Nirvana

Hormoaning

Hormoaning

 Label :     DGC 
 Sortie :    janvier 1992 
 Format :  Maxi / CD  Vinyle  K7 Audio   

En soutien aux tournées australienne et japonaise du trio de Seattle, Geffen sort dans ces deux pays un maxi intitulé Hoarmoaning". Longtemps difficile à dénicher, ce 6 titres est à présent plus commun.
Ici pas de tubes issus de Nevermind. La track list s'articule autour de 4 titres tirés des Peel Sessions d'octobre 90, et de deux face B du maxi Smells Like Teen Spirit ("Aneurysm" et "Even In His Youth").
Le disque s'ouvre sur un "Turnaround" (Devo) survitaminé dans le pur esprit des titres teintés de punk de Nirvana. Le son y est rèche, sans fioritures, et laisse imaginer à quel point Grohl cognait sur ses fûts.
Débarque ensuite "Aneurysm", dans une version plus dépouillée que celle présente sur "Incesticide". Là aussi la batterie est omniprésente, malgré la torture que Cobain impose à sa guitare, et à ses cordes vocales. Le mix d'Andy Wallace met en avant les vertus sauvages de ce titre qui deviendra ensuite l'un des classiques du groupe.
Le titre suivant est "D7", à l'origine composé par The Wipers. Ce titre restera absent de tout support officiel jusqu'à la sortie du fameux With The Light Out. Pourtant punk dans l'âme dés sa création, Cobain et ses acolytes arrivent encore à épurer ce titre et à en tirer toute sa sauvagerie. Après un début lent, voire lymphatique, Cobain se met à hurler à s'en fendre la cage thoracique, le tout soutenu par une rythmique diluvienne et une guitare acérée. Le plus bel hommage qu'on pouvait rendre au groupe de Greg Sage !
Toujours sacrément énervé "Son Of A Gun" (The Vaselines) vient néanmoins calmer le jeu, grace à un "chant" plus pop, contrepoint parfaitement à l'artillerie lourde que déploient Novoselic et Grohl.
Plus sombre, car écrite par Cobain, "Even In His Youth" est le pont parfait entre "Bleach" et "Nevermind". A la fois entétant par son riff de guitare hypnotisant, à la fois pop par le chant de Cobain. Sans doute pas le meilleur morceau du groupe, mais d'une grande efficacité.
Hormoaning s'achève sur "Molly's Lips", autre reprise des Vaselines. Frangin mal élevé de "Son Of A Gun", ce titre reprend la même recette : de la pure pop song salement molestée par une rythmique infernale. Là encore tout est mené tambour battant. "Molly's Lips" filerait une envie de pogoter à n'importe quel organisme vivant normalement constitué.
De part son côté brut de décoffrage, Hormoaning insiste sur toute l'énergie que Nirvana pouvait fournir. Sans néanmoins trahir la sensibilité pop que pouvait avoir ce groupe. Bref, à conseiller à toute personne qui reproche à Nevermind son côté trop "propre".


Intemporel ! ! !   20/20
par Tomveil


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