Death Cab For Cutie
Paris [Bataclan] - dimanche 23 novembre 2008 |
En matière de rock indé, l'Atlantique est parfois une frontière moins perméable qu'on le croit. Ainsi, ce soir là s'avance sur la scène du Bataclan un groupe assez inconnu en France mais reconnu outre-atlantique (Narrow stairs s'est hissé à la première place du Billboard américain lors de sa sortie). C'est donc avec la sensation d'être privilégié qu'on pouvait aborder ce concert, privilégié de voir Death Cab For Cutie dans une salle à taille humaine parfaite pour ce genre de concert.
Après une première partie assurée de très belle manière par les Frightened Rabbits, le groupe arrive sur scène sans tambours ni trompettes. Il aura fallu quelques minutes pour lancer le set, mais à partir de l'entrainant "Your Heart Is An Empty Room" le ton était donné. Le groupe a maitrisé son sujet en jouant la plupart de ses classiques de manière convaincante, avec un Ben Gibbard ne cessant de se tourner de gauche à droite en rythme, jouant la plupart du temps une guitare "d'accompagnement", un batteur énergique, et une guitare solo souvent faite de petites touches comme sur "Your Heart Is An Empty Room", (un peu) plus inventive que sur les versions albums et surtout plus en avant.
Ce concert a bien distillé l'univers à la fois simple et profond de Ben Gibbard, simple comme les accords sur lesquels il brode "I Will Follow You Into The Dark" (une interprétation qui force le respect, seul avec sa guitare acoustique), et profond comme la première moitié de la longue "I Will Possess Your Heart" interpétée de manière magistrale, et se révélant sous ce jour un morceau auquel l'adjectif "shoegaze" s'applique tout à fait (l'attitude du guitariste était là pour le prouver). Ce fut pour moi le grand moment de ce concert. La fin du set fut excellente, et particulièrement le rappel, avec la spirituelle "Brothers On A Hotel Bed" et les deux meilleurs morceaux de Transatlanticism (album que ce concert m'a poussé à découvrir): "Title And Registration" et l'épique chanson éponyme.
Ben Gibbard et les siens seront repartis vers leur côte ouest américaine sans avoir conquis un public parisien bien peu enthousiaste pour un concert qui a pourtant su se faire rythmé par moments, mais en ayant développé de fort belle manière son univers d'apparence simple, mais à bien s'y intéresser plus spirituel qu'on ne pourrait le croire à la première écoute, et ce sans prétention exacerbée, sans posture pseudo-intello et avec la plus grande sincérité, et c'est bien là leur plus grande qualité.
Après une première partie assurée de très belle manière par les Frightened Rabbits, le groupe arrive sur scène sans tambours ni trompettes. Il aura fallu quelques minutes pour lancer le set, mais à partir de l'entrainant "Your Heart Is An Empty Room" le ton était donné. Le groupe a maitrisé son sujet en jouant la plupart de ses classiques de manière convaincante, avec un Ben Gibbard ne cessant de se tourner de gauche à droite en rythme, jouant la plupart du temps une guitare "d'accompagnement", un batteur énergique, et une guitare solo souvent faite de petites touches comme sur "Your Heart Is An Empty Room", (un peu) plus inventive que sur les versions albums et surtout plus en avant.
Ce concert a bien distillé l'univers à la fois simple et profond de Ben Gibbard, simple comme les accords sur lesquels il brode "I Will Follow You Into The Dark" (une interprétation qui force le respect, seul avec sa guitare acoustique), et profond comme la première moitié de la longue "I Will Possess Your Heart" interpétée de manière magistrale, et se révélant sous ce jour un morceau auquel l'adjectif "shoegaze" s'applique tout à fait (l'attitude du guitariste était là pour le prouver). Ce fut pour moi le grand moment de ce concert. La fin du set fut excellente, et particulièrement le rappel, avec la spirituelle "Brothers On A Hotel Bed" et les deux meilleurs morceaux de Transatlanticism (album que ce concert m'a poussé à découvrir): "Title And Registration" et l'épique chanson éponyme.
Ben Gibbard et les siens seront repartis vers leur côte ouest américaine sans avoir conquis un public parisien bien peu enthousiaste pour un concert qui a pourtant su se faire rythmé par moments, mais en ayant développé de fort belle manière son univers d'apparence simple, mais à bien s'y intéresser plus spirituel qu'on ne pourrait le croire à la première écoute, et ce sans prétention exacerbée, sans posture pseudo-intello et avec la plus grande sincérité, et c'est bien là leur plus grande qualité.
Parfait 17/20 | par Airicsson |
Setlist:
Employment Pages
Your Heart Is An Empty Room
The New Year
We Laugh Indoors
Photobooth
No Sunlight
Grapevine Fires
Soul Meets Body
I Will Follow You Into The Dark
I Will Possess Your Heart
Cath...
Company Calls
Long Division
Crooked Teeth
The Sound Of Settling
>>>
Brothers On A Hotel Bed
Title And Registration
Transatlanticism
Employment Pages
Your Heart Is An Empty Room
The New Year
We Laugh Indoors
Photobooth
No Sunlight
Grapevine Fires
Soul Meets Body
I Will Follow You Into The Dark
I Will Possess Your Heart
Cath...
Company Calls
Long Division
Crooked Teeth
The Sound Of Settling
>>>
Brothers On A Hotel Bed
Title And Registration
Transatlanticism
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