Syd Matters
Someday We Will Foresee Obstacles |
Label :
V2 |
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Assis en rond autour du feu encore crépitant qu'ils avaient allumé avec quelques branches trouvées sur le sol, deux des garçons chantonnaient des vieux tubes des Beatles ou quelques autres classiques pop, gratouillant leurs guitares acoustiques que leurs parents leur avaient offertes à leur anniversaire l'an passé. Et les filles, les yeux brillants à la lumière des petites flammes orangées, les regardaient avec admiration ...
Scène d'adolescence assez convenue me direz-vous, mais qui est pourtant celle qui surgit à notre esprit à l'écoute de ces 12 titres terriblement délicats et délicatement beaux.
Syd Matters raconte ici l'adolescence dans tout ce qu'elle peut avoir de touchant, de sensible, parfois d'ingrat et de douloureux, mais sans jamais être dramatico-tragique. Tout en clair-obscur, Someday We Will Foresee Obstacles parcourt les souvenirs de cette période hésitante de la vie, tantôt avec douceur et volupté ("Obstacles"), tantôt avec une nostalgie vaguement mélancolique ("City Talks", "Flow Backwards").
Notre musicien barbu rappelle à notre mémoire le temps de cette fausse innocence, qui dérive avec allégresse entre pureté ("I Care") et tentation de l'interdit ("Watcher"). Il n'en oublie pas pour autant de teinter l'ensemble d'une touche d'humour, rendant ainsi hommage à ces filles inaccessibles d'Hollywood, sublimées sur les immenses affiches de films ("To All Of You"). Quel garçon n'a pas rêvé sur la photo d'une de ces starlettes de papier glacé ?
L'adolescence est aussi ce temps où les êtres se rapprochent pour faire la découverte des premiers sentiments, des premières attirances maladroites et hasardeuses ("Someday Sometimes", son chant terriblement TomYorkesque et sa poésie irrésistible !).
On sera obligé de s'attarder sur le superbement sublime "Passe Muraille", enchanteur au plus haut point, frôlant aussi l'obssession, avec subtilité et richesse.
De "Lost Bird" à "Middle Class Men", tout est bon à prendre ici, sans aucune hésitation, tant les harmonies se répondent avec un talent impressionnant, avec une finesse dans le travail et une juxtaposition des sons parfaitement accomplie, irrésistible !
On peut je crois, le dire dés à présent : il semble bien que Someday We Will Foresee Obstacles est à la musique ce que "Virgin Suicides" de Sofia Coppola a été au cinéma à sa sortie : l'une des plus belles et des plus parfaites oeuvres jamais réalisées sur le thème de l'adolescence, de la nostalgie, de l'incandescence de l'innocence perdue.
Ne passez pas à côté d'un des chef-d'oeuvres de l'année !
Scène d'adolescence assez convenue me direz-vous, mais qui est pourtant celle qui surgit à notre esprit à l'écoute de ces 12 titres terriblement délicats et délicatement beaux.
Syd Matters raconte ici l'adolescence dans tout ce qu'elle peut avoir de touchant, de sensible, parfois d'ingrat et de douloureux, mais sans jamais être dramatico-tragique. Tout en clair-obscur, Someday We Will Foresee Obstacles parcourt les souvenirs de cette période hésitante de la vie, tantôt avec douceur et volupté ("Obstacles"), tantôt avec une nostalgie vaguement mélancolique ("City Talks", "Flow Backwards").
Notre musicien barbu rappelle à notre mémoire le temps de cette fausse innocence, qui dérive avec allégresse entre pureté ("I Care") et tentation de l'interdit ("Watcher"). Il n'en oublie pas pour autant de teinter l'ensemble d'une touche d'humour, rendant ainsi hommage à ces filles inaccessibles d'Hollywood, sublimées sur les immenses affiches de films ("To All Of You"). Quel garçon n'a pas rêvé sur la photo d'une de ces starlettes de papier glacé ?
L'adolescence est aussi ce temps où les êtres se rapprochent pour faire la découverte des premiers sentiments, des premières attirances maladroites et hasardeuses ("Someday Sometimes", son chant terriblement TomYorkesque et sa poésie irrésistible !).
On sera obligé de s'attarder sur le superbement sublime "Passe Muraille", enchanteur au plus haut point, frôlant aussi l'obssession, avec subtilité et richesse.
