Portishead
Dummy |
Label :
Go Beat |
||||
Dummy, est le premier album de Portishead. Paru en 1994, ce recueil de trip-hop sombre fût un sacré succès, et est devenu depuis un classique.
Et pour cause ! Dummy, c'est 11 titres aux ambiances lourdes et glauques, aux sons organiques et étouffés, auxquels la voix fragile et bouleversante de Beth apporte une dimension émotionnelle incroyable : c'est poignant, c'est touchant, c'est souvent dur et triste, mais c'est beau.
Bref, un chef-d'oeuvre de trip-hop frissonnant.
Et pour cause ! Dummy, c'est 11 titres aux ambiances lourdes et glauques, aux sons organiques et étouffés, auxquels la voix fragile et bouleversante de Beth apporte une dimension émotionnelle incroyable : c'est poignant, c'est touchant, c'est souvent dur et triste, mais c'est beau.
Bref, un chef-d'oeuvre de trip-hop frissonnant.
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 26 août 2004 à 19 h 16 |
Portishead aura été mon grand choc de cette année 1994.
Moi qui était assez étriqué au niveau de mes choix musicaux, Portishead m'a offert un grand frisson, mais aussi une ouverture sur une musique plus "électronique" si je peux utiliser ce terme.
La première chose qui me sidère à l'écoute de ce disque est la voix de Beth, somptueuse, puissante mais surtout d'une extrême fragilité. Beth est toujours à la limite de la rupture.
Et puis ce son. J'ai écouté ce disque en boucle pendant des journées entières, fasciné par ces beats.
"Sour Time" est simplement envoutant avec ce refrain le texte est plein de doutes.
"Strangers" plonge dans les ténèbre. Plus une once d'espoir.
"Roads" est sans doute un des plus beaux titres de ce disque.
"Glory Box" clôture en beauté et son "Give me a reason to love you" restera a jamais gravé comme le refrain de ces années 90.
Cette collection de titres poisseux mais pas gluants me donne toujours la chair de poule. L'ambiance est sombre, les textes sont ciselés.
Tout au long de cet album la fracture n'est pas loin, même dans les titres les plus lents. Cette tension qui règne semble ne jamais s'apaiser, sauf peut-être sur "It's A Fire".
La petite douleur qui fait du bien...
Moi qui était assez étriqué au niveau de mes choix musicaux, Portishead m'a offert un grand frisson, mais aussi une ouverture sur une musique plus "électronique" si je peux utiliser ce terme.
La première chose qui me sidère à l'écoute de ce disque est la voix de Beth, somptueuse, puissante mais surtout d'une extrême fragilité. Beth est toujours à la limite de la rupture.
Et puis ce son. J'ai écouté ce disque en boucle pendant des journées entières, fasciné par ces beats.
"Sour Time" est simplement envoutant avec ce refrain le texte est plein de doutes.
"Strangers" plonge dans les ténèbre. Plus une once d'espoir.
"Roads" est sans doute un des plus beaux titres de ce disque.
"Glory Box" clôture en beauté et son "Give me a reason to love you" restera a jamais gravé comme le refrain de ces années 90.
Cette collection de titres poisseux mais pas gluants me donne toujours la chair de poule. L'ambiance est sombre, les textes sont ciselés.
Tout au long de cet album la fracture n'est pas loin, même dans les titres les plus lents. Cette tension qui règne semble ne jamais s'apaiser, sauf peut-être sur "It's A Fire".
La petite douleur qui fait du bien...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 avril 2005 à 11 h 10 |
Note maximale. Evidemment.
"Dummy" est très clairement l'un des tous meilleurs albums des années 90, et l'un des plus influents.
Quand on pense qu'il est sorti en 1993 ... "Dummy" a créé avec 10 ans d'avance une passerelle entre electro, hip hop, jazz et rock. Le son est magistral, parfait. Geoff Barrow est un putain de génie, on le sent à chaque note, à chaque seconde. Quant à Beth Gibbons, elle chante vingt fois mieux que toutes les Bjork du monde.
