Converge
No Heroes |
Label :
Epitaph |
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Mesdames, Mesdemoiselles Messieurs, bienvenue sur Epitaph ( quand t'as pas le choix !), ce soir vous allez assister à un combat mythique et sanglant, une tuerie annocée, une orgie sado-masochiste opposant deux monstres de la boxe musicale.
A ma droite, l'auditeur aguerrit, oreilles affûtées, habitué aux assauts musicaux les plus extrêmes depuis Petitionning The Empty Sky à You Fail Me en passant par d'autres attaques telles que When Forever Comes Crashing, une tête brulée à la con quoi !
A ma gauche, un monstre énorme, un épouvantail, détenteur de multiple victoires par K.O, maître incontestable du moment et attendu au tournant par la presse et les fans les plus fidèles, j'ai nommé Converge (qui s'emboîtent bien entendu !).
Autant dire que toutes les places ont été vendues pour cet événement excitant, tout le monde attend beaucoup de cette confrontation qui risque de donner un gros spectacle sanguinaire et barbare comme on les aimes chez nous les bourrins intellectuels.
Round 1 : Round d'observation par excellence, ce qui dans le cas de Converge consiste à envoyer la sauce directement sur la barbaque à peine cuite et assèner quelques coups bien sentis à son adversaire ("Heartache") qui visiblement semble bien esquiver et encaisser les premières décibels, la violence est déja quasi extrème, une entrée en matière fracassante de l'assaillant sur sa courageuse victime("Hellbound", "Sacrifice").
Round 2 : La résistance de l'auditeur, fort de ses certitudes (ça c'est le propre d'un auditeur hein ?), semble avoir été plus ébranlée que prévu par les quatre premiers coups subis dans le premier round c'est bien fait pour sa gueule !), il entame le deuxième round en titubant légèrement, Converge en profite et lui arrache la trogne avec un direct du droit ("Weight Of The World") avant de lui péter le dentier avec l'éponyme ("No Heroes"), on est rentré dans le vif sujet, on admire la résistance de l'auditeur qui s'accroche à la ceinture de son adversaire pour ne pas poser les genoux à terre... L'arbitre siffle la fin du round et déjà on passe la serpillière pour nettoyer les taches de sangs qui salissent le tapis (bande de dégueulasses) !
Round 3 : On ne rigole plus, mais alors plus du tout, la machine est lancée, Converge fait un étalage impressionnant de sa maîtrise et de sa technique, le public ne bouge plus, scotché à son siège, la bouche béée devant les nouvelles expérimentations convaincantes de son favori ("Plagues", "Orphaned"), l'arbitre propose un temps mort et recupère le protège dent de l'auditeur (s'il y a encore quelque chose à protéger !).
Round 4 : Petit répit pour l'auditeur, seulement un coup hypnotique de Converge l'empêche de sortir des cordes, travail au corps, esthétisme, tout y passe, on reste sans voix ("Grim Heart/Black Rose"), c'est beau !
Round 5 : L'atmosphère est pesante, l'ambiance lourde, on sent que le combat est déséquilibré, l'auditeur semble s'abandonner à son adversaire et lui offrir son scalp volontairement, impossible de s'ériger contre certaines attaques absolument monstrueuses ("Lonewolves"), les arcades sourcilières ouvertes et les couilles en berne, l'auditeur prie le seigneur pour garder ses oreilles intactes, et semble regarder son adversaire du jour en le suppliant.
Round 6 : Lambeaux de chair, contusions, écorchures, un bien beau combat aujourd'hui que converge semble déterminé à terminer en beauté, lui qui affectionne les victoires par K.O mais qui reste sur une victoire aux points ("You Fail Me !").
L'auditeur jette ses dernières forces dans le combat, Converge bloque magnifiquement les coups, ripostant avec un double crochet et un direct du droit d'une violence effroyable ("Bare My Teeth, To The Lions")... victoire terrassante par K.O, l'arbitre fait intervenir les services d'Urgences avant de déclarer le champion, salué par une foule ébahit, à sa merci !
