Syd Matters
Brotherocean |
Label :
Because Music |
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Après un EP prometteur en mai, Syd Matters dévoile enfin son dernier opus, qui se devait d'être à la hauteur de nos espérances. Il faut dire que les 4 pistes de Hi Life laissaient clairement entrevoir les prémices d'un nouveau souffle pour le groupe, avec des compositions plus positives et plus percutantes.
Sans surprise, cette évolution se fait également ressentir sur ce nouvel album, qui comporte par ailleurs trois des chansons de l'EP Hi Life, qui s'y intègrent parfaitement, à l'image des illustrations respectives des deux disques (la jaquette de Hi Life est un zoom de la pochette de Brotherocean).
Une évolution qui se traduit en premier lieu par d'importants efforts au niveau de la voix de Jonathan Morali, nettement plus affirmée, mais aussi plus nuancée. Les chœurs qui l'accompagnent sur certaines chansons ("Wolfmother", "Lost", "Hadrian's Wall",...), contribuent également à rendre l'ensemble plus vivant, lorsque certains reprochaient (à tort ?) une certaine monotonie dans la voix du chanteur de Syd Matters.
On notera par ailleurs que les arrangements électro, très présents sur les 2 premiers albums, se font ici nettement plus discrets. Un constat qui s'explique probablement par la volonté d'un retour à un son plus simple, plus "brut", et qui colle parfaitement à la nouvelle direction prise par le groupe sur cet album. Les arrangements, qui font la part belle à la guitare sèche et aux multiples percussions, accompagnent à merveille la voix de Jonathan Morali, qui gagne en présence et en intensité.
Sur certains titres, il en résulte une ambiance presque joyeuse, voire entraînante, quasi-inédite (du moins à ce degré d'expressivité) sur les précédentes compositions du groupe, qui fait plaisir à entendre. En comparaison à son prédécesseur "Ghost Days", le contraste est saisissant, même si ce dernier n'en demeure pas moins un excellent album.
Les habitués retrouveront toutefois de nombreuses sonorités propres à Syd Matters, ainsi que certaines compositions plus proches de l'esprit des albums précédents (les introductions de "A Robbery", et "River Sister" par exemple), qui mêlent habilement les différentes orientations prises par le groupe depuis ses débuts.
Un album dans la lignée de ses prédécesseurs, qui se distingue toutefois par une indéniable sérénité, pour un groupe dont la réputation n'est plus à faire, de par la qualité de ses compositions et sa capacité à se renouveler perpétuellement.
Sans surprise, cette évolution se fait également ressentir sur ce nouvel album, qui comporte par ailleurs trois des chansons de l'EP Hi Life, qui s'y intègrent parfaitement, à l'image des illustrations respectives des deux disques (la jaquette de Hi Life est un zoom de la pochette de Brotherocean).
Une évolution qui se traduit en premier lieu par d'importants efforts au niveau de la voix de Jonathan Morali, nettement plus affirmée, mais aussi plus nuancée. Les chœurs qui l'accompagnent sur certaines chansons ("Wolfmother", "Lost", "Hadrian's Wall",...), contribuent également à rendre l'ensemble plus vivant, lorsque certains reprochaient (à tort ?) une certaine monotonie dans la voix du chanteur de Syd Matters.
On notera par ailleurs que les arrangements électro, très présents sur les 2 premiers albums, se font ici nettement plus discrets. Un constat qui s'explique probablement par la volonté d'un retour à un son plus simple, plus "brut", et qui colle parfaitement à la nouvelle direction prise par le groupe sur cet album. Les arrangements, qui font la part belle à la guitare sèche et aux multiples percussions, accompagnent à merveille la voix de Jonathan Morali, qui gagne en présence et en intensité.
Sur certains titres, il en résulte une ambiance presque joyeuse, voire entraînante, quasi-inédite (du moins à ce degré d'expressivité) sur les précédentes compositions du groupe, qui fait plaisir à entendre. En comparaison à son prédécesseur "Ghost Days", le contraste est saisissant, même si ce dernier n'en demeure pas moins un excellent album.
