Nirvana
Nevermind |
Label :
DGC |
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Il y a des albums qui marquent toute une génération, des albums que l'on gardera toujours sur sa table de chevet, que l'on sortira de temps en temps histoire de se rappeler une époque... de bons vieux souvenirs...
Des albums comme Appetite For Destruction des Gun's, pour les années 80 (et oui, je l'admets j'adore cet album)... et Nevermind pour les années 90... S'il ne fallait en citer qu'un, ce serait celui-ci. Les années 90 symbolisées par ce bébé déjà attiré par l'appât du gain. Le grunge dans toute sa splendeur, avec le méchant "Smells Like Teen Spirit" en intro, qui apparaissait dans toutes les soirées histoire de faire pogoter et de foutre un peu d'ambiance. Son "Come As You Are" et son intro à la guitare très mélancolique que tout le monde voulait savoir jouer... Les magnifiques "Lithium", "On A Plain"... mais bon tout le monde les connait. La recette était simple : des chansons aux paroles mélancoliques, avec de grosses guitares, un chanteur charismatique à la mélodie facile, des accords de guitare basiques, et on obtient un album incontournable... Le dernier grand album avec le Ok Computer de Radiohead... A quand un album aussi mythique ?????
Des albums comme Appetite For Destruction des Gun's, pour les années 80 (et oui, je l'admets j'adore cet album)... et Nevermind pour les années 90... S'il ne fallait en citer qu'un, ce serait celui-ci. Les années 90 symbolisées par ce bébé déjà attiré par l'appât du gain. Le grunge dans toute sa splendeur, avec le méchant "Smells Like Teen Spirit" en intro, qui apparaissait dans toutes les soirées histoire de faire pogoter et de foutre un peu d'ambiance. Son "Come As You Are" et son intro à la guitare très mélancolique que tout le monde voulait savoir jouer... Les magnifiques "Lithium", "On A Plain"... mais bon tout le monde les connait. La recette était simple : des chansons aux paroles mélancoliques, avec de grosses guitares, un chanteur charismatique à la mélodie facile, des accords de guitare basiques, et on obtient un album incontournable... Le dernier grand album avec le Ok Computer de Radiohead... A quand un album aussi mythique ?????
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Hippicurien |
Posté le 25 septembre 2003 à 03 h 48 |
Meilleur disque des 20 dernières années ? Oui. Avec In Utero. Kurt Cobain était extraordinaire. Pourquoi n'y a-t-il pas plus de talent dans la musique rock ? Hendrix, Lennon, SM, Lee Ranaldo, Neil Young, Renaud. Il n'y en a peu. Nevermind. Toutes les pièces sont bonnes. Du punk, du vrai punk. Pas du punk de petites filles comme aujourd'hui... Ils s'en foutaient pour de vrai. La réalisation on s'en fout. Il devient meilleur avec le temps.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 14 avril 2004 à 22 h 47 |
Après le sombre mais ô combien génial Bleach, Kurt Cobain et sa bande nous pondent un second album mythique qui marquera la scène rock pour l'éternité ! Certes, les fans de la première heure ont dû être choqués mais il est impossible de renier la qualité de cette merveille. L'album commence fort: un "Smell Like Teen Spirit" dont l'intro ne peut être oubliée, une voix d'écorché vif, des couplets calmes, et hop, ça repart, un solo simple et efficace ! Le ton de l'album est jeté ! Suivi de "In Bloom" avec son 'Sell your kids for food', le tube "Come As You Are", l'excellent "Breed", le magnifique "Lithium" dont les accords sont pompés sur "Where Is My Mind ?", enfin que des tubes inoubliaux qui s'enchainent jusqu'à "Something In The Way", aussi sombre qu'émouvant.
Cet album est réellement un chef-d'oeuvre sorti peut-etre un peu en avance sur son époque. Si vous écoutez Nevermind aujourd'hui vous remarquerez que cet album n'a pas pris une seule ride. Je me suis toujours demander s'ils se rendaient compte en composant que leurs morceaux étaient exceptionnels. En tous cas, cet album, comme tous les autres d'ailleurs, est génial et vaut le coup ! Il est primordial de l'écouter si ce n'est pas déja fait... ce serait vraiment une erreur, voire une tare de ne pas connaître ce CD (ok j'y vais fort mais quand même...).
Cet album est réellement un chef-d'oeuvre sorti peut-etre un peu en avance sur son époque. Si vous écoutez Nevermind aujourd'hui vous remarquerez que cet album n'a pas pris une seule ride. Je me suis toujours demander s'ils se rendaient compte en composant que leurs morceaux étaient exceptionnels. En tous cas, cet album, comme tous les autres d'ailleurs, est génial et vaut le coup ! Il est primordial de l'écouter si ce n'est pas déja fait... ce serait vraiment une erreur, voire une tare de ne pas connaître ce CD (ok j'y vais fort mais quand même...).
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 16 avril 2004 à 10 h 56 |
Loin de moi l'idée de nier la qualité exceptionnelle des compos de cet album et le charisme évident de Kurt Cobain. Reste que je trouve que la production de Butch Vig est loin d'être à la hauteur et c'est un euphémisme.
Un peu comme sur le Dirty de Sonic Youth qu'il avait déjà salopé de sa production balourde et mainstream, l'intégralité des morceaux de Nevermind présente un son bien trop propre, stéréotypé et lisse. A aucun moment, on ne sent le côté sulfureux du rock. Au contraire, on sent bien le côté extrêmement calibré et en quelque sorte étudié pour cartonner de l'ensemble. Rien ne dépasse. Bref, je trouve que c'est un peu facile d'occulter cet aspect des choses quand on parle d'un album comme Nevermind et que c'est d'autant plus génant que Cobain incarnait pas mal de sentiments diamétralement opposés à cet académisme outrancier et cette volonté de fédérer à tout prix, et ce même s'il était un grand fan des Beatles.
Le paradoxe est que le groupe semble être malgré lui tombé avec cet album dans les travers que la pochette dénonce. C'est le genre de détails qui n'est pas sans me laisser un goût amer dans la bouche.
Bref, s'il avait été bien produit (au hasard par un Steve Albini), Nevermind serait sans aucun doute ce grand classique du rock des années 90 dont tout le monde parle. L'ennui, c'est ce que ce n'est pas le cas et que -heureusement pour la musique- des dizaines et des dizaines de meilleurs disques sont sortis avant et après Nevermind. A commencer par In Utero...
Un peu comme sur le Dirty de Sonic Youth qu'il avait déjà salopé de sa production balourde et mainstream, l'intégralité des morceaux de Nevermind présente un son bien trop propre, stéréotypé et lisse. A aucun moment, on ne sent le côté sulfureux du rock. Au contraire, on sent bien le côté extrêmement calibré et en quelque sorte étudié pour cartonner de l'ensemble. Rien ne dépasse. Bref, je trouve que c'est un peu facile d'occulter cet aspect des choses quand on parle d'un album comme Nevermind et que c'est d'autant plus génant que Cobain incarnait pas mal de sentiments diamétralement opposés à cet académisme outrancier et cette volonté de fédérer à tout prix, et ce même s'il était un grand fan des Beatles.
Le paradoxe est que le groupe semble être malgré lui tombé avec cet album dans les travers que la pochette dénonce. C'est le genre de détails qui n'est pas sans me laisser un goût amer dans la bouche.
Bref, s'il avait été bien produit (au hasard par un Steve Albini), Nevermind serait sans aucun doute ce grand classique du rock des années 90 dont tout le monde parle. L'ennui, c'est ce que ce n'est pas le cas et que -heureusement pour la musique- des dizaines et des dizaines de meilleurs disques sont sortis avant et après Nevermind. A commencer par In Utero...
Bon 15/20
Posté le 29 juillet 2004 à 14 h 53 |
On peut pas mettre plus que 20 ? Nirvana devient le groupe qui semble avoir trouvé l'alchimie parfaite pour faire un véritable CD de rock. Rien à ce jour n'a pu égaler ce disque extraordinaire de puissance et de rage, Kurt Cobain est au sommet et Dave Ghrol prend, grace à cet album, la digne succession de John Bonham, pour devenir l'un des meilleurs, si ce n'est le meilleur batteur, des années 90 et 2000 ! Un véritable claque à savourer en boucle !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 27 août 2004 à 23 h 50 |
Nervermind est l'album grunge, et commercial, par excellence.
L'album commence par le fameux riff provocateur du légendaire "Smells Like Teen Spirit", puis on arrive à "In Bloom" à la rythmique blindée et à un "Come As You Are" au son parfait.
Le reste de l'album est très bon lui aussi car conçu pour tourner sur les platines et a étre écouté cent fois.
L'ensemble comporte de très belles chansons aux paroles trash comme "Polly", "Lithium" ou "Territorial Pissings".
