Of Montreal
Paris [Élysée Montmartre] - mercredi 15 octobre 2008 |
Ca y est le jour J est arrivé. Faut dire que j'en rêvais depuis longtemps d'assister à un live d'Of Montreal! L'excitation ne parvient toutefois pas à dissiper totalement les commentaires lus sur la précédente venue du groupe à Paris: attente interminable, prestation décevante, set liste bien trop courte... Peut importe, j'ai quand même pas fait 3 heures de TGV pour me laisser impressionner !
La 1ère partie commence et Max Tundra ne manque pas de se démener comme un beau diable à coup de danses venues d'on ne sait où et de sons "artificiels" au mieux inintéressants, au pire agaçants. Bien sympathique par ailleurs, il ne semble pas se rendre compte des sourires mi amusés mi moqueurs qu'il génère au sein du public incrédule... Cette 1ère partie finie par s'achever !
Après un court laps de temps c'est au tour des musiciens d'Of Montreal de gagner la scène en jouant une intro assez expérimentale (ah! ah !on essaye de deviner par quelle chanson ça va partir, aucun indice cependant dans cette cacophonie). A peine arrivés le ton est donné ! Face à nous des musiciens ne portant que tissus colorés et pailletés, perruque afro ou encore tutu rose flashi. C'est hippie/disco kitch à mort ! On s'en doutait, ils l'ont fait !
Kevin Barnes ne tarde pas à faire son apparition, porté par deux créatures dorées (quoi au juste ??). On découvre le chanteur en tenue mauve assez soft ci ce n'est un pantalon hyper moulant, du fard aux yeux et du rouge aux lèvres. Le son se modifie pour dessiner les contours d' "ID Engager", 1er single de "Skeletal". Rien de tel que ce morceau délirant pour se mettre dans l'ambiance ! Le tout agrémenté d'une gentille chorégraphie du Georgien et de ses deux créatures ! Sans oublier les hommes cagoulés façon ninja qui sillonnent la scène...
S'en suivent ensuite 2 morceaux bien pop, "So Begins Our Alabee" et "Triphalluus To Punctuacte". Serait-ce un sans faute qui s'annonce ? Ca ce pourrait bien puisque c'est "She's A Rejector" qui succède. Et vraiment en live elle est énorme ! Les guitares sonnent, le groupe se lâche, la voix du chanteur est très vraiment bonne... Arrive alors le 1er morceau succeptible de ne pas séduire les non puristes du groupe: "Elegant Caste".
Puis c'est la séquence émotion avec "Touched Something Hollow". Le leader est au clavier, le silence se fait et la chanson, très épurée, n'en est que plus émouvante. Mais on ne se laisse pas aller avec "An Eluardian Instance", (même ordre que dans l'album.) Euphorie totale, ce morceau est un vrai bijou.
Puis "Heimdalsgate", aussi frais que sur l'album, acclamé par le public dès son intro si caractéristique. "Gallery Piece" s'enchaine tandis que défilent sur l'écran géant des images décousues (étonnant...). On y voit parmi tant d'autres des photos de Britney Spears, Batman, un homme à tète d'éléphant... En fait on a visuellement ce qu'on peut ressentir à l'écoute de "Skeletal Lamping": une sensation qui frise parfois le malaise mais qui suscite de l'intérêt.
Encore une de mes chansons préférées : "Wraith Pinned To The Mist And Other Games". Le groupe donne l'impression de réellement aimer jouer ce morceau. Ca se promène sur scène, ça se croise, ça sautille au rythme de cet entrainant petit phrasé à la guitare... Et puis c'est aussi là que les choses deviennent sérieuses puisque que notre chanteur complètement barré délaisse un instant son instrument pour oter sa chemise et se retrouver (pour le moment ) en T-shirt. Le tout sans se lasser de déhancher son corps svelte !
Se succèdent 2 titres du dernier né: "Women's Studies Victims" et "St. Exquiste's Confessions". Ces morceaux déstructurés aux accents psychédélico-funki-expérimentaux et qui semblent bien plus de 2 chansons provoquent en live les mêmes émotions qu'à la maison mais de façon exacerbée. Par moment on dérive sans s'en rendre compte vers une espèce de transe (waouh, sans rien prendre, si c'est pas magique la musique quand même...) et d'un coup on revient à la réalité et c'est alors plus difficile à écouter. Mais la différence avec la maison: on peut profiter du spectacle où défilent toujours différents intervenants plus bizarres les uns que les autres (ninjas, hommes à tête d'animaux à la Anubis et Horus sauf que là c'est une tête de tigre, jeune homme qui se fait couper une mèche de cheveux tel un sacrifié etc).
Kevin Barnes présente ensuite le prochain morceau. Il s'agit de "Non Pareil Favour". Un pur moment instrumental sauvage !!!