"Dummy", voilà un album qui restera. Je suis né en 1982 et c'est celui de ma génération. Celui que tout le monde à adorer au lycée et qui nous a tous fait partir, selon nos affinités, sur le jazz, le rock ou l'electro.
Celui-là aussi qui à illustrer le mal de vivre de l'époque, la mélancolie de la fin de siècle. Onze titres historiques.
"Dummy" est très clairement l'un des tous meilleurs albums des années 90, et l'un des plus influents.
Quand on pense qu'il est sorti en 1993 ... "Dummy" a créé avec 10 ans d'avance une passerelle entre electro, hip hop, jazz et rock. Le son est magistral, parfait. Geoff Barrow est un putain de génie, on le sent à chaque note, à chaque seconde. Quant à Beth Gibbons, elle chante vingt fois mieux que toutes les Bjork du monde.
"Dummy", voilà un album qui restera. Je suis né en 1982 et c'est celui de ma génération. Celui que tout le monde à adorer au lycée et qui nous a tous fait partir, selon nos affinités, sur le jazz, le rock ou l'electro.
Celui-là aussi qui à illustrer le mal de vivre de l'époque, la mélancolie de la fin de siècle. Onze titres historiques.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 15 mars 2006 à 13 h 51 |
Comment parler de Portishead, sans faire allusion à Dummy ??
Cet album est pour moi un pilier de la carrière du groupe mais aussi du trip hop. Il n'est pas seulement mélancolique mais chaque morceau représente un condensé d'émotions qui m'éclate en plein visage à chaque écoute. En cinq minutes, tout sort de moi. Peine, angoisse, peurs, remords, larmes...
Même si plus rien ne me hante, Dummy est un des rares disques qui réussit à me déstabiliser et à me replonger dans le doute. Le doute de quoi ?? Je ne sais pas vraiment mais cette sensation qui me parcourt à ce moment là est assez étrange.
Quelques notes simples résonnent et la voix de Beth Gibbons s'accorde à ces délicieuses ballades mélancoliques. La rythmique lente ne fait qu'accentuer la peine des paroles. Basse, orgue, violons, effets wah-wah et réverbération augmentent alors la sensation de malaise qui nous entoure. Un vertige me prend. Les yeux piquent, le visage se ferme. L'impression qu'un monde s'écroule.
Sur "Roads", la ligne d'orgue qui se répand doucement est irrésistible.
"How can it feel, this wrong / From this moment ?".
Justement, on n'en a aucune idée, enfin aucune idée précise. On peut juste dire que cette musique est poignante et possède toutes les qualités pour chambouler une âme. On a beau dire qu'on est fort, il n'est pas facile de rester de marbre à l'écoute de ce bijou. Un bijou comme sérénité musicale mais aussi comme tempête émotionnelle.
Chaque titre est un instant éphémère de trip hop mais semble durer une éternité. Je ne sais pas si c'est une bonne chose car une éternelle torpeur n'est pas quelque chose qu'on souhaite souvent. Cependant, derrière ce chaos se cache un océan de calme, comme si tout ce qui est bon était forcément triste ou nous obligeait à passer par un état de déprime pour mieux le savourer. Comme si on ne pouvait pas trouver meilleure paix intérieure qu'après avoir subit les foudres d'un trouble. On est en attente de ce fameux calme après la tempête.
Ces morceaux illustrent ainsi mes désarrois, m'aident à purger mes peines. Ils alimentent mes sanglots et jouent avec mon épine dorsale. Ils me rongent. Me renversent. Me transpercent. Ça fait mal, je le sais mais pourtant je ne peux m'empêcher de les écouter car je recherche toujours cette sérénité cachée derrière ces lamentations qui sont peut-être, après tout, l'écho de mes propres souffrances.
Dummy incarne ainsi cet ami sur lequel on peut compter pour pleurer au creux de son épaule. Celui qui ne dit pas forcément quelques mots mais qui rassure par sa présence.