Le lendemain du combat, les journaux saluaient à l'unanimité la victoire par K.O la plus impressionnante de la carrière de Converge (Popol magazine titrait même ceci: "Converge a toujours la quéquette bien raide !), tout en maîtrise et en violence comme d'habitude mais en louant les nouvelles qualités de ce champion confirmé qui a su intégrer encore plus de style, d'émotion et de finesse dans son registre.
Dans un petit encart, on pouvait lire un brève interview de l'auditeur qui avouait son impuissance avec ces mots: "Je suis monté sur le ring avec trop de certitudes, j'me suis fait éclater, je compte rester quelques temps à l'hôpital pour panser mes blessures, je reconnais que la victoire de mon adversaire est belle !)".
Rock'n'roll... toujours !
A ma droite, l'auditeur aguerrit, oreilles affûtées, habitué aux assauts musicaux les plus extrêmes depuis Petitionning The Empty Sky à You Fail Me en passant par d'autres attaques telles que When Forever Comes Crashing, une tête brulée à la con quoi !
A ma gauche, un monstre énorme, un épouvantail, détenteur de multiple victoires par K.O, maître incontestable du moment et attendu au tournant par la presse et les fans les plus fidèles, j'ai nommé Converge (qui s'emboîtent bien entendu !).
Autant dire que toutes les places ont été vendues pour cet événement excitant, tout le monde attend beaucoup de cette confrontation qui risque de donner un gros spectacle sanguinaire et barbare comme on les aimes chez nous les bourrins intellectuels.
Round 1 : Round d'observation par excellence, ce qui dans le cas de Converge consiste à envoyer la sauce directement sur la barbaque à peine cuite et assèner quelques coups bien sentis à son adversaire ("Heartache") qui visiblement semble bien esquiver et encaisser les premières décibels, la violence est déja quasi extrème, une entrée en matière fracassante de l'assaillant sur sa courageuse victime("Hellbound", "Sacrifice").
Round 2 : La résistance de l'auditeur, fort de ses certitudes (ça c'est le propre d'un auditeur hein ?), semble avoir été plus ébranlée que prévu par les quatre premiers coups subis dans le premier round c'est bien fait pour sa gueule !), il entame le deuxième round en titubant légèrement, Converge en profite et lui arrache la trogne avec un direct du droit ("Weight Of The World") avant de lui péter le dentier avec l'éponyme ("No Heroes"), on est rentré dans le vif sujet, on admire la résistance de l'auditeur qui s'accroche à la ceinture de son adversaire pour ne pas poser les genoux à terre... L'arbitre siffle la fin du round et déjà on passe la serpillière pour nettoyer les taches de sangs qui salissent le tapis (bande de dégueulasses) !
Round 3 : On ne rigole plus, mais alors plus du tout, la machine est lancée, Converge fait un étalage impressionnant de sa maîtrise et de sa technique, le public ne bouge plus, scotché à son siège, la bouche béée devant les nouvelles expérimentations convaincantes de son favori ("Plagues", "Orphaned"), l'arbitre propose un temps mort et recupère le protège dent de l'auditeur (s'il y a encore quelque chose à protéger !).
Round 4 : Petit répit pour l'auditeur, seulement un coup hypnotique de Converge l'empêche de sortir des cordes, travail au corps, esthétisme, tout y passe, on reste sans voix ("Grim Heart/Black Rose"), c'est beau !
Round 5 : L'atmosphère est pesante, l'ambiance lourde, on sent que le combat est déséquilibré, l'auditeur semble s'abandonner à son adversaire et lui offrir son scalp volontairement, impossible de s'ériger contre certaines attaques absolument monstrueuses ("Lonewolves"), les arcades sourcilières ouvertes et les couilles en berne, l'auditeur prie le seigneur pour garder ses oreilles intactes, et semble regarder son adversaire du jour en le suppliant.
Round 6 : Lambeaux de chair, contusions, écorchures, un bien beau combat aujourd'hui que converge semble déterminé à terminer en beauté, lui qui affectionne les victoires par K.O mais qui reste sur une victoire aux points ("You Fail Me !").
