Daniel Darc
Marseille [Poste À Galène] - vendredi 25 avril 2008 |
On passera rapidement sur la première partie, Ludéal. Un énième chanteur français à guitare sèche qui ne m'a pas convaincue... Pas facile aussi de passer en première partie du miraculé du rock français, que beaucoup de fans de Taxi Girl attendent, transis, dans la petite salle du Poste à Galène ce soir-là.
On peut légitimement avoir peur en voyant Daniel Darc arriver sur scène, il paraît tellement cabossé, au propre comme au figuré... Cinq acolytes sur scène : un trio de jeunes gens blafards (qui accentuent l'effet "bienvenue chez les morts vivants" qu'on ne peut s'empêcher de ressentir à la vue de cette troupe très danse macabre...). Un gars aux claviers. Et surtout, un guitariste exceptionnel : Alice Botté, le gaucher magnifique du rock français...
Et je dois dire que c'est cette fine équipe qui tirera le concert vers des sommets rock'n'roll inattendus ! Une section rythmique d'enfer qui cavale, un guitariste aux chorus géniaux (ça fait du bien par où ça passe...), Daniel Darc est obligé de suivre. On est très loin des arrangements des albums, mais je ne m'en plaindrai pas, car je préfère l'énergie des guitares aux ambiances piano/voix/chœurs féminins, et de loin.
Alice Botté ne dénature pas les morceaux par des soli intempestifs, mais leur donne la hargne nécessaire, qu'on ne ressent pas toujours sur les albums. Je reste captivée par son jeu et par son magnétisme tout au long du concert. Il assure la partie de Bashung sur "L.U.V.", et s'en sort très bien... C'est lui aussi qui transcende "Les Remords", et surtout "J'irai Au Paradis", il me fait regretter certains choix de Frédéric Lo sur l'album. Il pousse également nos trois petits gars (j'apprendrai après coup que c'était les membres d'Asyl...) à donner le meilleur d'eux-mêmes, et soutient Daniel Darc tout au long du set. Le clavier apporte une touche indispensable à l'ensemble, toujours juste dans ses interventions, ni trop discret, ni trop envahissant.
Tout le groupe paraît heureux de jouer, et malgré la gravité de la plupart des morceaux on sent qu'ils prennent un grand plaisir à être là... Daniel Darc plaisante avec le public, le chambre, nous gratifie de petits intermèdes pas toujours réussis mais plutôt marrants, bouts de chansons des Doors ou de Bob Marley (évidemment Redemption Song) a capella ou juste accompagné à l'harmonica, et se moque (plutôt gentiment) des nouveaux chanteurs français à la mode... Son chant n'est pas toujours très maîtrisé, mais il a une intensité qui me remue vraiment. Parmi les moments vraiment forts, "Les remords" et "J'irai au paradis", donc, "L.U.V." aussi, une excellente version de "Cherchez Le Garçon", tempo accéléré et claviers magaziniens. "La Seule Fille Sur Terre" est jouée avec un certain humour et un brin d'auto-dérision qui la font passer comme une lettre à la poste. Un regret : pas d'"Amours Suprêmes" ce soir, j'aurais aimé entendre ce qu'aurait pu en faire ce groupe décidément très très bon. On aura aussi droit à plusieurs morceaux antérieurs à Crèvecoeur, dont je ne connais malheureusement pas les titres, mais qui m'ont donné envie de me replonger dans la discographie de Daniel Darc.
"Je Me Souviens Je Me Rappelle" ne passe en revanche pas du tout, à cause d'un chant trop approximatif, et peut-être aussi, à la réflexion, de faiblesses dans la composition, et j'accroche moins sur la toute dernière partie du concert, qui commence par la fameuse lecture du "Psaume 23" et fait la part belle au duo chant/piano.
Arrivée un peu inquiète à ce concert, je m'attendais à tout sauf à une telle intensité, une telle énergie... Pas totalement convaincue par l'écoute d'Amours Suprêmes, j'ai vraiment apprécié la tension qui animait les morceaux de l'album joués ce soir. Daniel Darc et ses musiciens ont donné la preuve éclatante qu'on peut faire du rock en français sans avoir l'air de nigauds, et avec émotion. Un excellent concert, donc.
