Gojira
The Flesh Alive |
Label :
Mascot |
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Une fois n'est pas coutume, je commencerais par rendre grâce à l'industrie du disque qui propose en version limitée ce double DVD live, plus une version audio du concert de Bordeaux et une affiche, pour la somme modique de quinze euros. J'en pleurais presque de joie en rentrant chez moi ce soir-là.
Ce n'est pas à la portée de n'importe quel groupe que de proposer un DVD live tout les deux albums studios. Gojira peut se le permettre, et il aurait tort d'en priver ses fans, c'est une évidence, d'autant qu'encore une fois la qualité est là, tant au niveau esthétique que sonore, sans parler de l'incroyable densité de l'objet.
Fort de ses tournées à travers le monde, le groupe aurait pu opter pour un enregistrement dans un lieu mythique, à New York par exemple, mais il n'en fait rien, fidèle à ses racines et à un public qui l'a toujours soutenu, si ce n'est aveuglément, avec une ferveur et une dévotion rares.
Le premier concert est celui du festival Garorock, à Marmande, dans le sud-ouest de la France pour ceux qui ne connaissent pas. Plus qu'une tournée consacrée à l'album The Way Of All Flesh, cet enregistrement me semble au contraire célébrer l'intégralité de la discographie des quatre Landais, même si les deux derniers en date y sont majoritairement représentés, avec néanmoins trois morceaux extraits du premier méfait : l'incontournable "Love", "Clone" et "Terra Incognita".
Deux choses sont désormais évidentes : Gojira est une bête de scène à la précision chirurgicale et doté d'une puissance de feu indéniable. Le montage est excellent, professionnel, mais au fil des morceaux j'en viens presque à regretter la présentation plus dépouillée de The Link Alive, qui me semblait plus en adéquation avec l'humilité du groupe. Cela dit, je ne vais pas commencer à râler parce que les mecs sortent un truc qui ne renifle pas l'underground à dix kilomètres à la ronde, d'autant que l'underground, ils l'ont arpenté dans tous les sens et qu'ils n'ont rien à prouver question crédibilité.
En revanche, ce pauvre Christian Andreu est toujours aussi peu présent à l'image mais même si je suis sûr qu'il n'y a pas de batailles d'ego, j'aimerais, à titre purement personnel, le voir davantage car j'apprécie beaucoup son jeu de guitare et sa présence scénique, sobre et juste. On pourra également regretter l'absence de "Toxic Garbage Island" voire, c'est le fan qui parle, de "Space Time" et de "The Link", mais la set list est somme toute parfaite, et les enchaînements de morceaux excellents, le final sur "Vacuity" étant purement dantesque. Le bonus de ce premier CD se compose de trois titres enregistrés aux Vielles Charrues ("Indians", "Toxic Garbage Island", "World To Come") : le plaisir est le même, la puissance au rendez-vous. Sans aucune grandiloquence scénique (tout juste quelques projections sur un écran blanc), Gojira retourne une assistance bien entendu déjà conquise.
Le second DVD est, comme il se doit, enregistré à Bordeaux. Aucune surprise au niveau de la set list, et c'est peut-être là mon seul regret : elle est identique à celle de Garorock, à l'exception de l'ajout de "Toxic Garbage Island". Nous avons là, je ne vais pas dire deux concerts identiques car l'ambiance change (Bordeaux est le fief de Gojira, depuis toujours), mais j'apprécie surtout ce disque pour sa partie documentaire : The Way Of All Flesh From The Inside. Ceux qui ont visionné The Link Alive constateront que le groupe a, en quelques années, franchi plusieurs paliers. Il y a désormais autour de Gojira l'attente que l'on trouve autour des grandes formations actuelles. Du coup, les tournées se sont professionnalisées, traversent l'Europe et les Etats-Unis, en tête d'affiche. Par conséquent, le film laisse moins la place au fun mais recèle son lot d'excellentes surprises, comme cette improvisation dans un bar de Seignosse où l'on peut entendre jouer des extraits de leur ciné-concert "Maciste aux Enfers" dont le public Bordelais se souvient sans doute encore. Quant au concert en lui-même, il est puissant, ce n'est guère nécessaire d'en dire plus.
A quelques jours de la sortie de leur nouvel album L'Enfant Sauvage, une telle pièce peut paraître incongrue. J'ai donc tendance à davantage considérer ce coffret comme un cadeau fait aux fans (son prix, sa durée) et, assez bizarrement, je le trouve pour le moment moins indispensable que le précédent. Néanmoins, pour un inconditionnel du groupe (ce que je suis), il y a largement de quoi se régaler. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai plus eu l'occasion de les voir sur scène, vivement la prochaine tournée et le passage obligé par Paris...
