Helmet
Strap It On |
Label :
Amphetamine Reptile |
||||
C'est en une demie-heure, sans concession aucune, qu'Helmet balourde ce Strap It On à la gueule de qui veut l'entendre. Premier album de la formation casquée, qui sera suivi par "Meantime", ou le courronnement de leur carrière, cet opus effraie de par son radicalisme. Enregistré avec des moyens plus que réduits, le résultat est étonnant et détonant. Une rage peu commune est propulsée par paquets durs comme des briques. Le son n'est pas le plus important, l'urgence l'emporte. La rage semble calculée, millimétrée, pour frapper plus fort. Et cette idée machiavélique fonctionne. Dès "Repetition" nous sommes a terre. Le groupe n'est pas là pour raconter la blague de la mouche qui pète. C'est avec sérieux et froideur que John Stanier, batteur de la formation, s'impose en clé de voûte de la formation. Implaccable et impérial, il cale des rythmiques complexes avec précision, droit au but. Son jeu est glacial et à lui seul, il crée une ambiance. Les guitares et la basse quant à elles vombrissent à tout va. Les amplis, dont tous les potards doivent taquiner le chiffre dix, crachent des riffs ultra simples et efficaces, servis (ou desservis ?) par une disto cradingue. Ces accords barbelés et brulants semblent "réchauffer" le jeu de Stanier, rajoutant une seconde dimension au groupe qui devient à la fois glacial et incandescent. Helmet dans tous ses morceaux exploite une tournure rythmique, et l'use jusqu'à la corde, créant ainsi une musique extrêmement répétitive.
Cet album est une belle leçon. On peut encore enregistrer des brûlots d'une puissance effarante avec des moyens limités. Le resultat est là.
Cet album est une belle leçon. On peut encore enregistrer des brûlots d'une puissance effarante avec des moyens limités. Le resultat est là.
Bon 15/20 | par Oneair |
L'album a été réédité en 1991 sur Interscope Records.
Posté le 26 décembre 2005 à 10 h 06 |
Haineux et assez direct, enregistré avec les moyens du bord, ce premier album d'Helmet présente sans fard et de façon assez juste la zik du groupe.
Hardcore, répétitif et saccadé, Strap It On dévoile une efficace collection de neuf morceaux joués rageusement, usant des mêmes tournures rythmiques et se basant sur des strates de grattes répétitives et le chant sauvage, presque 'gueulé', de Page Hamilton.
On entrevoit déjà de manière assez distincte ce que sera le fabuleux Meantime qui suivra cette belle oeuvre et qui bénéficiera d'une production moins aléatoire, celle-ci ne desservant toutefois pas la qualité de cet album fort plaisant.
Hamilton ne s'embarrasse donc pas de fioritures, il dit l'essentiel, de façon directe, inventive et efficace, aidé en cela par des musiciens parfaitement au point.
Et forcément, on 'headbang' en écoutant cet album abrasif. Recommandé.
Hardcore, répétitif et saccadé, Strap It On dévoile une efficace collection de neuf morceaux joués rageusement, usant des mêmes tournures rythmiques et se basant sur des strates de grattes répétitives et le chant sauvage, presque 'gueulé', de Page Hamilton.
On entrevoit déjà de manière assez distincte ce que sera le fabuleux Meantime qui suivra cette belle oeuvre et qui bénéficiera d'une production moins aléatoire, celle-ci ne desservant toutefois pas la qualité de cet album fort plaisant.
Hamilton ne s'embarrasse donc pas de fioritures, il dit l'essentiel, de façon directe, inventive et efficace, aidé en cela par des musiciens parfaitement au point.
Et forcément, on 'headbang' en écoutant cet album abrasif. Recommandé.
Sympa 14/20
Posté le 06 juin 2014 à 21 h 27 |
J'ai eu la surprise d'écouter Strap It On de Helmet il y a quelques jours de ça. C'était avant ça un groupe qui m'était inconnu. Ma première impression fut assez froide : faut dire que la pochette de l'album est dégueulasse, sorte de trip néo-expressionniste nous montrant ce qui semblerait être... Des casques. Car c'est bien le nom du groupe dont il est question ici. Helmet est peut être le nom de groupe le moins cool que j'ai entendu, enfin c'est toujours mieux que Def Leppard ou encore le Rainbow de Ritchie Blackmore.
