Coil
Unreleased Themes For Hellraiser |
Label :
Solar Lodge Records |
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Que de gâchis. Lorsque le jeune Clive Barker, le vent en poupe, recevra les fonds pour adapter sa nouvelle à succès "The Hellbound Heart", il fonce voir le groupe dont il rêvait pour sa bande originale. Amis et amateur de Barker, qui n'a jamais caché son envie de travailler avec eux, les Coil ont lu le roman avant qu'il ne soit publié et sont vite impliqués dans les délires esthétique de l'auteur, que le groupe nourrit en lui faisant part des leurs. Dans cet affinité nouvelle qui frôle l'exaltation pour l'écrivain britannique, le groupe se lance, avant d'élaborer leurs deuxième album, dans l'écriture de morceaux : le thème du film, le thème principal, celui de la boîte, entre autre... Tout le monde oublie un point quelque peut important, inscrit en grande lettre, sur une colline, au sens propre : HOLLYWOOD. En pleine mode de l'horreur "en caoutchouc" (rappelez-vous tous ces effets spéciaux savoureux), les producteurs sont plus qu'enthousiaste de voir débouler des corps déformés et des démons sado-masos, mais pas un groupe industriel. Ils ont un protégé à mettre en avant et ne laisse tout simplement pas le choix à Barker : ça sera Christopher Young à la compo.
Ce dernier fera un travail honorable sur le film et la bande son fait partie intégrante du mythe. Pour les Coil, c'est plus difficile à avaler : ils abandonnent leur morceaux et les espoirs de projection. Ils décident cependant de sortir une partie du résultat de leur travail sur une plaque 10 pouces. Seul trois des six titres sont repris et complétés par des compositions destinées à diverses publicités commerciales. Plus tard, une réédition comprenant les six titres de "Hellraiser" et aucune publicité sera publiée.
Sur cette dernière, on entends tout le talent du groupe pour les pièces ambiantes. Le "Hellraiser Theme" ou le "Main Theme" nous renvoie à des titres précédents (les rythmiques très martiales de "Scatology", les ambiances de "Cathedral In Flames" - que Barker adore) ou futurs ("Ostia", "First Five Minute After Death"). On aperçoit l'approche d'un "Restless Day" ou du "Babylero" sur le "Box Theme", qui s'englue dans les dissonances infernales. Les trois autres morceaux, dans la même veine, nous emmènent toujours plus loin dans le glauque plastique. Le gâchis absolu n'est même pas tant dans la non-utilisation de ces morceaux. Ils auraient, avec leur sons inquiétants, malsains, et leur approche moderne, apporter encore une autre dimension au film, moins conventionnelle, plus en phase avec l'imagerie et le message paranormale mais en même temps humain et décadent. Lorsque l'on peut seulement imaginer les images superposés à ce son, l'histoire aurait été raconté différemment. L'autre grand regret : le son n'est pas aussi recherché qu'à l'accoutumé (ce qui reste relatif), les morceaux devaient être écris sur support électronique, via des samples, pour ensuite être arrangé en symphonique avec orchestre (auquel Barker tenait). Et ça, qu'est-ce que ça aurait été intéressant à entendre !
Les morceaux issues de publicités ne sont pas indispensables, certes, mais étonnants, pas tout à inintéressants. Définitivement trop courts pour pouvoir y développer grand chose, on y retrouve la patte Coilienne, surtout à partir de "Video Recorder" et "Airline 2". Il y a même un côté video game music avec les "Cosmetic 1" & "2" (Koji Kondo en mode sympho) ou "Accident Insurance" (Yasunori Mitsuda sur les Chrono). Certains valent le coup d'oreille, surtout pour l'exercice de style, où comment faire riche avec peu de temps. Brian Eno l'a expérimenté avec le "Microsoft Sound", il en disait : "et je suis retourné travailler sur des pièce qui étaient longues de trois minutes, cela ressemblait à un océan de temps". C'est beau, hein...
Au final, une chronique qui met plus de temps à être lue que la musique à s'écouler. Une petite histoire dans l'histoire du groupe, un bout de plastoc' étonnant à découvrir, surtout pour les fans (des anglais ou de la franchise "Hellraiser", ou des deux). Non dénué de charme et d'intérêt.
Ce dernier fera un travail honorable sur le film et la bande son fait partie intégrante du mythe. Pour les Coil, c'est plus difficile à avaler : ils abandonnent leur morceaux et les espoirs de projection. Ils décident cependant de sortir une partie du résultat de leur travail sur une plaque 10 pouces. Seul trois des six titres sont repris et complétés par des compositions destinées à diverses publicités commerciales. Plus tard, une réédition comprenant les six titres de "Hellraiser" et aucune publicité sera publiée.
Sur cette dernière, on entends tout le talent du groupe pour les pièces ambiantes. Le "Hellraiser Theme" ou le "Main Theme" nous renvoie à des titres précédents (les rythmiques très martiales de "Scatology", les ambiances de "Cathedral In Flames" - que Barker adore) ou futurs ("Ostia", "First Five Minute After Death"). On aperçoit l'approche d'un "Restless Day" ou du "Babylero" sur le "Box Theme", qui s'englue dans les dissonances infernales. Les trois autres morceaux, dans la même veine, nous emmènent toujours plus loin dans le glauque plastique. Le gâchis absolu n'est même pas tant dans la non-utilisation de ces morceaux. Ils auraient, avec leur sons inquiétants, malsains, et leur approche moderne, apporter encore une autre dimension au film, moins conventionnelle, plus en phase avec l'imagerie et le message paranormale mais en même temps humain et décadent. Lorsque l'on peut seulement imaginer les images superposés à ce son, l'histoire aurait été raconté différemment. L'autre grand regret : le son n'est pas aussi recherché qu'à l'accoutumé (ce qui reste relatif), les morceaux devaient être écris sur support électronique, via des samples, pour ensuite être arrangé en symphonique avec orchestre (auquel Barker tenait). Et ça, qu'est-ce que ça aurait été intéressant à entendre !
Les morceaux issues de publicités ne sont pas indispensables, certes, mais étonnants, pas tout à inintéressants. Définitivement trop courts pour pouvoir y développer grand chose, on y retrouve la patte Coilienne, surtout à partir de "Video Recorder" et "Airline 2". Il y a même un côté video game music avec les "Cosmetic 1" & "2" (Koji Kondo en mode sympho) ou "Accident Insurance" (Yasunori Mitsuda sur les Chrono). Certains valent le coup d'oreille, surtout pour l'exercice de style, où comment faire riche avec peu de temps. Brian Eno l'a expérimenté avec le "Microsoft Sound", il en disait : "et je suis retourné travailler sur des pièce qui étaient longues de trois minutes, cela ressemblait à un océan de temps". C'est beau, hein...
Au final, une chronique qui met plus de temps à être lue que la musique à s'écouler. Une petite histoire dans l'histoire du groupe, un bout de plastoc' étonnant à découvrir, surtout pour les fans (des anglais ou de la franchise "Hellraiser", ou des deux). Non dénué de charme et d'intérêt.
Pas mal 13/20 | par Mr.dante |
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