Syd Matters

Deux phrases révélatrices : "Normalement on est cinq et c'est vachement mieux" ; "L'avantage d'un bar dans un club, c'est qu' on peut y boire et parler...".

En ouverture de Laura Veirs, Syd Matters aura goûté aux joies et aux peines de l'exercice périlleux qu'est celui de chauffer la salle pour un public présent pour autrui. Captant l'attention dès l'entame, Syd Matters deploie son univers intimiste. Trois guitares acoustiques pour tisser mélodies et ambiance apaisée, flûte traversière et plages éthérées de synthé en appoint, les parisiens dans un premier temps séduisent et recueillent méritoirement les applaudissements nourris d'une audience assidue ... avant de perdre le fil conducteur du set. Manque de variété dans leur jeu? Public de l'arrière-salle trop disssipé?... Le bruit de fond se fait désormais trop envahissant pour pleinement profiter de la musique de Jonathan Morali et de ses comparses, malheureusement pas en mesure de rattraper le coup. Et c'est non sans une pointe d'amertume que Syd Matters, bien loin des dithyrambes lues ici et là, quittera la scène de l' AB Club :

"L'avantage d'un bar dans un club, c'est qu' on peut y boire et parler...".