Syd Matters
Ghost Days |
Label :
Because Music |
||||
Sacré bonhomme, qui semble aller sans cesse à contre courant d'une carrière simple et évidente.
Pourtant, bénédictions critique et publique étaient déjà au rendez-vous de A Whisper And A Sigh, et plutôt que "d'enrichir" sa musique pour la rendre plus accessible, comme il le fait depuis le début en live, Jonathan Morali aka Syd Matters choisit la voie de la sobriété sur son deuxième essai, Someday We Will Foresee Obstacles.
Résultat : la pop bidouillée se transforma en un clin d'oeil en un folk au classicisme hors d'âge, agrémenté parfois de synthés maigrelets ou d'une section rythmique réduite au minimum.
Mais son talent de compositeur hors pair le sortit immédiatement du lot des gling-glingers tristounets, d'où la reconnaissance qui grandit, grandit, jusqu'à ce Ghost Days tant attendu.
Et alors que les premières écoutes souffrent (comme Someday We Will Foresee Obstacles en son temps d'ailleurs) de la disparition des petites expérimentations sonores qui jalonnaient son premier disque et en faisaient un OVNI musical, entre Grandaddy, Radiohead et la crème du folk, il faut reconnaître que le français a totalement réussi sa mutation. Plus fort, il creuse le sillon du "less is more", en faisant le pari de ne jouer QUE sur sa qualité d'écriture.
Chance, celle ci s'est encore affinée, et chaque morceau impressionne par sa complexité, ses changements d'humeur incessants.
Un nouveau disque enchanteur, jamais triste, jamais gai, et d'une délicatesse infinie. Jonathan Morali, si jeune pourtant, est déjà un grand songwriter de classe internationale ; et celui-ci, en dépit du succès qu'il rencontre, ne semble pas prêt de tomber dans les pièges faciles tendus par ce dernier.
Une carrière somptueuse se profile à l'horizon !
Pourtant, bénédictions critique et publique étaient déjà au rendez-vous de A Whisper And A Sigh, et plutôt que "d'enrichir" sa musique pour la rendre plus accessible, comme il le fait depuis le début en live, Jonathan Morali aka Syd Matters choisit la voie de la sobriété sur son deuxième essai, Someday We Will Foresee Obstacles.
Résultat : la pop bidouillée se transforma en un clin d'oeil en un folk au classicisme hors d'âge, agrémenté parfois de synthés maigrelets ou d'une section rythmique réduite au minimum.
Mais son talent de compositeur hors pair le sortit immédiatement du lot des gling-glingers tristounets, d'où la reconnaissance qui grandit, grandit, jusqu'à ce Ghost Days tant attendu.
Et alors que les premières écoutes souffrent (comme Someday We Will Foresee Obstacles en son temps d'ailleurs) de la disparition des petites expérimentations sonores qui jalonnaient son premier disque et en faisaient un OVNI musical, entre Grandaddy, Radiohead et la crème du folk, il faut reconnaître que le français a totalement réussi sa mutation. Plus fort, il creuse le sillon du "less is more", en faisant le pari de ne jouer QUE sur sa qualité d'écriture.
Chance, celle ci s'est encore affinée, et chaque morceau impressionne par sa complexité, ses changements d'humeur incessants.
Un nouveau disque enchanteur, jamais triste, jamais gai, et d'une délicatesse infinie. Jonathan Morali, si jeune pourtant, est déjà un grand songwriter de classe internationale ; et celui-ci, en dépit du succès qu'il rencontre, ne semble pas prêt de tomber dans les pièges faciles tendus par ce dernier.
Une carrière somptueuse se profile à l'horizon !
