Dinosaur Jr
You're Living All Over Me |
Label :
SST |
||||
La naissance de ce groupe mythique commença par une bien mauvaise blague...
En effet, en 1983 à Amherts (USA), lassé et fâché de sa bande Deep Wound, Jay Mascis rencontre le batteur Emmet "Patrick" Murphy, alias Murph, avec qui il décide autour d'une bonne mousse de monter un groupe. Après avoir recruté, par un heureux hasard, le bassiste Lou Barlow, un premier album sort deux ans plus tard, sobrement intitulé Dinosaur. Seulement voilà : il existait déjà un groupe portant le même nom et ils se retrouvent avec un procès sur le dos !
C'est donc avec le nom de Dinosaur Jr que Jay Mascis se fit connaître avec le disque You're Living All Over Me. Dans le milieu underground ce ton unique et nouveau, frais et cradingue au possible, fit sensation. Il fallait dire que ces guitares faisaient un boucan du diable. Beaucoup furent sidérés par ce son absolument pourri mais jouissif.
Cet opus contient tout ce que l'indé peut faire de plus beau: pas de refrain, pas de couplet, juste des riffs mélodieux, un rythme soutenu, une saturation décoiffante et une richesse sans limite.
Sans Dinosaur Jr énormément de choses n'auraient sans doute jamais existés...
En effet, en 1983 à Amherts (USA), lassé et fâché de sa bande Deep Wound, Jay Mascis rencontre le batteur Emmet "Patrick" Murphy, alias Murph, avec qui il décide autour d'une bonne mousse de monter un groupe. Après avoir recruté, par un heureux hasard, le bassiste Lou Barlow, un premier album sort deux ans plus tard, sobrement intitulé Dinosaur. Seulement voilà : il existait déjà un groupe portant le même nom et ils se retrouvent avec un procès sur le dos !
C'est donc avec le nom de Dinosaur Jr que Jay Mascis se fit connaître avec le disque You're Living All Over Me. Dans le milieu underground ce ton unique et nouveau, frais et cradingue au possible, fit sensation. Il fallait dire que ces guitares faisaient un boucan du diable. Beaucoup furent sidérés par ce son absolument pourri mais jouissif.
Cet opus contient tout ce que l'indé peut faire de plus beau: pas de refrain, pas de couplet, juste des riffs mélodieux, un rythme soutenu, une saturation décoiffante et une richesse sans limite.
Sans Dinosaur Jr énormément de choses n'auraient sans doute jamais existés...
Bon 15/20 | par Vic |
Posté le 17 mars 2005 à 18 h 36 |
Une des pierres d'angle de l'alternative américaine.
Dinosaur et sa tête pensante J Mascis aussi decrié fussent-il à une époque sont, qu'on le veuille ou non, de ceux qui ont permis à cette musique pas comme les autres de progresser, notamment en terme de representation mediatique
Enfant du hardcore, ils ont su créer l'alliage parfait entre énergie enragée (Back Flag, Minor Threat) et la douceur du folk (Neil Young, Beatles), influences largement revendiquées.
Certes, d'autres auront récolté les fruits de ce labeur (Nirvana, Placebo ...), et certainement que l'histoire et la plethore d'imbeciles chargés de la diffuser, ne retiendont que ces plus connus, je pourrais au moins dire que "j'y étais" !
"You're Living All Over Me" est le second album après le peu facile d'accés et novateur premier "Dinosaur".
L'integralité du concept est déjà présent :
tempo rapide, chant approximatif, lymphatique, mais si touchant, les solos et leurs passages entre accords mineurs et majeurs qui deviendra vite la marque de fabrique du père J, et lui vaudra le titre exceptionnel (vu qu'il n'y en qu'un seul) de guitar-hero du rock indé. Sans oublier bien sur les pedales d'effets (fuzz, flanger) ...
Ce disque marque aussi la naissance artistique d'un autre génie, avec les premiers morceaux sortie à échelle digne de ce nom de Lou Barlow (Poledo).