Je ne m'attendais pas à "October" ni à "Knight Rider" mais elles rendent bien et puis j'imagine que ça laisse le temps, et à nos oreilles de reprendre leur souffle, et à notre chanteur d'aller se changer. C'est bien placé. Je crois bien que c'est à ce moment là qu'il nous revient en robe rouge cléricale qu'il portera quelques instants pour l'enlever ensuite afin de se faire peinturlurer le corps couleur sanguine, habillé seulement d'un mini short doré ! Encore plus tard il revêtira un blouson bleu à paillettes (très tendance avec le mini short !).
On ne coupe pas comme l'on pouvait s'y attendre et pour notre plus grand bonheur à "Plastis Wafer" précedée de "And I've Seen A Bloody Shadow". Ben c'est bon, tout simplement...
La fin du concert continue à être épatante: "Beware Our Nubile Miscreants" et "Mingusings" !! Et puis moment terrible, Barnes annonce la dernière chanson... Et là il me semble reconnaitre le début de "A Sentence Of Sorts In Kongsvinger" mais je n'ose pas y croire. Et pourtant ils la jouent bel et bien (ben oui désolée mais s'il ne devait en rester qu'une ça serait celle-ci). Quelle exaltation dans le public (public plutôt réservé dans l'ensemble. Tans pis pour lui).
Si on se doute que le rappel sera "Grolandic Edit" (-et on se doute bien- great!!!) quelle surprise d'entendre Of Montreal entamer un autre morceau après celui ci. On assiste donc à une très chouette reprise de "Smells Like Teen Spirit" ! (et le public: "mais qu'est ce que c'est que cette barbarie ?quoi? comment dites vous ? un pogo ?" Ah je les aime bien quand même les parisiens...)
Au final une set liste remarquable et des chansons brillamment interprétées. Un Kevin Barnes ambigu à souhait. Pas seulement sur le plan sexuel (parce c'est vrai comment fait il pour dégager cette sorte de virilité tout en étant aussi efféminé ?) mais également au niveau de son attitude: tout sourire mais qui semble parfois limite pervers-manipulateur. Ca fait parti du spectacle (mais allez savoir...). Des musiciens extravagants qui n'ont pas à pâlir devant leur leader, même si quelques uns restent discrets, la demoiselle par exemple. B. Pool invitera le public à rejoindre le groupe plus tard dans un Bar de Montmartre...
Un vrai show en somme, qui change vraiment de ce que j'ai l'habitude de voir en concert. Mais tellement authentique et en adéquation avec l'essence de ce groupe hors du commun...
La 1ère partie commence et Max Tundra ne manque pas de se démener comme un beau diable à coup de danses venues d'on ne sait où et de sons "artificiels" au mieux inintéressants, au pire agaçants. Bien sympathique par ailleurs, il ne semble pas se rendre compte des sourires mi amusés mi moqueurs qu'il génère au sein du public incrédule... Cette 1ère partie finie par s'achever !
Après un court laps de temps c'est au tour des musiciens d'Of Montreal de gagner la scène en jouant une intro assez expérimentale (ah! ah !on essaye de deviner par quelle chanson ça va partir, aucun indice cependant dans cette cacophonie). A peine arrivés le ton est donné ! Face à nous des musiciens ne portant que tissus colorés et pailletés, perruque afro ou encore tutu rose flashi. C'est hippie/disco kitch à mort ! On s'en doutait, ils l'ont fait !
Kevin Barnes ne tarde pas à faire son apparition, porté par deux créatures dorées (quoi au juste ??). On découvre le chanteur en tenue mauve assez soft ci ce n'est un pantalon hyper moulant, du fard aux yeux et du rouge aux lèvres. Le son se modifie pour dessiner les contours d' "ID Engager", 1er single de "Skeletal". Rien de tel que ce morceau délirant pour se mettre dans l'ambiance ! Le tout agrémenté d'une gentille chorégraphie du Georgien et de ses deux créatures ! Sans oublier les hommes cagoulés façon ninja qui sillonnent la scène...
S'en suivent ensuite 2 morceaux bien pop, "So Begins Our Alabee" et "Triphalluus To Punctuacte". Serait-ce un sans faute qui s'annonce ? Ca ce pourrait bien puisque c'est "She's A Rejector" qui succède. Et vraiment en live elle est énorme ! Les guitares sonnent, le groupe se lâche, la voix du chanteur est très vraiment bonne... Arrive alors le 1er morceau succeptible de ne pas séduire les non puristes du groupe: "Elegant Caste".
Puis c'est la séquence émotion avec "Touched Something Hollow". Le leader est au clavier, le silence se fait et la chanson, très épurée, n'en est que plus émouvante. Mais on ne se laisse pas aller avec "An Eluardian Instance", (même ordre que dans l'album.) Euphorie totale, ce morceau est un vrai bijou.