L'auditeur jette ses dernières forces dans le combat, Converge bloque magnifiquement les coups, ripostant avec un double crochet et un direct du droit d'une violence effroyable ("Bare My Teeth, To The Lions")... victoire terrassante par K.O, l'arbitre fait intervenir les services d'Urgences avant de déclarer le champion, salué par une foule ébahit, à sa merci !
Le lendemain du combat, les journaux saluaient à l'unanimité la victoire par K.O la plus impressionnante de la carrière de Converge (Popol magazine titrait même ceci: "Converge a toujours la quéquette bien raide !), tout en maîtrise et en violence comme d'habitude mais en louant les nouvelles qualités de ce champion confirmé qui a su intégrer encore plus de style, d'émotion et de finesse dans son registre.
Dans un petit encart, on pouvait lire un brève interview de l'auditeur qui avouait son impuissance avec ces mots: "Je suis monté sur le ring avec trop de certitudes, j'me suis fait éclater, je compte rester quelques temps à l'hôpital pour panser mes blessures, je reconnais que la victoire de mon adversaire est belle !)".
Rock'n'roll... toujours !
Excellent ! 18/20 | par Interpolian |
Posté le 09 janvier 2007 à 22 h 22 |
Maintes fois copié, jamais égalé, Converge est devenu, sans contestation possible, LA référence du hardcore moderne, à la fois sauvage et pertinent, violent et passionnant ou survolté et créatif. Quinze ans cette année, que le gang de Boston déverse sans relâche sa hargne expéditive et radicale: l'occasion de présenter un No Heroes au titre aux antipodes du statut qu'est en train de s'offrir le quatuor géniteur du fabuleux Jane Doe.
Quinze ans donc que cela dure et la rage est la même, preuve en est, ces cinq morceaux d'ouverture aussi courts que violents balancés en moins de 7 minutes, montre en main. Converge aurait changé son fusil d'épaule pour s'inscrire dans un registre à la Daughters ? Evidemment non ! No Heroes s'impose rapidement comme un pur produit de Bannon et ses acolytes. Quelques traces de You Fail Me par-ci, quelques bribes de When Forever Comes Crashing par-là, et manifestement quelques réminiscences de Jane Doe qui apparaissent, certes, mais au final, No Heroes est un album qui ne se contente pas de survoler tout ce que ses créateurs ont déjà pu faire par le passé. Destructo-hardcore surpuissant, grind poisseux dégoulinant ou metalcore oppressant, tout y passe. Alors avec un Jacob Bannon toujours aussi flamboyant et un HxC complètement barré et survitaminé le résultat est à l'image de la discographie de Converge: irréprochable !
Converge excelle comme d'habitude dans l'art de développer des ambiances malsaines ("Plagues" ou "No Heroes"), et s'amuse à nous balancer à la gueule des morceaux débridés à l'énergie débordante qui auraient pu figurer sur Petitioning The Empty Sky et en tirer le niveau encore plus vers le haut ("Lonewolves" ou "Trophy Scars"). Et puis, il y a ces instants tellement tendus qu'ils en deviennent angoissants, ou lorsque le hardcore se change en machine à cauchemars ("No Heroes" ou l'épique "Grim Heart / Black Rose" qui, s'il peut irriter par sa première partie "emo" – petit péché mignon de Converge - brille par sa seconde partie étouffante et remarquable).
C'est la rage au ventre que Converge compose, avance, défriche et met tout le monde d'accord et K.O par la même occasion. La ferveur que déploient les quatre Bostoniens permet à ce No Heroes de surclasser You Fail Me et de démontrer à quel point Converge apparaît bien seul sur sa planète depuis que Botch n'est plus...
