Jack The Ripper
Luxey [Musicalarue, Scène Des Barriques] - samedi 12 août 2006 |
Minuit trente. Il commence à faire bigrement froid devant la scène des Barriques, à la limite du site, à l'orée des bois. Les festivaliers de Musicalarue attendent la nouvelle apparition de Jack The Ripper dans ce coin un peu perdu des Landes. Le temps est de mise, le théâtre de leur représentation semble l'être tout autant. Après s'être fait désiré plus d'un quart d'heure à leur insu (huit retours à régler ça prend du temps), la groupe réapparaît sur scène pour interpréter et faire vivre leurs morceaux.
L'ouverture de Ladies First étant parfaite sur leur dernier album pour pénétrer dans leur musique, les Parisiens suivent la même logique ce soir et plongent tout le public en quelques minutes dans leur atmosphère étouffante et torturée. La qualité du son est loin d'être irréprochable. Certains instruments sont parfois peu audibles, des larsens parviennent aussi d'outre tombe mais rien, mis à part ces quelques problèmes mineurs, ne perturbe l'incursion victorienne de leur musique. Les artistes occupent physiquement la scène vu leur nombre mais c'est le chanteur Arnaud Mazurel, vêtu d'une grande chemise blanche, un pantalon moulant et de grosses rouflaquettes, qui domine vraiment les lieux. Habité par ses paroles, la voix rauque ("Goin' Down") qu'il troque par moment contre un timbre fluet ("Vargtimmen"), il parcourt les planches, gesticule dans tous les sens, jette son micro en l'air, monte sur le mur d'enceintes. Bref, il apporte la touche finale du disque que l'on attendait, surtout lorsque des nappes de brouillard artificiel masquent ses compères sur "Old Stars" et qu'il semble ne rester plus que lui sur scène (les aurait-il tous tuer ??) ou encore quand il s'acharne sur une grosse caisse pendant "Party In Downtown" comme s'il était possédé.
Dans ce climat de cabaret sauvage enfumé que l'on avait goûté seulement de nos oreilles vient cette dimension visuelle unique. Les pupilles dilatées aussi bien d'effroi que subjuguées de voir le(s) visage(s) de Jack The Ripper, on apprend à redécouvrir cette trompette menaçante ou lancinante sur "I Used To Be A Charming Prince", le solo de cette merveilleuse guitare classique perdu dans "The Apemen, The Bride & The Butterfly", le riff fiévreux de violon menant "World" ou son pizzicato ouvrant "I Was Born A Cancer" durant lequel Arnaud Mazurel sacrifie ses cigarettes qui lui pourrissent la santé puisqu'il enchaîne clope sur clope tout le long du concert.
Bien que la programmation du festival soit serrée, le groupe offre un rappel d'un quart d'heure hors de leur court créneau horaire d'une heure puisqu'il clôture les concerts de cette scène. On aurait aimé plus mais c'est déjà pas mal d'autant plus que le chanteur se lance à la guitare dans un émouvant "Son Of...", tiré de The Book Of Lies, accompagné seulement d'un piano, un mélodica et une batterie. On a aussi droit au sublime "Feral Buddleia" de I'm Coming qui fait perdurer le calme introduit par la chanson précédente. Rien de mieux pour terminer leur concert en beauté avant de disparaître discrètement devant nos yeux encore impressionnés par ce qu'il vient de se passer.
L'ouverture de Ladies First étant parfaite sur leur dernier album pour pénétrer dans leur musique, les Parisiens suivent la même logique ce soir et plongent tout le public en quelques minutes dans leur atmosphère étouffante et torturée. La qualité du son est loin d'être irréprochable. Certains instruments sont parfois peu audibles, des larsens parviennent aussi d'outre tombe mais rien, mis à part ces quelques problèmes mineurs, ne perturbe l'incursion victorienne de leur musique. Les artistes occupent physiquement la scène vu leur nombre mais c'est le chanteur Arnaud Mazurel, vêtu d'une grande chemise blanche, un pantalon moulant et de grosses rouflaquettes, qui domine vraiment les lieux. Habité par ses paroles, la voix rauque ("Goin' Down") qu'il troque par moment contre un timbre fluet ("Vargtimmen"), il parcourt les planches, gesticule dans tous les sens, jette son micro en l'air, monte sur le mur d'enceintes. Bref, il apporte la touche finale du disque que l'on attendait, surtout lorsque des nappes de brouillard artificiel masquent ses compères sur "Old Stars" et qu'il semble ne rester plus que lui sur scène (les aurait-il tous tuer ??) ou encore quand il s'acharne sur une grosse caisse pendant "Party In Downtown" comme s'il était possédé.
Dans ce climat de cabaret sauvage enfumé que l'on avait goûté seulement de nos oreilles vient cette dimension visuelle unique. Les pupilles dilatées aussi bien d'effroi que subjuguées de voir le(s) visage(s) de Jack The Ripper, on apprend à redécouvrir cette trompette menaçante ou lancinante sur "I Used To Be A Charming Prince", le solo de cette merveilleuse guitare classique perdu dans "The Apemen, The Bride & The Butterfly", le riff fiévreux de violon menant "World" ou son pizzicato ouvrant "I Was Born A Cancer" durant lequel Arnaud Mazurel sacrifie ses cigarettes qui lui pourrissent la santé puisqu'il enchaîne clope sur clope tout le long du concert.
Bien que la programmation du festival soit serrée, le groupe offre un rappel d'un quart d'heure hors de leur court créneau horaire d'une heure puisqu'il clôture les concerts de cette scène. On aurait aimé plus mais c'est déjà pas mal d'autant plus que le chanteur se lance à la guitare dans un émouvant "Son Of...", tiré de The Book Of Lies, accompagné seulement d'un piano, un mélodica et une batterie. On a aussi droit au sublime "Feral Buddleia" de I'm Coming qui fait perdurer le calme introduit par la chanson précédente. Rien de mieux pour terminer leur concert en beauté avant de disparaître discrètement devant nos yeux encore impressionnés par ce qu'il vient de se passer.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
Photo par TiComo La Fuera.
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