Il est tout simplement beau. On souffre mais ça en valait la peine.
C'est une façon de s'apercevoir qu'on est encore vivant, qu'on est capable de ressentir des émotions, de pleurer, d'aimer...
Cet album est pour moi un pilier de la carrière du groupe mais aussi du trip hop. Il n'est pas seulement mélancolique mais chaque morceau représente un condensé d'émotions qui m'éclate en plein visage à chaque écoute. En cinq minutes, tout sort de moi. Peine, angoisse, peurs, remords, larmes...
Même si plus rien ne me hante, Dummy est un des rares disques qui réussit à me déstabiliser et à me replonger dans le doute. Le doute de quoi ?? Je ne sais pas vraiment mais cette sensation qui me parcourt à ce moment là est assez étrange.
Quelques notes simples résonnent et la voix de Beth Gibbons s'accorde à ces délicieuses ballades mélancoliques. La rythmique lente ne fait qu'accentuer la peine des paroles. Basse, orgue, violons, effets wah-wah et réverbération augmentent alors la sensation de malaise qui nous entoure. Un vertige me prend. Les yeux piquent, le visage se ferme. L'impression qu'un monde s'écroule.
Sur "Roads", la ligne d'orgue qui se répand doucement est irrésistible.
"How can it feel, this wrong / From this moment ?".
Justement, on n'en a aucune idée, enfin aucune idée précise. On peut juste dire que cette musique est poignante et possède toutes les qualités pour chambouler une âme. On a beau dire qu'on est fort, il n'est pas facile de rester de marbre à l'écoute de ce bijou. Un bijou comme sérénité musicale mais aussi comme tempête émotionnelle.
Chaque titre est un instant éphémère de trip hop mais semble durer une éternité. Je ne sais pas si c'est une bonne chose car une éternelle torpeur n'est pas quelque chose qu'on souhaite souvent. Cependant, derrière ce chaos se cache un océan de calme, comme si tout ce qui est bon était forcément triste ou nous obligeait à passer par un état de déprime pour mieux le savourer. Comme si on ne pouvait pas trouver meilleure paix intérieure qu'après avoir subit les foudres d'un trouble. On est en attente de ce fameux calme après la tempête.
Ces morceaux illustrent ainsi mes désarrois, m'aident à purger mes peines. Ils alimentent mes sanglots et jouent avec mon épine dorsale. Ils me rongent. Me renversent. Me transpercent. Ça fait mal, je le sais mais pourtant je ne peux m'empêcher de les écouter car je recherche toujours cette sérénité cachée derrière ces lamentations qui sont peut-être, après tout, l'écho de mes propres souffrances.
Dummy incarne ainsi cet ami sur lequel on peut compter pour pleurer au creux de son épaule. Celui qui ne dit pas forcément quelques mots mais qui rassure par sa présence.
Il est tout simplement beau. On souffre mais ça en valait la peine.
C'est une façon de s'apercevoir qu'on est encore vivant, qu'on est capable de ressentir des émotions, de pleurer, d'aimer...
Excellent ! 18/20
Posté le 06 mars 2007 à 19 h 09 |
Dummy est effectivement un album mythique, fabuleux, poisseux, incroyable, touchant. Mais surtout : GLAUQUE. Les trois quarts des morceaux sentent l'enfermement, la claustrophobie, le sale. Les instrumentations sont souvent sans pitié, étouffantes, prenantes, des atmosphères prenantes se dégagent de chacune des compositions d'Adrian Utley et de Geoff Barrons. Un profond malaise souvent ressort d'une écoute attentive de ce premier album.
Mais surtout...
Mais surtout il y a Beth Gibbons. Cette voix... elle a cette voix qui vous fait tout accepter. Un charisme incroyable, un chant hypnotique, fragile, ultrasensible, magnifique. La chanteuse neurasthénique avait le don de faire annuler des concerts en série pour cause de stress. C'est marrant, à entendre sa voix, ça n'étonne pas: elle a quasiment l'air mal à l'aise dans ses chansons mêmes.
