New Order

Peter Saville, l'homme qui créa l'identité visuelle du label Factory, fut honoré par une exposition, 'The Peter Saville Show', qui passa par le Design Museum de Londres en 2003. En toute logique, pour assurer la bande son de cet étalage de travaux, il choisit la pierre angulaire de Factory, à savoir New Order, sans Bernard Sumner sur ce coup.
Un seul morceau d'une trentaine de minute, très axé ambient, mais qui ne surprendra personne tant on reconnait le son New Order. Mais le New Order des années 00.
Une longue plage bercée par les vagues de synthés, on sent les petits doigts des Mancuniens tripoter les potards, jouant certaines pistes à l'envers, un maëlstrom à la rythmique (trop) basique, aux incursions de guitares molassonnes & (trop) répétitives, malgré tout on sent, passé le premier tiers, que New Order peut encore redevenir la machine à tube qu'ils étaient, mais l'impression est de courte durée, on est tout de même là pour accompagner le public dans l'oeuvre de Peter Saville, pas pour entendre un nouveau "Bizarre Love Triangle". Le piano qui vient par moment égrainer ses quelques notes fait douloureusement penser à la dream de Robert Miles (qui a oublié son Children ? ), impression qu'il faut vite lâcher sous peine de se pourrir soi même la fin du morceau. Il n'a d'ailleurs pas besoin de nous pour ça.
Le genre de disque qui typiquement ne tient pas la route sans la nostalgie de l'expo, à se remettre dans les oreilles en feuilletant le catalogue, ou bien le superbe ouvrage de Mathew Robertson...Mais non même pas, on lui préférera toujours un bon vieux Power, Corruption & Lies.