Puis "Heimdalsgate", aussi frais que sur l'album, acclamé par le public dès son intro si caractéristique. "Gallery Piece" s'enchaine tandis que défilent sur l'écran géant des images décousues (étonnant...). On y voit parmi tant d'autres des photos de Britney Spears, Batman, un homme à tète d'éléphant... En fait on a visuellement ce qu'on peut ressentir à l'écoute de "Skeletal Lamping": une sensation qui frise parfois le malaise mais qui suscite de l'intérêt.
Encore une de mes chansons préférées : "Wraith Pinned To The Mist And Other Games". Le groupe donne l'impression de réellement aimer jouer ce morceau. Ca se promène sur scène, ça se croise, ça sautille au rythme de cet entrainant petit phrasé à la guitare... Et puis c'est aussi là que les choses deviennent sérieuses puisque que notre chanteur complètement barré délaisse un instant son instrument pour oter sa chemise et se retrouver (pour le moment ) en T-shirt. Le tout sans se lasser de déhancher son corps svelte !
Se succèdent 2 titres du dernier né: "Women's Studies Victims" et "St. Exquiste's Confessions". Ces morceaux déstructurés aux accents psychédélico-funki-expérimentaux et qui semblent bien plus de 2 chansons provoquent en live les mêmes émotions qu'à la maison mais de façon exacerbée. Par moment on dérive sans s'en rendre compte vers une espèce de transe (waouh, sans rien prendre, si c'est pas magique la musique quand même...) et d'un coup on revient à la réalité et c'est alors plus difficile à écouter. Mais la différence avec la maison: on peut profiter du spectacle où défilent toujours différents intervenants plus bizarres les uns que les autres (ninjas, hommes à tête d'animaux à la Anubis et Horus sauf que là c'est une tête de tigre, jeune homme qui se fait couper une mèche de cheveux tel un sacrifié etc).
Kevin Barnes présente ensuite le prochain morceau. Il s'agit de "Non Pareil Favour". Un pur moment instrumental sauvage !!!
Je ne m'attendais pas à "October" ni à "Knight Rider" mais elles rendent bien et puis j'imagine que ça laisse le temps, et à nos oreilles de reprendre leur souffle, et à notre chanteur d'aller se changer. C'est bien placé. Je crois bien que c'est à ce moment là qu'il nous revient en robe rouge cléricale qu'il portera quelques instants pour l'enlever ensuite afin de se faire peinturlurer le corps couleur sanguine, habillé seulement d'un mini short doré ! Encore plus tard il revêtira un blouson bleu à paillettes (très tendance avec le mini short !).
On ne coupe pas comme l'on pouvait s'y attendre et pour notre plus grand bonheur à "Plastis Wafer" précedée de "And I've Seen A Bloody Shadow". Ben c'est bon, tout simplement...
La fin du concert continue à être épatante: "Beware Our Nubile Miscreants" et "Mingusings" !! Et puis moment terrible, Barnes annonce la dernière chanson... Et là il me semble reconnaitre le début de "A Sentence Of Sorts In Kongsvinger" mais je n'ose pas y croire. Et pourtant ils la jouent bel et bien (ben oui désolée mais s'il ne devait en rester qu'une ça serait celle-ci). Quelle exaltation dans le public (public plutôt réservé dans l'ensemble. Tans pis pour lui).
Si on se doute que le rappel sera "Grolandic Edit" (-et on se doute bien- great!!!) quelle surprise d'entendre Of Montreal entamer un autre morceau après celui ci. On assiste donc à une très chouette reprise de "Smells Like Teen Spirit" ! (et le public: "mais qu'est ce que c'est que cette barbarie ?quoi? comment dites vous ? un pogo ?" Ah je les aime bien quand même les parisiens...)
Au final une set liste remarquable et des chansons brillamment interprétées. Un Kevin Barnes ambigu à souhait. Pas seulement sur le plan sexuel (parce c'est vrai comment fait il pour dégager cette sorte de virilité tout en étant aussi efféminé ?) mais également au niveau de son attitude: tout sourire mais qui semble parfois limite pervers-manipulateur. Ca fait parti du spectacle (mais allez savoir...). Des musiciens extravagants qui n'ont pas à pâlir devant leur leader, même si quelques uns restent discrets, la demoiselle par exemple. B. Pool invitera le public à rejoindre le groupe plus tard dans un Bar de Montmartre...
Un vrai show en somme, qui change vraiment de ce que j'ai l'habitude de voir en concert. Mais tellement authentique et en adéquation avec l'essence de ce groupe hors du commun...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Todosesaqui |
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