L'album se clôt par "Something In The Way" qui est autobiographique car elle parle du moment où Kurt est parti de chez ses parents pour vivre sous un pont car ne trouvant pas de logement.
Cet album est aussi celui qui a permis de propulser Nirvana et Kurt Cobain au rang de rock star.
Si vous ne le connaissez pas, achetez le immédiatement !
L'album commence par le fameux riff provocateur du légendaire "Smells Like Teen Spirit", puis on arrive à "In Bloom" à la rythmique blindée et à un "Come As You Are" au son parfait.
Le reste de l'album est très bon lui aussi car conçu pour tourner sur les platines et a étre écouté cent fois.
L'ensemble comporte de très belles chansons aux paroles trash comme "Polly", "Lithium" ou "Territorial Pissings".
L'album se clôt par "Something In The Way" qui est autobiographique car elle parle du moment où Kurt est parti de chez ses parents pour vivre sous un pont car ne trouvant pas de logement.
Cet album est aussi celui qui a permis de propulser Nirvana et Kurt Cobain au rang de rock star.
Si vous ne le connaissez pas, achetez le immédiatement !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 12 octobre 2004 à 12 h 18 |
Nirvana était un groupe très intéressant qui avait beaucoup de choses à dire (cf. les nombreuses interviews de Kurt Cobain), mais qui également, avait peur de ne pas être compris et regrettait son succès, car beaucoup de gens étaient fans sans comprendre une once du message du groupe de Seattle.
J'ai écouté, c'est simple et direct, ça donne la patate mais je n'ai pas réussi à saisir toute la portée de leur message. De toutes façons, qu'on aime ou pas, il faut avoir pris le temps d'écouter Nevermind. Respect.
J'ai écouté, c'est simple et direct, ça donne la patate mais je n'ai pas réussi à saisir toute la portée de leur message. De toutes façons, qu'on aime ou pas, il faut avoir pris le temps d'écouter Nevermind. Respect.
Sympa 14/20
Posté le 13 octobre 2004 à 11 h 40 |
Nevermind, des années 90 s'il ne devait en rester qu'un c'est probablement celui-là. Nirvana, la 'légende' d'un groupe qui s'est construite autour de son epicentre Kurt Cobain, influence de toute une génération de groupes hargneux... Oui, mais est ce qu'un seul album mérite de tapage ? Après tout, Nevermind n'est-il pas devenu ce que le groupe ne voulait surtout pas en faire, c'est-à-dire un album à la mode au lieu d'être un album de révolte ? Si, un petit peu quand même. Certes, un album sans faute, des chansons certainement inoubliables, une ambiance exceptionnelle. Mais la médiatisation est pour beaucoup dans ce succès constant depuis treize ans. Les émissions TV et radio et leurs top hit 50 machin qui consacrent pour la énième fois "...Teen Spirit" meilleure chanson de tous les temps, j'en passe et des meilleures... bref un peu d'excès qui soûlera tantôt jusqu'à des fans de première heure de Nirvana. Un album qu'à mon humble avis d'autres égalent musicalement.
Mais un album n'est pas une simple liste de chansons et dans son ensemble, Nevermind est sans aucun doute inégalable. Bref un album 'parfait, mais sans plus'.
Mais un album n'est pas une simple liste de chansons et dans son ensemble, Nevermind est sans aucun doute inégalable. Bref un album 'parfait, mais sans plus'.
Parfait 17/20
Posté le 18 novembre 2004 à 09 h 07 |
C'est un album universel, le Sgt. Pepper's ou le Nevermind The Bollocks des années 90.
C'est aussi, n'en déplaise aux puristes, l'album emblématique du mouvement grunge. Utilisant parfaitement le support vidéo clip (MTV en tête), la vague nirvanienne va déferler sur toute la planète, et Kurt Cobain, à l'image d'un Lennon, d'un Hendrix, d'un Sid Vicious ou d'un Marley, va devenir l'icône de toute une génération garçon et filles confondus.
Nevermind contient les chansons ("Come As You Are, "Lithium" et surtout "Smells Like Teen Spirit" hymne grunge définitif) qui vont faire du petit groupe de Seattle un phénomène de société a tel point que, Cobain lui-même déjà très affecté et tres perturbé psychologiquement, va déraper totalement et s'enfoncer davantage encore dans la terrible spirale narcotique qui aura sa peau.
C'est aussi, n'en déplaise aux puristes, l'album emblématique du mouvement grunge. Utilisant parfaitement le support vidéo clip (MTV en tête), la vague nirvanienne va déferler sur toute la planète, et Kurt Cobain, à l'image d'un Lennon, d'un Hendrix, d'un Sid Vicious ou d'un Marley, va devenir l'icône de toute une génération garçon et filles confondus.
Nevermind contient les chansons ("Come As You Are, "Lithium" et surtout "Smells Like Teen Spirit" hymne grunge définitif) qui vont faire du petit groupe de Seattle un phénomène de société a tel point que, Cobain lui-même déjà très affecté et tres perturbé psychologiquement, va déraper totalement et s'enfoncer davantage encore dans la terrible spirale narcotique qui aura sa peau.
Très bon 16/20
Posté le 13 avril 2005 à 16 h 33 |
Là encore c'est assez simple: quand un disque marque toute une génération, est cité par la plupart des musiciens comme l'album qui a changé leur vie ; c'est qu'il est super bon !
En plus c'est un album réalisé avec presque rien, des petits amplis, 3 pédales et le tour est joué... quand on regarde le son au final, chapeau !
Pour être vraiment objectif, la musique ne peut pas être parfaite, néanmoins ce disque est EXCELLENT !
En plus c'est un album réalisé avec presque rien, des petits amplis, 3 pédales et le tour est joué... quand on regarde le son au final, chapeau !
Pour être vraiment objectif, la musique ne peut pas être parfaite, néanmoins ce disque est EXCELLENT !
Excellent ! 18/20
Posté le 30 janvier 2006 à 20 h 36 |
Comment écrire sur ce disque ? Que dire qui ne soit pas déjà dit ?
Nevermind est un classique, c'est évident, et le riff qui ouvre cet album est certainement connu par tous les fans de rock, sous toutes ses déclinaisons possibles... On ne peut que répéter ce qui a déjà été dit : Oui, la réputation du disque n'est pas usurpée (enfin, sauf peut être pour ceux qui prétendent que c'est le meilleur album de tous les temps...), la voix de Kurt Cobain reste aussi impressionnante 15 ans après, la batterie de Dave Grohl est toujours aussi monstrueuse, les morceaux sont puissants, tout simplement... Même la pochette a gardé un symbole fort, il y a des raisons au mythe autour de Nirvana, et plus particulièrement autour de cet album...
Ce disque est sans doute indispensable. Seulement, certains pourraient commettre l'erreur de ne jurer que par "Smells Like Teen Spirit" - il est sur que la qualité du morceau explique sa popularité... Mais l'album comporte aussi 11 autres titres tous aussi géniaux les uns que les autres, et on ne se laisse jamais... Je regarde le tracklisting et je cherche un morceau qui se détache, je pourrais dire la batterie hallucinante de "Territorial Pissings", mais ça serait passer sur l'excellente mélodie de "Come As You Are", la puissance d'"In Bloom" ou de "Stay Away"... Mais un morceau pourrait bien faire figure de perle du disque -excepté "Smells Like Teen Spirit", encore et toujours-, il s'agit de "Something in the Way": l'ambiance se fait très sombre, tout est calme, magnifique. Le groupe change radicalement de style et on peut dire que cela lui va bien... Avant de laisser une longue plage de silence s'écouler et de lancer l'extraordinaire morceau caché du disque, encore plus monstrueux que le reste du disque, et un final rappelant par moments Sonic Youth -ou peut être est-ce juste une impression-...
Nevermind est un classique, c'est évident, et le riff qui ouvre cet album est certainement connu par tous les fans de rock, sous toutes ses déclinaisons possibles... On ne peut que répéter ce qui a déjà été dit : Oui, la réputation du disque n'est pas usurpée (enfin, sauf peut être pour ceux qui prétendent que c'est le meilleur album de tous les temps...), la voix de Kurt Cobain reste aussi impressionnante 15 ans après, la batterie de Dave Grohl est toujours aussi monstrueuse, les morceaux sont puissants, tout simplement... Même la pochette a gardé un symbole fort, il y a des raisons au mythe autour de Nirvana, et plus particulièrement autour de cet album...