Les habitués retrouveront toutefois de nombreuses sonorités propres à Syd Matters, ainsi que certaines compositions plus proches de l'esprit des albums précédents (les introductions de "A Robbery", et "River Sister" par exemple), qui mêlent habilement les différentes orientations prises par le groupe depuis ses débuts.
Un album dans la lignée de ses prédécesseurs, qui se distingue toutefois par une indéniable sérénité, pour un groupe dont la réputation n'est plus à faire, de par la qualité de ses compositions et sa capacité à se renouveler perpétuellement.
Très bon 16/20 | par E-bow |
Posté le 12 octobre 2010 à 13 h 16 |
Ah tiens, premier faux pas du chouchouté Syd Matters ! En trois albums impeccables dont le dépouillement est allé croissant avec la reconnaissance, le français s'était pourtant imposé comme l'un des meilleurs représentants de la scène folk hexagonale. Un début de carrière géré de main de maître: sans précipitation (un disque tous les trois ans à peu de choses près), des concerts énergiques et vivants, une vraie démarche artistique... C'était presque trop beau pour être vrai !
Une perfection insolente jusqu'à ce Brotherocean, donc, dont on ne peut curieusement pas dire beaucoup de mal, mais dont il est aussi difficile de dire du bien. Comme toujours avec Syd Matters, il faut du temps pour s'imprégner des compositions, ses structures étranges, ses harmonies parfois malaimables. Mais cette fois, rien n'y fait; on a beau écouter, réécouter, chercher bien derrière les choeurs et les petits arpèges minimalistes, la magie s'est cachée tant et si bien qu'elle semble avoir disparu ! On ne retrouve pas la fragilité, la beauté, l'onirisme qui habitaient A Whisper And A Sigh, Someday We Will Foresee Obstacles et Ghost Days, ou seulement par bribes. Chaque soubresaut mélodique étant immédiatement atténué par le creux qui le suit...
Il faut dire qu'à force de dépouiller ses chansons (Brotherocean continue dans cette logique de progression minimaliste), on en vient à ne ronger que ses os... Sans moelle à l'intérieur. Le meilleur exemple ? Ce "Hallalcsillag" étonnamment statique, dont la facilité choque presque chez un orfèvre comme Morali.
Pour autant il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain: Brotherocean reste un album correct, avec de jolies chansons (la fin est d'ailleurs plus convaincante, avec l'enchaînement "River Sister", "Lost", "Rest" et "I Might Float"). Mais quelle déception en regard des trois premières merveilles que nous avait concocté ce collectif parisien ! Le temps est peut-être venu de sortir de son confort, de renouveler quelque peu son identité. Le temps nous dira ce qu'a choisi Syd Matters...
Une perfection insolente jusqu'à ce Brotherocean, donc, dont on ne peut curieusement pas dire beaucoup de mal, mais dont il est aussi difficile de dire du bien. Comme toujours avec Syd Matters, il faut du temps pour s'imprégner des compositions, ses structures étranges, ses harmonies parfois malaimables. Mais cette fois, rien n'y fait; on a beau écouter, réécouter, chercher bien derrière les choeurs et les petits arpèges minimalistes, la magie s'est cachée tant et si bien qu'elle semble avoir disparu ! On ne retrouve pas la fragilité, la beauté, l'onirisme qui habitaient A Whisper And A Sigh, Someday We Will Foresee Obstacles et Ghost Days, ou seulement par bribes. Chaque soubresaut mélodique étant immédiatement atténué par le creux qui le suit...
Il faut dire qu'à force de dépouiller ses chansons (Brotherocean continue dans cette logique de progression minimaliste), on en vient à ne ronger que ses os... Sans moelle à l'intérieur. Le meilleur exemple ? Ce "Hallalcsillag" étonnamment statique, dont la facilité choque presque chez un orfèvre comme Morali.
Pour autant il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l'eau du bain: Brotherocean reste un album correct, avec de jolies chansons (la fin est d'ailleurs plus convaincante, avec l'enchaînement "River Sister", "Lost", "Rest" et "I Might Float"). Mais quelle déception en regard des trois premières merveilles que nous avait concocté ce collectif parisien ! Le temps est peut-être venu de sortir de son confort, de renouveler quelque peu son identité. Le temps nous dira ce qu'a choisi Syd Matters...
Passable 11/20
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