'année (avec Micro:Mega et Honey for Petzi), visuellement très proches de Honey for Petzi (vu à Amiens 3 semaines avant), concentrés sur leur instrument, à l'écoute des autres, sobres, regardant le public dans les yeux, ils ont aspiré le Biplan dans l'exploration mélodique et rythmique de leurs compositions et je suis persuadé qu'il n'y avait rien d'autre à faire ce soir-là que d'écouter silencieux l'intégralité du concert: du premier arpège au dernier break, ça a été un régal, la technique au service du ressenti ...
La tension monte, le concert débute avec The Besancenot Experience, qui ce jour-là, jouera des reprises de Schoolbusdriver, et avec un son comme celui-là, les compositions de Schoolbusdriver, sortent à la perfection, les éclats de rage noise sur fond de rythmique de tueurs (Papa Jo a ruiné sa basse à coups de médiators et Brice, de Looking for John G., a envoyé le bois tel un bon bûcheron canadien, Oneair, si tu nous regardes ...) et tout ce qui a été entrevu au Baltard l'été dernier a été révélé en pleine lumière, que ce soit le jeu de Sbd (à la fois sobre et spectaculaire étayé par quelques bonnes vannes gauloises ...), le chant 'à la tyrolienne' de Papa Jo et son jeu de basse impressionnant qui se ressent dans le bide et les tempes, notamment sur "She Didn't Break Only One Plate" et un final à faire frissonner un irlandais dans la force de l'âge, une version de "Drowner" à te faire sauter la tronche, bref, secouage de tronche et explosion de sentiments sur un son parfait : The Besancenot Experience nous a livré un échantillon de ce que Schoolbusdriver a de mieux, claque prise en plein dans la tronche en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et place à Sincabeza : sur un son pur et cette fois, sans aucune restriction volumique (cf. chronique au Café Baltard), Sincabeza a remué tout le Biplan pour ce qui restera (en ce qui me concerne) la claque de l'année (avec Micro:Mega et Honey for Petzi), visuellement très proches de Honey for Petzi (vu à Amiens 3 semaines avant), concentrés sur leur instrument, à l'écoute des autres, sobres, regardant le public dans les yeux, ils ont aspiré le Biplan dans l'exploration mélodique et rythmique de leurs compositions et je suis persuadé qu'il n'y avait rien d'autre à faire ce soir-là que d'écouter silencieux l'intégralité du concert: du premier arpège au dernier break, ça a été un régal, la technique au service du ressenti ...
Exceptionnel ! ! 19/20
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