Portishead
Nîmes [Arènes] - mardi 19 juillet 2011 |
Pour rejoindre les gradins des arènes de Nîmes, il faut déambuler dans des couloirs voutés, arpenter des escaliers cachés, usés jusqu'à la moelle, gravir, gravir. Et l'on voit au fur et à mesure de la montée des cadrages sur les façades de la ville, les toits puis le ciel. Durant un instant je me sens gladiateur, spectateur en sandale et pagne avant de me rendre compte qu'une structure métallique bardée de spots occupe le fond de la fosse. L'espace est grand, somptueux, intimidant. En sachant que Portishead se produira dans cet écrin dans quelques heures, des frissons m'animent.
Mogwai ouvre le bal de la plus belle manière, le ciel s'assombrit, l'atmosphère se dilate. Au fur et à mesure de la diminution de la lumière la clameur augmente, l'impatience sourde palpite.
Noirceur venue, un P blanc sur fonds bleu oscille, grésille, un basse sonne le glas ... Silence. Me voilà embarqué dans le navire pour 1h15. Le son semble se déployer, emplir l'espace de l'arène, il voyage, s'immisce. La sensation, comparée au concert de Londres 2008 est bien différente. Alors que j'avais eu l'impression dans cette petite salle d'avoir vécu un tête à tête intime avec Beth, ici l'échelle du lieu, son histoire servent la musique, lui donne une ampleur, un volume fascinant. Etant placé tout en haut de l'arène, le groupe s'efface en faveur de la musique. Beth n'est plus qu'une voix qui me retourne toujours autant, Geoff une guitare plaintive. Les classiques côtoient les titres de Third, "Threads" restant un sommet. Sur ce titre qui clôture le set les guitares plaintives et tournant en boucle semblent faire osciller les arènes, mon regard divague, s'embrume. Puis la voix de Beth s'intensifie pour finir par ce gris guttural qui me pétrifie.
La ferveur est grande : le silence pendant les titres presque complet, les ovations sincères. Mes émotions à l'écoute de cette musique font les montagnes russes, d'une joie profonde au désespoir le plus tenace, exacerbé par le lieu.
Voir Portishead sur scène reste et restera un moment où la douleur n'a d'égal que la joie éprouvée.
GLAD TO BE SAD !
Mogwai ouvre le bal de la plus belle manière, le ciel s'assombrit, l'atmosphère se dilate. Au fur et à mesure de la diminution de la lumière la clameur augmente, l'impatience sourde palpite.
Noirceur venue, un P blanc sur fonds bleu oscille, grésille, un basse sonne le glas ... Silence. Me voilà embarqué dans le navire pour 1h15. Le son semble se déployer, emplir l'espace de l'arène, il voyage, s'immisce. La sensation, comparée au concert de Londres 2008 est bien différente. Alors que j'avais eu l'impression dans cette petite salle d'avoir vécu un tête à tête intime avec Beth, ici l'échelle du lieu, son histoire servent la musique, lui donne une ampleur, un volume fascinant. Etant placé tout en haut de l'arène, le groupe s'efface en faveur de la musique. Beth n'est plus qu'une voix qui me retourne toujours autant, Geoff une guitare plaintive. Les classiques côtoient les titres de Third, "Threads" restant un sommet. Sur ce titre qui clôture le set les guitares plaintives et tournant en boucle semblent faire osciller les arènes, mon regard divague, s'embrume. Puis la voix de Beth s'intensifie pour finir par ce gris guttural qui me pétrifie.
La ferveur est grande : le silence pendant les titres presque complet, les ovations sincères. Mes émotions à l'écoute de cette musique font les montagnes russes, d'une joie profonde au désespoir le plus tenace, exacerbé par le lieu.
Voir Portishead sur scène reste et restera un moment où la douleur n'a d'égal que la joie éprouvée.
GLAD TO BE SAD !
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
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