Manic Street Preachers
Send Away The Tigers |
Label :
Sony |
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Il aura fallu 9 ans aux Manic Street Preachers pour se relever. 9 longues années entre la parution de leur dernier album correct This Is My Truth Tell Yours et celle de ce Send Away The Tigers. Pendant ces neuf années, les MSP ont livré leurs deux pires albums, manquant totalement d'intérêt, si ce n'est pour voir un groupe de génie tomber aussi bas. Les MSP n'en ont a priori rien à foutre, leurs albums se vendent et franchement, leur ancien côté politique ne leur sert plus que de posture. Ce sont des presque quarantenaires qui n'ont plus rien à prouver et ont décidé d'appliquer une formule qui s'essouffle volontiers au fur et à mesure des albums. Cependant, il leur manque un truc. Car oui, les MSP, avant, ils avaient des valeurs, ils avaient toujours donner toutes leurs tripes dans le moindre morceau qu'ils pondaient, parfois au détriment de leur santé mentale comme le montre la disparition de Richey Edwards. Ils oscillent donc entre les deux figures de la pochette de ce disque : l'ange hédoniste satisfait et la diablesse qui a quelque chose à prouver, qui a la rage pour imposer son sentiment au monde.
C'est pour cette raison que l'on peut considérer ce disque comme véritablement entre deux mondes. Ni véritable retour au source, ni continuation des horreurs précédentes, Send Away The Tigers arrive à séduire l'auditeur par sa double nature. Le romantisme prégnant et aventurier d'Everything Must Go parvient ici à cohabiter avec la classe pop de TIMTTY.
Preuve irréfutable de ce renouveau, l'implication de Bradfield dans ses chansons, sa voix reprenant toute sa place alors qu'elle avait semblé si poussive et inintéressante au cours des années 2000. Il est de retour et ce n'est pas pour se foutre de son public. De même, la posture politique est certes toujours présente, mais ni envahissante, ni ridicule comme elle avait pu l'être. Elle est simplement là pour certaines chansons comme "The Second Great Depression". Non, véritablement, le groupe revient à des chansons plus simples et plus spontanées, donnant au tout un côté franchement rafraichissant à sa musique. Le groupe sort du bourbier par la plus belle des manières : le retour à un rock sentimental joué avec ses tripes.
Il suffit pour cela d'entendre Bradfield se casser la voix sur le somptueux "Autumnsong" qui prouve par ailleurs que celui-ci est un des guitaristes les plus sous-estimés de la génération Britpop. Plus technique que Coxon, plus inspiré que Gallagher, Bradfield est en communion parfaite avec son groupe, qui renvoie tous les groupes de stades dans leur coin avec une armada de morceaux calibrés pour devenir des hymnes. Car chacun des morceaux ici surpasse le suivant, même les moins célèbres. Mention spéciale à "I'm Just A Patsy" un des meilleurs morceaux de l'album, qui prouve la pure harmonie du groupe. Le groupe se retrouve finalement comme plus de 10 ans auparavant dans une forme olympique, enchainant les morceaux d'anthologie.
Du morceau d'ouverture "Send Away The Tigers" à un "Winterlovers" plus en retenue et anthémique au possible, les MSP réalise un quasi sans faute. Les paroles sont cependant très orientées vers des sujets peu originaux : l'amour, l'amour contrarié, l'amour pour la musique ... Bref, fini le temps des lamentations trop sombres et place à l'espoir. Malgré quelques morceaux en dessous du tout et d'une ambiance parfois un peu gnangnan ("Your Love Alone Is Not Enough" est sympathique ... Mais c'est pas un peu too much, la meuf des Cardigans en soutien ?), on n'a pas une unique seconde pour s'ennuyer sur cet album. Les MSP maitrisent leur art et se ressourcent en grande pompe.
Un album essentiel dans la grande fresque des Manics. Et surtout, l'étape nécessaire au neuvième et autre grand chef d'oeuvre du groupe : Journal For Plague Lovers.
C'est pour cette raison que l'on peut considérer ce disque comme véritablement entre deux mondes. Ni véritable retour au source, ni continuation des horreurs précédentes, Send Away The Tigers arrive à séduire l'auditeur par sa double nature. Le romantisme prégnant et aventurier d'Everything Must Go parvient ici à cohabiter avec la classe pop de TIMTTY.
Preuve irréfutable de ce renouveau, l'implication de Bradfield dans ses chansons, sa voix reprenant toute sa place alors qu'elle avait semblé si poussive et inintéressante au cours des années 2000. Il est de retour et ce n'est pas pour se foutre de son public. De même, la posture politique est certes toujours présente, mais ni envahissante, ni ridicule comme elle avait pu l'être. Elle est simplement là pour certaines chansons comme "The Second Great Depression". Non, véritablement, le groupe revient à des chansons plus simples et plus spontanées, donnant au tout un côté franchement rafraichissant à sa musique. Le groupe sort du bourbier par la plus belle des manières : le retour à un rock sentimental joué avec ses tripes.
Il suffit pour cela d'entendre Bradfield se casser la voix sur le somptueux "Autumnsong" qui prouve par ailleurs que celui-ci est un des guitaristes les plus sous-estimés de la génération Britpop. Plus technique que Coxon, plus inspiré que Gallagher, Bradfield est en communion parfaite avec son groupe, qui renvoie tous les groupes de stades dans leur coin avec une armada de morceaux calibrés pour devenir des hymnes. Car chacun des morceaux ici surpasse le suivant, même les moins célèbres. Mention spéciale à "I'm Just A Patsy" un des meilleurs morceaux de l'album, qui prouve la pure harmonie du groupe. Le groupe se retrouve finalement comme plus de 10 ans auparavant dans une forme olympique, enchainant les morceaux d'anthologie.
Du morceau d'ouverture "Send Away The Tigers" à un "Winterlovers" plus en retenue et anthémique au possible, les MSP réalise un quasi sans faute. Les paroles sont cependant très orientées vers des sujets peu originaux : l'amour, l'amour contrarié, l'amour pour la musique ... Bref, fini le temps des lamentations trop sombres et place à l'espoir. Malgré quelques morceaux en dessous du tout et d'une ambiance parfois un peu gnangnan ("Your Love Alone Is Not Enough" est sympathique ... Mais c'est pas un peu too much, la meuf des Cardigans en soutien ?), on n'a pas une unique seconde pour s'ennuyer sur cet album. Les MSP maitrisent leur art et se ressourcent en grande pompe.
Un album essentiel dans la grande fresque des Manics. Et surtout, l'étape nécessaire au neuvième et autre grand chef d'oeuvre du groupe : Journal For Plague Lovers.
Parfait 17/20 | par Bona |
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