R.E.M.
Collapse Into Now |
Label :
Warner |
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Les géorgiens sont de retour 3 ans après Accelerate avec ce quinzième album studio. Disons le tout de suite, il n'y a pas de grande révolution de la part de la bande à Michael Stipe. Dès les premières notes, on reconnait le son de R.E.M. avec sa production parfaite, sans aucune tâche. Des titres comme "All The Best" ou encore "Mine Smells Like Honey" sont des titres rock efficaces mais qui ont un air de déjà entendu.
Le groupe n'oublie pas les ballades comme ils les aiment. En témoigne ce "Oh My Heart", où Peter Buck sort sa mandoline pour la marier magnifiquement avec un le son d'un accordéon. On tient là le titre le plus abouti de l'opus.
Il faut également signaler les collaborations de l'album. Patti Smith est de retour comme à l'époque de New Adventures In Hi-Fi sur le morceau final "Blue". Et on est toujours heureux de retrouver le timbre particulier de la natif de Chicago, qui montre que celle-ci n'a toujours pas arrêté de fumer ou de se rincer le gosier. Eddie Vedder est aussi de la partie sur "It Happened Today". Mais là c'est une petite déception car le leader de Pearl Jam ne participe qu'aux choeurs. Alors qu'un véritable duo vocal avec Michael Stipe pourrait atteindre des sommets, comme on avait déjà pu le voir sur des performances live.
En conclusion, un album plaisant, sans grande prétention mais qui ne révolutionne pas le genre. Au bout de 15 albums studio, on peut se reposer un peu.
Le groupe n'oublie pas les ballades comme ils les aiment. En témoigne ce "Oh My Heart", où Peter Buck sort sa mandoline pour la marier magnifiquement avec un le son d'un accordéon. On tient là le titre le plus abouti de l'opus.
Il faut également signaler les collaborations de l'album. Patti Smith est de retour comme à l'époque de New Adventures In Hi-Fi sur le morceau final "Blue". Et on est toujours heureux de retrouver le timbre particulier de la natif de Chicago, qui montre que celle-ci n'a toujours pas arrêté de fumer ou de se rincer le gosier. Eddie Vedder est aussi de la partie sur "It Happened Today". Mais là c'est une petite déception car le leader de Pearl Jam ne participe qu'aux choeurs. Alors qu'un véritable duo vocal avec Michael Stipe pourrait atteindre des sommets, comme on avait déjà pu le voir sur des performances live.
En conclusion, un album plaisant, sans grande prétention mais qui ne révolutionne pas le genre. Au bout de 15 albums studio, on peut se reposer un peu.
Sympa 14/20 | par Smalltown |
Posté le 11 avril 2011 à 13 h 59 |
REM continue à s'auto-parodier après Accelerate en 2008. Il passe en revue tout ce qu'il a pu faire depuis ses débuts. Mais le disque est rayé depuis longtemps.
"Discover" ouvre l'album en mimant la fraîcheur. C'est du REM des 80's pur jus périmé. "All The Best", dont la compression extrême est soulante, fait penser à du REM période Monster sans en avoir la fougue ni la verve. C'est d'ailleurs ce qui manque cruellement à REM depuis, on va dire, New Adventures In Hi-Fi. Depuis le départ de Bill Berry en fait.
"Uberlin" est molle et téléphonée. Son refrain boiteux est particulièrement énervant. Un peu comme ce fut le cas avec l'insupportable "Imitation Of Life". "Oh My Heart" est un vrai retour aux sources. Une belle ballade qui aurait pu avoir sa place sur Out Of Time ou Automatic For The People. Le seul morceau à sauver du naufrage. "It Happened Today" est insipide en dépit de son air enjoué. Un clin-d'oeil à Into The Wild (bon album par ailleurs) de Eddie Vedder, présent ici sur des choeurs réellement affreux. "Everyday Is Yours To Win" donne dans la guimauve. C'est joli mais c'est tout. "Mine Smell Like Honey" sonne rock FM de base. Un "Bad Day" bis. Et que la voix de Stipe parait fatiguée. Ce qui s'entend encore plus sur "Walk It Back", ballade classique ornée d'un piano, de quelques nappes de xylophone, d'une gratte discrète et de chœurs... encore loupés. "Alligator Aviator Autopilot Antimatter" jouée avec Patty Smith sort un peu de la mélasse. Une sorte de "Shiny Happy People" version électrifiée. Pas trop mal mais redondant. Dans l'extrême binaire suintant les groupes indé des 90's, "That Someone Is You" est un modèle. Il parait inachevé mais c'est pas plus mal. "Me, Marlon Brando, Marlon Brando & I" revient à nouveau sur ce qui a été entreprit sur "Oh My Heart". Une tentative de retour aux sources, notamment par la présence de la mandoline de Buck. Autant sur "Oh My Heart" on y retrouve avec bonheur le lyrisme et la mélancolie de REM, autant celle-ci est bridée et finit par tourner dans le vide. "Blue" est un mélange de "Country Feedback", "Let Me In" et "E-bow The Letter". Mais jamais ce titre ne prend lui non plus son envol, noyé sous une tonne d'effets et de compression.
REM n'a plus aucune spontanéité. Même les guest-stars de l'album n'y changent rien. Les musiciens de REM ne sont plus tous jeunes, ça compte aussi. Michael Stipe a la voix usée et Mike Mills n'est même plus capable de tenir ses harmonies vocales si particulières. Seul Peter Buck est égal à lui-même.