Ce disque est sans doute indispensable. Seulement, certains pourraient commettre l'erreur de ne jurer que par "Smells Like Teen Spirit" - il est sur que la qualité du morceau explique sa popularité... Mais l'album comporte aussi 11 autres titres tous aussi géniaux les uns que les autres, et on ne se laisse jamais... Je regarde le tracklisting et je cherche un morceau qui se détache, je pourrais dire la batterie hallucinante de "Territorial Pissings", mais ça serait passer sur l'excellente mélodie de "Come As You Are", la puissance d'"In Bloom" ou de "Stay Away"... Mais un morceau pourrait bien faire figure de perle du disque -excepté "Smells Like Teen Spirit", encore et toujours-, il s'agit de "Something in the Way": l'ambiance se fait très sombre, tout est calme, magnifique. Le groupe change radicalement de style et on peut dire que cela lui va bien... Avant de laisser une longue plage de silence s'écouler et de lancer l'extraordinaire morceau caché du disque, encore plus monstrueux que le reste du disque, et un final rappelant par moments Sonic Youth -ou peut être est-ce juste une impression-...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 10 avril 2006 à 23 h 50 |
Humm... l'odeur de l'adolescence ! Un album mythique sur tous les points. Qui n'a jamais vu la pochette de Nevermind ? Aucune main ne se lève ! Cet album contient tous les plus grands bijoux, les titres phares de Nirvana ou plutôt LE titre. Je parle bien sûr de "Smells Like Teen Spirit", chanson inconnue pour personne. Kurt faisait preuve d'originalité dans tous les domaines ! En art, et oui la musique c'est de l'art ! Il pondait des textes surprenants, en peinture il dessinait des vagins morts ou des hommes squelettiques qui étaient censés le représenter. Kurt était seulement maigre d'apparence mais avec une intelligence et une personnalité bedonnante. Un album qui contient 12 réussites, 13 si on compte la chanson bonus.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 08 août 2006 à 17 h 31 |
Nirvana est un des premiers groupes grunge : faux, Green River, The Melvins, Swallow, Screaming Trees existaient bien avant lui.
Nirvana est le premier groupe de Sub Pop : non, c'est Soundgarden.
Nirvana est le premier groupe à avoir signé sur une major : non, c'est encore Soundgarden.
Alors Nirvana est le premier groupe de Seattle à s'être attiré les faveurs de MTV : non, et non, Mother Love Bone et son leader Andrew passaient déjà des interview sur la chaine.
Bon, ok, mais son leader, Kurt, quand même, il est mort et le groupe est devenu mythique : oui, mais Andrew est mort d'une overdose en 1990.
Et Nevermind, c'est quand même le plus gros carton de l'histoire du grunge ! Faux, Ten de Pearl Jam s'est beaucoup plus vendu.
Oui mais après Nirvana, le grunge est mort : pas tout à fait, vu que les meilleurs albums de Soundgarden, Alice In Chains, Pearl Jam et Mudhoney sont venus après 1994.
Bon, mais alors, tout de même, Nevermind, tout le monde connait, ça a été un succès planétaire ! Oui, c'est vrai. Tellement même que Kurt a fini par en être malade. Ces titres supersoniques, au son léché et aux refrains qui tuent, avec ses accents pop, tout ça a permis au monde de découvrir le groupe. Et d'en faire des îcones. Bref, tout ce que le grunge n'a jamais souhaité.
D'ailleurs Kurt ne se remettra jamais de ce succès. A cause de lui, il a rallié à sa cause tout un tas d'opportunistes, tout ceux qui se jettent sur un groupe en suivant la mode, bref ceux qu'il déteste. Pour s'en débarrasser, il noircira son son, et comme cela ne suffisait pas, il tira sa révérence. En fait, Nevermind, avec tous ces tubes accrocheurs, c'est sans doute l'album le moins grunge qui soit jamais sorti. Alors quand les gens le citent comme référence n°1, ça me fait rigoler.
Alors que reste-t-il de ce Nevermind ?
Et bien les chansons justement !
Géniales, puissantes, inouïes, efficaces au possible et qui resteront dans les mémoires ! Qui n'a jamais découvert le rock sur "Smell Like Teens Spirit" ? La seule chanson sur laquelle on ne peut s'empêcher de headbanguer. Il est assez amusant de voir par exemple toute une troupe de personnes de toutes ages se mettre à dodeliner de la tête dans les rayons de la FNAC lorsque passe ce tube. Comme quoi ce chef-d'oeuvre est imparable.
Oubliez toute l'image de ce groupe hors du commun. Tout ce qu'on a dit sur cet album. Et les multi-diffusion. C'est le plus connu des albums de Nirvana mais c'est le moins représentatif. A la fois son meilleur et son plus mauvais.
Alors il ne faut garder que les chansons. Pour ce qu'elles sont. Et ça tombe bien parce que celles-ci sont tellement excellentes, qu'on dirait un Best-Of.
Nirvana est le premier groupe de Sub Pop : non, c'est Soundgarden.
Nirvana est le premier groupe à avoir signé sur une major : non, c'est encore Soundgarden.
Alors Nirvana est le premier groupe de Seattle à s'être attiré les faveurs de MTV : non, et non, Mother Love Bone et son leader Andrew passaient déjà des interview sur la chaine.
Bon, ok, mais son leader, Kurt, quand même, il est mort et le groupe est devenu mythique : oui, mais Andrew est mort d'une overdose en 1990.
Et Nevermind, c'est quand même le plus gros carton de l'histoire du grunge ! Faux, Ten de Pearl Jam s'est beaucoup plus vendu.
Oui mais après Nirvana, le grunge est mort : pas tout à fait, vu que les meilleurs albums de Soundgarden, Alice In Chains, Pearl Jam et Mudhoney sont venus après 1994.
Bon, mais alors, tout de même, Nevermind, tout le monde connait, ça a été un succès planétaire ! Oui, c'est vrai. Tellement même que Kurt a fini par en être malade. Ces titres supersoniques, au son léché et aux refrains qui tuent, avec ses accents pop, tout ça a permis au monde de découvrir le groupe. Et d'en faire des îcones. Bref, tout ce que le grunge n'a jamais souhaité.
D'ailleurs Kurt ne se remettra jamais de ce succès. A cause de lui, il a rallié à sa cause tout un tas d'opportunistes, tout ceux qui se jettent sur un groupe en suivant la mode, bref ceux qu'il déteste. Pour s'en débarrasser, il noircira son son, et comme cela ne suffisait pas, il tira sa révérence. En fait, Nevermind, avec tous ces tubes accrocheurs, c'est sans doute l'album le moins grunge qui soit jamais sorti. Alors quand les gens le citent comme référence n°1, ça me fait rigoler.
Alors que reste-t-il de ce Nevermind ?
Et bien les chansons justement !
Géniales, puissantes, inouïes, efficaces au possible et qui resteront dans les mémoires ! Qui n'a jamais découvert le rock sur "Smell Like Teens Spirit" ? La seule chanson sur laquelle on ne peut s'empêcher de headbanguer. Il est assez amusant de voir par exemple toute une troupe de personnes de toutes ages se mettre à dodeliner de la tête dans les rayons de la FNAC lorsque passe ce tube. Comme quoi ce chef-d'oeuvre est imparable.
Oubliez toute l'image de ce groupe hors du commun. Tout ce qu'on a dit sur cet album. Et les multi-diffusion. C'est le plus connu des albums de Nirvana mais c'est le moins représentatif. A la fois son meilleur et son plus mauvais.
Alors il ne faut garder que les chansons. Pour ce qu'elles sont. Et ça tombe bien parce que celles-ci sont tellement excellentes, qu'on dirait un Best-Of.
Parfait 17/20
Posté le 09 octobre 2006 à 18 h 11 |
Ce disque est tout simplement LE disque des années 90, et même l'un des plus grands disques de tous les temps. En effet, il est impossible de passer à coté d'un tel chef-d'oeuvre. Tout commence avec l'hymne des années 90, "Smells Like Teen Spirit", premier single de l'album, il n'y a pas de mots pour décrire un tel ouragan de guitare, basse et batterie, son intro que tout le monde connaît, la résignation de la génération X chantée par l'icône Kurt Cobain. Celui là même qui s'emploie à critiquer les gens qui reprennent en coeur ses chansons lors des concerts dans "In Bloom", le second morceau. Place ensuite à "Come As You Are" et son riff inoubliable qui évoque des milieux aquatiques et malsains (il suffit de voir le clip pour comprendre). Ce qui prouve qu'on n'a pas besoin de faire des choses compliquées pour produire de la musique de qualité. "Breed" ensuite et la voix incroyable de Cobain qui braille 'even if we had, even we need...' maintes et maintes fois saccagée en concert, et le tubesque "Lithium", autre single, vraiment quand on écoute cet album on comprend pourquoi les gens vénèrent Nirvana. Mais le trio d'Aberdeen sait aussi faire dans la douceur avec "Polly" l'intensité contrastant avec les paroles désabusées, qui évoquent un viol mais par la bouche du criminel. "Territorial Pissings", qui laisse part à la folie de Cobain, laisse ce dernier comme l'un des plus grands songwriters de l'Histoire avec un grand H. Suit "Drain You", peut être le morceau le plus représentatif de ce qu'était Nirvana, un groupe grunge avant tout, c'est d'ailleurs la chanson que Kurt Cobain préférait. "Lounge Act" dédiée à son ex, puis "Stay Away" complètent le bal jusqu'à une autre ballade "On a plain" que le groupe reprendra lors du MTV Unplugged. Enfin le disque s'achève sur le frappant "Something In The Way" qui raconte la vie de Cobain lorsque celui ci aurait vécu sous pont, mais qui en réalité n'était qu'une légende, puis le morceau caché "Endless Nameless", déluge instrumental. Bref cet album est une référence, c'est même le dernier grand album mythique de l'histoire du rock, mais quand on sait ce que le succès qu'il a apporté à Nirvana a fait de Kurt Cobain, ça fait froid dans le dos...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 12 avril 2007 à 23 h 12 |
S'il y a bien un disque avec lequel j'ai un rapport compliqué, c'est bien celui-ci. Mon adolescence fut, bien entendu, bercée par ce disque. Il s'écoute en boucle, jusque la nausée. Plus on traduit les paroles et plus on s'approprie le sens des écritures tordues de Kurt Cobain. Une énergie incroyable se dégage des musiques simples concoctée par ce trio pop-punk qui semble sortir de nulle-part.
