The Replacements
Don't Tell A Soul |
Label :
Sire |
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À cette époque, ils devaient plus être nombreux les fans de la première heure, celle de la criée et de la guitare malmenée. Petit à petit, les pogoteurs s'en sont allés. Et si par hasard, ils eurent l'occasion de tomber sur "I'll Be You", premier et unique tube (en mode mineur) des Replacements, sûr qu'ils n'avaient que dégoût pour ceux là-même qu'ils adulés à deux trois années près.
Ça y est, les Replacements ont plongé tête la première dans le grand bain mainstream. Don't Tell A Soul. Une production lisse comme peau de bébé, un Paul Westerberg qui endosse décomplexé son costume de baladin, et voilà que les Mats sonnent comme ce briseur de cœur de Tom Petty (avec lequel, bientôt, ils partageront une tournée). Définitivement 'right of the dial'. Certains en font encore des cauchemars la nuit.
Mais si Don't Tell A Soul est bien taillé dans une pierre polie susceptible de toucher la masse américaine et a contrario de blesser le rockeux, c'est loin d'être un navet sirupeux. La faute à un Westerberg plus introspectif que jamais, qui s'abandonne à un désenchantement éblouissant lui faisant faire choses à chialer comme ce presque trop beau "Rock & Roll Ghost". Et au-delà même des habituelles sublimes morfonderies de maître Westerberg, que même la patine FM ne vient troubler ou si peu (c'est peut-être à ça qu'on reconnaît le talent), Don't Tell A Soul mérite regard bienveillant pour ses compos d'un genre plus gai. Sans "Asking Me Lies", qui a tout d'un tube radio-friendly funky, le 6ème album des Mats ne serait qu'à peine recommandable.
Alors oui, pour l'homme de goût ça se doit de s'apprivoiser en douce. Faut pas faire le con. On fonce pas oreilles dressées dans un "Anywhere's Better Than Here" et son horrible guitare hard. Mais une fois digéré les lourdeurs d'une vilaine production, Don't Tell A Soul passe comme une blague graveleuse sur XS.
Ça y est, les Replacements ont plongé tête la première dans le grand bain mainstream. Don't Tell A Soul. Une production lisse comme peau de bébé, un Paul Westerberg qui endosse décomplexé son costume de baladin, et voilà que les Mats sonnent comme ce briseur de cœur de Tom Petty (avec lequel, bientôt, ils partageront une tournée). Définitivement 'right of the dial'. Certains en font encore des cauchemars la nuit.
Mais si Don't Tell A Soul est bien taillé dans une pierre polie susceptible de toucher la masse américaine et a contrario de blesser le rockeux, c'est loin d'être un navet sirupeux. La faute à un Westerberg plus introspectif que jamais, qui s'abandonne à un désenchantement éblouissant lui faisant faire choses à chialer comme ce presque trop beau "Rock & Roll Ghost". Et au-delà même des habituelles sublimes morfonderies de maître Westerberg, que même la patine FM ne vient troubler ou si peu (c'est peut-être à ça qu'on reconnaît le talent), Don't Tell A Soul mérite regard bienveillant pour ses compos d'un genre plus gai. Sans "Asking Me Lies", qui a tout d'un tube radio-friendly funky, le 6ème album des Mats ne serait qu'à peine recommandable.
Alors oui, pour l'homme de goût ça se doit de s'apprivoiser en douce. Faut pas faire le con. On fonce pas oreilles dressées dans un "Anywhere's Better Than Here" et son horrible guitare hard. Mais une fois digéré les lourdeurs d'une vilaine production, Don't Tell A Soul passe comme une blague graveleuse sur XS.
Bon 15/20 | par Sirius |
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