The Becketts
Myth |
Label :
EMI |
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Pas facile de se trouver une place lorsqu'on vient de Ilminster, une petite province anglaise, qu'on signe sur un label inconnu Bad Girl Records (également celui des Family Cat), éloigné de la hype et surtout de Creation qui truste les charts, et qu'on pratique une musique évoquant le shoegazing, qui est déjà à la base un mouvement peu reconnu, sans pourtant le jouer de manière convenue.
The Becketts est un groupe peu conventionnel, qui n'aura existé que peu de temps mais qui aura su tout de même marquer de son style un rock anglais alors en pleine effervescence.
Loin des obligations mercantiles, les Becketts oseront d'abord jouer ce qui leur passe par la tête sans s'arrêter à une recette particulière qu'ils useraient à fond. Malgré une pochette très stylée sur leur album Myth, le groupe ne se rangera jamais parmi les formations prétentieuses et présomptueuses.
Incluant des guitares acoustiques à son rock tout en saturations, la bande à Mickael Chinaski (également producteur en compagnie de John Parish), s'essaie dans un mélange des genres surprenant. Energique et entraînant comme sur "The Whiteness Of The Whale" et "Arc", où la pop prend le dessus, The Becketts s'égare par moment aussi dans des compositions arty et soigné ("Trashan Jack"), où le chant se fait plus théâtral. Par moment on flirte même avec une sorte de pop-jazzy ("Smoother"), absolument sublime de groove tranquille. Mais les murs de reverb et autres feedback reprennent vite leur droit, à l'instar de "Zweistromland", maelström sous lequel Debbie Johnson hoquette pour se faire entendre. "Angel Heart", avec sa voix douce et ses fulgurances sucrées serait presque typique de ce qui se faisait à l'époque. Mais le goût de Mickael Chinaski pour l'Amérique se ressent quelquefois, que ce soit dans ces incursions acoustiques ou dans son chant de crooner. Ce qui donne lieu à des chansons étranges tout en guitares sèches, ambiance brumeuse et chant fantomatique ("Black Dahlia Avenger"), voire carrément country ("Myth") qui conclue l'album sur une tonalité incongrue.
Mais The Becketts c'est avant tout un groupe résumant l'esprit licencieux de toute une époque, capable d'écrire des chansons prenantes comme l'incroyable "Shallow".
The Becketts est un groupe peu conventionnel, qui n'aura existé que peu de temps mais qui aura su tout de même marquer de son style un rock anglais alors en pleine effervescence.
Loin des obligations mercantiles, les Becketts oseront d'abord jouer ce qui leur passe par la tête sans s'arrêter à une recette particulière qu'ils useraient à fond. Malgré une pochette très stylée sur leur album Myth, le groupe ne se rangera jamais parmi les formations prétentieuses et présomptueuses.
Incluant des guitares acoustiques à son rock tout en saturations, la bande à Mickael Chinaski (également producteur en compagnie de John Parish), s'essaie dans un mélange des genres surprenant. Energique et entraînant comme sur "The Whiteness Of The Whale" et "Arc", où la pop prend le dessus, The Becketts s'égare par moment aussi dans des compositions arty et soigné ("Trashan Jack"), où le chant se fait plus théâtral. Par moment on flirte même avec une sorte de pop-jazzy ("Smoother"), absolument sublime de groove tranquille. Mais les murs de reverb et autres feedback reprennent vite leur droit, à l'instar de "Zweistromland", maelström sous lequel Debbie Johnson hoquette pour se faire entendre. "Angel Heart", avec sa voix douce et ses fulgurances sucrées serait presque typique de ce qui se faisait à l'époque. Mais le goût de Mickael Chinaski pour l'Amérique se ressent quelquefois, que ce soit dans ces incursions acoustiques ou dans son chant de crooner. Ce qui donne lieu à des chansons étranges tout en guitares sèches, ambiance brumeuse et chant fantomatique ("Black Dahlia Avenger"), voire carrément country ("Myth") qui conclue l'album sur une tonalité incongrue.
Mais The Becketts c'est avant tout un groupe résumant l'esprit licencieux de toute une époque, capable d'écrire des chansons prenantes comme l'incroyable "Shallow".
Pas mal 13/20 | par Vic |
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