Converge
You Fail Me |
Label :
Epitaph |
||||
You Fail Me est le tout dernier album de Converge et a la lourde et délicate charge de succéder au superbe Jane Doe. Pari loin d'être gagné d'avance, avec qui plus est, le fait que cet opus voit le jour chez Epitaph; ce ne pouvait que laisser perplexe...
Mais voilà, accueillis par la minute de "First Light" et sa guitare presque aérienne, on va vite se laisser prendre au piège ! En effet, "Last Light" ouvre réellement You Fail Me et nous plonge dans un déluge sonore des plus jouissifs. Alternant les passages calmes et les accélérations totalement dévastatrices de manière on ne peut plus classieuse, la bande de Bannon n'a manifestement rien perdu de ses qualités. Preuve en est; cette section rythmique tout bonnement irréprochable. Ben Koller nous présente un jeu exceptionnel capable de se distinguer merveilleusement par ses roulements ioncroyables soutenus par une maîtrise tout aussi exemplaire, et contrastant avec des passages beaucoup plus posés mais tout aussi passionnants; "Drop Out" semble illustrer magistralement cette idée.
Rapidement il apparaît plus qu'évident que Converge est toujours habité par cette folie incandescente communicative, et l'on ne s'en plaindra pas. Leur hardcore cotoyant le punk possède une puissance phénoménale, et ne se montre pas avare de lot d'électricité déversée nonchalamment comme sur "You Fail Me", dégoulinant de cris de Jacob Bannon, de fureur exposée, et d'intensité remarquable.
Violent, brutal et sans concession, ce nouvel opus l'est encore, évidemment serait-on tenté de dire. Mais Converge parvient superbement à prendre le contre-pied parfait avec "In Her Shadow" s'articulant obstinément et invariablement autour d'un riff de guitare acoustique obsédant. Utilisation d'une guitare acoustique, certes, mais qui justifiera d'autant plus la montée lente et progressive en intensité et en dissonance.
Douze titres et donc douze compositions émérites et imparables !
You Fail Me est parfait, tout simplement parfait, autant dans la maîtrise du groupe que dans la puissance et la violence dont ces Américains font preuve. Près de quinze ans de carrière chez Converge et cette classe absolue. Parce oui, Converge c'est la classe incarnée; la grande classe !
Mais voilà, accueillis par la minute de "First Light" et sa guitare presque aérienne, on va vite se laisser prendre au piège ! En effet, "Last Light" ouvre réellement You Fail Me et nous plonge dans un déluge sonore des plus jouissifs. Alternant les passages calmes et les accélérations totalement dévastatrices de manière on ne peut plus classieuse, la bande de Bannon n'a manifestement rien perdu de ses qualités. Preuve en est; cette section rythmique tout bonnement irréprochable. Ben Koller nous présente un jeu exceptionnel capable de se distinguer merveilleusement par ses roulements ioncroyables soutenus par une maîtrise tout aussi exemplaire, et contrastant avec des passages beaucoup plus posés mais tout aussi passionnants; "Drop Out" semble illustrer magistralement cette idée.
Rapidement il apparaît plus qu'évident que Converge est toujours habité par cette folie incandescente communicative, et l'on ne s'en plaindra pas. Leur hardcore cotoyant le punk possède une puissance phénoménale, et ne se montre pas avare de lot d'électricité déversée nonchalamment comme sur "You Fail Me", dégoulinant de cris de Jacob Bannon, de fureur exposée, et d'intensité remarquable.
Violent, brutal et sans concession, ce nouvel opus l'est encore, évidemment serait-on tenté de dire. Mais Converge parvient superbement à prendre le contre-pied parfait avec "In Her Shadow" s'articulant obstinément et invariablement autour d'un riff de guitare acoustique obsédant. Utilisation d'une guitare acoustique, certes, mais qui justifiera d'autant plus la montée lente et progressive en intensité et en dissonance.
Douze titres et donc douze compositions émérites et imparables !
You Fail Me est parfait, tout simplement parfait, autant dans la maîtrise du groupe que dans la puissance et la violence dont ces Américains font preuve. Près de quinze ans de carrière chez Converge et cette classe absolue. Parce oui, Converge c'est la classe incarnée; la grande classe !
Parfait 17/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 04 février 2005 à 18 h 10 |
Converge avec cet album, démontre qu'ils sont les rois du hardcore newschool.
