John Frusciante
The Empyrean |
Label :
Record Collection |
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"Before the beginning". Un peu plus de 9 minutes. 9 minutes ; l'introduction de cet Empyrean, puis, le temps qu'il a fallu me donner pour me relever, me ressaisir. Sans rire, quand Frusciante se prend pour Gilmour, je craque, je ne peux pas faire autrement, c'est plus fort que moi. Concept album tout ça, au bout d'un moment, plus rien ne compte ; enfin si, la musique, elle, reste. Les influences et le travail aussi. Les années de galère, ces putains de Red Hot, les albums solos, les sessions de 2004, le diverses collaboration avec ce taré d'Omar Rodriguez Lopez, vous complexant le meilleur des guitaristes en seulement une session live.
Bref, avant le commencement donc, il y a la guitare, la sienne. Littéralement, c'est ce que le bonhomme veut dire. Avant le tout, il a déjà conceptualisé. Avant le tout, il peut déjà établir un code, un langage. La guitare pleure, et elle sera encore au centre de son système sonore. La guitare groove.
Mais ce qui est notable sur un album de Frusciante, passionnant même, c'est le côté bancal, le côté bricolage, système D, le vieux système "Stéréo" que l'on a plus l'habitude d'entendre dans les dernières productions rock, avec une maraca à gauche, la basse tonitruante de Flea au centre et la guitare distordu de Frusciante à droite ; ou encore, on pourrait souligner le côté bizarre et étrange de quelques chansons, Frusciante étant toujours à la recherche de temps perdus, d'anachronismes ; la guitare expérimente! comme sur "Dark Light", morceau le plus long si l'on excepte l'introduction, la "création" de départ. "Dark Light" est un retour dans le temps, nous montrant les obsessions que peut encore avoir le guitariste pour une époque qu'il n'a pas forcément connu. La piste bascule dans un monde étrange, les influences encore une fois, les 80's ; le côté lo-fi, le côté minimal de Frusciante, que l'on avait pu découvrir sur "To record only Water for..." au début des années 2000 refait surface : des voix claviers, tournes de basse, des boites à rythmes... Il n'oublie rien. Son savoir-faire est intact, il peut déformer à souhait. Il peut, pourquoi pas, avec "One More Of Me", lorgner en même temps du côté de chez Tom Waits et de chez Robert Plant.
Frusciante prend son temps et se permet tout. Il peut faire comprendre, avec cet Empyrean, aux réfractaires, aux dépressifs, aux chiens galeux, aux petits joueurs, aux jeunes femmes perdues, aux politiciens véreux, aux adolescents mal dans leur peau, aux "aprioristes", aux mathématiciens à lunettes, aux auditeurs attentifs comme aux auditeurs distraits et même aux querelleurs sans fin du site bien nommé XSilence, qu'il est un grand compositeur, qu'il est universel.
Bref, avant le commencement donc, il y a la guitare, la sienne. Littéralement, c'est ce que le bonhomme veut dire. Avant le tout, il a déjà conceptualisé. Avant le tout, il peut déjà établir un code, un langage. La guitare pleure, et elle sera encore au centre de son système sonore. La guitare groove.
Mais ce qui est notable sur un album de Frusciante, passionnant même, c'est le côté bancal, le côté bricolage, système D, le vieux système "Stéréo" que l'on a plus l'habitude d'entendre dans les dernières productions rock, avec une maraca à gauche, la basse tonitruante de Flea au centre et la guitare distordu de Frusciante à droite ; ou encore, on pourrait souligner le côté bizarre et étrange de quelques chansons, Frusciante étant toujours à la recherche de temps perdus, d'anachronismes ; la guitare expérimente! comme sur "Dark Light", morceau le plus long si l'on excepte l'introduction, la "création" de départ. "Dark Light" est un retour dans le temps, nous montrant les obsessions que peut encore avoir le guitariste pour une époque qu'il n'a pas forcément connu. La piste bascule dans un monde étrange, les influences encore une fois, les 80's ; le côté lo-fi, le côté minimal de Frusciante, que l'on avait pu découvrir sur "To record only Water for..." au début des années 2000 refait surface : des voix claviers, tournes de basse, des boites à rythmes... Il n'oublie rien. Son savoir-faire est intact, il peut déformer à souhait. Il peut, pourquoi pas, avec "One More Of Me", lorgner en même temps du côté de chez Tom Waits et de chez Robert Plant.
Frusciante prend son temps et se permet tout. Il peut faire comprendre, avec cet Empyrean, aux réfractaires, aux dépressifs, aux chiens galeux, aux petits joueurs, aux jeunes femmes perdues, aux politiciens véreux, aux adolescents mal dans leur peau, aux "aprioristes", aux mathématiciens à lunettes, aux auditeurs attentifs comme aux auditeurs distraits et même aux querelleurs sans fin du site bien nommé XSilence, qu'il est un grand compositeur, qu'il est universel.
Excellent ! 18/20 | par Reznor |
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