New Order
Lost Sirens |
Label :
Rhino |
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Lost Sirens sort début 2013 alors que quelques semaines avant Barney Sumner annonçait une tournée avec un New Order remanié : pour combler affectivement le vide laissé par Peter Hook (parti en 2007), on voit Gillian Gilbert faire son retour, libérée de ses obligations familiales, et Tom Chapman (issu de l'ancien projet Bad Lieutenant, fomenté par Sumner afin d'attendre de voir comment les choses se passaient jusqu'à nouvel ordre...) prend la place de bassiste pour ce qui est de la partie purement musicale.
Or, Lost Sirens, comme son nom l'indique sous des airs poétiques trompeurs, est bel et bien un amassement de titres glanés lors des sessions de Waiting For The Sirens' Call avec le Line-Up Hook / Sumner / Morris / Cunningham. Ce dernier album, datant de 2005, n'était pas forcément fameux. Deux possibilités s'offrent alors au fan de New Order : soit espérer que les meilleurs morceaux avaient été en fait cachés pendant 8 ans et d'entendre une dernière fois les prouesses de l'homme qui tenait sa basse avec les jambes arquées, soit se taper une petite sélection de titres très moyens, à l'image de ce que fut Waiting For The Sirens' Call.
Et malgré une pochette de Peter Saville amenée à rassurer le fan, rappelant le code couleur de Power, Corruption & Lies, ce dernier, aussi naïf et bercé d'illusions soit-il, sait déjà un petit peu que c'est la deuxième option qui va se présenter : le groupe tente comme il peut de se sortir des ennuis de maisons de disques, de problèmes de droits et de publications, et des attaques diverses et variées du buvant bavant bassiste barbu, en attendant de trouver un contrat de confiance (ils finiront par signer avec Mute, et réhausser un peu le niveau avec Music Complete en 2015...) : ils n'ont d'autre choix que de sortir ce Lost Sirens afin de permettre à leur public d'attendre avant que les choses ne s'éclaircissent pour de bon.
On a donc le droit à 8 titres, pas vraiment de quoi faire un album ou une compilation selon les standards du 21e siècle, et il faudra se contenter de cela. Trouvable à sa sortie dans les boutiques spécialisées autant que chez ton marchand de journaux, il y a un peu cet aspect Sampler qui se dégage, on met les titres et puis basta.
"I'll Stay With You" entame le disque et réunit les ingrédients de la veine Pop-Rock à guitares de New Order, le début ne commence pas trop mal, avec de bonnes mélodies mais qui se perdent dans un refrain qui tombe à plat. S'ensuit "Sugarcane" avec son ambiance Feel Good et ses guitares Funky, un refrain accrocheur et une production aérée en faisant un titre positivement radiophonique. Il pourra en buter plus d'un pour toutes ces raisons, mais ça reste tout de même très sympathique, et pour le coup construit convenablement.
Malheureusement, "Recoil" nous prouve dès la troisième plage qu'on est partis pour s'ennuyer : une sorte de Guilty Partner pour maison de retraite, avec une mélancolie factice, qui ne possède ni chaleur, ni dynamisme. "Californian Grass" n'a pas de vraie mélodie ou de véritable angle d'attaque, ni franchement Pop à guitares, ni totalement balade à regrets rythmée, c'est mou...
"Hellbent" était déjà présent sur le Best Of Total : From Joy Division To New Order et est toujours une arnaque, malgré des effets de production qui veulent en faire un morceau cool. Quand on n'a pas de foi sincère en ce que l'on fait, il vaut mieux ne pas poursuivre. "Shake It Up" est censé nous faire bouger autant que l'ont fait les morceaux dansants de Technique ou "Here To Stay", exploitant le côté Electro du groupe. Ca peut passer si on est magnanime et bienveillant, mais ça reste tout de même encore très lisse, sans réel enthousiasme.
A ce stade d'écoute, et même en tant que fan bienveillant, on sait que New Order, même dans ses heures glorieuses passées, a commis beaucoup d'erreurs, rares sont leurs albums à être totalement satisfaisants : mais on ne pouvait pas leur reprocher leur authenticité et leur naturel. Et ici, comme sur Waiting For The Sirens Call, le problème est bien ce manque de franchise et de spontanéité avec eux-mêmes et l'auditeur. D'accord, on ne va pas leur demander à leur âge d'avoir ce côté candide et innocent, mais au moins d'avoir l'honnêteté de proposer quelque chose de plus solide (ce qu'ils feront malgré tout par la suite, même si on n'atteint pas le transcendantal).
"I've Got A Feeling" est tout aussi dispensable que la majorité des morceaux ici présents, et le remix de "Told You So" remplit parfaitement son office de remplissage, tout remix convenu qu'il est.