A noter que la version originale du disque comportait un cover de "Show Me The Way" de peter Frampton, joyeusement massacrée par Mascis au chant.
Elle a été remplacée par "Just like Heaven" sur le remaster.
Que dire sinon que les solos de J sont toujours aussi beaux plus de 15 ans aprés, notamment celui de "Raisans", qui faisait pleurer Julianna Hatfield à l'epoque.
Dinosaur et sa tête pensante J Mascis aussi decrié fussent-il à une époque sont, qu'on le veuille ou non, de ceux qui ont permis à cette musique pas comme les autres de progresser, notamment en terme de representation mediatique
Enfant du hardcore, ils ont su créer l'alliage parfait entre énergie enragée (Back Flag, Minor Threat) et la douceur du folk (Neil Young, Beatles), influences largement revendiquées.
Certes, d'autres auront récolté les fruits de ce labeur (Nirvana, Placebo ...), et certainement que l'histoire et la plethore d'imbeciles chargés de la diffuser, ne retiendont que ces plus connus, je pourrais au moins dire que "j'y étais" !
"You're Living All Over Me" est le second album après le peu facile d'accés et novateur premier "Dinosaur".
L'integralité du concept est déjà présent :
tempo rapide, chant approximatif, lymphatique, mais si touchant, les solos et leurs passages entre accords mineurs et majeurs qui deviendra vite la marque de fabrique du père J, et lui vaudra le titre exceptionnel (vu qu'il n'y en qu'un seul) de guitar-hero du rock indé. Sans oublier bien sur les pedales d'effets (fuzz, flanger) ...
Ce disque marque aussi la naissance artistique d'un autre génie, avec les premiers morceaux sortie à échelle digne de ce nom de Lou Barlow (Poledo).
A noter que la version originale du disque comportait un cover de "Show Me The Way" de peter Frampton, joyeusement massacrée par Mascis au chant.
Elle a été remplacée par "Just like Heaven" sur le remaster.
Que dire sinon que les solos de J sont toujours aussi beaux plus de 15 ans aprés, notamment celui de "Raisans", qui faisait pleurer Julianna Hatfield à l'epoque.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 28 juillet 2005 à 19 h 30 |
C'est quoi Dinosaur Jr, papa ? ...
Et ben, tu vois euh, c'est un groupe avec des muppets à cheveux longs qui foutent un bordel monstre tu vois, et puis euh, le chanteur guitariste et ben euh, il fait des méchants solos de grattes comme personne en fait !
Et puis aussi, parfois Dinosaur Jr c'est triste, et puis parfois c'est vachement gai, même si c'est souvent le boxon, ça ressemble à quelque chose quand même ; tu devrais le faire écouter à tes potes ce "You're Living All Over Me" ... et arrête de me dire que t'aimes pas la pochette, sinon je te retourne une torgnole !
Dinosaur Jr, c'est une philosophie perdue d'une bande d'énérgumènes qui jouent fort des putains de chansons quoi ! ... C'est le must des années 90 en terme de rock émo-bordelo-jen-foutiste, mais putain que c'est bon !
-T'as compris ?? ... non ?
-ça m'étonne pas, p'tit con !
Et ben, tu vois euh, c'est un groupe avec des muppets à cheveux longs qui foutent un bordel monstre tu vois, et puis euh, le chanteur guitariste et ben euh, il fait des méchants solos de grattes comme personne en fait !
Et puis aussi, parfois Dinosaur Jr c'est triste, et puis parfois c'est vachement gai, même si c'est souvent le boxon, ça ressemble à quelque chose quand même ; tu devrais le faire écouter à tes potes ce "You're Living All Over Me" ... et arrête de me dire que t'aimes pas la pochette, sinon je te retourne une torgnole !
Dinosaur Jr, c'est une philosophie perdue d'une bande d'énérgumènes qui jouent fort des putains de chansons quoi ! ... C'est le must des années 90 en terme de rock émo-bordelo-jen-foutiste, mais putain que c'est bon !