Même si cet album est moins bien que "Jane Doe" ( l'album précédent ), il va rester dans les mémoires grâce à cette influence noisy qui vient se rajouter à un style déjà bien trempé : l'instrumental qui trace les riffs tordus dans tous les sens, sans jamais s'arrêter, et le chanteur qui péte radicalement un câble dans son micro en y laissant que sa haine et ses regrets, ce qui a pour résultat de donner un ensemble qui ressemble à de la cacophonie à la première écoute ; mais cela devient rapidement l'un des groupes musicalement le plus structuré.
Converge est un groupe qui monte et qui n'est pas prêt de s'arrêter en cours de route !
Si vous aimez la violence, le slam, et que vous recherchez des 'tarés' musicalement compétants : écoutez Converge.
Même si cet album est moins bien que "Jane Doe" ( l'album précédent ), il va rester dans les mémoires grâce à cette influence noisy qui vient se rajouter à un style déjà bien trempé : l'instrumental qui trace les riffs tordus dans tous les sens, sans jamais s'arrêter, et le chanteur qui péte radicalement un câble dans son micro en y laissant que sa haine et ses regrets, ce qui a pour résultat de donner un ensemble qui ressemble à de la cacophonie à la première écoute ; mais cela devient rapidement l'un des groupes musicalement le plus structuré.
Converge est un groupe qui monte et qui n'est pas prêt de s'arrêter en cours de route !
Si vous aimez la violence, le slam, et que vous recherchez des 'tarés' musicalement compétants : écoutez Converge.
Bon 15/20
Posté le 19 juin 2005 à 21 h 43 |
J'ai découvert ce groupe avec cet album ... Et putain !! Quelle violence ! Servi par un magnifique jeu de batterie et des riffs torturés à souhait de ouf-guedin carrément jouissifs, Jacob Bannon nous dégeule toute sa haine et sa violence en pleine face.
On commence avec "First Light", ce titre indique déja que la suite sera bien sombre et torturée, qui enchaîne avec "Last Light" et son chant hurlé de dérrière les fagots (j'aime cet expression pourrie).
S'ensuit des titres d'une violence inouïe, où j'ai l'impression que le chanteur s'est tapé une bonne bouteille d'huile avant de chanter tellement sa voix est ... grasse !
Seul "In Her Shadow" nous tirera de cette boucherie sonore, avec sa guitare acoustique, même si l'univers oppressant reste en place.
A écouter fort ... Très fort.
On commence avec "First Light", ce titre indique déja que la suite sera bien sombre et torturée, qui enchaîne avec "Last Light" et son chant hurlé de dérrière les fagots (j'aime cet expression pourrie).
S'ensuit des titres d'une violence inouïe, où j'ai l'impression que le chanteur s'est tapé une bonne bouteille d'huile avant de chanter tellement sa voix est ... grasse !
Seul "In Her Shadow" nous tirera de cette boucherie sonore, avec sa guitare acoustique, même si l'univers oppressant reste en place.
A écouter fort ... Très fort.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 14 septembre 2022 à 10 h 12 |
Quand le quatuor de Salem entre en studio pour empaqueter You Fail Me (YFM), ils ont eu plus que l'occasion de roder leurs morceaux dans l'intimité de la tournée Jane Doe, principalement lors de jams à l'occasion des soundchecks. Si vous trouviez le précédent opus compact et sombre, vous serez servis. Effectivement, autant musicalement que thématiquement, YFM s'inscrit dans la continuité de son aînée, morte sans nom.
Dès "First Light/Last Light", avec ses accords de guitares electro-acoustiques, le groupe nous emmène dans une descente infernale. Telle cette main coupée sur la pochette, qui nous tirerait les chevilles vers le néant (et rien ne sert de lutter), "Black Cloud" nous précipite dans ses orages émotionnels. Le son est plus noir, plus tranchant, plus inquiétant que jamais.
Si les traumatismes enfuis furent mis à nu au cutter, la sortie de Jane Doe ne les auras pas guéri complètement et Bannon tente de panser cette dépression avec des textes toujours aussi lyrique et une interprétation écorchée vive. Il narre ses échecs et ses ratures, sentimentales et mentales, ceux qu'il a infligés aux autres, ceux que les autres lui ont infligés et surtout ceux infligés à lui-même.
La chute sur le très hardcore "Hope Street" se poursuit, en traversant tout les étages de la remise en question (notons le très heavy "Heartless"), pour aboutir sur l'excellent sludge "You Fail Me", qui se joue de l'apesanteur : toujours plus bas, toujours plus désespéré.