Quinze ans donc que cela dure et la rage est la même, preuve en est, ces cinq morceaux d'ouverture aussi courts que violents balancés en moins de 7 minutes, montre en main. Converge aurait changé son fusil d'épaule pour s'inscrire dans un registre à la Daughters ? Evidemment non ! No Heroes s'impose rapidement comme un pur produit de Bannon et ses acolytes. Quelques traces de You Fail Me par-ci, quelques bribes de When Forever Comes Crashing par-là, et manifestement quelques réminiscences de Jane Doe qui apparaissent, certes, mais au final, No Heroes est un album qui ne se contente pas de survoler tout ce que ses créateurs ont déjà pu faire par le passé. Destructo-hardcore surpuissant, grind poisseux dégoulinant ou metalcore oppressant, tout y passe. Alors avec un Jacob Bannon toujours aussi flamboyant et un HxC complètement barré et survitaminé le résultat est à l'image de la discographie de Converge: irréprochable !
Converge excelle comme d'habitude dans l'art de développer des ambiances malsaines ("Plagues" ou "No Heroes"), et s'amuse à nous balancer à la gueule des morceaux débridés à l'énergie débordante qui auraient pu figurer sur Petitioning The Empty Sky et en tirer le niveau encore plus vers le haut ("Lonewolves" ou "Trophy Scars"). Et puis, il y a ces instants tellement tendus qu'ils en deviennent angoissants, ou lorsque le hardcore se change en machine à cauchemars ("No Heroes" ou l'épique "Grim Heart / Black Rose" qui, s'il peut irriter par sa première partie "emo" – petit péché mignon de Converge - brille par sa seconde partie étouffante et remarquable).
C'est la rage au ventre que Converge compose, avance, défriche et met tout le monde d'accord et K.O par la même occasion. La ferveur que déploient les quatre Bostoniens permet à ce No Heroes de surclasser You Fail Me et de démontrer à quel point Converge apparaît bien seul sur sa planète depuis que Botch n'est plus...
Excellent ! 18/20
Posté le 28 mai 2007 à 13 h 38 |
Le nouvel album de Converge est une nouvelle fois impressionant de puissance, de technique et de composition. C'est bien simple, les 4 premières chansons, qui sont très courtes et qui se suivent, donnent une impression de puissance rarement inégalée. "Weight of the world" arrive ensuite comme une chanson relativement calme, mais ce n'est juste que pour reposer les oreilles de l'auditeur avant que n'arrive la chanson éponyme de l'album. El là, puis plus tard, ça latte sévère. Pas la peine d'en dire plus, il faut bien laisser une part de mystère...
Bref, il est difficile de comprendre comment Converge trouve autant d'inspiration pour des albums d'un tel calibre, tout en restant dans leurs racines (punk-hardcore, début de "lonewolves") et en intégrant de nouvelles sensations (quelques blasts death metal, comme dans "Vengeance)!
L'artwork, créé comme d'habitude par Jacob Bannon lui-même, se situe à mi-chemin entre le myhtique Jane Doe et Unloved and Weeded Out pour les couleurs.
A noter la présence en guests de Coleb Scofield (Cave In, Old Man Gloom), Adam Mc Grath (Cave In), Jonah Jenkins (Milligram, Only Living Witness) et Kevin Baker. Bref, du beau monde...
Bref, il est difficile de comprendre comment Converge trouve autant d'inspiration pour des albums d'un tel calibre, tout en restant dans leurs racines (punk-hardcore, début de "lonewolves") et en intégrant de nouvelles sensations (quelques blasts death metal, comme dans "Vengeance)!
L'artwork, créé comme d'habitude par Jacob Bannon lui-même, se situe à mi-chemin entre le myhtique Jane Doe et Unloved and Weeded Out pour les couleurs.
A noter la présence en guests de Coleb Scofield (Cave In, Old Man Gloom), Adam Mc Grath (Cave In), Jonah Jenkins (Milligram, Only Living Witness) et Kevin Baker. Bref, du beau monde...
Excellent ! 18/20
Posté le 10 mars 2008 à 22 h 29 |
Voici le sixième album studio de Converge, groupe mythique dans le monde du hardcore et plus précisément du mathcore. J'avais posé l'oreille sur quelques unes de leurs chansons mais sans réelle conviction car je connaissais la réputation de Converge et de leur hardcore ultra bourrin. Mais au final après plusieurs écoutes de l'album pour tenter de comprendre quelque chose à leur musique, celle-ci s'avère moins bourrine que prévu.