On peut légitimement avoir peur en voyant Daniel Darc arriver sur scène, il paraît tellement cabossé, au propre comme au figuré... Cinq acolytes sur scène : un trio de jeunes gens blafards (qui accentuent l'effet "bienvenue chez les morts vivants" qu'on ne peut s'empêcher de ressentir à la vue de cette troupe très danse macabre...). Un gars aux claviers. Et surtout, un guitariste exceptionnel : Alice Botté, le gaucher magnifique du rock français...
Et je dois dire que c'est cette fine équipe qui tirera le concert vers des sommets rock'n'roll inattendus ! Une section rythmique d'enfer qui cavale, un guitariste aux chorus géniaux (ça fait du bien par où ça passe...), Daniel Darc est obligé de suivre. On est très loin des arrangements des albums, mais je ne m'en plaindrai pas, car je préfère l'énergie des guitares aux ambiances piano/voix/chœurs féminins, et de loin.
Alice Botté ne dénature pas les morceaux par des soli intempestifs, mais leur donne la hargne nécessaire, qu'on ne ressent pas toujours sur les albums. Je reste captivée par son jeu et par son magnétisme tout au long du concert. Il assure la partie de Bashung sur "L.U.V.", et s'en sort très bien... C'est lui aussi qui transcende "Les Remords", et surtout "J'irai Au Paradis", il me fait regretter certains choix de Frédéric Lo sur l'album. Il pousse également nos trois petits gars (j'apprendrai après coup que c'était les membres d'Asyl...) à donner le meilleur d'eux-mêmes, et soutient Daniel Darc tout au long du set. Le clavier apporte une touche indispensable à l'ensemble, toujours juste dans ses interventions, ni trop discret, ni trop envahissant.
Tout le groupe paraît heureux de jouer, et malgré la gravité de la plupart des morceaux on sent qu'ils prennent un grand plaisir à être là... Daniel Darc plaisante avec le public, le chambre, nous gratifie de petits intermèdes pas toujours réussis mais plutôt marrants, bouts de chansons des Doors ou de Bob Marley (évidemment Redemption Song) a capella ou juste accompagné à l'harmonica, et se moque (plutôt gentiment) des nouveaux chanteurs français à la mode... Son chant n'est pas toujours très maîtrisé, mais il a une intensité qui me remue vraiment. Parmi les moments vraiment forts, "Les remords" et "J'irai au paradis", donc, "L.U.V." aussi, une excellente version de "Cherchez Le Garçon", tempo accéléré et claviers magaziniens. "La Seule Fille Sur Terre" est jouée avec un certain humour et un brin d'auto-dérision qui la font passer comme une lettre à la poste. Un regret : pas d'"Amours Suprêmes" ce soir, j'aurais aimé entendre ce qu'aurait pu en faire ce groupe décidément très très bon. On aura aussi droit à plusieurs morceaux antérieurs à Crèvecoeur, dont je ne connais malheureusement pas les titres, mais qui m'ont donné envie de me replonger dans la discographie de Daniel Darc.
"Je Me Souviens Je Me Rappelle" ne passe en revanche pas du tout, à cause d'un chant trop approximatif, et peut-être aussi, à la réflexion, de faiblesses dans la composition, et j'accroche moins sur la toute dernière partie du concert, qui commence par la fameuse lecture du "Psaume 23" et fait la part belle au duo chant/piano.
Arrivée un peu inquiète à ce concert, je m'attendais à tout sauf à une telle intensité, une telle énergie... Pas totalement convaincue par l'écoute d'Amours Suprêmes, j'ai vraiment apprécié la tension qui animait les morceaux de l'album joués ce soir. Daniel Darc et ses musiciens ont donné la preuve éclatante qu'on peut faire du rock en français sans avoir l'air de nigauds, et avec émotion. Un excellent concert, donc.
Excellent ! 18/20 | par Polar Bear |
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