Converge
Petitioning The Empty Sky |
Label :
Equal Vision |
||||
Converge a tout du groupe culte: une formation dont le nombre des années ne semble avoir aucune emprise sur son talent et son agressivité, possédant une discographie prolixe et irréprochable, dont le crédo est à chercher du côté d'une violence et d'une rage complètement exacerbées, et menée par un chanteur charismatique, Jacob Bannon, véritable personnification de la puissance de feu dont fait preuve Converge.
Deuxième album du groupe de Boston et premier méfait publié chez EqualVision, Petitioning The Empty Sky est un nouveau témoignage de la brutalité du destructo-hardcore que se plaît à déverser le quatuor. Aussi bien viscéral que chaotique, le rock de Converge ne semble connaître aucune limite quand il s'agit de déployer toute la fureur du combo. Alors, pour ce qui est d'une entrée en matière, le moins que l'on puisse dire, c'est que "The Saddest Day" en impose ! Morceau fleuve de plus de 7 minutes, ce premier titre nous plonge dans les atmosphères sombres et torturées de la bande à Bannon. Avec ces changements de rythmes, ces riffs qui fusent dans tous les sens et cette puissance qui se dégage autant de ces guitares épileptiques que du matraquage de fûts que nous propose Damon Bellorado, voilà d'ores et déjà que les quatre barrés de Boston nous gratifient d'un titre surpuissant qui deviendra un classique de leur répertoire. L'album sera du même acabit, voguant entre hargne évidente et technicité poussée à l'extrême.
Et même si certains morceaux se révèlent quelque peu moins intéressant du fait de leur caractère plus "emo" ("Albatross" et "Dead"), l'ensemble de Petitioning The Empty Sky se révèle rapidement une œuvre radicale (comme toutes les autres album de Converge en même temps, il faut l'admettre...), ultra-speedée, notamment grâce à la présence de titres tonitruants que sont "Shingles", "Color Me Blood Red" ou l'excellent "For You"au son lourd et terriblement compact.
Après ce ne sera plus qu'une question de temps pour Converge de finir d'achever son auditoire, à grand coup d'un excellent When Forever Comes Crashing, et d'un énormissime Jane Doe.
Converge ou l'art de transformer la musique en un véritable travail d'équarrissage en bonne et dûe forme. Merci Converge !
Deuxième album du groupe de Boston et premier méfait publié chez EqualVision, Petitioning The Empty Sky est un nouveau témoignage de la brutalité du destructo-hardcore que se plaît à déverser le quatuor. Aussi bien viscéral que chaotique, le rock de Converge ne semble connaître aucune limite quand il s'agit de déployer toute la fureur du combo. Alors, pour ce qui est d'une entrée en matière, le moins que l'on puisse dire, c'est que "The Saddest Day" en impose ! Morceau fleuve de plus de 7 minutes, ce premier titre nous plonge dans les atmosphères sombres et torturées de la bande à Bannon. Avec ces changements de rythmes, ces riffs qui fusent dans tous les sens et cette puissance qui se dégage autant de ces guitares épileptiques que du matraquage de fûts que nous propose Damon Bellorado, voilà d'ores et déjà que les quatre barrés de Boston nous gratifient d'un titre surpuissant qui deviendra un classique de leur répertoire. L'album sera du même acabit, voguant entre hargne évidente et technicité poussée à l'extrême.
Et même si certains morceaux se révèlent quelque peu moins intéressant du fait de leur caractère plus "emo" ("Albatross" et "Dead"), l'ensemble de Petitioning The Empty Sky se révèle rapidement une œuvre radicale (comme toutes les autres album de Converge en même temps, il faut l'admettre...), ultra-speedée, notamment grâce à la présence de titres tonitruants que sont "Shingles", "Color Me Blood Red" ou l'excellent "For You"au son lourd et terriblement compact.
Après ce ne sera plus qu'une question de temps pour Converge de finir d'achever son auditoire, à grand coup d'un excellent When Forever Comes Crashing, et d'un énormissime Jane Doe.
Converge ou l'art de transformer la musique en un véritable travail d'équarrissage en bonne et dûe forme. Merci Converge !