-T'as compris ?? ... non ?
-ça m'étonne pas, p'tit con !
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 22 juillet 2011 à 12 h 39 |
Si les chroniques présentes ici sont bien écrites, je constate qu'elles parlent très peu de la musique. Et pourtant, quelle musique...
Car même en prenant cet album hors de son contexte, sans savoir que les musiciens qui jouent dessus sont parmi les plus grands noms du rock alternatif, sans mesurer l'influence qu'il aura sur les groupes à suivre, on est face à une putain de pièce musicale!
Tout commence avec une déflagration énorme, un riff fuzzé et wahwahté à l'extrême sur lequel Barlow hurle allègrement "What is it? Who is it? Where is it?" avant d'enchaîner sur un air pop des plus agréables. Pop, c'est un bien grand mot : les mélodies sont extrêmement simples et accrocheuses, mais le son et la manière de les jouer, eux, sont incomparables. Lee Ranaldo est la guest star surprise de ce "Little Fury Things", joignant sa voix à celle de Mascis sur les...refrains? couplets? Les structures s'organisent d'une manière qui est tellement propre au groupe que c'est difficile à dire...
Mascis finit vocalement seul ce morceau sur un son des plus cradingues, puis c'est une basse à la Lemmy qui lance "Kracked", rythmique énorme, solos géniaux, un Mascis plus que convaincant quand il implore d'être libéré et secouru, une cassure très intéressante entre les couplets/refrains (on s'y perd encore)... Un classique, comme "Sludgefeast", qui suit, avec son riff d'intro et son final presque metal. Typiquement le genre de morceaux qui fait ressortir les influences multiples de Dinosaur Jr et qui rend leur musique inclassable.
On se calme un peu avec "The Lung" au tempo plus lent. Les paroles consistent en une seule phrase, c'est donc la musique qui est intéressante ici, surtout la manière dont le morceau progresse vers un final très réussi. Puis vient un véritable chef-d'oeuvre, "Raisans" (ou "Raisins" selon les éditions) dont le solo a déjà été vanté dans une autre chronique. Je n'ose décrire ce morceau tant tout ce que je pourrais dire serait en dessous de la vérité. Un chef-d'oeuvre, je vous dis!
Changement d'ambiance à nouveau avec "Tarpit", beaucoup plus lente et un poil plus longue que les précédents morceaux. La mélodie planante s'accorde aux chant extrêmement mélancolique, lui-même servi par des paroles vagues et évocatrices. Tout s'achève sur un bruit semblable au vent lors d'une tempête. Un vrai trip de 6 minutes pour qui voudrait s'y laisser tenter.
Pour les autres, "In A Jar" rattrapera le coup. Il s'agit encore d'un morceau typique de Dinosaur Jr, peut-être un poil plus accessible de par sa structure plus classique. Il n'en reste que la mélodie est imparable et le solo énorme,comme d'hab, introduit par un Mascis des plus gueulards("Just unscrew the top, yeah pick me up, Now I just can't STOOOOP" jouissif). Mention spéciale pour la basse de Barlow qui est ici à son meilleur niveau.
Puis voilà justement deux morceaux du bassiste. Le premier "Lose", bien que très bon, est tout à fait dans la veine de l'écriture de Mascis, ce qui peut apparaitre comme un manque d'affirmation de la part de Barlow. Quant au second, "Poledo", s'il peut faire tâche par rapport au reste de l'album, il préfigure les débuts de Sebadoh (autre groupe énorme), son approche lo-fi et ses mélodies pops et enfumées.
L'album se clôture là, sauf sur les cds qui proposent, selon les versions, une excellente reprise de Frampton ("Show Me The Way", magnifiée par l'approche slacker) ou une excellente reprise de "Just Like Heaven", saluée par Robert Smith lui-même au point d'influencer la manière dont les Cure la jouent aujourd'hui sur scène.
Que dire? L'album a environ 25 ans et je ne me lasse absolument pas de l'écouter, peu importe à quelle fréquence (jusqu'à plusieurs fois par jour dans mes phases les plus critiques). Il mérite bien le statut d'intemporel, à ce compte-là!
