Of Montreal
Hissing Fauna, Are You Destroyer ? |
Label :
Polyvinyl |
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Ça y est, cette fois-ci, ils sont définitivement partis. Déjà qu'ils étaient loins, quelque part situés entre les trainées de la comète de Haley et les anneaux de Saturne, cette fois-ci les membres du combo d'Athens (Georgie) n'ont plus rien d'apparenté avec des êtres humains normalement constitués.
D'ailleurs, il est très difficile de les suivre dans leur délire très personnel, qui mélange allègrement une multitude de styles et de références, allant des Zombies à l'électro-dance, et dans une bonhomie bon enfant de surcroît, ce qui n'arrange rien. On aurait pu croire à une compilation en forme d'hommage aux maîtres du psychédélisme, il s'agit d'une forme nouvelle, chimérique, de pop cosmique et hallucinogène, comme une sorte de recyclage.
Ca claque, ça brille, ça part en vrille : difficile de tout retenir !
Hissing Fauna, c'est comme une montagne d'amphétamines : c'est coloré, on dirait des bonbons et ça fait planer à mille années lumière. A l'image de leur pochette, qui faut ouvrir comme un paquet de patisserie, répétant les mêmes motifs kaléidoscopique, on n'écoute pas l'album, on plonge dedans.
Après ce n'est plus qu'un tourbillon : des titres euphoriques, complexes, étranges parfois, bourrés d'inventions, de petites bidules électroniques pour faire chouette, de tempos prenants pour dire "yeah !" et des harmonies vocales pour s'exclamer : "waouh !". Parfois épiques (ah ! les onzes minutes cosmique de "The Past Is A Grotesque Animal", véritable trip à lui tout seul), souvent épatant ("She's A Rejecter"), l'album confirme le talent irrésistible de ce groupe qu'on n'avait pas vu venir malgré une oeuvre pléthorique et qui commence maintenant à faire un buzz du tonnerre. C'est la moindre des choses lorsqu'on est capable de tailler des hymnes survitaminés ("A Sentence Of Sorts In Kongswinger"), tout en passant du grotesque au virevoltant en quelques secondes et sans vergogne.
Pourtant les textes, signé Kevin Barnes, reflètent une dépression latente, que cet excentrique allumé camouflera sous des dehors fanfaronesques, flirtant aussi bien avec la pop, le disco ou le funk. A se demander alors pourquoi il parle d'amour déçu ou de suicide, alors qu'il emploie pour cela des sons ridiculement kitch ou des refrains d'une incroyable fraîcheur réjouissante.
Dans cet univers, on n'hésite pas à tout rencontrer, même les opposés, le tout, toujours au service des délires les plus improbables ("Suffer For Fashion" ou "Gronlandic Edit"). Tarabiscoté et tordu, le dernier album, et sans conteste le meilleur à ce jour, fait pourtant preuve d'une incroyable maîtrise. Eventail immense, il permet de faire la synthèse de tous les styles de l'époque, en se permettant en plus le luxe de leur offrir une seconde jeunesse, tandis que eux, restent perdus dans leur monde kitch (Cf : leur tenue ou leurs clips).
Confondante, cette musique, qui en fait ne peut se concevoir que si elle provient d'extra-terrestres, au risque de provoquer une dépendance grave, est le remède idéal pour toutes les sautes d'humeur et baisse de moral.
D'ailleurs, il est très difficile de les suivre dans leur délire très personnel, qui mélange allègrement une multitude de styles et de références, allant des Zombies à l'électro-dance, et dans une bonhomie bon enfant de surcroît, ce qui n'arrange rien. On aurait pu croire à une compilation en forme d'hommage aux maîtres du psychédélisme, il s'agit d'une forme nouvelle, chimérique, de pop cosmique et hallucinogène, comme une sorte de recyclage.
Ca claque, ça brille, ça part en vrille : difficile de tout retenir !
Hissing Fauna, c'est comme une montagne d'amphétamines : c'est coloré, on dirait des bonbons et ça fait planer à mille années lumière. A l'image de leur pochette, qui faut ouvrir comme un paquet de patisserie, répétant les mêmes motifs kaléidoscopique, on n'écoute pas l'album, on plonge dedans.
Après ce n'est plus qu'un tourbillon : des titres euphoriques, complexes, étranges parfois, bourrés d'inventions, de petites bidules électroniques pour faire chouette, de tempos prenants pour dire "yeah !" et des harmonies vocales pour s'exclamer : "waouh !". Parfois épiques (ah ! les onzes minutes cosmique de "The Past Is A Grotesque Animal", véritable trip à lui tout seul), souvent épatant ("She's A Rejecter"), l'album confirme le talent irrésistible de ce groupe qu'on n'avait pas vu venir malgré une oeuvre pléthorique et qui commence maintenant à faire un buzz du tonnerre. C'est la moindre des choses lorsqu'on est capable de tailler des hymnes survitaminés ("A Sentence Of Sorts In Kongswinger"), tout en passant du grotesque au virevoltant en quelques secondes et sans vergogne.
Pourtant les textes, signé Kevin Barnes, reflètent une dépression latente, que cet excentrique allumé camouflera sous des dehors fanfaronesques, flirtant aussi bien avec la pop, le disco ou le funk. A se demander alors pourquoi il parle d'amour déçu ou de suicide, alors qu'il emploie pour cela des sons ridiculement kitch ou des refrains d'une incroyable fraîcheur réjouissante.
Dans cet univers, on n'hésite pas à tout rencontrer, même les opposés, le tout, toujours au service des délires les plus improbables ("Suffer For Fashion" ou "Gronlandic Edit"). Tarabiscoté et tordu, le dernier album, et sans conteste le meilleur à ce jour, fait pourtant preuve d'une incroyable maîtrise. Eventail immense, il permet de faire la synthèse de tous les styles de l'époque, en se permettant en plus le luxe de leur offrir une seconde jeunesse, tandis que eux, restent perdus dans leur monde kitch (Cf : leur tenue ou leurs clips).
Confondante, cette musique, qui en fait ne peut se concevoir que si elle provient d'extra-terrestres, au risque de provoquer une dépendance grave, est le remède idéal pour toutes les sautes d'humeur et baisse de moral.
Parfait 17/20 | par Vic |
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