Death Cab For Cutie
The John Byrd E.P. |
Label :
Barsuk |
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Nommé d'après John Byrd, l'ingénieur du son de leur tournée nord-américaine du printemps 2004, The John Byrd E.P., publié en mars 2005, collecte sept morceaux issus de trois concerts de Death Cab for Cutie, qui datent tous du mois de mai de ladite tournée. Quatre ont été captés au (à la ?) Showbox de leur ville de Seattle, un au légendaire Fillmore de San Francisco et les deux restants au Wiltern de Los Angeles. Trois lieux, trois soirées différentes au cœur du même périple et une sensation d'unité qui ne se dément jamais tout le long de cet EP.
S'il fallait trouver une période décisive dans l'histoire du groupe, on pourrait avancer ces deux années de 2003-2004 sans trop se tromper. Transatlanticism, sorti en octobre de la première, est leur plus gros succès jusqu'ici, bien aidé par celui, précédent et totalement inattendu, du Give Up de The Postal Service, duo composé de Ben Gibbard et Jimmy Tamborello, publié lui en février de cette même année 2003. Bref, les étoiles commencent à s'aligner pour Death Cab for Cutie, et arrivent donc les tournées plus importantes qu'auparavant dans des salles prestigieuses. Cet EP marque également la dernière parution de la formation sur Barsuk, leur label depuis leurs débuts, avant qu'ils n'aillent signer fin 2004 sur la major Atlantic et n'y sortent leur formidable Plans en 2005.
Par conséquent, quelque part, cet EP peut être vu comme un adieu à la première partie de leur carrière, comme une synthèse de ces jeunes années fructueuses et passionnantes. Mais tout cela ne sonne ni triste ou désespéré et l'on a droit, avec un son fidèle à ce que produisaient alors les musiciens sur scène, à tout ce qui fait la sève de Death Cab, qui explore un bel éventail de ses précédentes sorties (We Have the Facts and We're Voting Yes, The Photo Album, The Forbidden Love EP, ainsi que Transatlanticism bien sûr). On retrouve donc ici une certaine tension ("We Laugh Indoors", "Why You'd Want to Live Here", sans fioritures, "Photobooth"), une beauté certaine ("405", formidable, "Lightness"), une sensation de liberté sans limite ("We Looked Like Giants", presque dix minutes, épique d'abord, plus planante ensuite) et un hommage de toute beauté à certains grands inspirateurs avec le superbe enchaînement final "Blacking Out The Friction" - "Brand New Love", une reprise de Sebadoh parfaitement exécutée. Et pour saupoudrer le tout, le groupe n'oublie pas l'humour (les quelques discussions entre les chansons en témoignent, notamment une sur leur nom), ce qui nous montre que ces gars ne sont pas aussi mélancoliques que leur musique le laisse suggérer. Et ils n'avaient vraiment aucune raison de l'être vu le succès qui allait bientôt être le leur.
S'il fallait trouver une période décisive dans l'histoire du groupe, on pourrait avancer ces deux années de 2003-2004 sans trop se tromper. Transatlanticism, sorti en octobre de la première, est leur plus gros succès jusqu'ici, bien aidé par celui, précédent et totalement inattendu, du Give Up de The Postal Service, duo composé de Ben Gibbard et Jimmy Tamborello, publié lui en février de cette même année 2003. Bref, les étoiles commencent à s'aligner pour Death Cab for Cutie, et arrivent donc les tournées plus importantes qu'auparavant dans des salles prestigieuses. Cet EP marque également la dernière parution de la formation sur Barsuk, leur label depuis leurs débuts, avant qu'ils n'aillent signer fin 2004 sur la major Atlantic et n'y sortent leur formidable Plans en 2005.
Par conséquent, quelque part, cet EP peut être vu comme un adieu à la première partie de leur carrière, comme une synthèse de ces jeunes années fructueuses et passionnantes. Mais tout cela ne sonne ni triste ou désespéré et l'on a droit, avec un son fidèle à ce que produisaient alors les musiciens sur scène, à tout ce qui fait la sève de Death Cab, qui explore un bel éventail de ses précédentes sorties (We Have the Facts and We're Voting Yes, The Photo Album, The Forbidden Love EP, ainsi que Transatlanticism bien sûr). On retrouve donc ici une certaine tension ("We Laugh Indoors", "Why You'd Want to Live Here", sans fioritures, "Photobooth"), une beauté certaine ("405", formidable, "Lightness"), une sensation de liberté sans limite ("We Looked Like Giants", presque dix minutes, épique d'abord, plus planante ensuite) et un hommage de toute beauté à certains grands inspirateurs avec le superbe enchaînement final "Blacking Out The Friction" - "Brand New Love", une reprise de Sebadoh parfaitement exécutée. Et pour saupoudrer le tout, le groupe n'oublie pas l'humour (les quelques discussions entre les chansons en témoignent, notamment une sur leur nom), ce qui nous montre que ces gars ne sont pas aussi mélancoliques que leur musique le laisse suggérer. Et ils n'avaient vraiment aucune raison de l'être vu le succès qui allait bientôt être le leur.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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