Pour ce qui est des chansons en particulier, on ne peut oublier "Mysterons", "Sour Times", magnifiques, "Numb" et "Roads", profondément dérangeantes. "It's A Fire" dénote un peu: une pointe d'optimisme semble apparaître par moments. Mais, surtout, "Wandering Star": un arrangement parfait, un thème sombre à souhait, et Beth à fleur de peau.
Le thème de "Glory Box", quand à lui, est tout à fait à part dans l'album. un titre tout aussi parfait. Un tube qui a à lui tout seul fait la notoriété de l'album, du groupe, et du trip-hop en général (même si le morceau ne correspond pas forcément parfaitement à cette étiquette).
Un album relativement fondateur, qui a amené une tout autre dimension au genre. À posséder.
Mais surtout...
Mais surtout il y a Beth Gibbons. Cette voix... elle a cette voix qui vous fait tout accepter. Un charisme incroyable, un chant hypnotique, fragile, ultrasensible, magnifique. La chanteuse neurasthénique avait le don de faire annuler des concerts en série pour cause de stress. C'est marrant, à entendre sa voix, ça n'étonne pas: elle a quasiment l'air mal à l'aise dans ses chansons mêmes.
Pour ce qui est des chansons en particulier, on ne peut oublier "Mysterons", "Sour Times", magnifiques, "Numb" et "Roads", profondément dérangeantes. "It's A Fire" dénote un peu: une pointe d'optimisme semble apparaître par moments. Mais, surtout, "Wandering Star": un arrangement parfait, un thème sombre à souhait, et Beth à fleur de peau.
Le thème de "Glory Box", quand à lui, est tout à fait à part dans l'album. un titre tout aussi parfait. Un tube qui a à lui tout seul fait la notoriété de l'album, du groupe, et du trip-hop en général (même si le morceau ne correspond pas forcément parfaitement à cette étiquette).
Un album relativement fondateur, qui a amené une tout autre dimension au genre. À posséder.
Parfait 17/20
Posté le 13 avril 2007 à 18 h 05 |
Dummy, qui est le premier album de Portishead, est considéré comme un album pionnier du trip-hop. Cet album aux beats lents auquel s'allie la merveilleuse voix de Beth Gibbons.
Un album merveilleux associant une musique dépouillée, qu'on retrouve dans "It Could Be Sweet", avec une voix surprenante quelque fois susurré comme dans "Wandering Star", mais qui peut aussi être à la limite de la saturation comme dans "Strangers". Mais en bon groupe de trip-hop qui se respecte, cet album laisse une part belle aux instruments qui jouent une mélodie répétitive et entêtant comme dans "Numb". L'utilisation de trompettes par petites touches est d'ailleurs une réussite. Si les instruments sont entêtants, la voix de Beth Gibbons l'est aussi dans la chanson mythique "Glory Box" (qui est d'ailleurs un peu trop utilisée aujourd'hui au cinéma au dans les pubs ce qui la dénature). Portishead mélange les genres du jazz à l'electro pour le plaisir des oreilles. Un album entêtant et plutôt mélancolique qui marque les esprits à l'écoute. En résumé un album sensationnel que tous fans de rock indé doit avoir dans sa discographie.
Un album merveilleux associant une musique dépouillée, qu'on retrouve dans "It Could Be Sweet", avec une voix surprenante quelque fois susurré comme dans "Wandering Star", mais qui peut aussi être à la limite de la saturation comme dans "Strangers". Mais en bon groupe de trip-hop qui se respecte, cet album laisse une part belle aux instruments qui jouent une mélodie répétitive et entêtant comme dans "Numb". L'utilisation de trompettes par petites touches est d'ailleurs une réussite. Si les instruments sont entêtants, la voix de Beth Gibbons l'est aussi dans la chanson mythique "Glory Box" (qui est d'ailleurs un peu trop utilisée aujourd'hui au cinéma au dans les pubs ce qui la dénature). Portishead mélange les genres du jazz à l'electro pour le plaisir des oreilles. Un album entêtant et plutôt mélancolique qui marque les esprits à l'écoute. En résumé un album sensationnel que tous fans de rock indé doit avoir dans sa discographie.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 juillet 2007 à 19 h 08 |
Portishead, oui bien sûr le nom me disait bien quelque chose mais la musique par contre vaguement, alors pourquoi ne pas amorcer l'écoute dès que l'occasion se présente ...
