Sharko
Feuded |
Label :
Bang! Music |
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Voici le farfelu premier album de Sharko ! 'Farfelu' est encore un terme bien faible, étant donné le degré de débilité lo-fi assumée que ce disque atteint sans broncher, en totale désinvolture. Ah que c'est chouette d'entendre des gens qui se lachent avec trois synthés merdiques et une guitare tout juste accordée, parvenant sans même le faire exprès à composer des pépites !
"Artist", c'est la guitare et la voix exangue de David Bartholomé qui gueule 'I'm an Artist !!!', enregistré avec un magnéto pourri: on croirait entendre un musicien posé là dans un couloir de métro face à une foule pressée et indifférente. Quant à "Wake Up", impossible de ne pas tomber sous le charme de l'évidence pop et ses bidouillages surréalistes, faisant penser à un Police (oui... oui... le groupe) plutôt cramé venant tout juste de tomber sur un Bontempi, et restant là penchés dessus à se demander comment on s'en sert. Plus loin, autre fait marquant, on peut trouver le témoignage de la syncope paranoïde d'une cafetière à l'agonie, ou le son de l'apocalypse selon St-Jean le temps d'un "Evil S" expéditif interprété par d'innoffensifs objets vintage, moment plus hilarant que réellement traumatisant. Le temps d'un très beau et très dépouillé "A Moon Over My House", David s'invite chez Tom Waits, achète tout à une fille qui n'existe même pas, et pète un cable dans un final expérimental franchement décomplexé.
La même année sortait le premier album de Venus. Pour sûr, des choses se passaient chez nos amis belges...
Feuded, c'est de la musique de loser, mais de loser magnifique.
"Artist", c'est la guitare et la voix exangue de David Bartholomé qui gueule 'I'm an Artist !!!', enregistré avec un magnéto pourri: on croirait entendre un musicien posé là dans un couloir de métro face à une foule pressée et indifférente. Quant à "Wake Up", impossible de ne pas tomber sous le charme de l'évidence pop et ses bidouillages surréalistes, faisant penser à un Police (oui... oui... le groupe) plutôt cramé venant tout juste de tomber sur un Bontempi, et restant là penchés dessus à se demander comment on s'en sert. Plus loin, autre fait marquant, on peut trouver le témoignage de la syncope paranoïde d'une cafetière à l'agonie, ou le son de l'apocalypse selon St-Jean le temps d'un "Evil S" expéditif interprété par d'innoffensifs objets vintage, moment plus hilarant que réellement traumatisant. Le temps d'un très beau et très dépouillé "A Moon Over My House", David s'invite chez Tom Waits, achète tout à une fille qui n'existe même pas, et pète un cable dans un final expérimental franchement décomplexé.
La même année sortait le premier album de Venus. Pour sûr, des choses se passaient chez nos amis belges...
Feuded, c'est de la musique de loser, mais de loser magnifique.
Parfait 17/20 | par Sam lowry |
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