Death Cab For Cutie
Paris [Le Trianon] - samedi 02 février 2019 |
C'est devenu une habitude, chaque fois (ou presque) que je délaisse ma magnifique Bretagne pour me rendre à Paris et son climat incertain (j'ai eu droit à de la neige rendez-vous compte !), je regarde quels concerts ont lieu dans la capitale lors de mon séjour et si je trouve quelque chose qui m'intéresse, je fais en sorte d'y aller. C'est donc avec grand plaisir que j'ai assisté au concert que Death Cab for Cutie donnait au Trianon en ce début du mois de février, étape de la tournée européenne promouvant leur dernier album Thank You For Today, sorti en août dernier. Cela fait maintenant plus de dix ans que j'écoute ce groupe assidûment et je n'avais jusque-là pas eu la possibilité de le voir en concert. J'avais bien déjà vu Ben Gibbard en décembre 2012 au Café de la Danse, alors qu'il tournait en solo pour son excellent album Former Lives, mais il m'en fallait évidemment plus ! Cela a pris du temps, mais j'ai enfin réussi à le voir avec la formation qu'il mène depuis la fin des années 90, devenue depuis l'un des fleurons du rock indé US.
Le concert se déroulait donc au Trianon, superbe théâtre situé sur le boulevard Rochechouart, et la première partie fut assurée par les excellents The Beths. Venus de Nouvelle-Zélande, ils œuvrent dans un registre power-pop ensoleillé et délivrèrent durant une bonne demie-heure une prestation très énergique et aboutie. Je ne connaissais pas du tout cette formation et j'ai depuis écouté leur dernier album en date, le très bon Future Me Hates Me, paru en août 2018, dont les morceaux composèrent la quasi-intégralité du set. Bref, la mise en bouche fut idéale.
À très précisément 21h, Death Cab commença son concert et attaqua par les deux premiers morceaux de Thank You For Today, "I Dreamt We Spoke Again" et "Summer Years". Le son est parfait, Ben est bien en voix, la mécanique est parfaitement huilée et Zac Rae et Dave Depper, arrivés dans le groupe en 2015 pour combler le départ de Chris Walla, assurent le boulot aussi discrètement qu'efficacement. Les morceaux plutôt rock sont à l'honneur ("The Ghosts of Beverly Drive", l'excellente "Long Division" issue de Narrow Stairs) avant que "Title and Registration", tirée de Transatlanticism, ne provoque un premier frisson dans le public. Ce morceau est toujours, seize années après sa sortie, une petite merveille de beauté et de simplicité. Les morceaux rythmés s'enchaînent ("Gold Rush", "Crooked Teeth", "No Sunlight", que du bon) avant que Ben ne passe au piano pour la première fois de la soirée pour une superbe interprétation de "What Sarah Said" et de provoquer de nouveau les applaudissements du public. Il enchaîne avec la très personnelle "60 & Punk" avant que "I Will Possess Your Heart" et son énorme ligne de basse n'explose tout sur son passage. Je l'attendais, je l'ai eue et je ne fus pas déçu, tout comme avec l'excellente "Cath..." peu après, toujours issue de Narrow Stairs, peut-être le meilleur album du groupe pour ma part. L'inévitable et imparable "Soul Meets Body" retentit ensuite, morceau parfait qui démontre toutes les qualités pop de la formation, suivie de "The Sound of Settling", qui fait généreusement vibrer le sol de la salle. Le rappel débute par "I Will Follow You Into the Dark", exécutée par Ben seul à la guitare acoustique, formidable balade pour les cœurs tendres évidemment reprise en chœur par tout le monde. Et c'est la tout aussi superbe "Transatlanticism" qui clôt le concert, vertigineuse et intense montée en puissance dont le refrain résonne encore dans la tête de quiconque a entendu cette chanson au moins une fois. "I need you so much closer" harangue presque Gibbard, de nouveau passé du piano à la guitare. La conclusion parfaite d'un concert qui ne l'était pas moins.
Les seuls reproches que je pourrais hasarder, c'est peut-être au niveau du déroulement du concert en lui-même, de la maîtrise, des enchaînements un peu mécaniques entre les morceaux, c'était peut-être un peu trop parfait à mon goût, un peu trop bien orchestré. Un soupçon d'inattendu aurait été le bienvenu. Je pourrais également trouver à redire quant à la setlist, puisque quelques morceaux bien sympathiques ont été joués lors d'autres concerts à l'occasion de cette tournée européenne et pas à Paris ("Title Track", "Expo ‘86", "Tiny Vessels", "We Looked Like Giants", "A Movie Script Ending", "Marching Bands of Manhattan" et quelques autres). On pourrait facilement crier à l'injustice et regretter de voir la France ainsi snobée, mais comme cela n'a pas eu d'incidence sur l'émotion et le plaisir ressentis au cours de la soirée, on va mettre cela sur le compte du pinaillage et oublier cette menue broutille pour ne retenir que le positif et surtout la joie d'avoir enfin vu sur scène ce groupe que j'apprécie profondément. Et cela me suffit largement.