Pourtant, 16 ans après sa sortie, après avoir écouté des milliers d'autres disques, on se rend compte que Nevermind ne reste qu'un album moyen.
Si Nevermind a eu le très grand mérite d'ouvrir le grand public à la musique underground, il reste un exemple plus que douteux de l'utilisation des techniques d'enregistrement pour "grossir" le son d'un petit groupe, le polir et, ainsi, en faire un produit viable sur le marché du disque. Or, plus on découvre Nirvana, plus on se rend compte que leur son ce n'est pas celui de Nevermind. C'est un son beaucoup plus brut, plus arraché, plus noise. Ainsi, Bleach, mais davantage In Utero (enregistré par Steve Albini), révèlent le visage de Nirvana, qui n'est plus un joli bonbon bien emballé, mais, au contraire, une musique qui dérange, inove, révélant toutes les sensibilités du groupe sans pour autant lui faire perdre son énergie.
Ainsi, j'ai un petit peu envie de lancer la pierre à l'ingénieur du son de Nevermind, Butch Vig, qui, selon moi, détruit toute la magie déglinguée de Nirvana en la transformant en un produit viable.
Les chansons de l'album restent cependant incroyables et je vous invite à trouver des versions demo ou live dont le son est bien plus authentique.
Pourtant, 16 ans après sa sortie, après avoir écouté des milliers d'autres disques, on se rend compte que Nevermind ne reste qu'un album moyen.
Si Nevermind a eu le très grand mérite d'ouvrir le grand public à la musique underground, il reste un exemple plus que douteux de l'utilisation des techniques d'enregistrement pour "grossir" le son d'un petit groupe, le polir et, ainsi, en faire un produit viable sur le marché du disque. Or, plus on découvre Nirvana, plus on se rend compte que leur son ce n'est pas celui de Nevermind. C'est un son beaucoup plus brut, plus arraché, plus noise. Ainsi, Bleach, mais davantage In Utero (enregistré par Steve Albini), révèlent le visage de Nirvana, qui n'est plus un joli bonbon bien emballé, mais, au contraire, une musique qui dérange, inove, révélant toutes les sensibilités du groupe sans pour autant lui faire perdre son énergie.
Ainsi, j'ai un petit peu envie de lancer la pierre à l'ingénieur du son de Nevermind, Butch Vig, qui, selon moi, détruit toute la magie déglinguée de Nirvana en la transformant en un produit viable.
Les chansons de l'album restent cependant incroyables et je vous invite à trouver des versions demo ou live dont le son est bien plus authentique.
Correct 12/20
Posté le 15 avril 2007 à 18 h 48 |
J'ai 14 ans, je regarde RTL 9 (Retele comme on disait en Lorraine à l'époque, qui ne s'appelle pas encore RTL TV), plus précisément une émission intitulée: Music Family (ouahh les références). Concept : les programmateurs proposent 2 clips, et les gens n'ont plus qu'à appeler pour voter en faveur de leur clip, de leur groupe, de leurs chansons préférées (la technique ancestrale du vol téléphonique à grande échelle, qu'on nous ressert aujourd'hui à toutes les sauces dans nos belles émissions de télé-réalité !!). Ce samedi à midi de février ou mars 1992 (si mes souvenirs sont bons), je rentre donc du collège, j'allume la télé et visionne un bout de cette émission ; 2 chansons sont en compétition : l'inénarrable Claude François avec "Magnolia Forever" d'un côté, poids lourd de la variet' bien de chez nous ; en face, un challenger : Nirvana, avec "Smells Like Teen Spirit"... connais pas ce truc, me dis-je en mangeant une crotte de nez, tel le parfait collégien, ignorant à ce moment encore que j'allais prendre ma 1ère véritable claque musicale de ma jeune vie. Claude François pousse sa chansonnette, le compteur de votes en live explose, les chiffres montent fiévreusement. Fin de la chanson : un score de président de république bananière. Vient alors "Smells...". Riff d'intro: Fa/Si b/La b/Ré b (en tout cas, c'est comme ça que, avec mes modestes moyens techniques, je le joue...). Et là, le black-out : 'qu'est-ce que c'est qu'ce truc ?' (comme dirait King Ju du Stupeflip Crew). Sur mon écran, un vieux balaie dans un gymnase, des pom-pom girls secouent leurs pompons au ralenti, l'ambiance a pas l'air franchement réjouissante, d'autant que la luminosité s'apparente plus à celle d'un funérarium qu'à celle d'une plage de république dominicaine par un bel après-midi d'été. Et ce morceau, quelle tuerie ! Puis les étudiants dans les gradins se déchaînent enfin, et c'est là qu'on rigole. Kurt, les cheveux devant les yeux, pull over aux couleurs incertaines, qui déclame bien fort: 'With the lights out, it's less dangerous, Here we are now, Entertain us !'. La classe primale de ce mec, son allure, sa 'touche' (comme pourraient dire des mauvaises langues). Mais aussi un furieux batteur talentueux, et un sympathique bassiste dégingandé et hypnotique. Inutile de préciser qu'à la fin de la chanson, le proverbial bon goût franchouillard avait presque à l'unanimité décidé que ce magistral brûlot auditif ne pesait pas lourd, dans son combat avec les bouclettes peroxydées de notre regretté cloclo. Le score fut sans appel.
Mais ça, avec les autres mangeurs de crottes de nez, on s'en foutait pas mal ! Car après le single salvateur "Smells...", il y aurait l'album entier: Nevermind, avec sa belle pochette. Ainsi que les titres tout frais et tout nouveaux pour nous : l'inquiétant "Come As You Are", le paisible "Lithium", le défouloir de "Territorial Pissings", le suave "On a plain", l'excellent "Drain You", et mon fétiche "Lounge Act" ! Rien que tout ça !
L'album de ma génération ? Sans doute. En tout cas, l'album qui m'aura fait laisser tomber mon ballon de foot pour m'occuper de choses bien plus sérieuses et bien plus rock, définitivement.
Mais ça, avec les autres mangeurs de crottes de nez, on s'en foutait pas mal ! Car après le single salvateur "Smells...", il y aurait l'album entier: Nevermind, avec sa belle pochette. Ainsi que les titres tout frais et tout nouveaux pour nous : l'inquiétant "Come As You Are", le paisible "Lithium", le défouloir de "Territorial Pissings", le suave "On a plain", l'excellent "Drain You", et mon fétiche "Lounge Act" ! Rien que tout ça !
L'album de ma génération ? Sans doute. En tout cas, l'album qui m'aura fait laisser tomber mon ballon de foot pour m'occuper de choses bien plus sérieuses et bien plus rock, définitivement.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 17 avril 2007 à 14 h 16 |
Il existe des gens qui n'ont rien compris au rock. Ces gens-là peuvent aimer la musique. Ils apprécient certains groupes. Les Beatles, les Who, Pink Floyd ou Led Zeppelin font partie de leurs références absolues. Mais pour eux, Nirvana n'est qu'un petit groupe mineur, sans originalité, fade, qui a eu son originalité parce que le rock était mort. Et c'est vrai qu'on aurait du mal à leur donner tord. Certes, Blood Sugar Sex Magic et Out Of Time sortent du lot, mais en dehors de ça, le rock'n roll est devenu l'apanage de trentenaires aux cheveux longs et gras, qui sortent deux accords bourrins et construisent une chanson braillarde avec ça. Alors quand Kurt, Chris et Dave débarquent sur MTV avec "Smells Like Teen Spirit", une chanson forte, lêchée, plus pop et qui ne parle pas de baise, on peut penser qu'il est le sauveur du rock, même si sa musique ne casse pas des briques.