Pour résumer cet album, une seule onomatopée pourrait faire l'affaire : "WHA !!", mais ça serait un peu réducteur pour un si bon album. Et oui car Converge nous livre un coup de maître, l'album de hardcore quasi parfait. Il y a tout ce qu'il faut et il y a même d'énormes surprises. Les cinq premières chansons de l'album s'apparentent à du pur mathcore comme Converge l'a inventé, c'est-à-dire de la puissance et du joyeux bordel qui prend un sens au bout de quelques écoutes studieuses. Mais c'est avec la chanson "No Heroes" que Converge rassure ses fans. Cette chanson ressemble plus à du Converge de l'époque de l'album Jane Doe, l'album mythique du groupe. Mais c'est après celle-ci que nos amis de Boston vont commencer à aller vers de nouveaux horizons. La chanson la plus marquante de l'album sera sans conteste "Plagues" qui tourne autour d'un riff magistral où Kurt Balou nous montre sa panoplie incroyable de sons.
A l'écoute de ce dernier opus de la bande de Boston, on se rend compte que Converge ne laisse rien au hasard. Tout y est réfléchi. Même les passages les plus très agressifs sont précis, intelligents, et complexes. On n'assiste pas à du bourrinage inutile et non réfléchi comme on peut le voir dans beaucoup de groupes de metal est aussi dans le metalcore. Pour finir, un album à écouter absolument si ce n'est pas déjà fait et à comprendre aussi.
Pour résumer cet album, une seule onomatopée pourrait faire l'affaire : "WHA !!", mais ça serait un peu réducteur pour un si bon album. Et oui car Converge nous livre un coup de maître, l'album de hardcore quasi parfait. Il y a tout ce qu'il faut et il y a même d'énormes surprises. Les cinq premières chansons de l'album s'apparentent à du pur mathcore comme Converge l'a inventé, c'est-à-dire de la puissance et du joyeux bordel qui prend un sens au bout de quelques écoutes studieuses. Mais c'est avec la chanson "No Heroes" que Converge rassure ses fans. Cette chanson ressemble plus à du Converge de l'époque de l'album Jane Doe, l'album mythique du groupe. Mais c'est après celle-ci que nos amis de Boston vont commencer à aller vers de nouveaux horizons. La chanson la plus marquante de l'album sera sans conteste "Plagues" qui tourne autour d'un riff magistral où Kurt Balou nous montre sa panoplie incroyable de sons.
A l'écoute de ce dernier opus de la bande de Boston, on se rend compte que Converge ne laisse rien au hasard. Tout y est réfléchi. Même les passages les plus très agressifs sont précis, intelligents, et complexes. On n'assiste pas à du bourrinage inutile et non réfléchi comme on peut le voir dans beaucoup de groupes de metal est aussi dans le metalcore. Pour finir, un album à écouter absolument si ce n'est pas déjà fait et à comprendre aussi.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 23 septembre 2008 à 22 h 26 |
Retour sur le disque sorti en 2006, Converge joue du metalcore/emocore saccadé dans l'univers barré de Jacob Bannon (ce qui englobe apocalypse, depression, poèsie, romantisme et combat quotidien)
Sans changement de Line Up depuis Jane Doe, les thèmes sont identiques: Le ciel malheureux, les mains froides, les têtes lourdes et l'agonie qu'on apelle mourir d'amour.
Après l'introspectif YFM qui était tout droit sorti des égouts de Boston, No Heroes se veux plus universel comme Jane Doe, moins redondant et moins personnel. Certains passages apocalyptiques ne sont pas sans rapeller du classique. On voit le globe pourrir de jour en jour et tous ces gens qui perdent leur foi au profit des clichés et du "héro". La résination et l'ecrasement d'une société d'image envahissante.