Car même en prenant cet album hors de son contexte, sans savoir que les musiciens qui jouent dessus sont parmi les plus grands noms du rock alternatif, sans mesurer l'influence qu'il aura sur les groupes à suivre, on est face à une putain de pièce musicale!
Tout commence avec une déflagration énorme, un riff fuzzé et wahwahté à l'extrême sur lequel Barlow hurle allègrement "What is it? Who is it? Where is it?" avant d'enchaîner sur un air pop des plus agréables. Pop, c'est un bien grand mot : les mélodies sont extrêmement simples et accrocheuses, mais le son et la manière de les jouer, eux, sont incomparables. Lee Ranaldo est la guest star surprise de ce "Little Fury Things", joignant sa voix à celle de Mascis sur les...refrains? couplets? Les structures s'organisent d'une manière qui est tellement propre au groupe que c'est difficile à dire...
Mascis finit vocalement seul ce morceau sur un son des plus cradingues, puis c'est une basse à la Lemmy qui lance "Kracked", rythmique énorme, solos géniaux, un Mascis plus que convaincant quand il implore d'être libéré et secouru, une cassure très intéressante entre les couplets/refrains (on s'y perd encore)... Un classique, comme "Sludgefeast", qui suit, avec son riff d'intro et son final presque metal. Typiquement le genre de morceaux qui fait ressortir les influences multiples de Dinosaur Jr et qui rend leur musique inclassable.
On se calme un peu avec "The Lung" au tempo plus lent. Les paroles consistent en une seule phrase, c'est donc la musique qui est intéressante ici, surtout la manière dont le morceau progresse vers un final très réussi. Puis vient un véritable chef-d'oeuvre, "Raisans" (ou "Raisins" selon les éditions) dont le solo a déjà été vanté dans une autre chronique. Je n'ose décrire ce morceau tant tout ce que je pourrais dire serait en dessous de la vérité. Un chef-d'oeuvre, je vous dis!
Changement d'ambiance à nouveau avec "Tarpit", beaucoup plus lente et un poil plus longue que les précédents morceaux. La mélodie planante s'accorde aux chant extrêmement mélancolique, lui-même servi par des paroles vagues et évocatrices. Tout s'achève sur un bruit semblable au vent lors d'une tempête. Un vrai trip de 6 minutes pour qui voudrait s'y laisser tenter.
Pour les autres, "In A Jar" rattrapera le coup. Il s'agit encore d'un morceau typique de Dinosaur Jr, peut-être un poil plus accessible de par sa structure plus classique. Il n'en reste que la mélodie est imparable et le solo énorme,comme d'hab, introduit par un Mascis des plus gueulards("Just unscrew the top, yeah pick me up, Now I just can't STOOOOP" jouissif). Mention spéciale pour la basse de Barlow qui est ici à son meilleur niveau.
Puis voilà justement deux morceaux du bassiste. Le premier "Lose", bien que très bon, est tout à fait dans la veine de l'écriture de Mascis, ce qui peut apparaitre comme un manque d'affirmation de la part de Barlow. Quant au second, "Poledo", s'il peut faire tâche par rapport au reste de l'album, il préfigure les débuts de Sebadoh (autre groupe énorme), son approche lo-fi et ses mélodies pops et enfumées.
L'album se clôture là, sauf sur les cds qui proposent, selon les versions, une excellente reprise de Frampton ("Show Me The Way", magnifiée par l'approche slacker) ou une excellente reprise de "Just Like Heaven", saluée par Robert Smith lui-même au point d'influencer la manière dont les Cure la jouent aujourd'hui sur scène.
Que dire? L'album a environ 25 ans et je ne me lasse absolument pas de l'écouter, peu importe à quelle fréquence (jusqu'à plusieurs fois par jour dans mes phases les plus critiques). Il mérite bien le statut d'intemporel, à ce compte-là!
Intemporel ! ! ! 20/20
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