Parfait 17/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 14 septembre 2022 à 10 h 06 |
Après un premier album auto-produit et échangé sous le manteau, Converge accouche d'un EP 4 titres, "Petitioning The Empty Sky", servant d'hors d'œuvre à un futur longue durée. Distribué sur un label plus sérieux mais qui a le bras long, Ferret n'hésite pas à ressortir le même disque, augmentée de 4 autres nouveaux titres et d'en faire un LP (ce qui ne sera pas au goût du groupe).
Cet album, enfin, cette compil, enfin, bref, doit son prestige en grande partie à son premier morceau, "The Saddest Day", sept minutes de hardcore au relent brutal death prog. Un bazar multi-facette, aux changements d'ambiance, de textures, de couleurs et d'émotions parfaitement et incroyablement maîtrisé. On est encore assez loin du Converge d'un "Jane Doe", mais ça en a déjà l'odeur. Certes, le chanteur Bannon n'a pas encore atteint tout son potentiel et le groupe semble hésiter, comme sur le reste de l'album, à soit complètement embrasser certaines voix, soit à oser en suivre d'autres... mais le talent brut est palpable. La sueur, la pisse et le pot d'échappement ravagent le nerf olfactif.
Le reste de l'album pourrait être une formalité, la messe serait déjà dite.
Des morceaux efficaces et/ou plombés éclatent, où on peut entrevoir dans les étincelles le futur du mathcore ("Forsaken", "Shingles", "Color Me Blood"). Les idées sont là, de bonnes idées, mais leurs digestions n'est pas aussi limpide que ce que le groupe proposera par la suite. De facto, l'album est plus disparate, plus panoramique, ce qui lui procure un certain charme, avec des morceaux plus marqués les un des autres.
Côté pile, on peut parler de "Farewell Note To This City", très mélodique, ambiant mais à l'interprétation frôlant la caricature de soi-même, sauvée par son honnêteté et son feeling.
L'influence du modèle Fugazi est criante particulièrement sur l'excellent "Dead" ou encore "Albatross", l'art de faire des miracles : 1 minute 40 désespérée et à fleur de peau.
Définitivement hardcore (comme en atteste encore "Buried But Breathing", skate mathcore - si-si!), l'album restera cette fusée cathartique, d'une jeunesse pétrit de talent et de haine. Une carte de visite pour ce groupe à l'avenir que l'on connaît.
Cet album, enfin, cette compil, enfin, bref, doit son prestige en grande partie à son premier morceau, "The Saddest Day", sept minutes de hardcore au relent brutal death prog. Un bazar multi-facette, aux changements d'ambiance, de textures, de couleurs et d'émotions parfaitement et incroyablement maîtrisé. On est encore assez loin du Converge d'un "Jane Doe", mais ça en a déjà l'odeur. Certes, le chanteur Bannon n'a pas encore atteint tout son potentiel et le groupe semble hésiter, comme sur le reste de l'album, à soit complètement embrasser certaines voix, soit à oser en suivre d'autres... mais le talent brut est palpable. La sueur, la pisse et le pot d'échappement ravagent le nerf olfactif.
Le reste de l'album pourrait être une formalité, la messe serait déjà dite.
Des morceaux efficaces et/ou plombés éclatent, où on peut entrevoir dans les étincelles le futur du mathcore ("Forsaken", "Shingles", "Color Me Blood"). Les idées sont là, de bonnes idées, mais leurs digestions n'est pas aussi limpide que ce que le groupe proposera par la suite. De facto, l'album est plus disparate, plus panoramique, ce qui lui procure un certain charme, avec des morceaux plus marqués les un des autres.
Côté pile, on peut parler de "Farewell Note To This City", très mélodique, ambiant mais à l'interprétation frôlant la caricature de soi-même, sauvée par son honnêteté et son feeling.
L'influence du modèle Fugazi est criante particulièrement sur l'excellent "Dead" ou encore "Albatross", l'art de faire des miracles : 1 minute 40 désespérée et à fleur de peau.
Définitivement hardcore (comme en atteste encore "Buried But Breathing", skate mathcore - si-si!), l'album restera cette fusée cathartique, d'une jeunesse pétrit de talent et de haine. Une carte de visite pour ce groupe à l'avenir que l'on connaît.
Sympa 14/20
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