Sincabeza
Edit Sur Passage Avant Fin Ou Montée D'Instrument |
Label :
Distile |
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Rarement (jamais ?) je n'ai affublé un disque de math-rock de l'adjectif "frais". Certes, ce style bien particulier et ses dérivés peuvent se révéler fantastiques et tonitruants lorsqu'ils sont parfaitement maîtrisés (et l'on se tourne invariablement vers Don Caballero dans ce cas présent...), mais la notion de fraîcheur est rarement appropriée tant les plans alambiqués et complexes se taillent une très large part du gâteau.
Mais voilà Sincabeza c'est un peu le côté "light" du math-rock: le trio ne perd rien en efficacité et en puissance, et ne s'encombre pas pour autant de plans où la technique l'emporte sur l'inspiration. Les Bordelais réussissent ainsi à apporter leur propre touche, très bien cristallisée sur ce second album: Edit Sur Passage Avant Fin Ou Montée D'instrument. Ici point de grandiloquence ou d'indigestion. Ouf ! Non, Sincabeza ne se laisse donc pas séduire par les sirènes tapineuses du grand déballage technique si fréquent dans le genre, et c'est tant mieux.
Energique et très bien construit, ce Edit Sur Passage Avant Fin Ou Montée D'instrument est un album impeccable dans le sens où Sincabeza parvient avec une certaine aisance à dévoiler huit titres pleins, et remplis d'une spontanéité constante. Tour à tour tendu ("Sucre Ma Bête"), lumineux ("04") ou franchement groovy ("Bandit Manchot"), ce second opus est l'œuvre d'une formation au répertoire enrichi, et désireuse de ne pas se laisser enfermer dans le petit jeu des étiquettes. Sincabeza semble ainsi éprouver un malin plaisir à broder ses toiles subtiles et travaillées, et là où certains se seraient casser les dents ou auraient magistralement fait chier leur monde, les Bordelais, eux, progressent avec une agilité étonnante et réussit à allier technique et fraîcheur en évitant tous les écueils et les pièges du genre.
Pourtant forcément estampillée "math-rock", la musique purement instrumentale de Sincabeza n'en demeure pas moins beaucoup plus accessible que ce que ce qualificatif veut bien signifier.
Voici donc un disque frais, efficace et, qui plus est, publié par trois gonzes de Bordeaux ! Que demande le peuple ?
Mais voilà Sincabeza c'est un peu le côté "light" du math-rock: le trio ne perd rien en efficacité et en puissance, et ne s'encombre pas pour autant de plans où la technique l'emporte sur l'inspiration. Les Bordelais réussissent ainsi à apporter leur propre touche, très bien cristallisée sur ce second album: Edit Sur Passage Avant Fin Ou Montée D'instrument. Ici point de grandiloquence ou d'indigestion. Ouf ! Non, Sincabeza ne se laisse donc pas séduire par les sirènes tapineuses du grand déballage technique si fréquent dans le genre, et c'est tant mieux.
Energique et très bien construit, ce Edit Sur Passage Avant Fin Ou Montée D'instrument est un album impeccable dans le sens où Sincabeza parvient avec une certaine aisance à dévoiler huit titres pleins, et remplis d'une spontanéité constante. Tour à tour tendu ("Sucre Ma Bête"), lumineux ("04") ou franchement groovy ("Bandit Manchot"), ce second opus est l'œuvre d'une formation au répertoire enrichi, et désireuse de ne pas se laisser enfermer dans le petit jeu des étiquettes. Sincabeza semble ainsi éprouver un malin plaisir à broder ses toiles subtiles et travaillées, et là où certains se seraient casser les dents ou auraient magistralement fait chier leur monde, les Bordelais, eux, progressent avec une agilité étonnante et réussit à allier technique et fraîcheur en évitant tous les écueils et les pièges du genre.
Pourtant forcément estampillée "math-rock", la musique purement instrumentale de Sincabeza n'en demeure pas moins beaucoup plus accessible que ce que ce qualificatif veut bien signifier.
Voici donc un disque frais, efficace et, qui plus est, publié par trois gonzes de Bordeaux ! Que demande le peuple ?
Très bon 16/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 18 novembre 2020 à 07 h 03 |
Avant de me lancer, je tiens à dire que les concerts avec Sincabeza (tournée à Lille avec Lolive et Schoolbusdriver, Noël sur une péniche, l'urgence à Lyon à cause d'une panne de matos où Eric m'a impressionné à la basse) sont une très belle partie de ma jeunesse. Je dédie cette chronique à Philippe et tous ceux et celles qui l'aiment: talentueux, humble et ouvert, j'ai aimé ce mec et je le remercie pour les marques d'amitié qu'il m'a offertes ! Rien que le titre de l'album évoque l'humour et l'ardeur du groupe: des notes de mix, bossées et rebossées jusqu'à obtenir un truc dont on n'est plus capable de relater la genèse...