Sans nouveau discours, les sujets sont abordés d'une autre manière (exemple "My Unsaid Everything" écrit à la première personne). No Heroes retranscrit un message similaire dans une optique plus hardcorisante (unitaire) et mois baudelairienne.... (un peu à la David Bowie quoi? oui c'est exactement ça, pardon)
Musicalement, on passe du grindcore au screamo, du post hardcore a l'hymne emo punk, du rockin'hardcore blablablablabla.
Converge ne sait pas jouer du punk hardcore old school avec durée de temps fixe et Converge ne sait pas jouer une chanson sans suivre une armature quotidienne (attention à ne pas faire l'alchimie du mal en bien puisque maintenant le math... c'est la hype)
Et c'est un peu comme ça qu'on se retrouve avec "Grim Heart Black Rose" qui fait halucinner quand on découvre le cd (mais qu'est ce que c'est que ce morceau structuré, beau ! mais structuré)
D'autant plus que "Grim Heart Black Rose" ca parle de quoi? Bah ca parle de mourir d'amour tous les jours parce que le mal c'est beau et ouais c'est un peu le sujet recurrent.
Au niveau du chant, le père Jacob ne fait plus dans le suraigu mais dans l'uppercut blessant, plus proche du chacal que du jaguar Iggy Popien qui finit a poil à la fin des concerts.
Bref, on remercie les mecs de Converge de nous avoir filé un beau cd carte sur table et sans concession.
Sans changement de Line Up depuis Jane Doe, les thèmes sont identiques: Le ciel malheureux, les mains froides, les têtes lourdes et l'agonie qu'on apelle mourir d'amour.
Après l'introspectif YFM qui était tout droit sorti des égouts de Boston, No Heroes se veux plus universel comme Jane Doe, moins redondant et moins personnel. Certains passages apocalyptiques ne sont pas sans rapeller du classique. On voit le globe pourrir de jour en jour et tous ces gens qui perdent leur foi au profit des clichés et du "héro". La résination et l'ecrasement d'une société d'image envahissante.
Sans nouveau discours, les sujets sont abordés d'une autre manière (exemple "My Unsaid Everything" écrit à la première personne). No Heroes retranscrit un message similaire dans une optique plus hardcorisante (unitaire) et mois baudelairienne.... (un peu à la David Bowie quoi? oui c'est exactement ça, pardon)
Musicalement, on passe du grindcore au screamo, du post hardcore a l'hymne emo punk, du rockin'hardcore blablablablabla.
Converge ne sait pas jouer du punk hardcore old school avec durée de temps fixe et Converge ne sait pas jouer une chanson sans suivre une armature quotidienne (attention à ne pas faire l'alchimie du mal en bien puisque maintenant le math... c'est la hype)
Et c'est un peu comme ça qu'on se retrouve avec "Grim Heart Black Rose" qui fait halucinner quand on découvre le cd (mais qu'est ce que c'est que ce morceau structuré, beau ! mais structuré)
D'autant plus que "Grim Heart Black Rose" ca parle de quoi? Bah ca parle de mourir d'amour tous les jours parce que le mal c'est beau et ouais c'est un peu le sujet recurrent.
Au niveau du chant, le père Jacob ne fait plus dans le suraigu mais dans l'uppercut blessant, plus proche du chacal que du jaguar Iggy Popien qui finit a poil à la fin des concerts.
Bref, on remercie les mecs de Converge de nous avoir filé un beau cd carte sur table et sans concession.
Bon 15/20
Posté le 16 janvier 2023 à 16 h 15 |
Que dire encore ? Après plusieurs essais et l'album référence, ils voulaient confirmer, ce qu'ils ont fait. Le tour de la question aurait pu être faite. Que dire de plus ? Ben Koller pouvait-il faire plus fort ? En fait oui. Où est sa limite ? Pourquoi une limite ? Il blast, il cogne, il castagne, il effleure et il frappe sur tout ce qui reste trop longtemps inanimé, il s'ouvre à de nouveau son, il est partout même quand il ne dit rien. Bailou en profite pour faire l'inventaire et ne reste pas en panne de slides, distillant contre-temps malicieux et riffs assassins dans des structures... quelles structures ? On parle de punk. Nate Newton, l'oublié de la bande - et pourtant !, fait vrombir sa basse là où on en a besoin, copulant avec sa soeur à six cordes ou volage, laissant libre court à ses envies, plus claquante que jamais, parfois même groovy. Le quartet répète tranquillement ses gammes avec une énergie lavique déchaînée.
