François Virot
Poitiers [Confort Moderne] - mardi 27 janvier 2009 |
La voila la nouvelle coqueluche du folk dégondé à la française. Et même si peu de monde s'est déplacé ce soir, qui plus est pour André Herman Düne aka Stanley Brinks qui joue derrière, je compte bien profiter de cette entrevue. Le jeune lyonnais est fidèle à la description que l'on fait de lui, un peu timide, tendu et pourtant il joue comme s'il était à la maison.
Le set débute avec des titres comme "Not The One" ou "Cascade Kisses" qui apportent à Yes Or Not cette légèreté si singulière et un côté un peu foutraque. Les cordes ont un son métallique, sonnent avec inconstance, coincées entre des accords ouverts puis aussitôt étouffées. François Virot aime les rythmiques hachées et il aurait tort de s'en priver tant cela donne à la fois un côté sautillant, acharné et dépouillé ("Say Fiesta" qui paraît sortir de Either/Or avec un coup sur le casque). On retrouve cette énergie dans toutes ses gesticulations et ses grimaces exagérées qui renvoient une toute autre image du français que lorsqu'il ne chante pas. Ses compositions sont des puits dans lesquels il se jette instinctivement et ravale par la même occasion son appréhension du public et sa toux qui revient lorsqu'il doit un peu parler entre deux morceaux. Néanmoins, cette assurance chronique fait sortir en lui des attitudes pas toujours très naturelles comme ses dents serrées qui filtrent le moindre de ses mots, ce qui est dommage car on ne saisit pas bien ses textes.
Et puis il y a des ratés. Qui paraissent anodins au début. "Dummies" qu'il ne joue pas souvent, dont le picking coince et le fait reprendre. La guitare elle, se désaccorde car les cordes sont neuves. Il faut donc la réajuster et encore à l'oreille ce qui ne donne pas toujours un accordage satisfaisant. Au départ c'est drôle, incongru dirons nous. Comme à la maison quoi. Mais c'est là où ça l'est un peu trop. Les ratés commencent à s'additionner notamment lorsque Virot tente des inédits dont un qu'il vient de "finir avant de monter sur scène" mais on peut dire que c'est un désastre. Il ne sait pas comment ça démarre, réfléchit. "En fait il n'y a pas d'intro", il entame donc son nouveau morceau comme ça. Et vers la fin sans prévenir il s'interrompt. Reprend, s'arrête. S'excuse promet une outro qui change de d'habitude. Reprend et puis finalement non il ne se souvient plus des paroles. Curieux... Il y a un réel problème de préparation et surtout d'effort de présenter un set un minimum pro. D'accord c'est ce que l'on aime chez lui, d'être en marge mais là on a l'impression de n'être pas pris au sérieux. Pour un public c'est pas cool et complément grotesque ! On n'est pas dans un des ces "Concert A Emporter" et encore il y joue mieux...
Je lui laisse quand même le bénéfice du doute même si je ne sais pas trop de quel doute je parle. Surtout qu'il nous sert en rappel "Dancing Queen" de ABBA très convainquant avec sa voix serrée. Il trouve cependant encore le moyen de dire qu'il a chopé les paroles sur Internet parce qu'il ne les connaissait pas bien (chut enfin !) et de faire une pause pour se rappeler d'un accord. Mais bon c'est la fin, on n'est plus à une bourde près. Cette première rencontre avec François Virot était pour le moins insolite, toutefois j'ai passé un agréable moment au charme chancelant mais authentique. Allez François, la prochaine fois tu fais mieux...
Le set débute avec des titres comme "Not The One" ou "Cascade Kisses" qui apportent à Yes Or Not cette légèreté si singulière et un côté un peu foutraque. Les cordes ont un son métallique, sonnent avec inconstance, coincées entre des accords ouverts puis aussitôt étouffées. François Virot aime les rythmiques hachées et il aurait tort de s'en priver tant cela donne à la fois un côté sautillant, acharné et dépouillé ("Say Fiesta" qui paraît sortir de Either/Or avec un coup sur le casque). On retrouve cette énergie dans toutes ses gesticulations et ses grimaces exagérées qui renvoient une toute autre image du français que lorsqu'il ne chante pas. Ses compositions sont des puits dans lesquels il se jette instinctivement et ravale par la même occasion son appréhension du public et sa toux qui revient lorsqu'il doit un peu parler entre deux morceaux. Néanmoins, cette assurance chronique fait sortir en lui des attitudes pas toujours très naturelles comme ses dents serrées qui filtrent le moindre de ses mots, ce qui est dommage car on ne saisit pas bien ses textes.
Et puis il y a des ratés. Qui paraissent anodins au début. "Dummies" qu'il ne joue pas souvent, dont le picking coince et le fait reprendre. La guitare elle, se désaccorde car les cordes sont neuves. Il faut donc la réajuster et encore à l'oreille ce qui ne donne pas toujours un accordage satisfaisant. Au départ c'est drôle, incongru dirons nous. Comme à la maison quoi. Mais c'est là où ça l'est un peu trop. Les ratés commencent à s'additionner notamment lorsque Virot tente des inédits dont un qu'il vient de "finir avant de monter sur scène" mais on peut dire que c'est un désastre. Il ne sait pas comment ça démarre, réfléchit. "En fait il n'y a pas d'intro", il entame donc son nouveau morceau comme ça. Et vers la fin sans prévenir il s'interrompt. Reprend, s'arrête. S'excuse promet une outro qui change de d'habitude. Reprend et puis finalement non il ne se souvient plus des paroles. Curieux... Il y a un réel problème de préparation et surtout d'effort de présenter un set un minimum pro. D'accord c'est ce que l'on aime chez lui, d'être en marge mais là on a l'impression de n'être pas pris au sérieux. Pour un public c'est pas cool et complément grotesque ! On n'est pas dans un des ces "Concert A Emporter" et encore il y joue mieux...
Je lui laisse quand même le bénéfice du doute même si je ne sais pas trop de quel doute je parle. Surtout qu'il nous sert en rappel "Dancing Queen" de ABBA très convainquant avec sa voix serrée. Il trouve cependant encore le moyen de dire qu'il a chopé les paroles sur Internet parce qu'il ne les connaissait pas bien (chut enfin !) et de faire une pause pour se rappeler d'un accord. Mais bon c'est la fin, on n'est plus à une bourde près. Cette première rencontre avec François Virot était pour le moins insolite, toutefois j'ai passé un agréable moment au charme chancelant mais authentique. Allez François, la prochaine fois tu fais mieux...
Pas mal 13/20 | par TiComo La Fuera |
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