Première album Dummy, je finis par le trouver et je tente l'expérience, sans plus de délai.
Première piste "Mysterons", première résonance de basse, de percussion et ensuite de voix, l'émotion émerge instantanément de mon esprit, elle fleurit à présent. C'est un curieux mélange que ce trip pop mais quelle efficacité, quelle ambiance, c'est froid, c'est glauque, la voix est à bout de force mais ne cède jamais ... "Numb" me fascinera davantage car ce morceau fut jadis diffusé en quantité relative au grand public, ma mémoire se rappelle, oui ça me revient et quelle surprises !! Un grand morceau, particulièrement hip-hop mais tout de même bien imprégné de la touche personnel de Portishead, basse, drums et puis toujours cette voix si tranchante, si prenante. Un morceau également rythmé, lugubre et sinistre grâce aux basses et incisif pas les gémissements émanant des platines ... Un titre somptueux ! Il en sera de même pour "Glory Box" qui réapparaîtra à la surface de mon esprit l'écoute à peine engagée. Morceau apaisant, délicieusement placé au crépuscule de l'album pour une douce suite nocturne...
Un opus d'une valeur exceptionnelle, doté d'une ambiance impressionnante et homogène, un album puissant, intense, invulnérable, suprême...
Première album Dummy, je finis par le trouver et je tente l'expérience, sans plus de délai.
Première piste "Mysterons", première résonance de basse, de percussion et ensuite de voix, l'émotion émerge instantanément de mon esprit, elle fleurit à présent. C'est un curieux mélange que ce trip pop mais quelle efficacité, quelle ambiance, c'est froid, c'est glauque, la voix est à bout de force mais ne cède jamais ... "Numb" me fascinera davantage car ce morceau fut jadis diffusé en quantité relative au grand public, ma mémoire se rappelle, oui ça me revient et quelle surprises !! Un grand morceau, particulièrement hip-hop mais tout de même bien imprégné de la touche personnel de Portishead, basse, drums et puis toujours cette voix si tranchante, si prenante. Un morceau également rythmé, lugubre et sinistre grâce aux basses et incisif pas les gémissements émanant des platines ... Un titre somptueux ! Il en sera de même pour "Glory Box" qui réapparaîtra à la surface de mon esprit l'écoute à peine engagée. Morceau apaisant, délicieusement placé au crépuscule de l'album pour une douce suite nocturne...
Un opus d'une valeur exceptionnelle, doté d'une ambiance impressionnante et homogène, un album puissant, intense, invulnérable, suprême...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 11 février 2008 à 06 h 46 |
Portishead, groupe mou pour les détracteurs et important pour d'autres êtres en mal de soigner les bleus à l'âme. Dummy s'écoute volontiers dans des heures particulières calinant avec la froideur bleutée d'un ciel matinal pas encore émergé des ténèbres et sert un trip-hop chaloupé entre des nuances de jazz ("Strangers", le plus sombre "Wandering Stars") et de soul ("It Could Be Sweet"). Evidemment, il ne faut pas oublier le fameux "Glory Box" ainsi que "Roads", la perle du groupe
Une surprise cependant peut déconcerter si on vient de racheter ce premier album en CD (je ne l'avais qu'en cassette comportant dix titres). Il s'agit de "It's A Fire" qui, situé au beau milieu de l'album, ne semble pas coller à l'ambiance propre au disque avec son orgue qui éveille le fantôme de Talk Talk. Ce 'bonus' émerge tel un phare dans cet océan mélodique de mélasse bleu de nuit d'encre, nuit qui cependant laisse deviner une certaine lueur derrière un voile opaque de tristesse. Ou est-ce juste une impression? Disque troublé. Disque troublant.