Les musicos sont à leur sommets respectifs et les morceaux, toujours plus compacts, foisonnants, touffus, sont des véritables panoramas d'écritures (l'excellent "Drop Out"). Mention spéciale, encore une fois, à Ben Koller, batteur de son état, pour sa frappe juste mais complexe.
Pour ratifier ce moment suspendu, plus aériens, s'ensuit la balade poussiéreuse et maladive "In Her Shadow". C'est pour mieux nous faire définitivement perdre pied dans la dernière partie du disque, avec ce duo incandescent "Eagles Become Vultures"/"Wolves At My Door" qui se complètent mutuellement.
La temporalité à toute son importance sur cette œuvre avec sa construction particulière. Les morceaux s'enchaînent sans temps-morts, sans intro ou outro. La nature des compositions étant versatile, il est parfois difficile de se rendre compte des transitions entre celles-ci. Ce qui contribue non seulement à ce sentiment d'unité dense entre les morceaux, claustrophobique, mais également à cette irrésistible chute, ce sentiment vertigineux, ce fond qui se rapproche inexorablement vers une fin amer.
On termine sur une touche humoristique avec un aller-retour dans la figure : "Death King", "In Her Blood" (qui renvoit à "In Her Shadow") et "Hanging Moon" expulsent leurs rafales métalliques à coup de riffs syncopés. Il est vrai que l'album, dans son unité extrême, tombe à quelques moments dans une certaine redondance. Il s'agirait bien du seul point imputable tant cette plongée dans l'univers de YFM est intense, fascinante et exaltante. Un autre grand disque, un chouïa en deçà de son prédécesseur, du grand standing dans la mâchoire du reste du monde.
Dès "First Light/Last Light", avec ses accords de guitares electro-acoustiques, le groupe nous emmène dans une descente infernale. Telle cette main coupée sur la pochette, qui nous tirerait les chevilles vers le néant (et rien ne sert de lutter), "Black Cloud" nous précipite dans ses orages émotionnels. Le son est plus noir, plus tranchant, plus inquiétant que jamais.
Si les traumatismes enfuis furent mis à nu au cutter, la sortie de Jane Doe ne les auras pas guéri complètement et Bannon tente de panser cette dépression avec des textes toujours aussi lyrique et une interprétation écorchée vive. Il narre ses échecs et ses ratures, sentimentales et mentales, ceux qu'il a infligés aux autres, ceux que les autres lui ont infligés et surtout ceux infligés à lui-même.
La chute sur le très hardcore "Hope Street" se poursuit, en traversant tout les étages de la remise en question (notons le très heavy "Heartless"), pour aboutir sur l'excellent sludge "You Fail Me", qui se joue de l'apesanteur : toujours plus bas, toujours plus désespéré.
Les musicos sont à leur sommets respectifs et les morceaux, toujours plus compacts, foisonnants, touffus, sont des véritables panoramas d'écritures (l'excellent "Drop Out"). Mention spéciale, encore une fois, à Ben Koller, batteur de son état, pour sa frappe juste mais complexe.
Pour ratifier ce moment suspendu, plus aériens, s'ensuit la balade poussiéreuse et maladive "In Her Shadow". C'est pour mieux nous faire définitivement perdre pied dans la dernière partie du disque, avec ce duo incandescent "Eagles Become Vultures"/"Wolves At My Door" qui se complètent mutuellement.
La temporalité à toute son importance sur cette œuvre avec sa construction particulière. Les morceaux s'enchaînent sans temps-morts, sans intro ou outro. La nature des compositions étant versatile, il est parfois difficile de se rendre compte des transitions entre celles-ci. Ce qui contribue non seulement à ce sentiment d'unité dense entre les morceaux, claustrophobique, mais également à cette irrésistible chute, ce sentiment vertigineux, ce fond qui se rapproche inexorablement vers une fin amer.
On termine sur une touche humoristique avec un aller-retour dans la figure : "Death King", "In Her Blood" (qui renvoit à "In Her Shadow") et "Hanging Moon" expulsent leurs rafales métalliques à coup de riffs syncopés. Il est vrai que l'album, dans son unité extrême, tombe à quelques moments dans une certaine redondance. Il s'agirait bien du seul point imputable tant cette plongée dans l'univers de YFM est intense, fascinante et exaltante. Un autre grand disque, un chouïa en deçà de son prédécesseur, du grand standing dans la mâchoire du reste du monde.
Parfait 17/20
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