Le concert se déroulait donc au Trianon, superbe théâtre situé sur le boulevard Rochechouart, et la première partie fut assurée par les excellents The Beths. Venus de Nouvelle-Zélande, ils œuvrent dans un registre power-pop ensoleillé et délivrèrent durant une bonne demie-heure une prestation très énergique et aboutie. Je ne connaissais pas du tout cette formation et j'ai depuis écouté leur dernier album en date, le très bon Future Me Hates Me, paru en août 2018, dont les morceaux composèrent la quasi-intégralité du set. Bref, la mise en bouche fut idéale.
À très précisément 21h, Death Cab commença son concert et attaqua par les deux premiers morceaux de Thank You For Today, "I Dreamt We Spoke Again" et "Summer Years". Le son est parfait, Ben est bien en voix, la mécanique est parfaitement huilée et Zac Rae et Dave Depper, arrivés dans le groupe en 2015 pour combler le départ de Chris Walla, assurent le boulot aussi discrètement qu'efficacement. Les morceaux plutôt rock sont à l'honneur ("The Ghosts of Beverly Drive", l'excellente "Long Division" issue de Narrow Stairs) avant que "Title and Registration", tirée de Transatlanticism, ne provoque un premier frisson dans le public. Ce morceau est toujours, seize années après sa sortie, une petite merveille de beauté et de simplicité. Les morceaux rythmés s'enchaînent ("Gold Rush", "Crooked Teeth", "No Sunlight", que du bon) avant que Ben ne passe au piano pour la première fois de la soirée pour une superbe interprétation de "What Sarah Said" et de provoquer de nouveau les applaudissements du public. Il enchaîne avec la très personnelle "60 & Punk" avant que "I Will Possess Your Heart" et son énorme ligne de basse n'explose tout sur son passage. Je l'attendais, je l'ai eue et je ne fus pas déçu, tout comme avec l'excellente "Cath..." peu après, toujours issue de Narrow Stairs, peut-être le meilleur album du groupe pour ma part. L'inévitable et imparable "Soul Meets Body" retentit ensuite, morceau parfait qui démontre toutes les qualités pop de la formation, suivie de "The Sound of Settling", qui fait généreusement vibrer le sol de la salle. Le rappel débute par "I Will Follow You Into the Dark", exécutée par Ben seul à la guitare acoustique, formidable balade pour les cœurs tendres évidemment reprise en chœur par tout le monde. Et c'est la tout aussi superbe "Transatlanticism" qui clôt le concert, vertigineuse et intense montée en puissance dont le refrain résonne encore dans la tête de quiconque a entendu cette chanson au moins une fois. "I need you so much closer" harangue presque Gibbard, de nouveau passé du piano à la guitare. La conclusion parfaite d'un concert qui ne l'était pas moins.
Les seuls reproches que je pourrais hasarder, c'est peut-être au niveau du déroulement du concert en lui-même, de la maîtrise, des enchaînements un peu mécaniques entre les morceaux, c'était peut-être un peu trop parfait à mon goût, un peu trop bien orchestré. Un soupçon d'inattendu aurait été le bienvenu. Je pourrais également trouver à redire quant à la setlist, puisque quelques morceaux bien sympathiques ont été joués lors d'autres concerts à l'occasion de cette tournée européenne et pas à Paris ("Title Track", "Expo ‘86", "Tiny Vessels", "We Looked Like Giants", "A Movie Script Ending", "Marching Bands of Manhattan" et quelques autres). On pourrait facilement crier à l'injustice et regretter de voir la France ainsi snobée, mais comme cela n'a pas eu d'incidence sur l'émotion et le plaisir ressentis au cours de la soirée, on va mettre cela sur le compte du pinaillage et oublier cette menue broutille pour ne retenir que le positif et surtout la joie d'avoir enfin vu sur scène ce groupe que j'apprécie profondément. Et cela me suffit largement.
Parfait 17/20 | par Poukram |
The Beths setlist
01 Future Me Hates Me
02 Uptown Girl
03 You Wouldn't Like Me
04 Not Running
05 Happy Unhappy
06 Less Than Thou
07 Great No One
08 Little Death
Death Cab for Cutie setlist
01 I Dreamt We Spoke Again
02 Summer Years
03 The Ghosts of Beverly Drive
04 Long Division
05 Title and Registration
06 Gold Rush
07 Crooked Teeth
08 No Sunlight
09 What Sarah Said
10 60 & Punk
11 I Will Possess Your Heart
12 Black Sun
13 Northern Lights
14 Cath...
15 Soul Meets Body
16 The Sound of Settling
Rappel :
17 I Will Follow You Into the Dark
18 When We Drive
19 Transatlanticism
01 Future Me Hates Me
02 Uptown Girl
03 You Wouldn't Like Me
04 Not Running
05 Happy Unhappy
06 Less Than Thou
07 Great No One
08 Little Death
Death Cab for Cutie setlist
01 I Dreamt We Spoke Again
02 Summer Years
03 The Ghosts of Beverly Drive
04 Long Division
05 Title and Registration
06 Gold Rush
07 Crooked Teeth
08 No Sunlight
09 What Sarah Said
10 60 & Punk
11 I Will Possess Your Heart
12 Black Sun
13 Northern Lights
14 Cath...
15 Soul Meets Body
16 The Sound of Settling
Rappel :
17 I Will Follow You Into the Dark
18 When We Drive
19 Transatlanticism
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