Excellent ! 18/20 | par Jekyll |
Posté le 05 mai 2008 à 21 h 57 |
C'est par hasard, en déambulant dans les rayons d'un disquaire, le coeur emprunt d'une mélancolie omniprésente (je suis triste depuis ma naissance), avec le désir d'élargir mes goûts musicaux jusque ici tournés vers le rock progressif de Porcupine Tree ou la pop nostalgique des Girls In Hawaii, que je me suis retrouvé face à une pochette d'album saisissante: à la fois très dépouilléé et en même temps très étrange. Dessus on devine la silhouette malingre d'un centaure sur un fond gris assombrit par le feuillage d'arbres...
Intrigué je m'empare du cd, et enchaine l'écoute des extraits de 30 secondes des 14 titres de l'album sur une borne. Honnêtement, après la première écoute je ne suis pas vraiment emballé: pas de refrains accrocheurs, des arpèges travaillés mais pas assez mélodiques à mon goût, et surtout une voix monocorde du début à la fin. Pourtant,la pochette me plaît: j'achète l'album. En plus,le groupe est francais et la pauvreté actuelle du paysage musical français a suffit à me persuader de faire l'achat peu onéreux du disque d'un groupe qui à défaut de vraiment m'emballer à au moins le mérite de sortir des sentiers battus.
Une fois chez moi j'écoute le cd. Et là,je me prends une claque en pleine figure dès le premier morceau: "Everything Else", quelle ouverture magnifique! Les deux morceaux suivants me paraissent plus durs d'accès mais je replonge dans une nostalgie vivace grâce au titre "It's A Nickname" dont le final est époustouflant d'émotion: de subtils arpèges grattés sur les deux dernières cordes aux alentours de la douzième case, et par dessus un choeur de voix haut perchées qui chantent une triste complainte qui s'éloigne de nous peu à peu... Parmi les autres perles de Ghost Days, il y a aussi "My Lover's On The Pieer", "Cloudflakes"(avec une voix à vous donner des frissons), "After All These Years", et "Big Moon" (dont le final semble constituer la réponse parfaite à celui de "It's A Nickname" tant la mélodie et l'émotion sont intenses ici aussi).
Depuis je ne cesse de redécouvrir ce cd unique en son genre, les deux précédents du groupe me paraissant un peu moins convaincants bien qu'ayant leur cortèges de perles mélodiques également.Un album qui chante la nostalgie avec brio!
Intrigué je m'empare du cd, et enchaine l'écoute des extraits de 30 secondes des 14 titres de l'album sur une borne. Honnêtement, après la première écoute je ne suis pas vraiment emballé: pas de refrains accrocheurs, des arpèges travaillés mais pas assez mélodiques à mon goût, et surtout une voix monocorde du début à la fin. Pourtant,la pochette me plaît: j'achète l'album. En plus,le groupe est francais et la pauvreté actuelle du paysage musical français a suffit à me persuader de faire l'achat peu onéreux du disque d'un groupe qui à défaut de vraiment m'emballer à au moins le mérite de sortir des sentiers battus.
Une fois chez moi j'écoute le cd. Et là,je me prends une claque en pleine figure dès le premier morceau: "Everything Else", quelle ouverture magnifique! Les deux morceaux suivants me paraissent plus durs d'accès mais je replonge dans une nostalgie vivace grâce au titre "It's A Nickname" dont le final est époustouflant d'émotion: de subtils arpèges grattés sur les deux dernières cordes aux alentours de la douzième case, et par dessus un choeur de voix haut perchées qui chantent une triste complainte qui s'éloigne de nous peu à peu... Parmi les autres perles de Ghost Days, il y a aussi "My Lover's On The Pieer", "Cloudflakes"(avec une voix à vous donner des frissons), "After All These Years", et "Big Moon" (dont le final semble constituer la réponse parfaite à celui de "It's A Nickname" tant la mélodie et l'émotion sont intenses ici aussi).
Depuis je ne cesse de redécouvrir ce cd unique en son genre, les deux précédents du groupe me paraissant un peu moins convaincants bien qu'ayant leur cortèges de perles mélodiques également.Un album qui chante la nostalgie avec brio!
Très bon 16/20
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