En définitive, nous voilà donc en présence d'un objet dispensable, remplissant le même rôle qu'un vieux magazine inintéressant dans une salle d'attente avant un rendez-vous: faire passer le temps. Evitez d'en perdre et rappelez vous plutôt les bons souvenirs.
Or, Lost Sirens, comme son nom l'indique sous des airs poétiques trompeurs, est bel et bien un amassement de titres glanés lors des sessions de Waiting For The Sirens' Call avec le Line-Up Hook / Sumner / Morris / Cunningham. Ce dernier album, datant de 2005, n'était pas forcément fameux. Deux possibilités s'offrent alors au fan de New Order : soit espérer que les meilleurs morceaux avaient été en fait cachés pendant 8 ans et d'entendre une dernière fois les prouesses de l'homme qui tenait sa basse avec les jambes arquées, soit se taper une petite sélection de titres très moyens, à l'image de ce que fut Waiting For The Sirens' Call.
Et malgré une pochette de Peter Saville amenée à rassurer le fan, rappelant le code couleur de Power, Corruption & Lies, ce dernier, aussi naïf et bercé d'illusions soit-il, sait déjà un petit peu que c'est la deuxième option qui va se présenter : le groupe tente comme il peut de se sortir des ennuis de maisons de disques, de problèmes de droits et de publications, et des attaques diverses et variées du buvant bavant bassiste barbu, en attendant de trouver un contrat de confiance (ils finiront par signer avec Mute, et réhausser un peu le niveau avec Music Complete en 2015...) : ils n'ont d'autre choix que de sortir ce Lost Sirens afin de permettre à leur public d'attendre avant que les choses ne s'éclaircissent pour de bon.
On a donc le droit à 8 titres, pas vraiment de quoi faire un album ou une compilation selon les standards du 21e siècle, et il faudra se contenter de cela. Trouvable à sa sortie dans les boutiques spécialisées autant que chez ton marchand de journaux, il y a un peu cet aspect Sampler qui se dégage, on met les titres et puis basta.
"I'll Stay With You" entame le disque et réunit les ingrédients de la veine Pop-Rock à guitares de New Order, le début ne commence pas trop mal, avec de bonnes mélodies mais qui se perdent dans un refrain qui tombe à plat. S'ensuit "Sugarcane" avec son ambiance Feel Good et ses guitares Funky, un refrain accrocheur et une production aérée en faisant un titre positivement radiophonique. Il pourra en buter plus d'un pour toutes ces raisons, mais ça reste tout de même très sympathique, et pour le coup construit convenablement.
Malheureusement, "Recoil" nous prouve dès la troisième plage qu'on est partis pour s'ennuyer : une sorte de Guilty Partner pour maison de retraite, avec une mélancolie factice, qui ne possède ni chaleur, ni dynamisme. "Californian Grass" n'a pas de vraie mélodie ou de véritable angle d'attaque, ni franchement Pop à guitares, ni totalement balade à regrets rythmée, c'est mou...
"Hellbent" était déjà présent sur le Best Of Total : From Joy Division To New Order et est toujours une arnaque, malgré des effets de production qui veulent en faire un morceau cool. Quand on n'a pas de foi sincère en ce que l'on fait, il vaut mieux ne pas poursuivre. "Shake It Up" est censé nous faire bouger autant que l'ont fait les morceaux dansants de Technique ou "Here To Stay", exploitant le côté Electro du groupe. Ca peut passer si on est magnanime et bienveillant, mais ça reste tout de même encore très lisse, sans réel enthousiasme.
A ce stade d'écoute, et même en tant que fan bienveillant, on sait que New Order, même dans ses heures glorieuses passées, a commis beaucoup d'erreurs, rares sont leurs albums à être totalement satisfaisants : mais on ne pouvait pas leur reprocher leur authenticité et leur naturel. Et ici, comme sur Waiting For The Sirens Call, le problème est bien ce manque de franchise et de spontanéité avec eux-mêmes et l'auditeur. D'accord, on ne va pas leur demander à leur âge d'avoir ce côté candide et innocent, mais au moins d'avoir l'honnêteté de proposer quelque chose de plus solide (ce qu'ils feront malgré tout par la suite, même si on n'atteint pas le transcendantal).
"I've Got A Feeling" est tout aussi dispensable que la majorité des morceaux ici présents, et le remix de "Told You So" remplit parfaitement son office de remplissage, tout remix convenu qu'il est.
En définitive, nous voilà donc en présence d'un objet dispensable, remplissant le même rôle qu'un vieux magazine inintéressant dans une salle d'attente avant un rendez-vous: faire passer le temps. Evitez d'en perdre et rappelez vous plutôt les bons souvenirs.
Insipide 7/20 | par Machete83 |
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