R.E.M.
Automatic For The People |
Label :
WEA |
||||
Devenu mondialement reconnu suite au succès du très surestimé Out Of Time un an auparavant, R.E.M. est en cette année 1992, un géant incontestable du rock, et cela plus de dix ans après sa création à Athens dans l'état de Géorgie. Et c'est donc cette même année que le groupe sort Automatic For The People, qui constitue leur apogée, aussi bien sur le plan artistique que commercial.
Dès les premières mesures de "Drive" (premier single extrait de l'album), on sent bien que R.E.M. a décidé de laisser de côté leur style 'pop joyeuse', pour se diriger vers une ambiance plus posée, plus travaillée mais aussi plus grave. La guitare byrdienne de Peter Buck se fait plus discrète, alors que les arrangements de cordes, supervisés par l'ex-bassiste de Led Zeppelin John Paul Jones, se font plus présents, accentuant cette sensation de profondeur et de gravité. De plus, une grande importance est donnée aux textures acoustiques, toujours très soignées, en majeure partie grace au formidable travail de production du fidèle Scott Litt.
On sent vraiment à travers Automic For The People, que R.E.M. est devenu plus mature, abordant dans ses textes des thèmes plus graves et plus troublants que par le passé : nostalgie et illusions adolescentes ("Drive", "Nightswimming" et sa magnifique mélodie au piano), dépression (la célèbre mais magnifique "Everybody Hurts"), mort (superbe "Sweetness Follows"), euthanasie ("Try Not To Breathe"), idéaux perdus ("Ignoreland")... Michael Stipe se découvre en train de viellir et le chante d'une façon désespérée et désabusée; on se demande d'ailleurs s'il ne nous livre pas sur ce disque sa plus belle perfomance, tant sa voix parait plus belle et émouvante que jamais. "The Sidewinder Sleeps Tonite" et la très célèbre "Man On The Moon", toutes deux joyeusement optimistes, viennent quelques peu éclairer l'ensemble, alors qu'une chanson telle que "Start Me Kitten" apporte une petite touche de mystère et de charme.
Crépusculaire et brumeux, Automatic For The People reçut un accueil triomphal par les critiques rock de l'époque, le qualifiant de chef-d'oeuvre inégalable et intemporel. Même si tout cela est un peu exagéré, force est de constater qu'Automatic For The People est un très bon album, qui figure comme un des [si ce n'est LE] meilleur(s) album(s) de R.E.M.
Dès les premières mesures de "Drive" (premier single extrait de l'album), on sent bien que R.E.M. a décidé de laisser de côté leur style 'pop joyeuse', pour se diriger vers une ambiance plus posée, plus travaillée mais aussi plus grave. La guitare byrdienne de Peter Buck se fait plus discrète, alors que les arrangements de cordes, supervisés par l'ex-bassiste de Led Zeppelin John Paul Jones, se font plus présents, accentuant cette sensation de profondeur et de gravité. De plus, une grande importance est donnée aux textures acoustiques, toujours très soignées, en majeure partie grace au formidable travail de production du fidèle Scott Litt.
On sent vraiment à travers Automic For The People, que R.E.M. est devenu plus mature, abordant dans ses textes des thèmes plus graves et plus troublants que par le passé : nostalgie et illusions adolescentes ("Drive", "Nightswimming" et sa magnifique mélodie au piano), dépression (la célèbre mais magnifique "Everybody Hurts"), mort (superbe "Sweetness Follows"), euthanasie ("Try Not To Breathe"), idéaux perdus ("Ignoreland")... Michael Stipe se découvre en train de viellir et le chante d'une façon désespérée et désabusée; on se demande d'ailleurs s'il ne nous livre pas sur ce disque sa plus belle perfomance, tant sa voix parait plus belle et émouvante que jamais. "The Sidewinder Sleeps Tonite" et la très célèbre "Man On The Moon", toutes deux joyeusement optimistes, viennent quelques peu éclairer l'ensemble, alors qu'une chanson telle que "Start Me Kitten" apporte une petite touche de mystère et de charme.
Crépusculaire et brumeux, Automatic For The People reçut un accueil triomphal par les critiques rock de l'époque, le qualifiant de chef-d'oeuvre inégalable et intemporel. Même si tout cela est un peu exagéré, force est de constater qu'Automatic For The People est un très bon album, qui figure comme un des [si ce n'est LE] meilleur(s) album(s) de R.E.M.
Très bon 16/20 | par Drums |
Posté le 18 janvier 2005 à 10 h 51 |
Un album un peu mou et gâché, par conséquence. On y trouve pourtant un certain nombre de titres intéressants, tels que "Drive", "The Sidewinder Sleeps Tonite", le presque émouvant "Everybody Hurts" (mais il manque un petit quelque chose), le "New Orleans Instrumental no. 1", "Monty Got a Raw Deal", ou le calme "Nightswimming".
Mais pourtant, tout cela manque de souffle, on a l'impression que personne n'est vraiment bien réveillé sur cet album. En conséquence, on se demande alors si on est pas en train d'écouter le même titre du début à la fin de l'album. Assez de plaines, où sont les montagnes ?! ...
Mais pourtant, tout cela manque de souffle, on a l'impression que personne n'est vraiment bien réveillé sur cet album. En conséquence, on se demande alors si on est pas en train d'écouter le même titre du début à la fin de l'album. Assez de plaines, où sont les montagnes ?! ...
