Syd Matters
Paris [La Cigale] - mercredi 05 octobre 2005 |
A chaque saison son Syd Matters ... Après avoir transformé le printemps en une féérie avec la publication de son second album, voilà que Jonathan et ses amis réinventent l'automne en partant sur les routes de France, de Navarre, et aussi d'Europe puisque le groupe tourne désormais largement au-delà de nos frontières.
Ce soir là à Paris, c'était bel et bien à La Cigale qu'il fallait être, car ce qui s'y est passé relève quasiment de l'indicible. C'est dire si la tâche qui m'incombe à travers cette chronique s'annonce d'ores et déjà bien compliquée ...
Syd Matters entame son set posément, Jonahtan Morali ayant pris place à droite de la scène derrière ses claviers. D'entrée largement salué par l'audience, le groupe entame sa prestation par un titre retenu et calme, extrait du premier opus. Baignée dans des lumières très tamisées, la salle se pare petit à petit de cette atmosphère propre au groupe, entre 'intimité timide' et rage contenue.
Mais dés le troisième titre, comme s'il n'en pouvait plus d'attendre, Jonathan empoigne sa guitare électrique et nous lance alors dans un braiser rock d'une grande puissance, revisitant tour à tour les morceaux issus de Someday We Will Foresee Obstacles, notamment les superbes "City Talks", "Someday Sometimes" ou "Middle Class Men". Le déjà très connu "To All Of You" fait alors entrer Syd Matters en communion avec son public, et le déclic se fait ! Les français sentent enfin qu'ils sont là bien chez eux, que ce public est le leur, que ces gens sont là pour eux. D'abord un peu hésitant, le groupe se lâche enfin, s'embarque dans d'impétueuses envolées bruitistes de toute beauté, parfaitement maîtrisées.
On est impressionné par l'harmonieuse entente des musiciens sur scène qui jouent les yeux fermés, s'embarquent dans des déchainements de sons avec une précision surprenante, et se répondent chacun avec force et passion. La générosité du combo sur scène n'a d'égal que la timidité de son leader, qui cherche à rendre entre chaque chanson les acclamations reçues de son public, mais ne trouve jamais les mots pour le dire.
Porté par son auditoire, Syd Matters se transcende, est capable de s'envoler dans un déluge de guitares et de synthés pendant 10 longues minutes, et de passer tout de suite après à une ballade quasi acoustique et apaisée.
Jonathan invite à ses côtés la chanteuse Ane Brun (qui est pourtant blonde ...) le temps d'un duo glaçant de vérité, "Little Lights", variation sur le couple et ses complexités.
De ce concert réellement exceptionnel, je pense que chacun se souviendra longtemps de ce "Watcher" électrisé et foudroyant, totalement possédé et dont la beauté originelle de la version album est ici décuplée au centuple !
Trois rappels concluent l'ensemble, avec notamment le très attendu "Obstacles" où les lumières de la salle se rallument progressivement. Syd Matters se met à nu, se montre à l'égal de son public, bouleversant de générosité et de plaisir à être simplement là. "Obstacles" prend des allures d'hymne à cet instant.
Acclamé et réclamé, le groupe revient au complet une ultime fois (qui n'était vraiment pas prévue !) pour nous offrir a cappella et simplement accompagné de la guitare séche de Jonahtan, un "Black & White Eyes" repris à l'unisson, une conclusion divine pour une soirée grandiose.
Syd Matters s'est vu offert à La Cigale un véritable triomphe, à la hauteur d'une prestation certes hésitante sur le départ, mais totalement sublimée par un final en forme d'apothéose !
L'émotion visible du groupe à sa sortie de scène n'avait d'égal ce soir là que celle que nous avons ressentie dans la salle. On en est sorti fébrile, bousculé et particulièrement touché. We Were Younger ...
Ce soir là à Paris, c'était bel et bien à La Cigale qu'il fallait être, car ce qui s'y est passé relève quasiment de l'indicible. C'est dire si la tâche qui m'incombe à travers cette chronique s'annonce d'ores et déjà bien compliquée ...
Syd Matters entame son set posément, Jonahtan Morali ayant pris place à droite de la scène derrière ses claviers. D'entrée largement salué par l'audience, le groupe entame sa prestation par un titre retenu et calme, extrait du premier opus. Baignée dans des lumières très tamisées, la salle se pare petit à petit de cette atmosphère propre au groupe, entre 'intimité timide' et rage contenue.
Mais dés le troisième titre, comme s'il n'en pouvait plus d'attendre, Jonathan empoigne sa guitare électrique et nous lance alors dans un braiser rock d'une grande puissance, revisitant tour à tour les morceaux issus de Someday We Will Foresee Obstacles, notamment les superbes "City Talks", "Someday Sometimes" ou "Middle Class Men". Le déjà très connu "To All Of You" fait alors entrer Syd Matters en communion avec son public, et le déclic se fait ! Les français sentent enfin qu'ils sont là bien chez eux, que ce public est le leur, que ces gens sont là pour eux. D'abord un peu hésitant, le groupe se lâche enfin, s'embarque dans d'impétueuses envolées bruitistes de toute beauté, parfaitement maîtrisées.
On est impressionné par l'harmonieuse entente des musiciens sur scène qui jouent les yeux fermés, s'embarquent dans des déchainements de sons avec une précision surprenante, et se répondent chacun avec force et passion. La générosité du combo sur scène n'a d'égal que la timidité de son leader, qui cherche à rendre entre chaque chanson les acclamations reçues de son public, mais ne trouve jamais les mots pour le dire.
Porté par son auditoire, Syd Matters se transcende, est capable de s'envoler dans un déluge de guitares et de synthés pendant 10 longues minutes, et de passer tout de suite après à une ballade quasi acoustique et apaisée.
Jonathan invite à ses côtés la chanteuse Ane Brun (qui est pourtant blonde ...) le temps d'un duo glaçant de vérité, "Little Lights", variation sur le couple et ses complexités.
De ce concert réellement exceptionnel, je pense que chacun se souviendra longtemps de ce "Watcher" électrisé et foudroyant, totalement possédé et dont la beauté originelle de la version album est ici décuplée au centuple !
Trois rappels concluent l'ensemble, avec notamment le très attendu "Obstacles" où les lumières de la salle se rallument progressivement. Syd Matters se met à nu, se montre à l'égal de son public, bouleversant de générosité et de plaisir à être simplement là. "Obstacles" prend des allures d'hymne à cet instant.
Acclamé et réclamé, le groupe revient au complet une ultime fois (qui n'était vraiment pas prévue !) pour nous offrir a cappella et simplement accompagné de la guitare séche de Jonahtan, un "Black & White Eyes" repris à l'unisson, une conclusion divine pour une soirée grandiose.
Syd Matters s'est vu offert à La Cigale un véritable triomphe, à la hauteur d'une prestation certes hésitante sur le départ, mais totalement sublimée par un final en forme d'apothéose !
L'émotion visible du groupe à sa sortie de scène n'avait d'égal ce soir là que celle que nous avons ressentie dans la salle. On en est sorti fébrile, bousculé et particulièrement touché. We Were Younger ...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par GirlfromMars |
Photo par moi-même.
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