Manic Street Preachers
Journal For Plague Lovers |
Label :
Columbia |
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Avec près de 20 de carrière au compteur, les Manic Street Preachers sont un des piliers de la scène rock britannique. Mais si le groupe gallois est reconnu au Royaume-Uni, il ne bénéficie ailleurs que d'un succès d'estime.
Ce neuvième album a de quoi susciter une certaine curiosité au premier abord. La pochette en premier lieu, œuvre superbe d'une dénommée Jenny Saville (de quoi vous donner envie d'acheter la version vinyle !). Ensuite le livret, on y trouve des citations et cette photo en noir et blanc, d'un jeune type derrière une machine à écrire, illustrant ainsi le titre de l'album. Dernier point, et pas des moindres : l'ensemble des lyrics ont été écrites par Richey Edwards, ancien membre du groupe, étrangement disparu en 1995.
Alors avec tout cela, il est vrai qu'on pouvait s'attendre à quelque chose d'assez conceptuel. Pourtant, il faut bien avouer qu'à part les interventions régulières d'une voix off, Journal For Plague Lovers reste avant tout un album de rock direct, comme l'illustre "Peeled Apples" qui ouvre ce nouvel effort. Dans l'ensemble les chansons, à défaut d'être originales, sont efficaces. Les mélodies sont évidentes, on jurerait même en avoir déjà entendu certaines ailleurs (sur "Jackie Collins Existential Question Time" notamment). Les tubes potentiels sont assez nombreux, on pense notamment à "Virginia State Epileptic Colony" et son refrain imparable. On est même surpris de voir les gallois lorgner clairement du côté des Foo Fighters sur "Journal For Plague Lovers" par exemple.
On notera tout de même quelques moments d'accalmie : "This Joke Sport Severed" d'abord, dont la première partie repose sur une guitare acoustique avant que la batterie n'accompagne la fin du titre. On citera également "Doors Closing Slowly", courte mais jolie ballade. Last but not least, ou comment garder le meilleur pour la fin : Journal For Plague Lovers se termine par "William's Last Words" : titre mélancolique bercé par des cordes parfaitement orchestrées. Ce dernier morceau est considéré par certains comme une lettre de suicide laissé par Edwards. Bien que personne ne semble savoir si c'est effectivement le cas, cela contribue cependant à alourdir l'ambiance de la chanson. Quoiqu'il en soit, on peut dire sans se tromper qu'il s'agit d'une des meilleures du groupe, tout disque confondu.
Malgré les critiques dès plus enthousiastes outre-manche, le premier contact avec Journal For Plague Lovers peut s'avérer décevant. Là où on pouvait s'attendre à un "disque concept", ou du moins à quelque chose de particulier et ambitieux, on se retrouve finalement avec un album dont l'orientation musicale ne cherche pas midi à quatorze heure. Le groupe n'avait-il pas les moyens de ses ambitions ou l'attente était t-elle simplement trop grande ?
Pour autant, les "Manics" n'ont pas bâclé leur travail, loin de là. "Journal For Plague Lovers" est un disque rock'n'roll plutôt catchy qui, dans le fond, ne déshonore pas la mémoire d'Edwards (ou Richey James comme lui préférait). On aurait cependant pu espérer quelque chose d'un peu plus original et marquant.
Ce neuvième album a de quoi susciter une certaine curiosité au premier abord. La pochette en premier lieu, œuvre superbe d'une dénommée Jenny Saville (de quoi vous donner envie d'acheter la version vinyle !). Ensuite le livret, on y trouve des citations et cette photo en noir et blanc, d'un jeune type derrière une machine à écrire, illustrant ainsi le titre de l'album. Dernier point, et pas des moindres : l'ensemble des lyrics ont été écrites par Richey Edwards, ancien membre du groupe, étrangement disparu en 1995.
Alors avec tout cela, il est vrai qu'on pouvait s'attendre à quelque chose d'assez conceptuel. Pourtant, il faut bien avouer qu'à part les interventions régulières d'une voix off, Journal For Plague Lovers reste avant tout un album de rock direct, comme l'illustre "Peeled Apples" qui ouvre ce nouvel effort. Dans l'ensemble les chansons, à défaut d'être originales, sont efficaces. Les mélodies sont évidentes, on jurerait même en avoir déjà entendu certaines ailleurs (sur "Jackie Collins Existential Question Time" notamment). Les tubes potentiels sont assez nombreux, on pense notamment à "Virginia State Epileptic Colony" et son refrain imparable. On est même surpris de voir les gallois lorgner clairement du côté des Foo Fighters sur "Journal For Plague Lovers" par exemple.
On notera tout de même quelques moments d'accalmie : "This Joke Sport Severed" d'abord, dont la première partie repose sur une guitare acoustique avant que la batterie n'accompagne la fin du titre. On citera également "Doors Closing Slowly", courte mais jolie ballade. Last but not least, ou comment garder le meilleur pour la fin : Journal For Plague Lovers se termine par "William's Last Words" : titre mélancolique bercé par des cordes parfaitement orchestrées. Ce dernier morceau est considéré par certains comme une lettre de suicide laissé par Edwards. Bien que personne ne semble savoir si c'est effectivement le cas, cela contribue cependant à alourdir l'ambiance de la chanson. Quoiqu'il en soit, on peut dire sans se tromper qu'il s'agit d'une des meilleures du groupe, tout disque confondu.
Malgré les critiques dès plus enthousiastes outre-manche, le premier contact avec Journal For Plague Lovers peut s'avérer décevant. Là où on pouvait s'attendre à un "disque concept", ou du moins à quelque chose de particulier et ambitieux, on se retrouve finalement avec un album dont l'orientation musicale ne cherche pas midi à quatorze heure. Le groupe n'avait-il pas les moyens de ses ambitions ou l'attente était t-elle simplement trop grande ?
Pour autant, les "Manics" n'ont pas bâclé leur travail, loin de là. "Journal For Plague Lovers" est un disque rock'n'roll plutôt catchy qui, dans le fond, ne déshonore pas la mémoire d'Edwards (ou Richey James comme lui préférait). On aurait cependant pu espérer quelque chose d'un peu plus original et marquant.
Sympa 14/20 | par Billyjoe |
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