Sympa 14/20
Posté le 23 juin 2005 à 18 h 57 |
Le groupe d'Athens fait désormais figure de maître étalon dans l'univers du rock indé outre-atlantique. Sa popularité au pays de l'oncle Sam en fait "une institution" indé au même titre que Sonic Youth (au style plus consensuel ça va de soi) ou encore Pavement. A la différence de ces respectables pionniers underground, R.E.M. connait un honnête succès commercial sans pour autant tomber dans les choix commerciaux que de trop nombreux groupes talentueux ont un jour choisi.
Cette formation très prolifique née dans les années 80 sort avec une régularité de très bons disques avec une humilité et une discrétion dont devraient s'inspirer plus d'une formation anglo-saxonne (coucou les Smiths). C'est avec ce magnifique Automatic For The People que le groupe de Michael Stipe va signer son album le plus ambitieux et le plus abouti. Des titres inoubliables tels que "Man On The Moon" (qui sera la bande originale du film du même titre de Milos Forman), "Try Not To Breath", le délicieux "Nightswimming" et l'une des plus poignantes ballades des années 90 "Everybody hurts" jonchent cet album où décidement aucuns points faibles ne daignent se montrer.
Avec cet opus étrangement sous-estimé, Rapid Eye Movement se voit créditer d'un classique. On peut même parler de chef-d'oeuvre. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Cette formation très prolifique née dans les années 80 sort avec une régularité de très bons disques avec une humilité et une discrétion dont devraient s'inspirer plus d'une formation anglo-saxonne (coucou les Smiths). C'est avec ce magnifique Automatic For The People que le groupe de Michael Stipe va signer son album le plus ambitieux et le plus abouti. Des titres inoubliables tels que "Man On The Moon" (qui sera la bande originale du film du même titre de Milos Forman), "Try Not To Breath", le délicieux "Nightswimming" et l'une des plus poignantes ballades des années 90 "Everybody hurts" jonchent cet album où décidement aucuns points faibles ne daignent se montrer.
Avec cet opus étrangement sous-estimé, Rapid Eye Movement se voit créditer d'un classique. On peut même parler de chef-d'oeuvre. Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Excellent ! 18/20
Posté le 21 janvier 2017 à 15 h 58 |
Un peu la douche froide dans la foulée du succès planétaire de Out Of Time, Automatic For The People arrive en 1992. D'emblée, la pochette (peut-être la plus austère publiée du groupe) et aussi le premier single qui ouvre l'album, "Drive", annoncent la couleur. Et les rumeurs sur l'état de santé de Michael Stipe vont aller bon train à cette période. Pourtant, on le sait, ce désormais classique rencontrera aussi un succès critique et public.
Le slow "Everybody Hurts" doit encore figurer dans les programmes radiophoniques aimés des quadras et des quinquas actuels ; il reste l'un des singles les plus connus de R.E.M. avec "Losing My Religion". Si on n'a pas peur de s'enliser dans la déprime, on peut continuer à passer par "New Orleans Instrumental N°1" et "Sweetness Follows". "The Sidewinder Sleeps Tonite", le titre le plus agité avec "Ignoreland" et le très bon "Man On The Moon", semble être le seul morceau à dire 'Youpi !', même si parfois on ressent une certaine douleur dans le chant de Michael Stipe. Moins présente qu'auparavant, la mandoline, instrument devenu fétiche de Peter Buck (au rappel, John Paul Jones, qui a oeuvré sur les orchestrations ici en jouait aussi dans Led Zeppelin) clame de ses cordes entendues uniquement sur "Monty Got A Raw Deal", au milieu du disque monopolisé par de l'accordéon, des violons, un orgue et de la guitare au service de l'éminence grise foncée. S'il existe un passage qui peut irriter, "Nightswimming" est alors en mire avec ce piano souvent emprunté de nos jours pour des pseudos divas conçues via les 'awards' de la fadasserie programmée sur beaucoup de radios. Un détail devenant négligeable néanmoins si on ne perd pas son temps à faire une fixation dessus, pour pouvoir apprécier ensuite la ballade terminale "Find The River" et sa mélodie vague à l'âme à l'accordéon.
Un album triste et tranquillisant.
Le slow "Everybody Hurts" doit encore figurer dans les programmes radiophoniques aimés des quadras et des quinquas actuels ; il reste l'un des singles les plus connus de R.E.M. avec "Losing My Religion". Si on n'a pas peur de s'enliser dans la déprime, on peut continuer à passer par "New Orleans Instrumental N°1" et "Sweetness Follows". "The Sidewinder Sleeps Tonite", le titre le plus agité avec "Ignoreland" et le très bon "Man On The Moon", semble être le seul morceau à dire 'Youpi !', même si parfois on ressent une certaine douleur dans le chant de Michael Stipe. Moins présente qu'auparavant, la mandoline, instrument devenu fétiche de Peter Buck (au rappel, John Paul Jones, qui a oeuvré sur les orchestrations ici en jouait aussi dans Led Zeppelin) clame de ses cordes entendues uniquement sur "Monty Got A Raw Deal", au milieu du disque monopolisé par de l'accordéon, des violons, un orgue et de la guitare au service de l'éminence grise foncée. S'il existe un passage qui peut irriter, "Nightswimming" est alors en mire avec ce piano souvent emprunté de nos jours pour des pseudos divas conçues via les 'awards' de la fadasserie programmée sur beaucoup de radios. Un détail devenant négligeable néanmoins si on ne perd pas son temps à faire une fixation dessus, pour pouvoir apprécier ensuite la ballade terminale "Find The River" et sa mélodie vague à l'âme à l'accordéon.
Un album triste et tranquillisant.
Parfait 17/20
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