Passé ces deux petits détails superflus (quoique la première impression a son importance, la preuve j'ai failli ne pas écouter l'album à cause de ça c'est dire) le première album de Helmet s'avère être une très bonne surprise ! Le groupe en plus d'avoir un important bagage technique (ce sont tous de très bon musiciens) semble avoir une culture musicale riche et variée. En tout cas pour moi ça semble évident que Helmet puise sont inspiration aussi bien dans le Metal que dans le Punk - deux styles qui sont a priori ennemis mais qui semble trouver une bonne entente à partir du milieu des années 80 avec des groupes comme Suicidal tendencies, Repulsion, Pantera et j'en passe - Quand j'écoute cet album d'Helmet je reconnais dans la voix de Page Hamilton un chant typiquement Punk de 77'.
Le chant est agressif, aboyé presque, c'est en tout cas assez communicatif, j'ai été tous de suite plongé dans l'ambiance du truc "Ok on a affaire à un groupe des années 90, ils sont pas là pour serrer des gonzesses mais pour faire passer un message". En plus de ça le duo Bass/Batterie est comme dans presque tout les groupes Metal de cette période très efficace et très maîtrisé, ça donne envie de secouer la tête en rythme tout ça. Mais ce qui m'a le plus marqué c'est le jeux de guitare de Page Hamilton qui n'est pas seulement un bon chanteur mais un esthète d'une chouette intelligence. Il semble avoir tout compris aux règles classique du Heavy Metal (solos endiablés, notes haut perchés, etc) ainsi qu'a la musique Punk (dissonance, maladresse, bruit, mauvais goût...). Le mélange des deux univers est génial, on a l'impression d'écouter les Black Sabbath entrain de faire l'amour aux Sonic Youth et ça donne un très bel enfant. La guitare est à des moment très épurée (toujours avec cette rythmique saccadée, presque robotique) pour se complexifier dans des solos structurés mais maladifs comme si la guitare de Page Hamilton était maudite par des effets noises qui viendraient faire éclore des notes venues d'un autre monde. Son jeu de guitare n'est jamais démonstratif ou ostentatoire mais au contraire sert très bien toutes les compositions de l'album (9 titres pour 30 min d'écoute).
Au final Strap it On est un bon album qui ravira autant les fans de Metal (peut être pas les inconditionnel de la première heure) que les fans de Punk et de Hardcore. Bonne écoute à vous tous!
Passé ces deux petits détails superflus (quoique la première impression a son importance, la preuve j'ai failli ne pas écouter l'album à cause de ça c'est dire) le première album de Helmet s'avère être une très bonne surprise ! Le groupe en plus d'avoir un important bagage technique (ce sont tous de très bon musiciens) semble avoir une culture musicale riche et variée. En tout cas pour moi ça semble évident que Helmet puise sont inspiration aussi bien dans le Metal que dans le Punk - deux styles qui sont a priori ennemis mais qui semble trouver une bonne entente à partir du milieu des années 80 avec des groupes comme Suicidal tendencies, Repulsion, Pantera et j'en passe - Quand j'écoute cet album d'Helmet je reconnais dans la voix de Page Hamilton un chant typiquement Punk de 77'.
Le chant est agressif, aboyé presque, c'est en tout cas assez communicatif, j'ai été tous de suite plongé dans l'ambiance du truc "Ok on a affaire à un groupe des années 90, ils sont pas là pour serrer des gonzesses mais pour faire passer un message". En plus de ça le duo Bass/Batterie est comme dans presque tout les groupes Metal de cette période très efficace et très maîtrisé, ça donne envie de secouer la tête en rythme tout ça. Mais ce qui m'a le plus marqué c'est le jeux de guitare de Page Hamilton qui n'est pas seulement un bon chanteur mais un esthète d'une chouette intelligence. Il semble avoir tout compris aux règles classique du Heavy Metal (solos endiablés, notes haut perchés, etc) ainsi qu'a la musique Punk (dissonance, maladresse, bruit, mauvais goût...). Le mélange des deux univers est génial, on a l'impression d'écouter les Black Sabbath entrain de faire l'amour aux Sonic Youth et ça donne un très bel enfant. La guitare est à des moment très épurée (toujours avec cette rythmique saccadée, presque robotique) pour se complexifier dans des solos structurés mais maladifs comme si la guitare de Page Hamilton était maudite par des effets noises qui viendraient faire éclore des notes venues d'un autre monde. Son jeu de guitare n'est jamais démonstratif ou ostentatoire mais au contraire sert très bien toutes les compositions de l'album (9 titres pour 30 min d'écoute).
Au final Strap it On est un bon album qui ravira autant les fans de Metal (peut être pas les inconditionnel de la première heure) que les fans de Punk et de Hardcore. Bonne écoute à vous tous!
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