Une surprise cependant peut déconcerter si on vient de racheter ce premier album en CD (je ne l'avais qu'en cassette comportant dix titres). Il s'agit de "It's A Fire" qui, situé au beau milieu de l'album, ne semble pas coller à l'ambiance propre au disque avec son orgue qui éveille le fantôme de Talk Talk. Ce 'bonus' émerge tel un phare dans cet océan mélodique de mélasse bleu de nuit d'encre, nuit qui cependant laisse deviner une certaine lueur derrière un voile opaque de tristesse. Ou est-ce juste une impression? Disque troublé. Disque troublant.
Parfait 17/20
Posté le 21 septembre 2008 à 03 h 20 |
A l'heure ou bon nombre s'extasie devant leur récent opus, qui n'a concrètement de bon que le fait d'être une pseudo-reformation, il est si jouissif de se replonger dans le tout premier jet, et concrètement le chef d'œuvre absolu, de Portishead.
Dummy et ses rythmiques hip-hop soutenues par ses basses de plomb, ses scratches et grésillements en tous genres, ses boucles sonores. Dummy et ses atmosphères lourdes et embrumées gravitant autour de sonorités électro, rock, jazz, blues et soul. Dummy, l'incontournable référence, l'ahurissant cross-over qui parallèlement stupéfie par son incroyable homogénéité. Car oui, la magie Portishead se résume au fait que chez eux la modernité n'est qu'illusion. Ici il ne s'agit que de subtils et lumineux entrelacs puisés dans de nombreux courants musicaux.
En cela Dummy est la définition même du paradoxe... Vocaliste à la fois fragile et puissante, univers autant urbain que luxueux hésitant perpétuellement entre mélancolie attachante et désespoir malsain.
Aucune titre ne sort véritablement du lot car tous caressent aisément cette lugubre excellence de par la voix tristement nonchalante et délicate de Beth Gibbons et la puissance des arrangements symphoniques, la pertinence des samples de Geoff Barlow. En effet Portishead ne s'apparente pas uniquement à un brillant VRP proposant un "Glory Box" à tort et à travers pour tout publicitaire recherchant un gracieux fond sonore...
Indéniablement un statut de précieux, de sacré et cela bien au dela des frontières trip-hop que certains voudront lui appliquer.
Dummy et ses rythmiques hip-hop soutenues par ses basses de plomb, ses scratches et grésillements en tous genres, ses boucles sonores. Dummy et ses atmosphères lourdes et embrumées gravitant autour de sonorités électro, rock, jazz, blues et soul. Dummy, l'incontournable référence, l'ahurissant cross-over qui parallèlement stupéfie par son incroyable homogénéité. Car oui, la magie Portishead se résume au fait que chez eux la modernité n'est qu'illusion. Ici il ne s'agit que de subtils et lumineux entrelacs puisés dans de nombreux courants musicaux.
En cela Dummy est la définition même du paradoxe... Vocaliste à la fois fragile et puissante, univers autant urbain que luxueux hésitant perpétuellement entre mélancolie attachante et désespoir malsain.
Aucune titre ne sort véritablement du lot car tous caressent aisément cette lugubre excellence de par la voix tristement nonchalante et délicate de Beth Gibbons et la puissance des arrangements symphoniques, la pertinence des samples de Geoff Barlow. En effet Portishead ne s'apparente pas uniquement à un brillant VRP proposant un "Glory Box" à tort et à travers pour tout publicitaire recherchant un gracieux fond sonore...
Indéniablement un statut de précieux, de sacré et cela bien au dela des frontières trip-hop que certains voudront lui appliquer.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 décembre 2008 à 12 h 51 |
Dummy de Portishead, c'est, en 1994, la consécration d'un genre déjà à moitié mort, style bâtard, le cul entre douze chaises, bref, un genre qui n'en est pas un, regroupant tout plein d'artistes faisant de la musique trop bizarroïde pour être affiliée à quoi que ce soit d'autre.
