Bowerbirds
Montréal - Canada [Sala Rossa] - lundi 13 juillet 2009 |
"Au début de mon voyage, je regardais toute les formes de vie. Il y avait des plantes et des oiseaux, et des rochers et des choses. Il y avait du sable et des collines, et des anneaux. La première chose que j'ai rencontrée était une mouche qui bourdonnait. Et le ciel sans nuage. La chaleur était intense et le sol était sec. Mais l'air était rempli de sons. J'ai traversé le désert sur un cheval sans nom. "
Le destrier qui m'a valu la découverte de Bowerbirds était un cheval noir qui méritait toutes les hymnes à son égard et à celui du royaume dans lequel il vivait. Mon amour pour les américains a été alors aussi fort que le leur pour la nature et les romances, pour les collines et les anneaux. Esprits libres et conscients de la vie n'est qu'une succession d'effet papillons et que nous sommes nous même éphémères. C'est donc à la Sala Rossa, salle au charme et à l'acoustique fous que je me suis fait adoubé palefrenier pour de bon. Au pied du chêne "Bur Oak" j'ai siroté les textes de Phil Moore et me suis noyé dans le regard triste de sa moitié. 'While outside the leopard frogs sing sweetly/These are the hymns that today weve ignored/And all across the desert, and all up in the mountains/A wind so loud that we might never mention.' Ce n'est pas America mais bien leurs rêves d'Amérique. L'audience est calme ou bien aux aguets pour ne manquer chacune des occasions de faire les bouts de route que nous propose le trio, renforcé par la présence d'un des trois barbus de Megafaun à la contrebasse. La soirée est ainsi basé principalement sur l'écoute puisque sur scène ils sont tous dans leur bulle, sages comme des images. Images de richesse. A faire avec si peu et pourtant embraser le coeur et la ferveur de leurs auditeurs. De la nature. De l'amour. De l'air pur. De l'eau fraîche. Tout y est. Peut-être plus d'amour dorénavant avec le cadet Upper Air, davantage romantique. Le set est irréprochable, beau, onirique. On se délecte de tous ces arpèges si peu communs, acrobatiques mais tellement harmonieux ("Hooves" sublissime s'évadant de la guitare grinçante de Moore). Une succession de caresses. On savoure l'accordéon plaintif de Beth Tacular sur le passionné "Chimes" et bien sûr "In Our Talons" imparable avec sa joie de vivre. Le temps s'égraine mais ne fane pas. L'essence de chacune des chansons est préservée dans ses moindres détails. Pendant une heure, on retrouve la douceur et la familiarité de l'envergure de ces oiseaux sauvages. On s'y réfugie et se blottit pour y élire définitivement domicile. On est chez nous.
A la fin de mon voyage, j'ai laissé le cheval s'enfuir car je n'avais plus besoin de lui pour vivre au naturel. Maintenant j'ai mes propres souvenirs et je peux exister à travers eux. En autarcie dans un monde que je garderai secret. Personne ne pourra me l'enlever. Avec quand même en mémoire l'image de ce cheval sans nom.
Le destrier qui m'a valu la découverte de Bowerbirds était un cheval noir qui méritait toutes les hymnes à son égard et à celui du royaume dans lequel il vivait. Mon amour pour les américains a été alors aussi fort que le leur pour la nature et les romances, pour les collines et les anneaux. Esprits libres et conscients de la vie n'est qu'une succession d'effet papillons et que nous sommes nous même éphémères. C'est donc à la Sala Rossa, salle au charme et à l'acoustique fous que je me suis fait adoubé palefrenier pour de bon. Au pied du chêne "Bur Oak" j'ai siroté les textes de Phil Moore et me suis noyé dans le regard triste de sa moitié. 'While outside the leopard frogs sing sweetly/These are the hymns that today weve ignored/And all across the desert, and all up in the mountains/A wind so loud that we might never mention.' Ce n'est pas America mais bien leurs rêves d'Amérique. L'audience est calme ou bien aux aguets pour ne manquer chacune des occasions de faire les bouts de route que nous propose le trio, renforcé par la présence d'un des trois barbus de Megafaun à la contrebasse. La soirée est ainsi basé principalement sur l'écoute puisque sur scène ils sont tous dans leur bulle, sages comme des images. Images de richesse. A faire avec si peu et pourtant embraser le coeur et la ferveur de leurs auditeurs. De la nature. De l'amour. De l'air pur. De l'eau fraîche. Tout y est. Peut-être plus d'amour dorénavant avec le cadet Upper Air, davantage romantique. Le set est irréprochable, beau, onirique. On se délecte de tous ces arpèges si peu communs, acrobatiques mais tellement harmonieux ("Hooves" sublissime s'évadant de la guitare grinçante de Moore). Une succession de caresses. On savoure l'accordéon plaintif de Beth Tacular sur le passionné "Chimes" et bien sûr "In Our Talons" imparable avec sa joie de vivre. Le temps s'égraine mais ne fane pas. L'essence de chacune des chansons est préservée dans ses moindres détails. Pendant une heure, on retrouve la douceur et la familiarité de l'envergure de ces oiseaux sauvages. On s'y réfugie et se blottit pour y élire définitivement domicile. On est chez nous.
A la fin de mon voyage, j'ai laissé le cheval s'enfuir car je n'avais plus besoin de lui pour vivre au naturel. Maintenant j'ai mes propres souvenirs et je peux exister à travers eux. En autarcie dans un monde que je garderai secret. Personne ne pourra me l'enlever. Avec quand même en mémoire l'image de ce cheval sans nom.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist :
Bur Oak
Beneath Your Tree
House Of Diamonds
Silver Clouds
Northern Lights
Hooves
In Our Talons
The Ticonderoga
Chimes
Ghost Life
My Oldest Memory
>>
Bright Future
Dark Horse
Bur Oak
Beneath Your Tree
House Of Diamonds
Silver Clouds
Northern Lights
Hooves
In Our Talons
The Ticonderoga
Chimes
Ghost Life
My Oldest Memory
>>
Bright Future
Dark Horse
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