Idéalistes, spontanés et insouciants dans les 80's, mûrs, spontanés et créatifs dans les 90's, lourds, prévisibles et has-been dans la dernière décennie jusqu'à aujourd'hui. REM a tout simplement fait son temps.
"Discover" ouvre l'album en mimant la fraîcheur. C'est du REM des 80's pur jus périmé. "All The Best", dont la compression extrême est soulante, fait penser à du REM période Monster sans en avoir la fougue ni la verve. C'est d'ailleurs ce qui manque cruellement à REM depuis, on va dire, New Adventures In Hi-Fi. Depuis le départ de Bill Berry en fait.
"Uberlin" est molle et téléphonée. Son refrain boiteux est particulièrement énervant. Un peu comme ce fut le cas avec l'insupportable "Imitation Of Life". "Oh My Heart" est un vrai retour aux sources. Une belle ballade qui aurait pu avoir sa place sur Out Of Time ou Automatic For The People. Le seul morceau à sauver du naufrage. "It Happened Today" est insipide en dépit de son air enjoué. Un clin-d'oeil à Into The Wild (bon album par ailleurs) de Eddie Vedder, présent ici sur des choeurs réellement affreux. "Everyday Is Yours To Win" donne dans la guimauve. C'est joli mais c'est tout. "Mine Smell Like Honey" sonne rock FM de base. Un "Bad Day" bis. Et que la voix de Stipe parait fatiguée. Ce qui s'entend encore plus sur "Walk It Back", ballade classique ornée d'un piano, de quelques nappes de xylophone, d'une gratte discrète et de chœurs... encore loupés. "Alligator Aviator Autopilot Antimatter" jouée avec Patty Smith sort un peu de la mélasse. Une sorte de "Shiny Happy People" version électrifiée. Pas trop mal mais redondant. Dans l'extrême binaire suintant les groupes indé des 90's, "That Someone Is You" est un modèle. Il parait inachevé mais c'est pas plus mal. "Me, Marlon Brando, Marlon Brando & I" revient à nouveau sur ce qui a été entreprit sur "Oh My Heart". Une tentative de retour aux sources, notamment par la présence de la mandoline de Buck. Autant sur "Oh My Heart" on y retrouve avec bonheur le lyrisme et la mélancolie de REM, autant celle-ci est bridée et finit par tourner dans le vide. "Blue" est un mélange de "Country Feedback", "Let Me In" et "E-bow The Letter". Mais jamais ce titre ne prend lui non plus son envol, noyé sous une tonne d'effets et de compression.
REM n'a plus aucune spontanéité. Même les guest-stars de l'album n'y changent rien. Les musiciens de REM ne sont plus tous jeunes, ça compte aussi. Michael Stipe a la voix usée et Mike Mills n'est même plus capable de tenir ses harmonies vocales si particulières. Seul Peter Buck est égal à lui-même.
Idéalistes, spontanés et insouciants dans les 80's, mûrs, spontanés et créatifs dans les 90's, lourds, prévisibles et has-been dans la dernière décennie jusqu'à aujourd'hui. REM a tout simplement fait son temps.
Insipide 7/20
Posté le 25 mai 2015 à 11 h 38 |
Ça débute par deux titres bien rock et maîtrisés que sont "Discoverer" et "All The Best". Rien d'extraordinaire mais c'est efficace. Succèdent "Überlin" et l'assez européen, par son accompagnement à l'accordéon (on sortirait même le béret, le rouge et le saucisson), qu'est "Oh My Heart", duo de chansons où le courant de l'album commence à se ralentir. Au fur et à mesure, on distingue que les vétérans d'Athens (les années passent vite) offrent une impression bien digérée de ce qu'ils ont produit durant leur carrière, comme à entendre une greffe entre "Country Feedback" et un titre plombant de New Adventures In Hifi sur "Blue", avec le retour de Patti Smith aux vocaux. On ressent aussi un plaisir du groupe de retrouver (un semblant de ?) fougue de sa jeunesse avec "That Someone Is You" ou "Alligator Aviator ...". Quant à "Me, Marlon Brando, Marlon Brando And I", il figure parmi les meilleurs moments, avec sa mandoline qui teinte de mélancolie le titre.
Personnellement, même si R.E.M., groupe faisant désormais partie du passé, n'a pas semblé se renouveler depuis des années, ce Collapse Into Now est de bonne facture pour le plaisir auditif. Voilà un ultime album plus qu'honorable, contenant parfois aussi certaines plénitudes ennuyeuses alors embellies par quelques textures ambiantes, entendues comme du fond d'un café qui diffuse des clips de la chaîne musicale RFM dans un dimanche de merde : on peut penser aux titres "Walk It Back" et "Every Days Is Yours To Win".
Personnellement, même si R.E.M., groupe faisant désormais partie du passé, n'a pas semblé se renouveler depuis des années, ce Collapse Into Now est de bonne facture pour le plaisir auditif. Voilà un ultime album plus qu'honorable, contenant parfois aussi certaines plénitudes ennuyeuses alors embellies par quelques textures ambiantes, entendues comme du fond d'un café qui diffuse des clips de la chaîne musicale RFM dans un dimanche de merde : on peut penser aux titres "Walk It Back" et "Every Days Is Yours To Win".
Bon 15/20
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