Einstürzende Neubauten
Silence Is Sexy |
Label :
Mute |
||||
Silence Is Sexy est un bon album pour des personnes mures, fini les temps destroy et bruits industriels chaotiques où détruire permet de rester jeune, non, là on est plutôt face à une introspection, un travail sur soi-même, des conseils d'amis pour affronter le monde.
Comment en parler sans traduire les textes, Blixa Bargeld n'est quand même pas n'importe quel parolier, souvent des références mythologiques, des idées limites révolutionnaires ou solidaires contre la conneries et le matérialisme borné. Il jongle magistralement avec les mots pour proposer intelligemment une idée, un constat.
La musique est de qualité sans jamais tomber dans les travers de la facilité ou l'esthétisme convenu qui gâcheraient tout, un savant dosage entre le silence et des gros bruits feutrés ou petites ambiances stridentes, agaçantes.
"Sabrina" est un slow rythmé par un gros son de basse qui claque, parfois mélodique, et de légères ambiances au synthé proche du xylophone ou du violon. ‘ce n'est pas le rouge ... ce n'est pas cet or ... Je souhaite que ce soit votre couleur ... c'est ce noir sans étoile qui vous convient bien, je souhaite que ce soit votre couleur ... ' Le clip vidéo est la séance de maquillage d'une créature avec une tête de Minotaure, de l'intimité se travestire pour affronter le monde, cacher de noir plutôt que le rouge ou l'or ...
"Silence Is Sexy" est très calme voire muet, des breaks totalement silencieux de 30 secondes ... ‘Le Silence est sexy, si sexy, le silence n'est pas aussi sexy que tout, l'amusement, solitude, l'idée fixe, seulement moi-même et moi-même et moi-même et Tinitus, si la musique s'arrête enfin, tout à fait automatiquement, le Silence est sexy, si sexy, aussi sexy que la mort, seul votre silence n'est pas aussi sexy que tout'. Finissant par une fine alarme persistante et les chœurs d'une foule.
"Die Befindlichkeit des Landes" est déjà plus rythmé, une basse bien lourde et en contretemps ... et un silence mélancolique de quelques secondes.
"Sonnenbarke" ne paye pas de mine musicalement parlant les 5 premières minutes, mais j'avoue que le refrain de fin est très bien amené : 'Viens avec moi' sur des percussions qui claquent doucement ... et 'rejoins ma barge-soleil'.
"Alles" : ‘Tout ce qui sert d'une manière ou d'une autre', un inventaire plus moderne, idéale et imagé que celui de Prévert, un chant d'espoir, une musique allante, sans oublier le gros bruit de la barre métallique qui tombe à l'autre bout de l'usine.
"Dingsaller" : toujours la belle voix de Blixa sur, ici, des murmures chantonnant puis une petite guitare-rythmique qui est la bienvenue.
"Total Eclipse Of The Sun" est aussi calme, reposant, apaisant avec ses sections de violons.
Un album basé sur des rythmes lents mais très intense, les sons sont bien recherchés, simples et efficaces, prenants, d'une pureté et d'une vérité.
Comment en parler sans traduire les textes, Blixa Bargeld n'est quand même pas n'importe quel parolier, souvent des références mythologiques, des idées limites révolutionnaires ou solidaires contre la conneries et le matérialisme borné. Il jongle magistralement avec les mots pour proposer intelligemment une idée, un constat.
La musique est de qualité sans jamais tomber dans les travers de la facilité ou l'esthétisme convenu qui gâcheraient tout, un savant dosage entre le silence et des gros bruits feutrés ou petites ambiances stridentes, agaçantes.
"Sabrina" est un slow rythmé par un gros son de basse qui claque, parfois mélodique, et de légères ambiances au synthé proche du xylophone ou du violon. ‘ce n'est pas le rouge ... ce n'est pas cet or ... Je souhaite que ce soit votre couleur ... c'est ce noir sans étoile qui vous convient bien, je souhaite que ce soit votre couleur ... ' Le clip vidéo est la séance de maquillage d'une créature avec une tête de Minotaure, de l'intimité se travestire pour affronter le monde, cacher de noir plutôt que le rouge ou l'or ...
"Silence Is Sexy" est très calme voire muet, des breaks totalement silencieux de 30 secondes ... ‘Le Silence est sexy, si sexy, le silence n'est pas aussi sexy que tout, l'amusement, solitude, l'idée fixe, seulement moi-même et moi-même et moi-même et Tinitus, si la musique s'arrête enfin, tout à fait automatiquement, le Silence est sexy, si sexy, aussi sexy que la mort, seul votre silence n'est pas aussi sexy que tout'. Finissant par une fine alarme persistante et les chœurs d'une foule.
"Die Befindlichkeit des Landes" est déjà plus rythmé, une basse bien lourde et en contretemps ... et un silence mélancolique de quelques secondes.
"Sonnenbarke" ne paye pas de mine musicalement parlant les 5 premières minutes, mais j'avoue que le refrain de fin est très bien amené : 'Viens avec moi' sur des percussions qui claquent doucement ... et 'rejoins ma barge-soleil'.
"Alles" : ‘Tout ce qui sert d'une manière ou d'une autre', un inventaire plus moderne, idéale et imagé que celui de Prévert, un chant d'espoir, une musique allante, sans oublier le gros bruit de la barre métallique qui tombe à l'autre bout de l'usine.
"Dingsaller" : toujours la belle voix de Blixa sur, ici, des murmures chantonnant puis une petite guitare-rythmique qui est la bienvenue.
"Total Eclipse Of The Sun" est aussi calme, reposant, apaisant avec ses sections de violons.
Un album basé sur des rythmes lents mais très intense, les sons sont bien recherchés, simples et efficaces, prenants, d'une pureté et d'une vérité.
Très bon 16/20 | par IsidoreDeVinck |
En ligne
160 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages