The Replacements
Hootenanny |
Label :
Twin/Tone |
||||
Dès leur premier album, les Replacements avaient laissé sous un amas d'hardcore froutraque quelques indices laissant à penser qu'ils étaient capables de bien plus. Confirmation avec Hootenanny.
Pas totalement libérés non plus de leurs racines punk, les Mats s'essayent quand même à de nouveaux styles mais sous un mode parodique comme s'ils avaient encore peur de décevoir leur public originel qui n'attendrait d'eux que cris et sueur. A prendre donc au second degré la country péquenot de "Treatment Bound" ou l'instrumental surf "Buck Hill". Pas besoin d'avertissement en revanche pour la pop langoureuse de "Mr Whirly", décalque du "Oh Darling" des Beatles.
En débutant leur deuxième album par le blues trash de "Hootenanny" où chacun s'est amusé à prendre l'instrument de son voisin (Paul Westerberg est à la batterie, Bob Stinson à la basse...), on se doutait bien que les Replacements n'étaient pas là pour se prendre totalement au sérieux. Pourtant quand ils le font, les Replacements frappent à la porte d'entrée du club des grands groupes américains en montrant leur amour pour un rock'n'roll 50's ("Take Me Down The Hospital") ou une power pop digne d'Alex Chilton ("Color Me impressed"). Et ce n'est pas un hasard si la véritable perle d'Hootenanny est une des rares fois où Paul Westerberg se met complètement à nue, exprimant son angoisse profonde. Une chanson atypique dans le répertoire des Mats, presque electro (boîte à rythmes et synthés obligent), écrite et jouée par Paul Westerberg tout seul. Sa première véritable oeuvre solo en somme, qui démontre que le garçon est un formidable songwriter pop.
Oui pop. Comme Bob Mould avec Hüsker Dü (l'autre grand groupe issu de la scène hardcore de Minneapolis), Paul Westerberg va insuffler son amour des ballades languissantes et des ritournelles catchy dans la musique originellement punk des Replacements. Le résultat sera grandiose. Pas encore. Hootenanny est un train en marche vers Let It Be. Mais on peut réussir à monter dedans sans aucun problème.
Pas totalement libérés non plus de leurs racines punk, les Mats s'essayent quand même à de nouveaux styles mais sous un mode parodique comme s'ils avaient encore peur de décevoir leur public originel qui n'attendrait d'eux que cris et sueur. A prendre donc au second degré la country péquenot de "Treatment Bound" ou l'instrumental surf "Buck Hill". Pas besoin d'avertissement en revanche pour la pop langoureuse de "Mr Whirly", décalque du "Oh Darling" des Beatles.
En débutant leur deuxième album par le blues trash de "Hootenanny" où chacun s'est amusé à prendre l'instrument de son voisin (Paul Westerberg est à la batterie, Bob Stinson à la basse...), on se doutait bien que les Replacements n'étaient pas là pour se prendre totalement au sérieux. Pourtant quand ils le font, les Replacements frappent à la porte d'entrée du club des grands groupes américains en montrant leur amour pour un rock'n'roll 50's ("Take Me Down The Hospital") ou une power pop digne d'Alex Chilton ("Color Me impressed"). Et ce n'est pas un hasard si la véritable perle d'Hootenanny est une des rares fois où Paul Westerberg se met complètement à nue, exprimant son angoisse profonde. Une chanson atypique dans le répertoire des Mats, presque electro (boîte à rythmes et synthés obligent), écrite et jouée par Paul Westerberg tout seul. Sa première véritable oeuvre solo en somme, qui démontre que le garçon est un formidable songwriter pop.
Oui pop. Comme Bob Mould avec Hüsker Dü (l'autre grand groupe issu de la scène hardcore de Minneapolis), Paul Westerberg va insuffler son amour des ballades languissantes et des ritournelles catchy dans la musique originellement punk des Replacements. Le résultat sera grandiose. Pas encore. Hootenanny est un train en marche vers Let It Be. Mais on peut réussir à monter dedans sans aucun problème.
Bon 15/20 | par Sirius |
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