De "Lost Bird" à "Middle Class Men", tout est bon à prendre ici, sans aucune hésitation, tant les harmonies se répondent avec un talent impressionnant, avec une finesse dans le travail et une juxtaposition des sons parfaitement accomplie, irrésistible !
On peut je crois, le dire dés à présent : il semble bien que Someday We Will Foresee Obstacles est à la musique ce que "Virgin Suicides" de Sofia Coppola a été au cinéma à sa sortie : l'une des plus belles et des plus parfaites oeuvres jamais réalisées sur le thème de l'adolescence, de la nostalgie, de l'incandescence de l'innocence perdue.
Ne passez pas à côté d'un des chef-d'oeuvres de l'année !
Excellent ! 18/20 | par GirlfromMars |
Posté le 22 mai 2005 à 21 h 41 |
Il est évident que ce retour attendu de Syd Matters ne fera pas l'unanimité. Mais les gens qui connaissent le français sur disque et en live, savent qu'il s'agit de deux choses bien distinctes: "A Whisper And A Sigh" était un album intimiste, bricolé, tandis que l'identité de Syd Matters sur scène est celle d'un vrai groupe, plus rock, et forcément moins introverti.
"Someday We Will Foresee Obstacles" n'est donc pas le reflet de la longue tournée du groupe, mais bien un nouvel essai introspectif et mélancolique du seul Jonathan Morali.
Dépouillé jusqu'à l'os (seuls deux ou trois morceaux sont soutenus par une batterie), ce nouvel album se résume plus à un recueil de poèmes oniriques qu'à une suite de chansons : légères comme l'air, enchanteresses, les mélodies se croisent, se rencontrent parfois, et touchent au merveilleux.
La musique de Syd Matters (sur disque, je le précise une nouvelle fois), ne se partage pas. C'est un moment de douceur, un rêve à consommer seul.
"Someday We Will Foresee Obstacles" n'est donc pas le reflet de la longue tournée du groupe, mais bien un nouvel essai introspectif et mélancolique du seul Jonathan Morali.
Dépouillé jusqu'à l'os (seuls deux ou trois morceaux sont soutenus par une batterie), ce nouvel album se résume plus à un recueil de poèmes oniriques qu'à une suite de chansons : légères comme l'air, enchanteresses, les mélodies se croisent, se rencontrent parfois, et touchent au merveilleux.
La musique de Syd Matters (sur disque, je le précise une nouvelle fois), ne se partage pas. C'est un moment de douceur, un rêve à consommer seul.
Excellent ! 18/20
Posté le 27 mai 2005 à 12 h 13 |
Une chose est sûre, c'est grâce à la première chronique que j'ai découvert ce disque et que l'envie de l'acheter m'est venue.
Syd Matters est parisien, il faut le savoir car c'est indétectable sur ce disque, ce jeune parisien étant parfaitement anglophone. S'il parle anglais, c'est avec la voix d'un folk sensible qu'il chante à la manière d'un Elliot Smith ou d'un Nick Drake. Son timbre de voix le rapproche d'ailleurs certainement plus de ce dernier.
Cessons-là les comparaisons, car le garçon est suffisamment talentueux pour qu'on puisse oublier ces (prestigieuses) influences.
Sa maîtrise des chansons est impressionnante ; tantôt rêveur, tantôt mélancolique, toujours naturel il enchaîne des ballades très dépouillées et parfois d'une richesse harmonique rare, comme sur l'exceptionnel " Obstacles ". Certainement très perfectionniste, il habille ses morceaux avec un bon goût impressionnant. Sans jamais élever le ton de sa voix, il retranscrit énormément d'émotions. On imaginerait parfaitement cette voix à la limite de la rupture, sombrer dans une déprime complète ... Mais non, Syd Matters chante et réinvente le monde à chaque chanson.
Des ballades comme " Someday Sometimes " sont incroyablement apaisantes, et illuminent l'auditeur de son incroyable beauté.
Syd Matters nous invite au travers de cet album, à un voyage dans son univers totalement hors du temps et du reste du monde.
Incontestablement un très très grand disque.
Syd Matters est parisien, il faut le savoir car c'est indétectable sur ce disque, ce jeune parisien étant parfaitement anglophone. S'il parle anglais, c'est avec la voix d'un folk sensible qu'il chante à la manière d'un Elliot Smith ou d'un Nick Drake. Son timbre de voix le rapproche d'ailleurs certainement plus de ce dernier.