Mais on aurait tort de réduire Nevermind à ce cliché, car cet album est tout simplement magnifique. Le cliché en question, il est représenté par la chanson que tout le monde considère comme la plus représentative de l'album, et que tout guitariste digne de ce nom maîtrise en deux jours, "Come As You Are". Cette chanson, disons-le tout de suite, est naze. Au bout de trois écoutes, on en a fait le tour, et il est regrettable que les radios continuent à la passer en boucle, parce que cette album regorge de pépites inoubliables. "In Bloom", rageuse et géniale. "Lithium", magnifique. "Polly", d'une simplicité indéfendable, et pourtant magnifique. L'incroyable "Drain You", "Lounge Act", et "Something In The Way", que tout cinéphile digne de ce nom aura apprécier dans Jarhead... peut-être la plus belle chanson de l'album, sinon du groupe, et encore une fois, belle à pleurer.
Kurt Cobain n'est pas qu'un compositeur talentueux et un guitariste infâme. Il est aussi un songwriter de génie, et quiconque se sera intéressé aux paroles de l'album aura déceler cette souffrance, cette rage. Qui d'autre mieux que Kurt aura su chanter un malaise adolescent encore d'actualité aujourd'hui. L'adolescence, cette période où tu es coincé entre l'attirance pour les filles, le besoin d'être populaire, les études, les fêtes, et où tu passes ton temps à culpabiliser de ne pas tout faire à la fois... et où se développe un esprit malsain, l'esprit jeune, le Teen Spirit. Une volonté destructrice de s'amuser, de glander, et de n'avoir de respect pour rien, ni personne.
Nevermind n'est pas intemporel, c'est vrai. Surproduit, commercial, il pâtit des défauts qui l'ont permit de se hisser au sommet. L'album intemporel du groupe, c'est In Utero, encore meilleur, et qui contient les deux joyaux que sont "Heart-Shaped Box" et "Pennyroyal Tea". Mais en 91, on se contentera de ce chef-d'oeuvre, et largement.
Mais on aurait tort de réduire Nevermind à ce cliché, car cet album est tout simplement magnifique. Le cliché en question, il est représenté par la chanson que tout le monde considère comme la plus représentative de l'album, et que tout guitariste digne de ce nom maîtrise en deux jours, "Come As You Are". Cette chanson, disons-le tout de suite, est naze. Au bout de trois écoutes, on en a fait le tour, et il est regrettable que les radios continuent à la passer en boucle, parce que cette album regorge de pépites inoubliables. "In Bloom", rageuse et géniale. "Lithium", magnifique. "Polly", d'une simplicité indéfendable, et pourtant magnifique. L'incroyable "Drain You", "Lounge Act", et "Something In The Way", que tout cinéphile digne de ce nom aura apprécier dans Jarhead... peut-être la plus belle chanson de l'album, sinon du groupe, et encore une fois, belle à pleurer.
Kurt Cobain n'est pas qu'un compositeur talentueux et un guitariste infâme. Il est aussi un songwriter de génie, et quiconque se sera intéressé aux paroles de l'album aura déceler cette souffrance, cette rage. Qui d'autre mieux que Kurt aura su chanter un malaise adolescent encore d'actualité aujourd'hui. L'adolescence, cette période où tu es coincé entre l'attirance pour les filles, le besoin d'être populaire, les études, les fêtes, et où tu passes ton temps à culpabiliser de ne pas tout faire à la fois... et où se développe un esprit malsain, l'esprit jeune, le Teen Spirit. Une volonté destructrice de s'amuser, de glander, et de n'avoir de respect pour rien, ni personne.
Nevermind n'est pas intemporel, c'est vrai. Surproduit, commercial, il pâtit des défauts qui l'ont permit de se hisser au sommet. L'album intemporel du groupe, c'est In Utero, encore meilleur, et qui contient les deux joyaux que sont "Heart-Shaped Box" et "Pennyroyal Tea". Mais en 91, on se contentera de ce chef-d'oeuvre, et largement.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 25 juin 2007 à 15 h 27 |
En 1991, la planète Rock a vécu un tremblement de terre considérable qui allait donner le "La" aux années 90...
Ce séisme porte un nom : Nevermind.
Un groupe de clochards ou presque allait devenir le plus grand groupe du monde pendant 3 ans, le Rock rageur et sincère était de retour ballayant la scène de la musique Hard fade ultra-populaire dans les années 80.
Ce coup de balai porte un nom plus particulier : "Smells Like Teen Spirit".
En effet, l'album commence par cet hommage à "Debaser" des Pixies en reprenant quelque peu un riff de Boston et Louie Louie, ce titre est d'une puissance rare et ce, malgré la popularité auprès de tant de jeunes Teenagers. Mais ce titre n'est pas la pépite de l'album...
"In Bloom" suit et reprend les mêmes plans de compositions puis vient "Come As You Are" et son riff si beau et évasif.
L'album s'accélère avec "Breed" rappellant les Stooges avec moins de chaos quand même mais avec un refrain mélodique pop à la Monkees.
"Lithium" prend le flambeau, nouveau titre splendide, la voix de Cobain est magnifique malgré le fait que les guitares sonnent vraiment trop pop pendant le refrain, ce qui est le principal défaut de cet album en général.
Puis l'album baisse en régime avec la ballade triste "Polly" mais qui est suivie de la déflagration punk "Territorial Pissings" ; ce titre cloturait les concerts de Nirvana de fort belle manière.
Les deux véritables joyaux de l'album sont les chansons "Drain You" et "Lounge Act". "Drain You" est le titre où l'alchimie entre la voix de Cobain et la guitare est la plus somptueuse mais celà se rend bien plus compte sur des versions live, "Lounge Act" est quant à lui, le titre où la rage pop se fait le plus ressentir avec son déboulé final incroyable.
"Stay Away" avec son intro à la batterie survitaminée est peut être la moins bonne composition de l'album mais est la musique la moins anestésiée par la production, de plus champ libre à la basse...
"On A Plain" et "Something In The Way" sont les plus personnelles et les plus touchantes de l'album. Une nouvelle fois, la pop mélodieuse atteint des sommets...
Le bouquet final de l'abum se nomme "Endlees Nameless", du grand n'importe quoi mais ce titre est en quelque sorte le symbole de la liberté pour le groupe...
Nevermind est donc grandiose, l'album symbolisant les années 90 et l'un des plus sublimes de tout les temps malgré la production un poil trop clean.
Du grand art comme on n'en a plus vu depuis...
Ce séisme porte un nom : Nevermind.
Un groupe de clochards ou presque allait devenir le plus grand groupe du monde pendant 3 ans, le Rock rageur et sincère était de retour ballayant la scène de la musique Hard fade ultra-populaire dans les années 80.
Ce coup de balai porte un nom plus particulier : "Smells Like Teen Spirit".
En effet, l'album commence par cet hommage à "Debaser" des Pixies en reprenant quelque peu un riff de Boston et Louie Louie, ce titre est d'une puissance rare et ce, malgré la popularité auprès de tant de jeunes Teenagers. Mais ce titre n'est pas la pépite de l'album...
"In Bloom" suit et reprend les mêmes plans de compositions puis vient "Come As You Are" et son riff si beau et évasif.
L'album s'accélère avec "Breed" rappellant les Stooges avec moins de chaos quand même mais avec un refrain mélodique pop à la Monkees.
"Lithium" prend le flambeau, nouveau titre splendide, la voix de Cobain est magnifique malgré le fait que les guitares sonnent vraiment trop pop pendant le refrain, ce qui est le principal défaut de cet album en général.
Puis l'album baisse en régime avec la ballade triste "Polly" mais qui est suivie de la déflagration punk "Territorial Pissings" ; ce titre cloturait les concerts de Nirvana de fort belle manière.
Les deux véritables joyaux de l'album sont les chansons "Drain You" et "Lounge Act". "Drain You" est le titre où l'alchimie entre la voix de Cobain et la guitare est la plus somptueuse mais celà se rend bien plus compte sur des versions live, "Lounge Act" est quant à lui, le titre où la rage pop se fait le plus ressentir avec son déboulé final incroyable.
"Stay Away" avec son intro à la batterie survitaminée est peut être la moins bonne composition de l'album mais est la musique la moins anestésiée par la production, de plus champ libre à la basse...
"On A Plain" et "Something In The Way" sont les plus personnelles et les plus touchantes de l'album. Une nouvelle fois, la pop mélodieuse atteint des sommets...
Le bouquet final de l'abum se nomme "Endlees Nameless", du grand n'importe quoi mais ce titre est en quelque sorte le symbole de la liberté pour le groupe...
Nevermind est donc grandiose, l'album symbolisant les années 90 et l'un des plus sublimes de tout les temps malgré la production un poil trop clean.
Du grand art comme on n'en a plus vu depuis...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 24 novembre 2007 à 14 h 05 |
Nevermind figure aujourd'hui comme un classique (in)contournable et s'affirme comme le disque qui a rafraîchi l'haleine d'un rock alors affublé d'une gueule de bois avec des albums pompeux tout d'un coup expulsés au karcher, tels Use Your Illusion I & II ou le Black Album (de Metallica), racolés par quelques hardeux de l'époque alors en extase.
