John Frusciante
PBX Funicular Intaglio Zone |
Label :
Record Collection |
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Letur-Lefr est sorti et a fondé de grands espoirs sur ce PBX Funicular Intaglio Zone.
Au premier titre offert par John Frusciante en attendant la sortie, "Walls And Doors", c'est pourtant comme une douche froide. Là où Letur-Lefr fonctionnait plutôt bien de par sa densité, la formule fonctionne moins bien avec ce titre où la mélodie vocale ne parvient pas à sauver le bordel sonore, les nappes de synthés à la Orange Mécanique - et oui - et l'absence quasi-totale de guitare. Mais bon, d'après le patron, ce titre ne sera pas sur le disque, donc on juge directement ce PBX. C'est donc un vrai gouffre que Frusciante met ici entre les fans de sa discographie passée et les aficionados qui lui pardonneront tout et le suivront au bout du monde. Letur-Lefr faisait donc le pont entre un passé de mélodiste et un futur résolument electro-experiment.
Ici la section rythmique reste sur le même concept que sur l'EP précédent, les guitares se cantonnent le plus souvent à des nappes bruitistes ou des petits riffs dissonants et/ou trafiqués sur "Ableton". À part sur "Ratiug" où l'on retrouve la grande pop du passé - retravaillé sous le nouveau concept actuel évidemment - et qui ne peut m'empêcher de penser ce qu'aurait pu être un album placé sous ce signe. On est plus dans de l'IDM de salon. On entend des sons d'Aphex période "Analord", du Venetian Snares, mixés avec des breaks free jazz et les sons 80's affectionnés par Frusciante placés ci et là. Ce n'est pas que ce disque est raté, mais Frusciante s'aventure en débutant enthousiaste dans des terrains déjà défrichés par de grands maîtres, et malgré les qualités évidentes de certains titres ça reste très scolaire dans le rendu final de l'exercice.
Même si on comprend la démarche qui a poussé l'artiste à faire ce disque de cette manière, on ne peut s'empêcher de regretter un tel déni du passé, d'un évident talent de songwriter. Mais on s'accroche quand même aux fulgurances qui traversent cet album, on garde en tête le respect dû à un mec qui à lâché sa vie de nabab, jeté aux chiottes son succès d'estime d'artiste solo pour aller dans de nouvelles directions. Ce qui est étrange avec Frusciante, c'est qu'on reste persuadé que son plus grand disque reste à venir.
Bref, à défaut d'avoir fait ici un grand disque, John Frusciante nous démontre qu'il est toujours passionnant et qu'il en a encore sous la pédale.
Au premier titre offert par John Frusciante en attendant la sortie, "Walls And Doors", c'est pourtant comme une douche froide. Là où Letur-Lefr fonctionnait plutôt bien de par sa densité, la formule fonctionne moins bien avec ce titre où la mélodie vocale ne parvient pas à sauver le bordel sonore, les nappes de synthés à la Orange Mécanique - et oui - et l'absence quasi-totale de guitare. Mais bon, d'après le patron, ce titre ne sera pas sur le disque, donc on juge directement ce PBX. C'est donc un vrai gouffre que Frusciante met ici entre les fans de sa discographie passée et les aficionados qui lui pardonneront tout et le suivront au bout du monde. Letur-Lefr faisait donc le pont entre un passé de mélodiste et un futur résolument electro-experiment.
Ici la section rythmique reste sur le même concept que sur l'EP précédent, les guitares se cantonnent le plus souvent à des nappes bruitistes ou des petits riffs dissonants et/ou trafiqués sur "Ableton". À part sur "Ratiug" où l'on retrouve la grande pop du passé - retravaillé sous le nouveau concept actuel évidemment - et qui ne peut m'empêcher de penser ce qu'aurait pu être un album placé sous ce signe. On est plus dans de l'IDM de salon. On entend des sons d'Aphex période "Analord", du Venetian Snares, mixés avec des breaks free jazz et les sons 80's affectionnés par Frusciante placés ci et là. Ce n'est pas que ce disque est raté, mais Frusciante s'aventure en débutant enthousiaste dans des terrains déjà défrichés par de grands maîtres, et malgré les qualités évidentes de certains titres ça reste très scolaire dans le rendu final de l'exercice.
Même si on comprend la démarche qui a poussé l'artiste à faire ce disque de cette manière, on ne peut s'empêcher de regretter un tel déni du passé, d'un évident talent de songwriter. Mais on s'accroche quand même aux fulgurances qui traversent cet album, on garde en tête le respect dû à un mec qui à lâché sa vie de nabab, jeté aux chiottes son succès d'estime d'artiste solo pour aller dans de nouvelles directions. Ce qui est étrange avec Frusciante, c'est qu'on reste persuadé que son plus grand disque reste à venir.
Bref, à défaut d'avoir fait ici un grand disque, John Frusciante nous démontre qu'il est toujours passionnant et qu'il en a encore sous la pédale.
Pas mal 13/20 | par Zorneye |
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