Le disque s'ouvre de façon gaillarde, exposant le talent et les instruments qui vont venir vous chatouiller, vous secouer et si vous êtes un loco, vous faire danser avec la dernière énergie. Une guitare et une basse qui se soulignent et rebondissent sur une batterie d'une grande intensité: voir David s'agiter derrière un matos minimal est toujours un grand plaisir ! De temps en temps, des claves inspirés amènent une touche de folie douce-amère: un peu d'aigu, beaucoup de tendresse, le rock, même math, c'est ça aussi !
Le décor ainsi planté, vous êtes parés pour le chef d'œuvre du groupe : "Dimanche Martin", la chanson qui ne débande jamais ! Quand mes enfants en entendent les premières notes, ils se transforment en Véronique et Davina ! Et ils dansent, tentent des "moves" de folie, explorent leurs possibilités corporelles, c'est fou ! Ce morceau, je pourrais le fredonner de tête tant il coule de source, tant il m'a ému, tant il me réveillerait au milieu de la plus noire des nuits. Quand il n'y en a plus, il y en a encore: cinq minutes pleines de vie ! Rien que pour ça, merci Sincabeza !
Viennent ensuite des morceaux un peu plus expé, plus étirés avec de longues tirades de guitare alambiquées soutenues par une section rythmique soufflant le chaud et le froid (je pense fort à Siropsport et au titre au nom imprononçable car le néerlandais est une sacrée langue...).
Mention spéciale à un morceau que je considère comme un de mes bébés musicaux car je l'ai vu grandir et s'affirmer sur scène: "Bandit Manchot". Quelques accords plaqués, deux guitares qui se répondent au gré des possibilités offertes par l'électricité (dans mon souvenir, l'équilibre fut trouvé lorsqu'Eric a testé une nouvelle pédale offrant une meilleure distinction entre aigus et basses mais peut-être que David et Philippe ont amené des innovations au fur et à mesure de la conception de ce titre) pour un grand potentiel de séduction.
J'aurais voulu ajouter quelques derniers mots inspirés pour en finir... Mais, non, rien...
Enfin si: Qué bravazos hombrés que son ! LONGUE VIE A SINCABEZA !
Le disque s'ouvre de façon gaillarde, exposant le talent et les instruments qui vont venir vous chatouiller, vous secouer et si vous êtes un loco, vous faire danser avec la dernière énergie. Une guitare et une basse qui se soulignent et rebondissent sur une batterie d'une grande intensité: voir David s'agiter derrière un matos minimal est toujours un grand plaisir ! De temps en temps, des claves inspirés amènent une touche de folie douce-amère: un peu d'aigu, beaucoup de tendresse, le rock, même math, c'est ça aussi !
Le décor ainsi planté, vous êtes parés pour le chef d'œuvre du groupe : "Dimanche Martin", la chanson qui ne débande jamais ! Quand mes enfants en entendent les premières notes, ils se transforment en Véronique et Davina ! Et ils dansent, tentent des "moves" de folie, explorent leurs possibilités corporelles, c'est fou ! Ce morceau, je pourrais le fredonner de tête tant il coule de source, tant il m'a ému, tant il me réveillerait au milieu de la plus noire des nuits. Quand il n'y en a plus, il y en a encore: cinq minutes pleines de vie ! Rien que pour ça, merci Sincabeza !
Viennent ensuite des morceaux un peu plus expé, plus étirés avec de longues tirades de guitare alambiquées soutenues par une section rythmique soufflant le chaud et le froid (je pense fort à Siropsport et au titre au nom imprononçable car le néerlandais est une sacrée langue...).
Mention spéciale à un morceau que je considère comme un de mes bébés musicaux car je l'ai vu grandir et s'affirmer sur scène: "Bandit Manchot". Quelques accords plaqués, deux guitares qui se répondent au gré des possibilités offertes par l'électricité (dans mon souvenir, l'équilibre fut trouvé lorsqu'Eric a testé une nouvelle pédale offrant une meilleure distinction entre aigus et basses mais peut-être que David et Philippe ont amené des innovations au fur et à mesure de la conception de ce titre) pour un grand potentiel de séduction.
J'aurais voulu ajouter quelques derniers mots inspirés pour en finir... Mais, non, rien...
Enfin si: Qué bravazos hombrés que son ! LONGUE VIE A SINCABEZA !
Excellent ! 18/20
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