Ce n'est seulement qu'au début de l'année 1992 que le deuxième album de Nirvana, propulsé par l'inévitable morceau de proue "Smell Like Teen Spirit", culbuta par-ici les troupeaux habituels installés dans les têtes des charts. Je revois la discussion à propos du phénomène avec un disquaire du coin (à Troyes) qui se frottait les mains car les disques se vendaient comme des petits pains.
Pour un public de non connaisseurs, ce fut quelque chose qui le libéra d'un carcan musical ennuyeux. Kurt Cobain disait bien que l'album fut sorti à un bon moment, non? Pour d'autres, ce fut l'émergence d'une scène underground américaine, une reconnaissance mais pas souvent pour le bien d'un paquet de groupes (sauf opportunistes) signés alors chez des gros labels qui, la plupart, n'y voyaient qu'un bon filon commercial de plus.
Mais qu'on ne se leurre pas. Cette pépite bleue n'a apporté rien de nouveau si ce n'est que révéler à une majorité d'un public une scène rock alors déjà existante depuis des lustres, pour joindre les propos de Thurston Moore dans le film documentaire de Don Letts, Punk Attitude. Bref, il existait bien quelque chose avant Nevermind. Enfin, je ne fais rien apprendre de ce côté là.
Ce n'est seulement qu'au début de l'année 1992 que le deuxième album de Nirvana, propulsé par l'inévitable morceau de proue "Smell Like Teen Spirit", culbuta par-ici les troupeaux habituels installés dans les têtes des charts. Je revois la discussion à propos du phénomène avec un disquaire du coin (à Troyes) qui se frottait les mains car les disques se vendaient comme des petits pains.
Pour un public de non connaisseurs, ce fut quelque chose qui le libéra d'un carcan musical ennuyeux. Kurt Cobain disait bien que l'album fut sorti à un bon moment, non? Pour d'autres, ce fut l'émergence d'une scène underground américaine, une reconnaissance mais pas souvent pour le bien d'un paquet de groupes (sauf opportunistes) signés alors chez des gros labels qui, la plupart, n'y voyaient qu'un bon filon commercial de plus.
Mais qu'on ne se leurre pas. Cette pépite bleue n'a apporté rien de nouveau si ce n'est que révéler à une majorité d'un public une scène rock alors déjà existante depuis des lustres, pour joindre les propos de Thurston Moore dans le film documentaire de Don Letts, Punk Attitude. Bref, il existait bien quelque chose avant Nevermind. Enfin, je ne fais rien apprendre de ce côté là.
Bon 15/20
Posté le 23 août 2008 à 19 h 18 |
Quoi que l'on dise, Nirvana est et restera à jamais le groupe ultime des années 90, voire même plus encore. Tous ceux qui ont décrit Kurt Cobain comme un piètre musicien par ses riffs de guitare sois-disant trop simplistes et un piètre chanteur, ceux-là ne sont ni plus ni moins que des idiots. Kurt Cobain était un génie de la musique, peut-être pas dans la maitrîse de son instrument, mais dans sa capacité indiscutable à composer des chansons, de bonnes voire d'excellentes chansons en l'occurrence. Evidemment, Cobain n'était pas Hendrix mais quand j'écoute le riff de guitare du "I wanna be your dog" des Stooges, je me dis que Kurt Cobain était bien meilleur guitariste que ce qu'affirme certaines personnes. Ce n'est pas un hasard si il a été classé 12ème meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
Nevermind, malgré le dégoût que lui porta Kurt Cobain à cause de son immense succès, est bel et bien ce que l'on pourrait appeler le chef d'oeuvre de Nirvana.
D'ailleurs, si cet album a autant marché, c'est bien la preuve qu'il était génial et qui l'est encore aujourd'hui, malgré les années.
Mais parlons-en, de cet album.
Il débute sur le génialissime "Smells Like Teen Spirit", hymne de toute une génération, véritable condensé de la rage brute du refrain porté par son riff ravageur et de l'émotion déchirante des couplets. Un morceau culte dans l'histoire du rock.
Vient ensuite "In Bloom" et son riff heavy bien senti où l'on retrouve quelque peu la marque de fabrique de "Smells Like Teen Spirit", à savoir l'alternance de couplets calmes et de refrains puissants chargés d'électricité. Un morceau puissant et mélodique, comme savait si bien les faire Cobain.
On enchaine sur "Come As You Are", une chanson bien plus calme basée sur un riff simple mais envoûtant soutenu par le chant chargé d'émotions de Kurt Cobain. Cette chanson est, d'après ses aveux, "une chanson d'amour démodée qui descend harmoniquement en trois parties".
Déboulant comme un semi-remorque hors de contrôle, "Breed" explose et détruit tout sur son passage. Un véritable morceau punk grunge comme on en fait plus. Pareil pour "Stay Away" ou le très punk "Territorial Pissing".
Puis apparait "Lithium", où l'on retrouve l'alternance entre couplet calme et refain puissant. Un excellent morceau aux paroles assez énigmatiques, qui reflète encore une fois l'indéniable talent qu'avait Kurt Cobain.
On écoute avec grand plaisir les magnifiques morceaux, puissants et mélodieux, que sont "Lounge Act", "On A Plain" ou le sublime "Drain You".
Entretemps on a eu le droit a "Polly", magnifique ballade folk-rock sur le viol, puis on termine avec la ballade intimiste qu'est "Something In The Way", basée sur un riff ultra simple mais qui n'enlève rien à l'émotion intense dégagée par cette chanson.
Un album culte, une pièce maitresse du rock, un véritable chef d'oeuvre.
Nevermind, malgré le dégoût que lui porta Kurt Cobain à cause de son immense succès, est bel et bien ce que l'on pourrait appeler le chef d'oeuvre de Nirvana.
D'ailleurs, si cet album a autant marché, c'est bien la preuve qu'il était génial et qui l'est encore aujourd'hui, malgré les années.
Mais parlons-en, de cet album.
Il débute sur le génialissime "Smells Like Teen Spirit", hymne de toute une génération, véritable condensé de la rage brute du refrain porté par son riff ravageur et de l'émotion déchirante des couplets. Un morceau culte dans l'histoire du rock.
Vient ensuite "In Bloom" et son riff heavy bien senti où l'on retrouve quelque peu la marque de fabrique de "Smells Like Teen Spirit", à savoir l'alternance de couplets calmes et de refrains puissants chargés d'électricité. Un morceau puissant et mélodique, comme savait si bien les faire Cobain.
On enchaine sur "Come As You Are", une chanson bien plus calme basée sur un riff simple mais envoûtant soutenu par le chant chargé d'émotions de Kurt Cobain. Cette chanson est, d'après ses aveux, "une chanson d'amour démodée qui descend harmoniquement en trois parties".
Déboulant comme un semi-remorque hors de contrôle, "Breed" explose et détruit tout sur son passage. Un véritable morceau punk grunge comme on en fait plus. Pareil pour "Stay Away" ou le très punk "Territorial Pissing".
Puis apparait "Lithium", où l'on retrouve l'alternance entre couplet calme et refain puissant. Un excellent morceau aux paroles assez énigmatiques, qui reflète encore une fois l'indéniable talent qu'avait Kurt Cobain.
On écoute avec grand plaisir les magnifiques morceaux, puissants et mélodieux, que sont "Lounge Act", "On A Plain" ou le sublime "Drain You".
Entretemps on a eu le droit a "Polly", magnifique ballade folk-rock sur le viol, puis on termine avec la ballade intimiste qu'est "Something In The Way", basée sur un riff ultra simple mais qui n'enlève rien à l'émotion intense dégagée par cette chanson.
Un album culte, une pièce maitresse du rock, un véritable chef d'oeuvre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 20 octobre 2008 à 16 h 20 |
Je dois d'abord vous dire que pour permettre à vos beaux yeux de lire cette critique, j'ai du m'infliger une heure de souffrance interminable. Evidement, je n'allais pas me permettre de dire trois mots sur cet album sans en rafraichir le souvenir que j'en ai, et qui remonte à assez longtemps, Dieu merci.
D'accord, d'accord c'est un album qui a marqué des générations entières, gna gna gna... Mais bon sang, ça l'empêche pas d'être mauvais. C'est horrible de voir comment l'on se prosterne devant ce ramassis démaguogue de paroles potaches agrémentées de riffs simplistes, tout ça avec une production plus nickel qu'un Pet Sounds, béni soit son saint nom.