Un grand merci à Gojira, pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils font.
Ce n'est pas à la portée de n'importe quel groupe que de proposer un DVD live tout les deux albums studios. Gojira peut se le permettre, et il aurait tort d'en priver ses fans, c'est une évidence, d'autant qu'encore une fois la qualité est là, tant au niveau esthétique que sonore, sans parler de l'incroyable densité de l'objet.
Fort de ses tournées à travers le monde, le groupe aurait pu opter pour un enregistrement dans un lieu mythique, à New York par exemple, mais il n'en fait rien, fidèle à ses racines et à un public qui l'a toujours soutenu, si ce n'est aveuglément, avec une ferveur et une dévotion rares.
Le premier concert est celui du festival Garorock, à Marmande, dans le sud-ouest de la France pour ceux qui ne connaissent pas. Plus qu'une tournée consacrée à l'album The Way Of All Flesh, cet enregistrement me semble au contraire célébrer l'intégralité de la discographie des quatre Landais, même si les deux derniers en date y sont majoritairement représentés, avec néanmoins trois morceaux extraits du premier méfait : l'incontournable "Love", "Clone" et "Terra Incognita".
Deux choses sont désormais évidentes : Gojira est une bête de scène à la précision chirurgicale et doté d'une puissance de feu indéniable. Le montage est excellent, professionnel, mais au fil des morceaux j'en viens presque à regretter la présentation plus dépouillée de The Link Alive, qui me semblait plus en adéquation avec l'humilité du groupe. Cela dit, je ne vais pas commencer à râler parce que les mecs sortent un truc qui ne renifle pas l'underground à dix kilomètres à la ronde, d'autant que l'underground, ils l'ont arpenté dans tous les sens et qu'ils n'ont rien à prouver question crédibilité.
En revanche, ce pauvre Christian Andreu est toujours aussi peu présent à l'image mais même si je suis sûr qu'il n'y a pas de batailles d'ego, j'aimerais, à titre purement personnel, le voir davantage car j'apprécie beaucoup son jeu de guitare et sa présence scénique, sobre et juste. On pourra également regretter l'absence de "Toxic Garbage Island" voire, c'est le fan qui parle, de "Space Time" et de "The Link", mais la set list est somme toute parfaite, et les enchaînements de morceaux excellents, le final sur "Vacuity" étant purement dantesque. Le bonus de ce premier CD se compose de trois titres enregistrés aux Vielles Charrues ("Indians", "Toxic Garbage Island", "World To Come") : le plaisir est le même, la puissance au rendez-vous. Sans aucune grandiloquence scénique (tout juste quelques projections sur un écran blanc), Gojira retourne une assistance bien entendu déjà conquise.
Le second DVD est, comme il se doit, enregistré à Bordeaux. Aucune surprise au niveau de la set list, et c'est peut-être là mon seul regret : elle est identique à celle de Garorock, à l'exception de l'ajout de "Toxic Garbage Island". Nous avons là, je ne vais pas dire deux concerts identiques car l'ambiance change (Bordeaux est le fief de Gojira, depuis toujours), mais j'apprécie surtout ce disque pour sa partie documentaire : The Way Of All Flesh From The Inside. Ceux qui ont visionné The Link Alive constateront que le groupe a, en quelques années, franchi plusieurs paliers. Il y a désormais autour de Gojira l'attente que l'on trouve autour des grandes formations actuelles. Du coup, les tournées se sont professionnalisées, traversent l'Europe et les Etats-Unis, en tête d'affiche. Par conséquent, le film laisse moins la place au fun mais recèle son lot d'excellentes surprises, comme cette improvisation dans un bar de Seignosse où l'on peut entendre jouer des extraits de leur ciné-concert "Maciste aux Enfers" dont le public Bordelais se souvient sans doute encore. Quant au concert en lui-même, il est puissant, ce n'est guère nécessaire d'en dire plus.
A quelques jours de la sortie de leur nouvel album L'Enfant Sauvage, une telle pièce peut paraître incongrue. J'ai donc tendance à davantage considérer ce coffret comme un cadeau fait aux fans (son prix, sa durée) et, assez bizarrement, je le trouve pour le moment moins indispensable que le précédent. Néanmoins, pour un inconditionnel du groupe (ce que je suis), il y a largement de quoi se régaler. Cela fait bien trop longtemps que je n'ai plus eu l'occasion de les voir sur scène, vivement la prochaine tournée et le passage obligé par Paris...
Un grand merci à Gojira, pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils font.
Parfait 17/20 | par Arno Vice |
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