Earth
Lille [Le Grand Mix] - mercredi 13 février 2008 |
C'est en ce 13 février assez frais que Earth, KTL et Sir Richard Bishop nous font l'honneur de visiter le nord de la France en passant par le Grand Mix'. J'attendais ce jour avec une impatience peu contenue. J'allais enfin pouvoir faire l'expérience du drone en live avec le side project de monsieur Stephen O'Malley, KTL, et aussi constater que le minimalisme est un art avec la bande de Dylan Carlson, Earth. Sir Richard Bishop est un grand nom de l'improvisation live en matière de guitare et il ne me faudra pas longtemps pour le comprendre. J'arrive en cours de set mais qu'est-ce que c'est bien fait. Le son est bon, comme à son habitude dans cette salle qui est décidément une des plus agréables de la métropole lilloise. Sir Richard Bishop, assis en toute simplicité sur une chaise face au public, nous fait preuve de son talent en balayant pour ainsi dire tous les styles de jeux guitaristiques possibles, en passant par le blues, le flamenco, le jazz, la country et aussi le metal. C'est impressionnant, carré et rempli de feeling. Une ambiance plus feutrée et enfumée eut été la bienvenue mais en ce qui concerne mon entourage et moi, nous passons un agréable moment en compagnie de ce grand guitariste d'improvisation.
Il faudra le temps d'une petite pause pour voir venir les deux protagonistes de KTL et leur avalanche d'infra-basses s'écraser sur le public du Grand Mix. Le set sera composé d'une chanson d'une grosse vingtaine de minutes, trop court à mon goût mais assez intense pour une première expérience. Les infra-basses vous masse certaines parties de votre corps et vous assaillissent assez violemment. Ça joue fort, très fort en comparaison avec le volume sonore habituel dans cette salle, mais la musique de Stephen O'Malley se vit et surtout se ressent. Le public se laisse bercer par la puissance du son et se laisse aller à un balancement quasi hypnotique. Dommage que la performance soit si courte mais nous avons tout de même vécu un moment éprouvant et on en redemande. Ceux qui connaissent le travail de Stephen O'Malley restent sur leur faim et auraient voulu plus de violence dans l'avalanche de sons venus d'ailleurs. Pour ceux qui découvrent, le moment a été éprouvant, ahurissant et curieux mais pas insupportable. Au final, KTL nous livrent une performance courte et épurée qui permettra à certains d'entrer par une porte relativement accessible dans un monde à part et à d'autre d'attendre une autre performance plus violente et plus longue du duo.
Voici venu le tour des maîtres du genre, les investigateurs de toute cette scène drone : Earth. Ils vont nous prouver que le minimalisme est un art et notamment mister Carlson qui pose la moindre note au bon moment et qui sait aussi la faire durer sans s'endormir sur l'une d'entre elles. Le son est énorme, très bon et très plaisant, on apprécie malgré tous les bouchons mais il est de plus en plus rare d'avoir un son de ce genre en concert. Earth nous livrent un set peu calculé, propre et parfois imprévisible avec les légères phases d'improvisations à la fin de certaines chansons. La batterie de Adrienne Davies se pose à merveille sur le tout et nous entraîne dans une danse hypnotique et planante. Le groupe prendre des directions allant du free jazz au blues rock en passant par des moments lents à souhait et tout ça avec une facilité et une maîtrise assez déconcertante. Les nappes d'infra-basses seront aux abonnés absents malgré une basse très présente mais Earth n'a jamais vraiment été pratiquant de cette vue du drone contrairement à leur disciple Sunn O))) qui eux prennent un malin plaisir à torturer nos corps et oreilles avec ses sonorités venues d'ailleurs. En somme, Earth nous livre un set magistral et maîtrisé par le simple fait d'un feeling immense entre les musiciens. Il est temps de revenir à la réalité après une performance d'une longueur raisonnable et d'affronter le froid du nord après s'être échappé dans les contrées lointaines de l'Arizona ou du Texas, à vous de faire un choix.
Il faudra le temps d'une petite pause pour voir venir les deux protagonistes de KTL et leur avalanche d'infra-basses s'écraser sur le public du Grand Mix. Le set sera composé d'une chanson d'une grosse vingtaine de minutes, trop court à mon goût mais assez intense pour une première expérience. Les infra-basses vous masse certaines parties de votre corps et vous assaillissent assez violemment. Ça joue fort, très fort en comparaison avec le volume sonore habituel dans cette salle, mais la musique de Stephen O'Malley se vit et surtout se ressent. Le public se laisse bercer par la puissance du son et se laisse aller à un balancement quasi hypnotique. Dommage que la performance soit si courte mais nous avons tout de même vécu un moment éprouvant et on en redemande. Ceux qui connaissent le travail de Stephen O'Malley restent sur leur faim et auraient voulu plus de violence dans l'avalanche de sons venus d'ailleurs. Pour ceux qui découvrent, le moment a été éprouvant, ahurissant et curieux mais pas insupportable. Au final, KTL nous livrent une performance courte et épurée qui permettra à certains d'entrer par une porte relativement accessible dans un monde à part et à d'autre d'attendre une autre performance plus violente et plus longue du duo.
Voici venu le tour des maîtres du genre, les investigateurs de toute cette scène drone : Earth. Ils vont nous prouver que le minimalisme est un art et notamment mister Carlson qui pose la moindre note au bon moment et qui sait aussi la faire durer sans s'endormir sur l'une d'entre elles. Le son est énorme, très bon et très plaisant, on apprécie malgré tous les bouchons mais il est de plus en plus rare d'avoir un son de ce genre en concert. Earth nous livrent un set peu calculé, propre et parfois imprévisible avec les légères phases d'improvisations à la fin de certaines chansons. La batterie de Adrienne Davies se pose à merveille sur le tout et nous entraîne dans une danse hypnotique et planante. Le groupe prendre des directions allant du free jazz au blues rock en passant par des moments lents à souhait et tout ça avec une facilité et une maîtrise assez déconcertante. Les nappes d'infra-basses seront aux abonnés absents malgré une basse très présente mais Earth n'a jamais vraiment été pratiquant de cette vue du drone contrairement à leur disciple Sunn O))) qui eux prennent un malin plaisir à torturer nos corps et oreilles avec ses sonorités venues d'ailleurs. En somme, Earth nous livre un set magistral et maîtrisé par le simple fait d'un feeling immense entre les musiciens. Il est temps de revenir à la réalité après une performance d'une longueur raisonnable et d'affronter le froid du nord après s'être échappé dans les contrées lointaines de l'Arizona ou du Texas, à vous de faire un choix.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par SugarSG |
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