Excusez moi, mais quand je lis "Nevermind, ça c'est du punk, du vrai punk", je suis à deux doigt de l'arythmie cardiaque... Mais ouvrez les yeux! Où est la vitalité du punk? L'energie? Où? Dans les gemissements insupportables de Cobain sur "Smells Like Teen Spirit"? Dans les tentatives maladroites de libérations bruitistes, comme le refrain de "Lithium"? Sur "Territorial Pissings" me direz-vous, alors... quel manque de spontanéité, c'est désolant. Et, peut-on considérer comme "punk" un album dont le son est net et sans bavure? Net, je vous dis. Pas une note qui dépasse. Rien. Si on reprend cet exemple navrant qu'est " Territorial pissings", est ce que vous croyez deux secondes au riff pseudo-déchainé et à la batterie qui tape fort, vite (mal également, au cas où...) pour nous faire croire à un hypothétique débordement energique et créatif? Oh, si oui, vous êtes naïfs.
Et ça dure 60 minutes. Et pas la moindre surprise, toujours la même chose, le même son qui se veut crade, les mêmes riffs abrutis, la même voix forcée, poussée aux extrêmes de l'audible, la même boîte à rythme vivante, les mêmes mélodies qu'un boys band pourrait s'approprier sans aucun problèmes... Ah, excusez moi, j'ai oublié le morceau intimiste qui clot cette bouse informe, "Something In The Way". Je me souviens bien d'ailleurs, la première fois que j'ai écouté Nevermind, je saute allégrement les pistes pour en arriver à cet ultime titre que je crois être une reprise d'un chef d'oeuvre de George Harrison... Vous savez, "Something in the way she moves / Attracts me like no other lover...". Mais bon sang, lorsqu'on arrive à ce numéro de comique burlesque, après avoir subi onze chansons, toutes plus banales, simples, inintéressantes, que leurs suivantes, lorsqu'on est au bout du rouleau, les nerfs craquent, les zygomatiques se déchainent, un rire irrépréhensible vous envahit, et d'un geste solennel, vous montrez la pochette de Nevermind du doigt. Puis enfin "Pourquoi j'écoute ce truc déjà?", pensez vous dans les ultimes gloussements du déchet Cobain. "Ah. Oui. Ma chronique, pour xsilence."
Je mets un point pour les 22 millions d'albums vendus dans le Monde (un exploit), un autre point pour Butch Vig, et un dernier pour le riff de "Come As You Are". Non en fait, ils l'ont pompé aux Damneds, je l'enlève.
D'accord, d'accord c'est un album qui a marqué des générations entières, gna gna gna... Mais bon sang, ça l'empêche pas d'être mauvais. C'est horrible de voir comment l'on se prosterne devant ce ramassis démaguogue de paroles potaches agrémentées de riffs simplistes, tout ça avec une production plus nickel qu'un Pet Sounds, béni soit son saint nom.
Excusez moi, mais quand je lis "Nevermind, ça c'est du punk, du vrai punk", je suis à deux doigt de l'arythmie cardiaque... Mais ouvrez les yeux! Où est la vitalité du punk? L'energie? Où? Dans les gemissements insupportables de Cobain sur "Smells Like Teen Spirit"? Dans les tentatives maladroites de libérations bruitistes, comme le refrain de "Lithium"? Sur "Territorial Pissings" me direz-vous, alors... quel manque de spontanéité, c'est désolant. Et, peut-on considérer comme "punk" un album dont le son est net et sans bavure? Net, je vous dis. Pas une note qui dépasse. Rien. Si on reprend cet exemple navrant qu'est " Territorial pissings", est ce que vous croyez deux secondes au riff pseudo-déchainé et à la batterie qui tape fort, vite (mal également, au cas où...) pour nous faire croire à un hypothétique débordement energique et créatif? Oh, si oui, vous êtes naïfs.
Et ça dure 60 minutes. Et pas la moindre surprise, toujours la même chose, le même son qui se veut crade, les mêmes riffs abrutis, la même voix forcée, poussée aux extrêmes de l'audible, la même boîte à rythme vivante, les mêmes mélodies qu'un boys band pourrait s'approprier sans aucun problèmes... Ah, excusez moi, j'ai oublié le morceau intimiste qui clot cette bouse informe, "Something In The Way". Je me souviens bien d'ailleurs, la première fois que j'ai écouté Nevermind, je saute allégrement les pistes pour en arriver à cet ultime titre que je crois être une reprise d'un chef d'oeuvre de George Harrison... Vous savez, "Something in the way she moves / Attracts me like no other lover...". Mais bon sang, lorsqu'on arrive à ce numéro de comique burlesque, après avoir subi onze chansons, toutes plus banales, simples, inintéressantes, que leurs suivantes, lorsqu'on est au bout du rouleau, les nerfs craquent, les zygomatiques se déchainent, un rire irrépréhensible vous envahit, et d'un geste solennel, vous montrez la pochette de Nevermind du doigt. Puis enfin "Pourquoi j'écoute ce truc déjà?", pensez vous dans les ultimes gloussements du déchet Cobain. "Ah. Oui. Ma chronique, pour xsilence."
Je mets un point pour les 22 millions d'albums vendus dans le Monde (un exploit), un autre point pour Butch Vig, et un dernier pour le riff de "Come As You Are". Non en fait, ils l'ont pompé aux Damneds, je l'enlève.
Immonde ! 2/20
Posté le 17 novembre 2008 à 11 h 55 |
Une énième chronique de Nevermind ?
Les mecs vous êtes lourds avec votre groupe générationnel de Seattle...
Oui, mais comme tout le monde devrait le savoir, Nirvana n'est pas un groupe de Seattle. Et là d'un coup ça change pas mal de choses. Et si l'on peut qualifier leur oeuvre de "grunge" c'est avant tout parce qu'elle est un peu sale et a fait parti d'un mouvement d'ensemble à un moment donné. Mais Nevermind n'a rien à voir avec la scène grunge de Seattle, il serait même plutôt à classer avec Sebadoh et Pavement. Venant d'Aberdeen et suivant les Melvins partout, Kurt et Krist oscillent constamment entre Seattle et sa périphérie. Mais ils n'ont jamais été originaires de la Grande ville, préférant vivre dans un lieu à dimension plus humaine, Olympia. Et faisant un mélange de punk et de hardcore, ils ne se sont jamais sentis semblables à une scène grunge orientée vers le heavy metal, scène qu'ils décriaient dans "School".
Avec le succès de leur premier album Bleach, Nirvana expose un style hésitant entre le punk de Mudhoney, la pop des Beatles et le hard rock de Black Sabbath. Pourtant, ce n'est qu'un morceau tout simple qui sera retenu parmi toutes ces déflagrations: "About A Girl". Et il symbolise tout le talent d'un Kurt Cobain porté sur la musique pop mais qui s'obstine dans son obsession de sonner comme Scratch Acid et les Melvins.
Puis en 1990 les premiers enregistrements pour un nouvel album sont faits et une chanson de transition ressort du lot: "Sliver" qui dégage à la fois une énergie punk énorme et fonctionne pourtant sur quelques simples accords avec des paroles très enfantines. En effet, Nirvana devient à ce moment-là un vrai groupe d'Olympia. A force de fréquenter une scène plus ouverte à l'expérimentation, sensible aux mélodies et plus intellectuelle voire élitiste (une vision musicale basée sur la spontanéité et surtout NO SOLOS ALLOWED), Kurt Cobain affine et épure son style. Il réussit à intégrer cette nouvelle esthétique totalement différente (de même qu'il se fera tatouer un K sur l'avant bras en hommage au catalogue de K Records). Nevermind est alors un condensé de cette nouvelle approche: on y retrouve un intérêt pour le punk minimaliste, la pop déstructurée et l'influence du féminisme et des femmes.
Lorsque Kurt est dans le processus de création de Nevermind il participe à Bikini Kill, The Go-Team, plein de petits projets pop et se passionne pour la twee pop écossaise des Vaselines, Pastels, Raincoats. Il s'ouvre sur un monde totalement différent, simple, efficace, frais. Comme le sera son album. Et il s'inspire de paroliers comme Daniel Johnston et Eugene Kelly pour cultiver son goût du bizarre, donnant à ses paroles à la fois un aspect simple et entraînant et dans le même temps un côté marginal, plein de rage adolescente et de sentiments imagés contradictoires. Paroles souvent incohérentes, incompréhensibles, et pleines d'humour noir. En tous cas efficaces, tout comme les mélodies pop très classiques qui sonnent comme les Beatles sous une distorsion dégoulinante.
Et puis il y a ce rapport aux femmes. Olympia est à l'opposé de Seattle, cette ville de machos buveurs de bière. On retrouve un peu partout cette sensibilité à fleur de peau et ce malaise évoquant au travers de "Drain You", "Lithium" ou encore "Lounge Act" une relation amoureuse tendue et conflictuelle avec Tobi Vail (The Go-Team, Bikini Kill).