Bavant son sludge, pour mieux créer des ambiances de fin du monde (le "Weight of the World" semble nous écraser), avant de nous asséner des coups de machette mathcore sans merci, le groupe plonge même dans l'interdit avec un chant -très- clair (très bien exécuté) sur le doom "Grim Heart" (qui sonne musicalement un peu comme du Melvins). Un morceau qui n'est pas sans rappelé les tentatives similaires (et tout autant réussies) de leurs confrères de Dillinger Escape Plan.
Mon dieu, j'allais oublier de parler de Jacob... Mais faut-il parler de Bannon après ce que je viens de dire ? La maestra. Toujours aussi juste, toujours plus profond, toujours aussi poétique.
La volonté de prendre un peu plus de recul (pour mieux sauter) et de décompresser leurs morceaux offre au groupe l'occasion de laisser éclater des passages plus heavy, plus nuancé ou des climats plus variés. Sans se trahir, il va sans dire : ce sont des éléments qui ont toujours fait partie de leur musique, en micro-doses, mais qu'ils laissent se développer organiquement au seins de la frénésie hardcore qui a fait leur réussite.
Ils n'avaient pas fait le tour de la question, ils viennent de le faire. Je ne peux me résoudre, en y appliquant un maximum d'objectivité, à affirmer qu'il y a quelque chose à jeter sur ce disque. Cette album sera définitivement vu comme un exercice mineur, durant lequel la bande se répète, mais je pense que c'est une erreur. Ils y soumettent ce qu'ils ont fait de mieux, parfois en mieux. Je le trouve, par exemple, supérieur à l'excellent You Fail Me qui avait jouit de la renommé de son prédécesseur en étant une (excellente) suite spirituelle. On perd le sel du concept, un brin de charme, mais on y gagne un panorama musical riche. Que dire de plus ? Je pense que l'on tient là un authentique "best-of" d'originaux.
Bavant son sludge, pour mieux créer des ambiances de fin du monde (le "Weight of the World" semble nous écraser), avant de nous asséner des coups de machette mathcore sans merci, le groupe plonge même dans l'interdit avec un chant -très- clair (très bien exécuté) sur le doom "Grim Heart" (qui sonne musicalement un peu comme du Melvins). Un morceau qui n'est pas sans rappelé les tentatives similaires (et tout autant réussies) de leurs confrères de Dillinger Escape Plan.
Mon dieu, j'allais oublier de parler de Jacob... Mais faut-il parler de Bannon après ce que je viens de dire ? La maestra. Toujours aussi juste, toujours plus profond, toujours aussi poétique.
La volonté de prendre un peu plus de recul (pour mieux sauter) et de décompresser leurs morceaux offre au groupe l'occasion de laisser éclater des passages plus heavy, plus nuancé ou des climats plus variés. Sans se trahir, il va sans dire : ce sont des éléments qui ont toujours fait partie de leur musique, en micro-doses, mais qu'ils laissent se développer organiquement au seins de la frénésie hardcore qui a fait leur réussite.
Ils n'avaient pas fait le tour de la question, ils viennent de le faire. Je ne peux me résoudre, en y appliquant un maximum d'objectivité, à affirmer qu'il y a quelque chose à jeter sur ce disque. Cette album sera définitivement vu comme un exercice mineur, durant lequel la bande se répète, mais je pense que c'est une erreur. Ils y soumettent ce qu'ils ont fait de mieux, parfois en mieux. Je le trouve, par exemple, supérieur à l'excellent You Fail Me qui avait jouit de la renommé de son prédécesseur en étant une (excellente) suite spirituelle. On perd le sel du concept, un brin de charme, mais on y gagne un panorama musical riche. Que dire de plus ? Je pense que l'on tient là un authentique "best-of" d'originaux.
Excellent ! 18/20
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