Dummy, c'est un rêve qui oscille entre douceur et noirceur éprouvante, une torpeur dont on n'a pas réellement conscience. On en émerge de temps à autre, le malsain ("Numb") laissant parfois place à une sorte de renaissance apaisante ("Roads").
Dummy, c'est le croisement de boîtes à rythmes, de scratches, de mélodies majestueuses et d'une voix incroyable, qui nous caresse tantôt avec douceur, tantôt avec douleur, passant de la plume au morceau de verre.
Dummy, c'est un album culte, c'est un album extrêmement sombre et lourd, un album horriblement déprimant. C'est une de ses forces, mais elle dessine également sa limite : trop éprouvant, à mon avis, pour être apprécié sans tomber en dépression.
Dummy, c'est un rêve qui oscille entre douceur et noirceur éprouvante, une torpeur dont on n'a pas réellement conscience. On en émerge de temps à autre, le malsain ("Numb") laissant parfois place à une sorte de renaissance apaisante ("Roads").
Dummy, c'est le croisement de boîtes à rythmes, de scratches, de mélodies majestueuses et d'une voix incroyable, qui nous caresse tantôt avec douceur, tantôt avec douleur, passant de la plume au morceau de verre.
Dummy, c'est un album culte, c'est un album extrêmement sombre et lourd, un album horriblement déprimant. C'est une de ses forces, mais elle dessine également sa limite : trop éprouvant, à mon avis, pour être apprécié sans tomber en dépression.
Parfait 17/20
Posté le 22 janvier 2011 à 08 h 17 |
Gainsbourg est mort en 1991, il est ressuscité en 1994 avec Dummy. Portishead produit un album gainsbourien grande période, l'anglaise, la pop ... Il faut écouter un titre comme "Jane B." en 1969 pour s'en persuader, voire suspecter Portishead de s'être approprié des lignes de basse que l'homme à la tête de choux avait créé 25 ans plus tôt. Imposture ? Non pas véritablement et puis peu importe finalement, les genres n'appartiennent à personne, l'histoire de la pop n'est qu'une suite d'imitateurs, de plagiaires, de voleurs ! Le talent, le pathos et éventuellement le changement de substance font la différence.
Portishead explose donc les codes dominant en 1994 où le règne d'un rock rageur s'éteint avec Nirvana relayé par une pop anglaise plus sophistiquée avec Pulp ou Blur, potentiellement intéressant mais insuffisant car pas assez révolutionnaire.
Postishead trouble le jeu et devient de fait le nouveau maître du moment, en mixant des rythmiques hip-hop sur des mélodies pop sombres et charbonneuses, ambiance cold à souhait ; la voix très blanche de Beth Gibbons accentue encore ce mélange de style et apporte une mélancolie classieuse enivrante.
Si Dummy est trip-hop alors le trip-hop est Dummy, album conceptuel qui représente à lui seul le genre, à mon sens. Seize ans plus tard il s'écoute délicieusement comme les premières fois.
Portishead explose donc les codes dominant en 1994 où le règne d'un rock rageur s'éteint avec Nirvana relayé par une pop anglaise plus sophistiquée avec Pulp ou Blur, potentiellement intéressant mais insuffisant car pas assez révolutionnaire.
Postishead trouble le jeu et devient de fait le nouveau maître du moment, en mixant des rythmiques hip-hop sur des mélodies pop sombres et charbonneuses, ambiance cold à souhait ; la voix très blanche de Beth Gibbons accentue encore ce mélange de style et apporte une mélancolie classieuse enivrante.
Si Dummy est trip-hop alors le trip-hop est Dummy, album conceptuel qui représente à lui seul le genre, à mon sens. Seize ans plus tard il s'écoute délicieusement comme les premières fois.
Intemporel ! ! ! 20/20
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