Il apparaît ainsi évident que l'oeuvre a tout pour accrocher l'auditeur: c'est une porte d'entrée sur le punk pour les novices grâce à son énergie, un album qui peut passer à la radio pour contenter fans de pop et fans d'alternatif, etc. Sans oublier sa forme universelle, sa résonnance, entre la voix extrême de Kurt qui touche au viscéral, la simplicité des mélodies qu'on se rappelle même 17 ans après... et puis la hargne rock, la basse énorme de Krist et l'apport considérable d'un Dave Grohl qui s'il swingue moins que Chad a un jeu martial et donne toute l'impulsion à des morceaux simples. On peut tout de même remercier Chad Channing qui a en réalité écrit la plupart des parties de batterie avant de quitter le groupe.
Universalité et simplicité dans ces hymnes aussi. Comme "Come As You Are" qui invite chacun tel qu'il est à participer à cette aventure, bien que l'on ait vu meilleure chanson. Ou "In Bloom", à la fois agressive et qui sur le paradoxe de ses paroles ("He's the one/Who likes all our pretty songs/And he likes to sing along/And he likes to shoot his gun/But he knows not what it means) sera reprise en coeur par toute une génération au grand désarroi d'un songwritter simple qui rêvait de succès sans comprendre que ça le dépasserait. Finissons avec ce "Teen Spirit" qui sonne comme du Mudhoney passé à la sauce Pixies et nous propose les paroles les plus incohérentes pour un effet dévasteur sur les kids. Et c'est pourtant la moins bonne chanson avec "Something In The Way" et "Come As You Are", même s'il y a ce petit quelque chose de simple et entêtant à la "Louie Louie" des Kingsmen...
Cela dit, les joyaux de l'album sont à trouver du côté des improbables "Territorial Pissings", "Lithium", "Drain You" et "On a Plain".
Ce qui frappe aussi c'est l'héritage que nous laisse cet album. Il n'invente rien, et continue carrément sur la lancée de Dinosaur Jr, mais a permis d'une part de faire découvrir plein de petits groupes, mais aussi d'imprégner un style qu'on retrouvera des années 90 jusqu'à maintenant: cette alternance entre passages calmes et moments de tension extrême qui font l'efficacité et le succès de bon nombre de groupes actuels.
Surtout cet album tombe à pic et a permis d'ouvrir la scène alternative au grand public. Sans être un génie, Kurt Cobain a réussi à capter ce zeitgeist (l'esprit du temps) et à proposer de jolies compositions résumant ses nombreuses influences et la diversité d'une scène en pleine effervescence. Les Jane's Addiction ou autre Beat Happening ayant loupé le coche, c'est en signant sur la major de Sonic Youth que Nirvana se donne tous les moyens pour faire de sa pop une référence, peut-être trop au détriment de son idéal punk...
Les mecs vous êtes lourds avec votre groupe générationnel de Seattle...
Oui, mais comme tout le monde devrait le savoir, Nirvana n'est pas un groupe de Seattle. Et là d'un coup ça change pas mal de choses. Et si l'on peut qualifier leur oeuvre de "grunge" c'est avant tout parce qu'elle est un peu sale et a fait parti d'un mouvement d'ensemble à un moment donné. Mais Nevermind n'a rien à voir avec la scène grunge de Seattle, il serait même plutôt à classer avec Sebadoh et Pavement. Venant d'Aberdeen et suivant les Melvins partout, Kurt et Krist oscillent constamment entre Seattle et sa périphérie. Mais ils n'ont jamais été originaires de la Grande ville, préférant vivre dans un lieu à dimension plus humaine, Olympia. Et faisant un mélange de punk et de hardcore, ils ne se sont jamais sentis semblables à une scène grunge orientée vers le heavy metal, scène qu'ils décriaient dans "School".
Avec le succès de leur premier album Bleach, Nirvana expose un style hésitant entre le punk de Mudhoney, la pop des Beatles et le hard rock de Black Sabbath. Pourtant, ce n'est qu'un morceau tout simple qui sera retenu parmi toutes ces déflagrations: "About A Girl". Et il symbolise tout le talent d'un Kurt Cobain porté sur la musique pop mais qui s'obstine dans son obsession de sonner comme Scratch Acid et les Melvins.
Puis en 1990 les premiers enregistrements pour un nouvel album sont faits et une chanson de transition ressort du lot: "Sliver" qui dégage à la fois une énergie punk énorme et fonctionne pourtant sur quelques simples accords avec des paroles très enfantines. En effet, Nirvana devient à ce moment-là un vrai groupe d'Olympia. A force de fréquenter une scène plus ouverte à l'expérimentation, sensible aux mélodies et plus intellectuelle voire élitiste (une vision musicale basée sur la spontanéité et surtout NO SOLOS ALLOWED), Kurt Cobain affine et épure son style. Il réussit à intégrer cette nouvelle esthétique totalement différente (de même qu'il se fera tatouer un K sur l'avant bras en hommage au catalogue de K Records). Nevermind est alors un condensé de cette nouvelle approche: on y retrouve un intérêt pour le punk minimaliste, la pop déstructurée et l'influence du féminisme et des femmes.
Lorsque Kurt est dans le processus de création de Nevermind il participe à Bikini Kill, The Go-Team, plein de petits projets pop et se passionne pour la twee pop écossaise des Vaselines, Pastels, Raincoats. Il s'ouvre sur un monde totalement différent, simple, efficace, frais. Comme le sera son album. Et il s'inspire de paroliers comme Daniel Johnston et Eugene Kelly pour cultiver son goût du bizarre, donnant à ses paroles à la fois un aspect simple et entraînant et dans le même temps un côté marginal, plein de rage adolescente et de sentiments imagés contradictoires. Paroles souvent incohérentes, incompréhensibles, et pleines d'humour noir. En tous cas efficaces, tout comme les mélodies pop très classiques qui sonnent comme les Beatles sous une distorsion dégoulinante.
Et puis il y a ce rapport aux femmes. Olympia est à l'opposé de Seattle, cette ville de machos buveurs de bière. On retrouve un peu partout cette sensibilité à fleur de peau et ce malaise évoquant au travers de "Drain You", "Lithium" ou encore "Lounge Act" une relation amoureuse tendue et conflictuelle avec Tobi Vail (The Go-Team, Bikini Kill).
Il apparaît ainsi évident que l'oeuvre a tout pour accrocher l'auditeur: c'est une porte d'entrée sur le punk pour les novices grâce à son énergie, un album qui peut passer à la radio pour contenter fans de pop et fans d'alternatif, etc. Sans oublier sa forme universelle, sa résonnance, entre la voix extrême de Kurt qui touche au viscéral, la simplicité des mélodies qu'on se rappelle même 17 ans après... et puis la hargne rock, la basse énorme de Krist et l'apport considérable d'un Dave Grohl qui s'il swingue moins que Chad a un jeu martial et donne toute l'impulsion à des morceaux simples. On peut tout de même remercier Chad Channing qui a en réalité écrit la plupart des parties de batterie avant de quitter le groupe.
Universalité et simplicité dans ces hymnes aussi. Comme "Come As You Are" qui invite chacun tel qu'il est à participer à cette aventure, bien que l'on ait vu meilleure chanson. Ou "In Bloom", à la fois agressive et qui sur le paradoxe de ses paroles ("He's the one/Who likes all our pretty songs/And he likes to sing along/And he likes to shoot his gun/But he knows not what it means) sera reprise en coeur par toute une génération au grand désarroi d'un songwritter simple qui rêvait de succès sans comprendre que ça le dépasserait. Finissons avec ce "Teen Spirit" qui sonne comme du Mudhoney passé à la sauce Pixies et nous propose les paroles les plus incohérentes pour un effet dévasteur sur les kids. Et c'est pourtant la moins bonne chanson avec "Something In The Way" et "Come As You Are", même s'il y a ce petit quelque chose de simple et entêtant à la "Louie Louie" des Kingsmen...
Cela dit, les joyaux de l'album sont à trouver du côté des improbables "Territorial Pissings", "Lithium", "Drain You" et "On a Plain".
Ce qui frappe aussi c'est l'héritage que nous laisse cet album. Il n'invente rien, et continue carrément sur la lancée de Dinosaur Jr, mais a permis d'une part de faire découvrir plein de petits groupes, mais aussi d'imprégner un style qu'on retrouvera des années 90 jusqu'à maintenant: cette alternance entre passages calmes et moments de tension extrême qui font l'efficacité et le succès de bon nombre de groupes actuels.
Surtout cet album tombe à pic et a permis d'ouvrir la scène alternative au grand public. Sans être un génie, Kurt Cobain a réussi à capter ce zeitgeist (l'esprit du temps) et à proposer de jolies compositions résumant ses nombreuses influences et la diversité d'une scène en pleine effervescence. Les Jane's Addiction ou autre Beat Happening ayant loupé le coche, c'est en signant sur la major de Sonic Youth que Nirvana se donne tous les moyens pour faire de sa pop une référence, peut-être trop au détriment de son idéal punk...
Très bon 16/20
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