Sincabeza
Rennes [Mondo Bizarro] - jeudi 15 mars 2007 |
Le second album à peine débarqué dans les bacs que Sincabeza traçait déjà les routes de France pour répandre son math-rock inspiré. Et le 15 mars 2007, voilà le trio à Rennes, au Mondo Bizarro. Bien entendu en défendant un opus de cette trempe, il était difficilement envisageable d'imaginer avoir droit à une prestation décevante. Mais rien n'est jamais joué d'avance...
Alors oui, ce qui devait arriver arriva: Sincabeza mit tout le monde d'accord ! Avec le parti pris de présenter un set très court (une demi-heure ? trois quarts d'heure ?), les Bordelais vont jouer une bonne partie de leur dernier né, et si le fameux Edit Sur Passage... dévoilait un groupe ingénieux adepte de plans alambiqués mais toujours efficaces, l'épreuve de la scène, elle, apparaît comme une simple formalité au cours de laquelle les trois complices vont avoir le luxe d'afficher haut et fort un math-rock passionnant, et carré à tous les niveaux; preuve que le set a été parfaitement rôdé lors des précédentes dates.
Très sincèrement, c'est un réel plaisir de voir évoluer un combo qui, dans ce style bien particulier, parvient à éviter de s'embourber dans des plans indigestes ou qui semble se perdre dans d'atroces suites de progressions d'accords au final chiantes et peu ragoûtantes. Sincabeza évite (comme sur leur album d'ailleurs) tous les écueils du genre, et assister à une telle prestation devient galvanisant. Prestation durant laquelle le gratteux maîtrise son pédalier (et sa Fender évidemment !) avec une aisance certaine, composant et survolant ses boucles (et Dieu sait que bon nombre de guitaristes se cassent les dents sur cet exercice !) avant de se tourner vers son clavier. Le batteur, lui, se montrera tout aussi inspiré martyrisant ses fûts de telle manière que dès la fin du premier morceau ("Sucre Ma Bête" de mémoire), son t-shirt sera d'ores et déjà de trop, tandis que le bassiste qui, s'il ne paie pas de mine derrière ses lunettes et aveugle comme une taupe (dixit l'intéressé lui-même) du fait de l'obscurité ambiante s'en sortira finalement admirablement, tenant la comparaison avec ses compères.
Voici donc un set de haute volée sans le moindre temps mort et sans perte de tension à aucun moment, Edit Sur Passage... sera ainsi présenté dans sa quasi-intégralité. Sincabeza s'amuse sur scène et c'est toute la prestation du soir qui s'en ressent. D'autant plus que si les qualités des titres restent les mêmes, ceux-ci se retrouvent désormais pourvus d'une énergie et d'une puissance nouvelles. Si le seul défaut que l'on pouvait trouver au nouvel album pouvait être un manque de puissance par instant donc, ou de fulgurance: ce petit manquement est largement rattrapé !
A vrai dire, je m'attendais à un concert des plus sympas, mais les 3 Bordelais auront réussi ce soir un sacré tour de force en proposant une prestation carré, aboutie, et tout bonnement tonitruante. Autant dire que complexité, énergie et décibels auront été de la partie; Sincabeza déroule et fait mouche !
Alors oui, ce qui devait arriver arriva: Sincabeza mit tout le monde d'accord ! Avec le parti pris de présenter un set très court (une demi-heure ? trois quarts d'heure ?), les Bordelais vont jouer une bonne partie de leur dernier né, et si le fameux Edit Sur Passage... dévoilait un groupe ingénieux adepte de plans alambiqués mais toujours efficaces, l'épreuve de la scène, elle, apparaît comme une simple formalité au cours de laquelle les trois complices vont avoir le luxe d'afficher haut et fort un math-rock passionnant, et carré à tous les niveaux; preuve que le set a été parfaitement rôdé lors des précédentes dates.
Très sincèrement, c'est un réel plaisir de voir évoluer un combo qui, dans ce style bien particulier, parvient à éviter de s'embourber dans des plans indigestes ou qui semble se perdre dans d'atroces suites de progressions d'accords au final chiantes et peu ragoûtantes. Sincabeza évite (comme sur leur album d'ailleurs) tous les écueils du genre, et assister à une telle prestation devient galvanisant. Prestation durant laquelle le gratteux maîtrise son pédalier (et sa Fender évidemment !) avec une aisance certaine, composant et survolant ses boucles (et Dieu sait que bon nombre de guitaristes se cassent les dents sur cet exercice !) avant de se tourner vers son clavier. Le batteur, lui, se montrera tout aussi inspiré martyrisant ses fûts de telle manière que dès la fin du premier morceau ("Sucre Ma Bête" de mémoire), son t-shirt sera d'ores et déjà de trop, tandis que le bassiste qui, s'il ne paie pas de mine derrière ses lunettes et aveugle comme une taupe (dixit l'intéressé lui-même) du fait de l'obscurité ambiante s'en sortira finalement admirablement, tenant la comparaison avec ses compères.
Voici donc un set de haute volée sans le moindre temps mort et sans perte de tension à aucun moment, Edit Sur Passage... sera ainsi présenté dans sa quasi-intégralité. Sincabeza s'amuse sur scène et c'est toute la prestation du soir qui s'en ressent. D'autant plus que si les qualités des titres restent les mêmes, ceux-ci se retrouvent désormais pourvus d'une énergie et d'une puissance nouvelles. Si le seul défaut que l'on pouvait trouver au nouvel album pouvait être un manque de puissance par instant donc, ou de fulgurance: ce petit manquement est largement rattrapé !
A vrai dire, je m'attendais à un concert des plus sympas, mais les 3 Bordelais auront réussi ce soir un sacré tour de force en proposant une prestation carré, aboutie, et tout bonnement tonitruante. Autant dire que complexité, énergie et décibels auront été de la partie; Sincabeza déroule et fait mouche !
Parfait 17/20 | par X_Jpbowersock |
Photo par moi-même.
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