Cessons-là les comparaisons, car le garçon est suffisamment talentueux pour qu'on puisse oublier ces (prestigieuses) influences.
Sa maîtrise des chansons est impressionnante ; tantôt rêveur, tantôt mélancolique, toujours naturel il enchaîne des ballades très dépouillées et parfois d'une richesse harmonique rare, comme sur l'exceptionnel " Obstacles ". Certainement très perfectionniste, il habille ses morceaux avec un bon goût impressionnant. Sans jamais élever le ton de sa voix, il retranscrit énormément d'émotions. On imaginerait parfaitement cette voix à la limite de la rupture, sombrer dans une déprime complète ... Mais non, Syd Matters chante et réinvente le monde à chaque chanson.
Des ballades comme " Someday Sometimes " sont incroyablement apaisantes, et illuminent l'auditeur de son incroyable beauté.
Syd Matters nous invite au travers de cet album, à un voyage dans son univers totalement hors du temps et du reste du monde.
Incontestablement un très très grand disque.
Excellent ! 18/20
Posté le 08 mai 2008 à 13 h 34 |
Ayant découvert le groupe pratiquement cinq ans après sa création, grâce au sublissime album Ghost Days, je me suis procuré Someday We Will Foresee Obstacles après avoir entendu ce chef-d'oeuvre épuré qu'est leur dernier album. Au moment de l'écouter, j'étais donc "roadé", d'une certaine manière à cette subtile musique qui ne dévoile sa beauté qu'après plusieurs écoutes.
Ce deuxième album de Syd Matters constitue un chef- d'oeuvre en germe qui malgré mes écoutes répétées n'emporte tout de même pas pour autant ma totale adhésion. Si leur premier cd comporte les deux bijoux tubesques que sont "Black & White Eyes" et "End & Start Again" qui justifient rien qu'à eux deux son achat, et si le dernier est une succession de titres mélodiques tous placés au même niveau (niveau très élevé, attention!), le deuxième opus du groupe est peut être celui que l'on retient le moins. Néanmoins, la voix est toujours aussi belle, la musique plus aérienne que jamais (l'album comprend bien plus de claviers), la mélancolie omniprésente sur tous les titres mêmes les plus légers (comme "To All Of You") ,mais je serais bien en peine de trouver un titre qui se détache vraiment du reste du cd..."Icare", "Passe Muraille", "Lost Bird", ou encore "The Watcher"? Quatre très bonnes chansons, mais qui n'arrivent pas cependant à la cheville des morceaux les moins convaincants de Ghost Days...
Alors je ne conseillerais l'écoute d'une telle oeuvre qu'aux fans absolus, cet abum n'est pas dépourvu d'intérêt et témoigne déja du fort potentiel de Jonathan Morali, mais il lui manque encore la dimension que l'on retrouvera plus tard dans Ghost Days.
Ce deuxième album de Syd Matters constitue un chef- d'oeuvre en germe qui malgré mes écoutes répétées n'emporte tout de même pas pour autant ma totale adhésion. Si leur premier cd comporte les deux bijoux tubesques que sont "Black & White Eyes" et "End & Start Again" qui justifient rien qu'à eux deux son achat, et si le dernier est une succession de titres mélodiques tous placés au même niveau (niveau très élevé, attention!), le deuxième opus du groupe est peut être celui que l'on retient le moins. Néanmoins, la voix est toujours aussi belle, la musique plus aérienne que jamais (l'album comprend bien plus de claviers), la mélancolie omniprésente sur tous les titres mêmes les plus légers (comme "To All Of You") ,mais je serais bien en peine de trouver un titre qui se détache vraiment du reste du cd..."Icare", "Passe Muraille", "Lost Bird", ou encore "The Watcher"? Quatre très bonnes chansons, mais qui n'arrivent pas cependant à la cheville des morceaux les moins convaincants de Ghost Days...
Alors je ne conseillerais l'écoute d'une telle oeuvre qu'aux fans absolus, cet abum n'est pas dépourvu d'intérêt et témoigne déja du fort potentiel de Jonathan Morali, mais il lui manque encore la dimension que l'on retrouvera plus tard dans Ghost Days.
Correct 12/20
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