Kikagaku Moyo

Pour leur second essai, les Japonais ont décidé de mélanger live et studio, comme à l'ancienne, pour nous délivrer trois morceaux psychédéliques contemplatifs; le tout pour une durée de voyage de 48 minutes.

La Face A "Pond" est une composition de 28 minutes enregistrée durant un de leur concerts et retranscrit sans ajouts/mixage. Le sitar et la guitare mènent la danse, ou plutôt le trip, pour nous emmener dans une transe nébuleuse où l'on se sent drôlement bien. Suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par ce morceau de drone psyché qui s'accélère petit à petit vers le milieu, grâce notamment à l'arrivée de la batterie et de son tom basse martelé comme lors d'un rituel chamanique. Pour se reposer ou danser en cercle, seul ou accompagné, à vous de voir.

La Face B contient les deux titres studio: "Never Know", un instrumental dépassant le quart-d'heure et "There Is No Other Place" faisant office de Petit Poucet avec ses trois minutes au compteur. Ce dernier titre prouve notamment que Kikagaku Moyo peut aussi faire du garage rock rempli de distorsion; comme une soudaine envie de rentre-dedans pour clore le disque. "Never Know" est plus classique, on se retrouve en terrain connu où sitar et guitare se mélangent, appuyées des diverses percussions qui enrobent le tout. En fait dans cet album, le seul gros défaut c'est la basse qu'on entend assez difficilement et c'est assez dommage. En espérant que la réédition prévue pour l'Europe et les USA soit mieux mixée.

Si vous voulez vous la jouer trip acid ou juste vous détendre sans prendre de substances illégales, Mammatus Clouds est ce dont vous avez besoin. Prenez le temps de goûter à ce nouveau délice psyché et bon voyage !