New Order
Brotherhood |
Label :
Factory |
||||
Non, je ne pouvais pas ne pas vous parler de cet album, qui a eu chez moi un tel impact qu'il m'a fait basculer définitivement dans le monde de la musique indie... A l'époque, je ne connaissais, de New Order, que les chansons technoïdes qui passaient en boite, et encore moins l'historique de ce groupe. Dés la première écoute, j'ai trouvé une musique humaine, diversifiée, originale. Mon penchant pour la basse mélodique vient d'ici c'est certain, mais tout est juste, sans prétention aucune. L'album ouvre sur "Paradise" aux voix caressantes et qui fait mouche au refrain, "Weirdo" a une ligne de basse qui porte tout... Je suis toujours enchanté par "As It Is When I Was" et son contraste entre guitare sèche et basse vrombrissante avec un final époustouflant comme seul New Order sait le faire. On tape volontiers du pied sur "Broken Promises" alors que Sumner prend de l'ampleur au niveau de la voix et que les chœurs discrets appuient la mélodie qui finit en éclats noisy. "Way Of Life" serait presque classique dans cet alignement de chansons de haut vol avec sa guitare tranchante. La pièce maîtresse est évidemment le synthétique "Bizarre Love Triangle" qui se rapproche des singles célèbres de ce groupe comme "Blue Monday" (le single qui tue), tout aussi imparable et qui ne prend pas une ride. "All Day Long" représente l'entente parfaite entre les synthés et la guitare basse de Hook, avec ces envolées magnifiques. "Angel Dust" fait mouche avec sa guitare larsenisée et son ambiance sombre. Quant à "Every Little Counts" il souligne une prise de risque maximum pour ce disque qui termine ainsi de manière inattendue, sans prise de tête, avec ces rires qui montrent que New Order sait aussi se moquer d'eux-mêmes et ainsi du monde entier.
Rien n'est à jeter dans cet album, aucune chanson ne se situe en dessous de l'autre, tant la différence de construction est sensible dans une unité musicale originale qu'ils perdront ensuite, pour la retrouver qu'épisodiquement par la suite...
Prés de 20 ans après, je l'écoute toujours, frissonnant comme lorsque je retrouve un album de photo aux souvenirs impérissables, avec un plaisir non dissimulé...
Rien n'est à jeter dans cet album, aucune chanson ne se situe en dessous de l'autre, tant la différence de construction est sensible dans une unité musicale originale qu'ils perdront ensuite, pour la retrouver qu'épisodiquement par la suite...
Prés de 20 ans après, je l'écoute toujours, frissonnant comme lorsque je retrouve un album de photo aux souvenirs impérissables, avec un plaisir non dissimulé...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Foreth |
Posté le 18 novembre 2007 à 22 h 53 |
Tout comme mon ami Foreth, j'ai découvert New Order, il y a une vingtaine d'années avec cet album, Brotherhood, qui est sans doute l'un des meilleurs, sinon le meilleur, et qui est injustement sous-estimé.
Brotherhood est porté par la voix de Bernard Sumner, très minimaliste, tout en retenue, mais tellement efficace, sans égaler bien sûr celle du défunt Ian Curtis, mais justement le chanteur a arrêté de se mesurer à lui pour trouver sa propre voie. Sa voix est parfois doublée, au point qu'on a parfois l'impression d'entendre deux chanteurs différents. Autre élément primordial, la basse de Peter Hook, très en avant, souvent bourdonnante, parfois saturée, toujours très mélodieuse. Mais il ne faut pas oublier 'les deux autres' (qui fonderont le groupe The Other Two). A savoir, Stephen Morris, excellent batteur, au jeu très sec et très moderne, presque électronique, ainsi que Gillian Gilbert à la guitare et au synthé. Les guitares sont souvent très new-wave, presque funk (mais un funk blanc et urbain), parfois saturées voire fuzz.
L'album se compose de deux parties bien distinctes. Cette dichotomie était plus intelligible du temps du vinyle, quand l'album se composait de deux faces. La première partie est très rock, toutes guitares dehors, avec même l'apparition d'une guitare acoustique (c'est une première dans l'histoire du groupe, et Joy Division n'en avait jamais utilisé) sur "As It Is When I Was". Les meilleurs morceaux sont "Paradise" et "Broken Promises", deux véritables tueries ! C'est cette partie qui évoque le plus le spectre de Joy Division (mais en plus accessible).
La seconde partie est plus pop et, surtout, plus électronique, les synthés prenant le pas sur les guitares. C'est la face de New Order que j'aime le moins, celle qu'ils ont développée après Joy Division, même si cet aspect avait déjà été ébauché du temps de ces derniers (j'en prends à témoin un morceau comme "Atmosphere"). Cette partie est bien représentée par le single "Bizarre Love Triangle", à fort potentiel commercial (c'est d'ailleurs le premier morceau que j'entendis en arrivant à New York en 1988 !), où l'équilibre entre pop et électronique est parfaitement maîtrisé.
Mais ce qui fait l'unité de cet album, au delà de ce contraste saisissant, c'est l'excellence des mélodies, qui font toujours mouche.
On pourra évidemment reprocher à cet album d'être trop ancré dans les années 80, mais reconnaissons qu'il a très bien vieilli, surtout la première partie à mon avis.
Brotherhood est porté par la voix de Bernard Sumner, très minimaliste, tout en retenue, mais tellement efficace, sans égaler bien sûr celle du défunt Ian Curtis, mais justement le chanteur a arrêté de se mesurer à lui pour trouver sa propre voie. Sa voix est parfois doublée, au point qu'on a parfois l'impression d'entendre deux chanteurs différents. Autre élément primordial, la basse de Peter Hook, très en avant, souvent bourdonnante, parfois saturée, toujours très mélodieuse. Mais il ne faut pas oublier 'les deux autres' (qui fonderont le groupe The Other Two). A savoir, Stephen Morris, excellent batteur, au jeu très sec et très moderne, presque électronique, ainsi que Gillian Gilbert à la guitare et au synthé. Les guitares sont souvent très new-wave, presque funk (mais un funk blanc et urbain), parfois saturées voire fuzz.
L'album se compose de deux parties bien distinctes. Cette dichotomie était plus intelligible du temps du vinyle, quand l'album se composait de deux faces. La première partie est très rock, toutes guitares dehors, avec même l'apparition d'une guitare acoustique (c'est une première dans l'histoire du groupe, et Joy Division n'en avait jamais utilisé) sur "As It Is When I Was". Les meilleurs morceaux sont "Paradise" et "Broken Promises", deux véritables tueries ! C'est cette partie qui évoque le plus le spectre de Joy Division (mais en plus accessible).
La seconde partie est plus pop et, surtout, plus électronique, les synthés prenant le pas sur les guitares. C'est la face de New Order que j'aime le moins, celle qu'ils ont développée après Joy Division, même si cet aspect avait déjà été ébauché du temps de ces derniers (j'en prends à témoin un morceau comme "Atmosphere"). Cette partie est bien représentée par le single "Bizarre Love Triangle", à fort potentiel commercial (c'est d'ailleurs le premier morceau que j'entendis en arrivant à New York en 1988 !), où l'équilibre entre pop et électronique est parfaitement maîtrisé.
Mais ce qui fait l'unité de cet album, au delà de ce contraste saisissant, c'est l'excellence des mélodies, qui font toujours mouche.
On pourra évidemment reprocher à cet album d'être trop ancré dans les années 80, mais reconnaissons qu'il a très bien vieilli, surtout la première partie à mon avis.
Excellent ! 18/20
En ligne
204 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages